Citations de Beverly Jenkins (103)
Elle le détestait. Il essayait toujours de poser ses grosses mains moites sur elle quand il la trouvait seule dans les couloirs de sa maison, sans ses parents ou sa gouvernante. Avec ses petits yeux porcins, sa façon de s’humecter les lèvres comme s’il s’apprêtait à la dévorer, elle le trouvait répugnant. Aussi refusa-t-elle d’honorer la promesse de mariage. Son père entra dans une colère terrible, sa mère se mit à pleurer, et leurs voisins désapprouvèrent sa scandaleuse insolence, tandis que les femmes murmuraient derrière leurs éventails que sa réputation était détruite.
Venant de Louisiane, il avait le plus grand respect pour ceux qui pratiquaient la magie noire et, malgré son éducation, n'était pas stupide au point de mettre tout cela dans le même sac que celui de la superstition.
Une chaleur lancinante naissait entre ses cuisses, et ses hanches se cambraient pour mieux se plaquer contre le pilon de chair dur comme le marbre qui tendait son pantalon, preuve du désir qu’il avait d’elle.
Oui, c’était honteux, interdit et décadent. Elle ne se reconnaissait pas dans cette femme haletante et avide qui gémissait sans retenue.
Logan Yates était arrogant, difficile, et plus entêté que n’importe qui. Mais aujourd’hui il lui avait offert une couronne de fleurs et lui avait fait l’amour avec une tendresse et une patience qui laissaient entrevoir quel homme il était en réalité. Il l’aimait, il la trouvait belle en dépit de ses yeux étranges. Pour cela, elle l’aimait encore davantage.
Effectivement, elle se sentait belle. Si elle l’avait pu, elle aurait passé le reste de ses jours ainsi. Elle lui rendit ses baisers avec ferveur. Très vite, son corsage fut défait, son corset suivit, et il taquina longuement la pointe de ses seins. Elle se rappela les mots qu’il avait prononcés.
Elle était horrifiée à l’idée d’avoir des petits-enfants qui me ressemblent. Et Tillman ne m’aimait pas assez pour lui résister. Quand j’ai quitté Philadelphie, il était sur le point d’épouser une jeune femme de Boston.
La Mariah Cooper qu’il aimait était fière, intrépide, et lançait des seaux d’eau sale sur la tête de ceux qui refusaient de l’écouter. Il savait que sa colère n’était pas dirigée contre lui, mais il n’aimait pas la voir aussi contrariée. Aussi tenta-t-il d’alléger son humeur.
Le fait que lui, Logan, décide d’épouser une femme qu’il connaissait seulement depuis quelques jours, alors qu’il avait cherché toute sa vie à éviter le mariage, était une énigme. Il refusait de l’imaginer avec un autre homme, cela n’arriverait pas. Elle lui appartenait. Point final.
Je ne veux pas abuser de votre temps, mais chaque fois qu’une jeune femme arrive en ville, je lui rends visite. En trente-cinq ans, je n’ai pas réussi à en trouver une seule qui accepte ma demande en mariage, mais je ne me décourage pas.
Elle aurait voulu feindre l’indifférence. Mais le seul fait d’être près de lui enflammait ses sens. Ses mamelons durcirent.
Un homme ne peut pas dissimuler son désir. Surtout quand il se réveille à côté d’une jolie femme.
Elle saisit le peignoir posé sur le lit et l’enfila à la hâte. Néanmoins, il perçut la lueur de désir dans ses yeux.
S’il ne pouvait la posséder, il en mourrait, Logan le savait. Mais il avait promis de préserver sa virginité. Pourtant, son seul désir était de la pénétrer et de lui faire l’amour jusqu’au petit matin. Cependant elle ne pouvait le faire pour la première fois ici, en pleine campagne. D’autre part, il se considérait comme un homme de parole. Il se contenta donc de savourer le goût de sa peau tandis qu’elle s’abandonnait entre ses bras.
Elle n’avait jamais rien fait d’aussi impudent. Mais c’était elle qui avait voulu commencer ce jeu, et dans le fond elle était fière de susciter chez lui un tel désir. Elle défit donc lentement la série d’agrafes qui maintenaient le corset.
Les Américains ont tellement abusé que la tradition a fini par se perdre. Je vous raconte tout cela pour que vous sachiez que j’ai été élevée dans la pensée qu’il faut aider son prochain. J’ai cela dans le sang, pour ainsi dire. Aussi, vous pouvez venir me parler si vous en ressentez le besoin.
Les quelques baisers qu’elle avait échangés avec Tillman ne lui avaient jamais fait battre le cœur. Kaye lui avait rapporté ce que sa mère lui avait dit sur les rapports conjugaux. C’était bien la seule leçon que Mariah ait jamais eue à ce sujet.
Si je parle trop, c’est pour ne pas être tenté d’entrer et de vous embrasser comme j’en ai envie.
La sensualité de son regard et de sa voix la troubla profondément. Elle ignorait ce que signifiait exactement querida, mais elle avait envie qu’il l’appelle encore ainsi.
Son cœur battait à tout rompre, mais elle s’obligea à respirer calmement. Aucun homme ne lui avait jamais parlé ainsi, et elle savait qu’il pensait ce qu’il disait.
Renonçant à mener un combat pour lequel elle ne disposait pas d’armes, elle lui souhaita bonne nuit d’une voix tremblotante et s’enfuit comme un agneau devant le loup.
Mais, en réalité, ce que Logan avait envie de regarder, c’était Mariah dans sa chemise au col ouvert, ses seins éclairés par la lune. Il nota que si son corps n’avait pas voulu réagir avec Val, ses reins s’étaient embrasés instantanément dès que Mariah était apparue. Il avait le choix entre deux options. Lui sauter dessus en espérant que le fait de goûter à son corps le guérirait, ou bien ignorer ce désir insensé et devenir fou.
Elle avait raison. Il ne désirait pas se marier. Comme il l’avait expliqué à Alanza, son ranch et ses chevaux lui suffisaient. Et comme Val était contente de la vie qu’elle menait de son côté, elle lui avait paru la maîtresse idéale. Blessé, irrité, il se leva et ramassa ses vêtements sur la chaise, près du lit.
Elle n’a pas bon caractère. Si un homme veut gagner son cœur, il devra avoir la patience d’un saint.