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Critiques de Blandine Rinkel (170)
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Vers la violence

Lou, une petite fille ayant pour modèle un père dur et mythomane, qui a pour objectif de faire d'elle un "Homme", qui ne doit jamais montré ses émotions et ses faiblesses. Tantôt admirative tantôt terrifiée de son comportement, elle grandira dans un tourbillon de violence qui finira par devenir un ouragan.

Vers la violence, est un roman à la thématique dure et prenante. Avec justesse, la plume de l'auteure met en avant les problématiques liées aux traditions éducatives d'élevage à la dure.
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Vers la violence

Un livre qui a du corps !



Blandine Rinkel raconte avec finesse la fascination de Lou pour son père, ce Gérard fantasque qui fait rire jusqu’au moment où piqué par la colère, il déchire de ses mots terribles son cœur à elle.



Lou mène une introspection au scalpel : pourquoi danser, pourquoi faire plier les hommes, oui pourquoi Gérard tout cet héritage ? Les réponses affleurant à la conscience de Lou étiolent l’amour filial éprouvé à l’aube de sa vie. Que lui reste-t-il sans cet héritage ?

Après la déconstruction, vient la reconstruction née d’un regard nouveau (le

sien) et d’un nouveau regard (celui de l’autre, Raphaël). Vers la violence célèbre le lien puisque seule la lune est capable de briller sans être regardée.



Une très belle lecture, intense, tantôt triste, tantôt drôle, toujours incisive et sincère, et surtout… portée par une jolie plume.



Un bémol peut-être, que la figure de Raphaël soit esquissée me semble appropriée mais les récits de Gérard « Pour la défense, Gérard par Gérard – notes pour autobiographie » auraient pu être davantage travaillés. L’accès à son propre regard est intéressant !

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Vers la violence

Vers la violence, c’est l’histoire de Gérard, un flic bourru à l’imagination débordante, raconté par Lou, sa fille.

Lou, dès ses cinq ans, voue une adoration malsaine pour ce père violent, flirtant avec la mythomanie et jouant de l’emprise qu’il a sur sa fille.

D’une enfance source de traumatismes à la liberté de l’âge adulte, jusqu’à la disparition de cette figure emblématique, Lou devra apprendre à vivre avec pour seul héritage : “L’absence, la joie et la violence”.

Un roman cruel mettant en lumière le caractère héréditaire des défaillances que peuvent nous transmettre nos proches.

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Vers la violence

D'une écriture fluide et précise Blandine Rinkel nous entraine ici dans l'intimité d'une famille , plus exactement dans la relation exclusive d'un père pour sa fille et nous voyons comment l'héritage familial façonne , parfois dramatiquement la vie d'un enfant.

Gérard, policier et Annie, enseignante tous deux presque quarantenaires, se rencontrent, se marient et , miracle, ont une fille, Lou.

Lou, voue une adoration sans faille à ce père. Alors qu'elle a cinq ans , elle décide qu'il serait bien mieux avec elle qu'avec sa mère , insignifiante et inexistante. Avec son père, ils décident donc de se marier quand elle serait en âge pour cela.

Gérard est un père exubérant, toujours joyeux qui invente des mondes fantastiques pour sa fille mais dissimule une faille abyssale derrière cette joie et cette vitalité débordantes.

Pour Gérard, Lou doit s'aguerrir, devenir forte et résistante, une véritable femme-soldat et lui donne donc une éducation viriliste. Contre toute attente, à l'adolescence, Lou sera cruelle et brutale par mimétisme et pour plaire à son héros. Mais plus elle grandit , plus elle se rend compte du côté obscur de son père qui comprend sa « vie d'avant » et sa violence aussi foudroyante que non maîtrisée. Devenue adulte, il lui faudra rencontrer Raphaël pour réussir à chasser ses démons et reprendre la main sur sa vie.

Un livre qui vibre en nous et développe sur 367 pages le piège que représente une famille dysfonctionnelle pour une enfant qui ne peut qu'aimer et croire ses parents.

Un roman édifiant, violent et cruel dans ce qu'il nous fait apercevoir de l'emprise familiale et ses conséquences sur un enfant dont la seule arme à sa disposition pour survivre est la résilience .



