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Critiques de Bianca Joubert (14)
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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver

Ignorant ses origines, la narratrice débute une longue enquête personnelle pour comprendre d’où elle vient.



Au cours des derniers jours de sa grand-mère, les questions se bousculent

L’évocation de la plus lointaine de ses ancêtres encore accessibles aux souvenirs collectifs ou familiaux, Adriana, la mère de sa grand-mère , la confrontent à la solitude de celle-ci, adoptée dans ses premières années. Elle s’était liée à un homme noir, esclave affranchi de ses jougs. Toute l’histoire de ce peuple déraciné remonte avec les mots qui disent la souffrance et l’exploitation, à une époque où domine le besoin d’ordonner l’observable, classifiant aussi les êtres humains selon leur valeur propre, en fonction de leur couleur.



« L’assimilation des autochtones et les siècles d’esclavage ont créé des arbres généalogiques tronqués et des mensonges institutionnalisés tout en anéantissant des cultures séculaires » .



C’est dire la complexité de la recherche et la difficulté aussi pour le lecteur de comprendre les origines, d’autant que le récit mêle les recherches historiques mais aussi les fictions qui ont créé la légende familiale.



On en retient l’ignominie de la traite des africains, et de l’acculturation des autochtones, prônée au nom des bonnes intentions, dans un siècle où l’ignorance et la morgue des conquérants a marqué des générations successives de ces peuples dont la mémoire collective reste peuplée de fantômes errant encore dans les récits mythiques.



Merci à Netgalley et aux éditions Les Avrils





244 pages Les avrils 5 avril 2023

#LAmériquenestblanchequenhiver #NetGalleyFrance


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le brodeur

Une jeune femme nous raconte son immersion dans la vie d'un village africain sous le regard amusé et curieux de ses habitants. Elle ne nous dit rien de son action au sein du programme de coopération internationale qui l'a menée à Bokin mais relate sa découverte d'un mode de vie aux antipodes du sien. Ignorante de tout, de la langue , des us et coutumes , elle est incapable de participer aux tâches les plus simples mais se laisse si bien imprégner par la culture mossi, qu'elle aussi finit par développer milles et une superstitions. Car la sorcellerie est omniprésente, elle se cache partout et il faut prendre garde au mauvais sort. Son regard, même s'il est émerveillé, n'en est pas complètement naïf pour autant. Elle voit bien que que tout n'est pas idyllique. Elle sait que la violence peut éclater à tout instant, que les femmes sont loin d'être les égales des hommes et que le dénuement extrême des villageois n'est pas un choix .

SI elle est séduite par la magie des paysages et la bienveillance de ses hôtes, elle l'est surtout par le charme d'un homme aux yeux de chat, un mystérieux brodeur qu'elle aime malgré les différences et les convenances. C'est cet homme qui sert au récit de fil conducteur.

Dans une première partie consacrée à son séjour en pays mossi, la langue de Bianca Joubert est claire et lumineuse comme un ciel africain. Elle devient plus journalistique dans la seconde partie, quand de retour chez elle, elle évoque la politique du Burkina Fasso et le sort des candidats à l'immigration clandestine à travers le récit d'un homme venu lui apporter un message de celui qu'elle a laissé en Afrique.

Comme celle des ancêtres qui flotte partout dans l'air et dans l'eau, l'âme de Thomas Sankara plane sur ce récit. Cet ancien président qui a conduit une politique d'affranchissement du peuple burkinabé a été assassiné en 1987. Depuis, il a élu domicile dans les coeurs des villageois de Bokin.

Ce roman de Bianca Joubert a été pour moi une fort belle découverte. Celle d'un homme, d'un peuple , d'un auteur et d'une maison d'édition que je ne connaissais pas.

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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver

Au décès de sa grand-mère, l’autrice Bianca Joubert se penche sur ses doubles origines (indiennes et noires), elle qui est née d’une mère métisse et de père inconnu. En remontant l’histoire de sa bisaïeule Adriana, elle découvre la vie des petites filles autochtones du Québec et reconstitue l’histoire de l’esclavagisme en même temps que l’origine de sa famille.

