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3.64/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 31/10/1903
Mort(e) à : Paris , le 1/03/1987
Biographie :

Bertrand de Jouvenel des Ursins connu sous le nom de Bertrand de Jouvenel, né le 31 octobre 1903 à Paris, où il est mort le 1er mars 1987, est un écrivain et journaliste français du XXe siècle, également juriste, politologue et économiste. Penseur libéral, il fut avec Gaston Berger, l'un des pionniers et théoriciens de la prospective en France. Il fonda la revue Futuribles, consacré à la réflexion sur les futurs possibles. Il fut également un pionnier de l'écologie politique.

Il est le fils d'Henry de Jouvenel (homme politique et journaliste français, rédacteur en chef du journal Le Matin), et de sa première femme Claire Boas. À dix-sept ans, il vit une aventure amoureuse avec la deuxième femme de son père, l'écrivain Colette. Colette s'inspirera de cette relation pour écrire au moins l'un de ses romans : Le Blé en herbe.
Après des études scientifiques et juridiques, il est correspondant diplomatique puis correspondant pour divers journaux, avant d'entamer une carrière universitaire.
Dans Vers les États-Unis d'Europe, écrit en 1930, Jouvenel prend parti pour la réconciliation franco-allemande.
Impressionné par l’émeute organisée par les ligues antiparlementaires, le 6 février 1934, et convaincu de l'inefficacité des partis politiques traditionnels, il quitte le Parti radical, préférant agir comme un « électron libre ». Il lance alors avec Pierre Andreu l'hebdomadaire La Lutte des jeunes, qui fustige la « corruption du régime », tout en multipliant ses collaborations à d'autres journaux, parmi lesquels l’hebdomadaire Gringoire pour lequel il couvre en 1935 le Congrès du Parti nazi qui adopte les Lois de Nuremberg. C'est à cette occasion qu'il se lie d'amitié avec Otto Abetz, futur ambassadeur d'Allemagne à Paris sous l'Occupation.En février 1936, il réalise pour le journal Paris-Midi une interview d'Adolf Hitler, personnage à l'égard duquel on lui reprochera ultérieurement une trop grande complaisance.
Pendant l'Occupation, Bertrand de Jouvenel retrouve son identité d'électron libre, sympathisant tantôt avec les collaborationnistes et nouant des contacts avec des réseaux de la Résistance intérieure française. Menacé d'arrestation par la Gestapo, il s'exile en Suisse en septembre 1943, et décide d'abandonner ses engagements politiques pour se consacrer à l'économie, à la sociologie politique et aux questions d'environnement. À son retour en France, à la Libération, il échappe à l'épuration mais se voit considéré, comme un « pestiféré ».
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Source : Wikipédia
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"Un autre Eden" nous emporte sur les traces d'un type génial et malgré tout méconnu, Jack London, accompagné de notre fils Martin car tous les deux sont nés un jour de janvier 76. On y découvre des femmes magnifiques, une robe en feuilles de cocotier, des aventures hors du commun, une machine à best-sellers, la permanence d'une pauvreté qui devrait nous être insupportable, un vélo, des grandes poudreries et les mers vertes du Sud, le poids du chagrin, une joie supérieure, des contradictions en tout genre, l'Enfer et l'Éden, les illusions et les désillusions du socialisme, des eucalyptus et des phoques, des invités surprises, le tumulte des relations entre parents et enfants, des vies, des capricornes, l'impératif « Je me souviens », la route, le bord de la route, un vieux chien avec des yeux mouillés, notre incurable légèreté. « Aux morts pour qu'ils vivent. Aux vivants pour qu'ils aiment ». Voici deux bonnes raisons d'écrire un roman. B. C. Bernard Chambaz est romancier, poète, historien. Il a notamment reçu le prix Goncourt du premier roman en 1993 pour "L'Arbre de vies" (F. Bourin), le prix Apollinaire 2005 pour "Été" (Flammarion), le prix Jouvenel de l'Académie française et le Grand Prix de littérature sportive en 2014 pour "Dernières Nouvelles du martin-pêcheur" (Flammarion). Retrouvez les informations sur notre site :http://bit.ly/30r1Jly Suivez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/editions.seuil/ Twitter : https://twitter.com/EditionsduSeuil Instagram : https://www.instagram.com/editionsduseuil/