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Vers la violence

C'est un livre intense et ambitieux, qui remplit toutes les promesses qu'il se donne : au fil d'une narration tenue - dans un style à la fois exact et lyrique - Blandine Rinkel nous prend par la main et nous plonge dans la relation complexe d'un père et de sa fille, entre l'eau et la forêt, l'amour et la violence. C'est à la fois beau et haletant. Foncez acheter ce livre !
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L'abandon des prétentions

Il est de ces livres rares, avec une sensibilité hors normes. L’abandon des prétentions en est un : à travers le portrait d’une mère, le portrait d’une femme, le portrait d’une retraitée, Blandine Rinkel esquisse avec humour et tendresse un personnage fort de toutes ses fêlures. Ici vit Jeanine dans sa cuisine rose de Rezé, ses expressions toutes faites, ses connaissances. Moussa le réfugié, Kareski le repris de justice, Sarah la nymphomane, tant d’autres. Par les croisements, essais et déconvenues se construit un plaidoyer d’ouverture et de tolérance. L’écriture est fine et si parfois elle ironise, jamais ne condamne, saisissant Jeanine et ses méandres dans les moindres détails. Un premier roman magistral.
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Le nom secret des choses

Une amie m'offrirait un livre, qui s'appellerait Le nom secret des choses. Ce serait un beau cadeau avec un titre comme celui-la. J'entrerais dans l'histoire comme on devrait toujours y entrer, sans en savoir rien. Je trouverais à ce livre une identité d'écriture, avec son utilisation du conditionnel originale et déstabilisante et son récit à la deuxième personne. Je comprendrais vite que ce "tu" est un "je" de miroir et que penché au-dessus de l'épaule de Blandine, je verrais apparaître dans le reflet du livre ce qui est ma part d'Océane. Cette dualité qui accompagne chaque vie, différemment, avec son lots de dévoilements, d'hypocrisie et de renoncements, parfois. Je pourrais remercier l'auteure pour certaines phrases qu'il faudrait noter dans un carnet pour s'en souvenir, pour m'avoir accompagné dans la sensation dérangeante de se sentir différent, autre, de ne pas avoir les codes de certaines entrées. Et lui dire que bientôt je contribuerais à sa collecte pour son grimoire des métamorphoses.
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Le nom secret des choses

Que de circonvolutions autour d'un parcours initiatique somme toute banal et d'un changement de prénom.

Lecture ennuyeuse. Bien du mal à trouver un quelconque intérêt à ce roman.
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L'abandon des prétentions

Jeanine a tout de la mère « tout-le-monde ».

Ce premier roman, lui, n’a rien d’un livre banal et au final, Jeanine non plus.

Non, elle n’abandonne pas ses prétentions… elle les modifie, les tourne, pour les diriger vers les autres, avec ce mélange de sincérité et d’inconscience.

Elle aime les gens, tous les gens.

Sa cuisine devient lieu de rencontres et de confidences. De gentilles confrontations aussi, parfois.

Et à l’inverse de cette jeune retraitée, l’écrivaine reste à bonne distance de son personnage/de sa mère.

Comme pour poser sur elle un regard encore plus franc, jamais dénué de tendresse.

Et les mots ressemblent aux post-its dont Jeanine ne peut se départir.

Des post-its comme des fenêtres sur la vie, sur le monde entier.

Et sur une femme incroyable.

Une véritable réussite !
Lien : https://livresetbonheurs.wor..
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L'abandon des prétentions

Trés bon livre, bien construit, facile à lire, quel cheminement pour cette dame de 65 ans, quelles passions, quelle vie: tendre la main vers l'autre, simplement et si l'abandon des prétentions devenait une philosophie imposée, les gens seraient sans doute plus heureux. Beaucoup d'humour, un livre reposant, un talent d'écrivain nouveau. J'ai beaucoup aimé
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Vers la violence

Le livre «Vers la violence» de Blandine Rinkel est un livre de transmission, d'éducation , d'héritage de valeurs ou d'idéaux, de la relation d'un père à sa fille dans toute sa toxicité. Comment se construire, se reconstruire ,comment y arriver, quand on a baigné dans un climat violent et ambivalent avec pour poids sur les épaules un tel héritage familial.
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Vers la violence

Bouquin perturbant mais intéressant.

Je ne saurai dire ce qui ma dérangée, est ce cette relation que Lou entretien avec son père Gérard. Relation d'amour, et de violence. Violence verbal, violence psychologique et psychique, mais il y a ce que côté amour. Amour que l'on porte a son père, la compréhension de le connaître par coeur, de l'aimer pour cette faiblesse caché, pour sa virilité,pour ces histoires inventées pour faire rêver sa fille.

Livre intéressant ou j'ai mi du temps à m'imprégner de l'histoire mais je n'avais pas envie de laisser tomber. Je voulais continuer à découvrir ce récit que j'ai trouvé beau.
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Vers la violence

Blandine Rinkel – Vers la violence



Gérard le père de Lou est amoureux de sa fille, mais il ne supporte pas qu'elle puisse avoir d'autres amis que lui, sa relation est tout à fait platonique et sans ambiguïté.