Cette histoire personnelle romancée fourmille de détails authentiques, de personnalités réelles et de faits avérés. Mais c’est bien l’évocation poignante des conditions de vie des esclaves affranchis, de l’évolution des mœurs, de la ségrégation raciale et de la cohabitation avec les colons qui constitue le cœur de cet exigeant récit.
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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver

Bien décidée à en découvrir davantage sur ses origines, alors qu'elle ne connaît pas son père, Bianca Joubert a remonté le passé pour pouvoir retracer l'itinéraire de vie d'une partie de ses arrière-grands parents : d'un côté, Adriana, mi'kmaq adoptée par des Blancs, au Canada, dans des circonstances troubles au XIXème siècle ; de l'autre, Louis, esclave noir évadé, dont les traces restent ténues.



A partir de découvertes historiques, suite à des recherches effectuées dans les archives du Bas Saint-Laurent, mais aussi à partir des histoires familiales racontées, et de ses propres souvenirs, Bianca reconstitue, par la littérature, par la poésie, par la délicatesse, par la cruauté, imagine l'histoire de cette ascendance en grande partie inconnue, propre à tous les romanesques, propre à toutes les discriminations et les violences, en la situant dans sa réalité historique canadienne et américaine.



Elle s'en empare pour mieux lui donner sens et corps, pour mieux faire prendre conscience, alors que le suprémacisme blanc s'étend, à quel point le métissage est au cœur des nations nord-américaines, et même de toutes les nations.



Je remercie les éditions Les Avrils et NetGalley pour cette superbe découverte.
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Le brodeur

Dès les premières lignes du Brodeur, le premier roman de Bianca Joubert, lauréate du Prix de la nouvelle de Radio-Canada en 2008, tout lecteur qui n’a jamais mis les pieds en Afrique se trouve dépaysé, voire même déstabilisé. C’est ce qui est arrivé à l’auteure, journaliste pigiste, qui a eu l’occasion de fouler le sol africain plus d’une fois, en commençant par le Burkina Faso où se déroule ce roman empreint de poésie, où la lumière domine, où les couleurs vous font cligner des yeux, où les images s’additionnent et créent une toile dans laquelle s’insèrent les différents personnages.



La narratrice, le temps d’un programme de coopération internationale, à l’instar de l’auteure, débarque au Burkina Faso. Nous ne savons pas exactement quel sera son rôle au cours de son séjour et nous ne le saurons pas non plus. L’histoire se passe ailleurs. En dehors des raisons pour lesquelles elle est là. Dans les liens qu’elle tisse malgré la barrière linguistique, malgré les différences culturelles et sociales, comme la polygamie. Parce que l’émerveillement est plus fort que ces écarts. Parce que la générosité est là, partout, probablement plus grande parce que le dénuement est grand.



Roman poétique et composé de deux parties sans chapitres, lesquelles sont divisées en sections portant des titres qui annoncent le contenu — « Le temps n’existe pas », « Lire le ciel », « L’enregistreuse », « Le baobab », « L’atelier de couture », etc. —, Le brodeur est aussi l’histoire d’un homme. Un homme secret, taiseux, mais jamais avare de gestes ou de présence. Un homme dont la narratrice s’éprendra en mesurant l’immense fossé qui les sépare et en demeurant consciente que tout ce qui se passe en Afrique ne sort pas d’Afrique.



« Le brodeur est une ombre fugitive qui m’auréole. Qui donne du relief à ce qui n’avait pas de contour. » C’est peut-être la raison pour laquelle il a tant d’importance et pourquoi tout s’articule autour de lui. Même ce que la narratrice vit avec les autres personnages, cette forme de « tribu » qui devient la sienne, même si elle est une étrangère. Or, elle ne juge pas, ne cherche pas à modifier les comportements. Elle n’est pas là pour ça. Peut-être même va-t-elle plutôt apprendre plutôt que transmettre son savoir.



Mais le séjour un jour prend fin, ce qui donne lieu à la deuxième partie, laquelle se déroule deux ans après le retour de la narratrice alors qu’elle accueille un ami du brodeur venu lui raconter ce qui est arrivé à celui-ci, comme il avait promis de le faire s’il lui arrivait quelque chose.



Ces pendant et après de l’aventure africaine donnent un très beau roman tissé à même l’addition d’épisodes. Un roman qui porte sur la vie, sur ce qu’elle a de beau, sur ce qui anime les uns et les autres et les lie. Un roman qui fait montre d’une grande maîtrise d’écriture et d’un talent pour créer des atmosphères. Un roman qui prolonge le voyage entamé avec L’invention de la tribu de Catherine-Lune Grayson.