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Bertrand de Jouvenel
C'est sur la confiance que repose toute l’existence de l’homme social.
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Plus les partis s'organisent, plus c'est le "drapeau" et la "machine" qui assurent l'élection, plus aussi l'élu est inféodé à la "machine", véritable maîtresse de son sège. Le Parlement n'est plus alors une assemblée souveraine où une élite d'hommes indépendants comparent des opinions libres et parviennent à une décision raisonnable. Ce n'est que la chambre de compensation où les partis mesurent l'un contre l'autre leurs paquets de votes.
Plus la "machine" est puissante, plus les votes sont disciplinés, moins la discussion a d'importance : elle n'affecte plus le scrutin. Les claquements de pupitres tiennent lieu d'arguments. Les débats parlementaires ne sont plus l'académie des citoyens mais le cirque des badauds.
La machine a commencé d'écarter les intelligences et les caractères. Maintenant ils s'écartent d'eux-mêmes. Le ton et l'allure de l'assemblée vont s'abaissant. Elle perd toute considération.
La puissance effective quitte d'ailleurs l'assemblée à mesure que les partis gagnent en consistance et en discipline. si l'un d'eux dispose d'assez de sièges pour dominer l'assemblée, elle n'est plus qu'une chambre d'enregistrement de ses décisions. Dans ces conditions aucun gouvernement n'est possible que celui voulu par le parti, que celui du parti.
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La liberté, ce n'est point notre participation plus ou moins illusoire à la Souveraineté absolue du Tout social sur les parties, mais c'est la souveraineté directe, immédiate et concrète de l'homme sur soi-même, qui lui permet et l'oblige à déployer sa personnalité, lui donne la maîtrise et la responsabilité de son destin, le rend comptable de ses actes envers le prochain doté d'un droit égal qu'il doit respecter -- ici intervient la Justice --et envers Dieu dont il remplit ou bafoue les intentions.
Ce n'est point comme élément du bonheur individuel que la liberté a été tellement vantée par les esprits les plus élevés ; mais parce qu'elle retire l'homme du rôle d'instrument où les volontés de puissance tendent toujours à le réduire, et consacre la dignité de sa personne.
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L'Histoire est lutte de pouvoirs.
Partout et toujours l'homme s'empare de l'homme pour le plier à sa volonté, le faire servir à ses desseins ; de sorte que la Société est une constellation de pouvoirs qui sans cesse s'élèvent, s'accroissent et se combattent.
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A quoi donc tend cette lutte renouvelée du Pouvoir contre les pouvoirs qui se forment dans la Société ? Cette voracité toujours en éveil du grand consommateur des forces humaines à l'égard de tous les rassembleurs successifs de ces forces ?
Où est le terme ? C'est la destruction de tout commandement au profit du seul commandement étatique. C'est la pleine liberté de chacun à l'égard de toutes autorités familiales et sociales, payée d'une entière soumission à l'Etat. C'est la parfaite égalité de tous les citoyens entre eux, au prix de leur égal anéantissement devant la puissance étatique, leur maîtresse absolue. C'est la disparition de toute force qui ne viennent de l'Etat, la négation de toute supériorité qui ne soit consacrée par l'Etat. C'est, en un mot, l'atomisation sociale, la rupture de tous les liens particuliers entre les hommes, qui ne sont plus tenus entre eux que par leur commun servage envers l'Etat. C'est à la fois, et par une convergence fatale, l'extrémité de l'individualisme et l'extrémité du socialisme.
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Ce qu'il y a de changé, c'est qu'on a donné au peuple des moyens commodes de changer les principaux participants au Pouvoir. En un certain sens, le Pouvoir s'en trouve affaibli, puisque entre les volontés qui prétendent à diriger la vie sociale, l'électorat peut, à certaines époques, faire son choix.
Mais, en ouvrant à toutes les ambitions la perspective du Pouvoir, ce régime facilite beaucoup son extension. Car, sous l'Ancien Régime, les esprits capables d'exercer une influence, sachant qu'ils n'auraient jamais part au Pouvoir, étaient prompts à dénoncer son moindre empiètement. Tandis qu'à présent, tous sont prétendants, aucun n'a d'intérêt à diminuer une position à laquelle il espère un jour accéder, à paralyser une machine dont il pense user à son tour.
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Si l'on voulait bien ne pas rendre l'Histoire incompréhensible à force de la compartimenter -- politique, économique, sociale -- on s'aviserait peut-être qu'elle est essentiellement compétition de volontés autoritaires, qui se disputent par tous les moyens le matériau commun de tous leurs édifices : les forces de travail humaines.
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Si le Pouvoir tend naturellement à grandir et s'il ne peut étendre son autorité, accroître ses moyens qu'au dépens des puissants, la plèbe doit être son éternelle alliée. La passion de l'absolutisme doit nécessairement conspirer avec la passion de l'égalité.
(...)
Ainsi les progrès de la plèbe dans l'Etat et de l'Etat dans la Nation sont intimement associés.
L'Etat trouve dans les plébéiens les serviteurs qui les renforcent, les plébéiens trouvent dans l'Etat le maître qui les élèvent.
(...)
Des historiens sentimentaux ont déploré que la royauté se soit rendue absolue, tout en la félicitant d'avoir promu des plébéiens. C'est se moquer. Elle a élevé des plébéiens parce qu'elle voulait se rendre absolue, elle s'est rendue absolue parce qu'elle a élevé des plébéiens.
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Telle est la dépendance du Pouvoir à l'égard de la Nation, telle la conformité de son activité aux nécessités sociales, qu'il vient presque forcément à l'esprit que les organes de commandement ont été élaborés consciemment, ou inconsciemment secrétés, par la Société, pour son service. De la vient que les juristes identifient l'Etat avec la Nation : l'Etat est la nation personnifiée, organisée comme elle doit l'être pour se régir et traiter avec d'autres.
Cette vue est très belle : malheureusement elle ne rend pas compte d'un phénomène qui n'est que trop fréquemment observable : la saisie de l'appareil d'Etat par une volonté particulière qui use de lui pour dominer la Société et l'exploiter à des fins égoïstes.
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Un homme seul peut gouverner une masse immense parce qu'il a forgé des instruments lui permettant d'être paradoxalement "le plus fort" à l'égard de quiconque : c'est l'appareil d'Etat.
L'ensemble soumis constitue un "bien" dont vit le monarque, au moyen duquel il soutient son luxe, alimente sa force, récompense les fidélités, et poursuit les fins que lui propose son ambition.
Mais on peut dire avec autant de raison que ce commandement doit son établissement à ce qu'il a protégé les vaincus ; doit sa force à ce qu'il a su s'attacher des serviteurs et créer une disposition générale à l'obéissance ; doit enfin les ressources qu'il tire du peuple de la prospérité qu'il fait régner.
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