Il est loin le temps où on reprochait aux écrivains québécois de camper l’action de leurs romans ailleurs qu’au Québec. Enfin, pas si loin. C’était en 1986. L’hiver de Mira Christophe de Pierre Nepveu se déroulait à Vancouver, Une histoire américaine de Jacques Godbout, en Californie. Les critiques avaient souligné la chose. Comme s’il était interdit à une jeune littérature de sortir du pays de ses racines.



Heureusement, nous n’en sommes plus là.
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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver

Bianca a longtemps tout ignoré de ses origines. Métisse, née d'une mère à la peau cuivrée et d'un père inconnu, elle ressent le besoin viscéral de faire ses recherches. Elle remonte alors jusqu'au début du XXe siècle, où sa grand-mère Adriana vivait à Bas St Laurent. Orpheline indienne, adoptée par une famille blanche et amoureuse d'un homme noir, Bianca va nous raconter son histoire.

Immersion dans les méandres du racisme et les stigmates de l'esclavage, ce texte est un récit très intéressant.

J'ai été révolté par le récit de la façon dont les blancs de permettaient de traiter les personnes d'autres origines sous le seul prétexte que leur couleur de peau est différente. Ventes d'esclave, maltraitance, maladies inoculées pour faire des tests ou exterminer et autres horreurs.

Le voyage dans le temps de Bianca est très documenté, illustré par des exemples de personnes connues.

J'ai cependant trouvé ce texte parfois difficile à suivre entre ses réflexions personnelles, les faits historiques et son voyage relatif à sa famille. Il est arrivé que je perde le fil.

Cela reste néanmoins un livre qui vous en apprendra pas mal sur l'histoire du racisme aux États-Unis.
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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver





Bianca a mené des fouilles généalogiques pour remonter le temps et comprendre ses racines, ses origines. De mère à la peau cuivrée et de père inconnu, elle est d’une lignée riche en Histoire. Ses recherches vont nous mener au Québec au dix-huitième siècle dans une forêt du Bas-Saint-Laurent où son arrière grand mère Adriana a vécu, considérée alors comme une « sauvage »car vivant à l’état naturel. Elle a été adoptée par des Blancs mais reste une « Mi’qmak », ce peuple autochtone des provinces canadiennes.



A partir d’Adriana, l’autrice nous fourni, de manière magnifiquement romancée, des épisodes pionniers de l’esclavage et du colonialisme tout en passant par la domination par la couleur. Dans d’Amérique n’est blanche qu’en hiver, j’ai découvert qui était Mathieu Léveillé, le premier esclave né en 1709 devenu bourreau, la naissance des fabriques des monstres, la loi Tignon de 1786 qui impose à la femme de couleur de cacher ses cheveux flamboyants sous un foulard.



Le rapport maitre-esclave, l’absence de liberté de l’un et la totale domination de l’autre sont traités sous plusieurs prismes. Ce sujet m’a forcément bousculé et quelle nécessite de faire perdurer cette mémoire.



L’Histoire de l’Amérique du Nord est passionnante sous la plume de l’autrice et sa quête identitaire l’est aussi. Elle mêle la fiction aux archives pour faire face au clivage identitaire de ses ancêtres, pour confronter l’injustice historique. Bianca Joubert ajoute des touches poétiques et mystiques dans ses mots et le combo donne un livre palpitant. A lire 💚

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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver

Ce texte n'est pas vraiment un roman mais plutôt un récit. Et c'est un récit passionnant car il est à la fois une histoire-recherche personnelle mais aussi l'histoire du Québec et des Etats Unis.

J'ai beaucoup apprécié ce texte car j'ai appris beaucoup de choses sur l'histoire des communautés québécoises, que ce soit l'histoire des autochtones, de l'esclavage...

Mère à la peau cuivrée, père inconnu : longtemps, Bianca a tout ignoré de ses racines. Quand elle se décide à faire parler les morts et les archives, elle rejoint le début du XXe siècle, l'époque où les forêts du Bas-Saint-Laurent abritaient la nation autochtone de son arrière-grand-mère, Adriana. Une orpheline mi'kmaq adoptée par une famille blanche, éprise d'un homme noir en fuite. En tissant ce flamboyant destin avec des épisodes fondateurs de l'esclavage, sa quête dénonce la domination sans fin d'une couleur sur les autres.

Au fils des pages, nous allons remonter au 18e, 19e et 20e siècle et la vie de cette arrière grand mère, d'origine autochtone et qui va vivre une histoire d'amour avec un esclave noir affranchi. Des personnages romanesques jalonnent ce texte mais aussi des personnages historiques. Nous croisons au fils des pages, des personnages réels comme Mathieu Leveillé qui, de 1733 à 1743, a été le premier bourreau de Québec. Un bourreau un peu spécial, qu'on surnommait également Malgein. Il s'agissait d'un esclave noir que l'intendant Hocquart avait fait venir de Martinique pour être «exécuteur des hautes œuvres», comme on le disait alors. Il y a aussi le portrait de Viola Desmond qui reste une icône du mouvement en faveur des droits et libertés au Canada. Femme d’affaires accomplie de la Nouvelle-Écosse, elle a défié l’autorité, refusant de quitter une section réservée aux Blancs d’un cinéma en 1946, après quoi elle a été incarcérée, reconnue coupable et condamnée à une amende. Son procès constitue l’une des premières contestations judiciaires soulevées par une femme noire au Canada pour cause de ségrégation raciale. Elle est maintenant sur les billets de 10 $ canadien.

Ce titre est aussi très poétique et interpelle. L'auteure nous raconte la société québécoise et les origines des différentes communautés mais aussi les liens entre ces communautés. La narratrice vient à la fois de parents autochtones, avec ce beau portrait de cette arrière grand mère et de parents issus des esclaves noirs affranchis. j'ai à nouveau découvert dans ce texte, la situation des esclaves à l'abolition (certains ont dû fuir et passer la frontière et s'installer au Canada, d'autres ont décidé de repartir vers l'Afrique (écho de ma lecture récente du texte Liberia de Christophe Naigeon).

Mais ce texte est très romanesque aussi avec de beaux portraits, de belles pages sur la nature, sur les lieux de mémoire (que ce soit des maisons, des bibliothèques, des lieux d'archive). Un texte foisonnant et qui nous ouvre d'autres univers.

"L'Amérique n'est blanche qu'en hiver", si beau titre poétique est la version française de "Couleur chair", paru au Québec en août 2022, et dont le titre fait référence à la peau de la narratrice, qui va découvrir peu à peu qu'elle n'est pas aussi blanche que ce qu'elle croit.

Quel destin de découvrir que son arrière grand-mère était une autochtone, tombée amoureuse d'un noir, esclave affranchi qui avait fui les Etats Unis. Poétique et onirique, le livre de Bianca Joubert est un voyage dans le temps politique et poétique, qui saute d'une époque à l'autre et d'un lieu à l'autre pour mieux montrer comment l'oppresseur blanc tente le plus souvent de piétiner les identités plus complexes que la sienne.

Un livre dont je vous conseille la lecture.

#LAmériquenestblanchequenhiver #NetGalleyFrance
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Le léopard ne se déplace pas sans ses tâches

C'est grâce au mois "Québec en novembre" que j'ai eu l'envie d'aller à la rencontre de Bianca Joubert qui était l'invitée de la librairie Tulitu à Bruxelles.



Second roman qui m'a énormément touchée et émue. Que c'est beau.



Le thème est actuel : à la recherche de ses origines, ici, ailleurs, à la rencontre des autres. Se construit-on seul ou aussi à travers les autres, ce sont des questions que je me suis posées à la lecture.



C'est terrible, déchirant et magnifique à la fois.



"Le léopard ne se déplace pas sans ses taches", un proverbe africain qui nous en dit long sur le sujet : il faut pouvoir accueillir les gens tels qu'ils sont avec leurs qualités et leurs défauts.



Quel que soit le mode de transport : métro, train, avion , la narratrice va croiser des personnes, elle va être possédée par leurs rêves, leurs paroles, leurs souvenirs.



A la recherche de son identité, ici ou ailleurs, les gens lui parlent, se confient.



Elle rencontrera une gitane dans le métro, un africain dans le train qui joue à cache-cache avec le contrôleur, un migrant malien qui après avoir fuit son pays disparaît en fumée dans l'incendie criminel de son squat. Des personnes fuyant le malheur, fuyant les guerres, fuyant les exploiteurs de richesse, ce sont des citoyens du monde comme la narratrice apatride.



Des bouts de vie, des bouts d'espoirs, de désespoirs. La misère est partout, l'indifférence aussi. C'est un récit éclaté où de nombreuses voix(voies) sont entendues. Un grand état des lieux de notre planète, une recherche identitaire.



C'est un petit roman très dense. Il y a des tensions, des horreurs, des idéaux humanitaires. Je n'ai su quitter le récit la tension étant palpable, un fil conducteur nous relie tous , la nécessité et le besoin de l'autre. C'est tellement bien écrit. Ecriture belle, très poétique.


Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver

Ce récit est un patchwork narratif qui tisse plusieurs fils : l'histoire personnelle de la narratrice, celle de sa grand-mère, et l'histoire de l'esclavage et de la domination blanche sur les peuples venus d'Afrique et les peuples autochtones d'Amerique du Nord. On y découvre des anecdotes historiques passionnantes, des réflexions poétiques, et une quête personnelle. Malgré la belle qualité d'écriture de cette autrice que j'ai découvert à cette occasion, je me suis perdue parfois dans ma lecture, car tout cela est un peu décousu, ou alors trop exigeant pour une lectrice du dimanche comme moi !
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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver

Des rives du Saint-Laurent à l’île de Gorée, Bianca Joubert part, dans « L’Amérique n’est blanche qu’en hiver », sur les traces de ses ancêtres, entrelaçant l’histoire de l’Amérique blanche à la sienne, celle d’une écrivaine issue du peuple mi’kmaq.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Le brodeur

Je vous propose de découvrir le premier roman de Bianca Joubert. J'avais beaucoup aimé le second "Le léopard ne se déplace pas sans ses taches" lu l'an dernier. Direction le Sahel, le Burkina Fasso.



La narratrice qui s'adresse à nous à la première personne arrive pour un séjour de coopération dans un village de brousse à Bokin, elle nous emmène avec elle à la rencontre des habitants et des traditions du Sahel.



Le livre se partage en deux parties. Dans la première, Bianca Joubert nous propose à travers de courts chapitres de nous imprégner de la lumière du Sahel et du village de Bokin, de la générosité des habitants vivant dans un grand dénuement par rapport à notre mode de vie et notre société de consommation, des paysages enchanteurs à la terre rouge craquelée attendant que la pluie tombe. Elle nous invite à boire un thé autour des cendres du charbon, à regarder la télé avec une quarantaine de villageois tous pressés autour de la boîte magique..



Elle s'imprègne peu à peu du village, de ses habitants, des us et coutumes malgré la barrière de la langue. Elle nous parle de la polygamie, des femmes, de la religion mais aussi beaucoup de la sorcellerie et des fétiches très présents.



Elle vit au rythme de là-bas, s'intégrant et s'attachant de plus en plus à ce pays où plane encore l'ombre du Président Thomas Sankara assassiné en octobre 1987, il reste le symbole de la jeunesse.



Un homme la charme et la séduit, elle passe beaucoup de temps avec lui, il nous conte son métier, c'est le brodeur.



Dans la seconde partie, la narratrice est de retour au Québec depuis deux ans lorsqu'un messager, Salaam, vient à sa rencontre pour lui raconter son long voyage et l'histoire du brodeur. Bianca Joubert apporte ici un regard plus politique, plus journalistique en s'intéressant à l'immigration, à ce qui pousse le peuple à fuir le régime, à la répression et aux assassinats du pouvoir qui a commandité la disparition brutale de Thomas Sankara. aux conditions de voyage et la difficulté de trouver refuge ailleurs. Il faut dire que trente ans plus tard le peuple attend encore la justice.



Avec beaucoup de charme et de poésie, Bianca nous livre ici une écriture claire et lumineuse. C'est visuel, elle nous propose un vrai voyage.



Un premier roman très réussi.



Ma note : 8.5/10


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L'Amérique n'est blanche qu'en hiver

L'Amérique : que voila donc un pays qui me fait peur. Trop grand, trop tout. Dans ce livre, nous sommes au Canada, juste à côté. L'auteure nous conte son histoire, l'histoire de sa famille.

C'est une histoire complexe mêlée de blanc et de noir.

J'ai apprécié ce texte qui au delà de l'histoire, replace dans le contexte, celle-ci. On s'attache à tous les personnages. L'esclavage n'a été aboli que dans les textes, pas dans la réalité. Les privilèges n'ont pas été abolis, ça se saurait.

Je comprends le désir de cette femme d'aller chercher ses racines, de comprendre son histoire. Ce qui est important, c'est de savoir ce qu'elle en fera.

Merci aux Editions Les Avril et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce texte qui fait indiscutablement voyager dans le temps et à la surface de cette boule bleue qu'est la Terre.
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Le léopard ne se déplace pas sans ses tâches

La prose dense de Bianca Joubert balance entre la pesanteur et la grâce.


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