Ancien marin, il l'emmène promener sur la plage, il lui explique la Mer, les coquillages, les poissons, les bateaux.

Il se promène avec elle dans la forêt, il lui parle des arbres, des plantes, des animaux, une promenade tout à fait bucolique. Mais un jour il l'emmène avec lui au commissariat puisqu'il est flic, et Lou découvre des policiers ventrus et désabusés, un commissariat sordide, chargé des faits divers du quartier. C'est la démystification du père.

Sans savoir pourquoi Gérard rentre dans des colères épouvantables, et Lou découvre que c'est quand il est question de la mort de ses deux premiers enfants, dans un accident dont il est responsable;

Pour se guérir de la nostalgie de son passé de marin, il se joue un rôle de comique, mais c'est un clown triste.

Annie, la maman est chargée d'apaiser la tension. Il faudra bien qu'un jour chacun trouve sa dimension d'adulte.

C'est un peu notre histoire, se libérer du monde de l'enfance et grandir – ce n'est pas donné à tout le monde.

Ce livre nous rappelle "comment nos héritages nous façonnent, entre chance et malédiction."

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Vers la violence

Voici une lecture pour laquelle il m’est très difficile d’apporter un point de vue critique. Je ressors de ce livre – que j’ai presque littérallement avalé en une journée – sans savoir si j’ai adore ou si encore j’ai détesté. Mais tout compte fait, je sais que ce livre entre dans la catégorie des livres qui doivent être lus, même si ils peuvent être aimés ou haïs.



Lou est confrontée à une enfance particulière, difficile. Mais de cela, elle ne peut pas s’en rendre compte tout de suite, elle se questionera une fois seulement qu’elle aura vu autre chose. Son père Gérard – qu’elle ne nomme que par son prénom tout au long du récit – l’élève dans une éducation très « viriliste » comme dirait le personnage de Lou, un monde où les émotions ne sont pas de mise, et surtout où il ne faut pas passer pour une « fillette ».



Cette lecture donne à resentir de multiples sentiments à l’égard de cette petite fille qui grandit au fil des pages, envers cette famille composée de Gérard – qui s’impose coûte que coûte – et d’Annie, qui s’efface derrière ce personngage grandiloquent.



L’autrice a une écriture percutante, on ressent que chaque mot est choisi précisément pour transmettre le détail le plus infime d’une scène en particulier. Les pages coulent toutes seules, sans s’en apercevoir. Un récit poignant.

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Vers la violence

Blandine Rinkel, je l'ai découverte dans le spectacle GONG de son groupe CATASTROPHE, un spectacle de fougue et d'énergie. Elle nous offre un livre à son image, fougueux et énergique. Pas de pathos dans ce livre qui nous parle de Lou, fille unique, née de parents quadragénaires. Elle nous parle de vie et de survie, de la force que Lou a en elle, mais aussi des faiblesses qu'elle doit maîtriser. Comment se construire entre ses parents, Annie la mère, presque transparente et Gérard, le père omniprésent qui accapare tout l'espace et doit être le centre de l'attention. Ce père qui peut être drôle et facétieux ou autoritaire et terriblement violent. Mais c'est aussi un homme hanté par son passé, ses erreurs, sa lâcheté, un homme terrifié par ses faiblesses. Lou adulte a en elle une part de violence et aussi une volonté ferme de vivre et aller de l'avant sans concessions.
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Vers la violence

J’avais vu ce livre à plusieurs reprises en librairie, sur le net, sur les réseaux et jamais je n’ai été attirée par cette couverture, par ce titre et par la 4ème de couverture qui m’annonçait la violence d’un père.

Jamais je n’aurais lu ce livre s’il ne m’avait pas été envoyé et si, sérieuse et engagée comme je suis à lire tous les livres reçus.

Eh bien, je dois l’avouer… oui j’avoue m’être fait avoir et totalement !

Car je l’ai lu oui, presque dans un souffle, le ventre noué, une grimace serrée sur le visage dont je me rendais compte après plusieurs pages, visage que j’essayais de relâcher et grimace qui revenait plusieurs pages après.

Car cette histoire de cet ogre-père, fou, narcissique, puissant, cruel, fantastique, conteur emmène dans sa folie humaine et ses délires, sa petite fille Lou.

Lou, la Loupiotte, le Moussaillon, folle d’admiration pour son père, qui croit à tout ce qu’il dit, qui l’aime autant qu’elle a peur de lui. Lou qui a appris a enfoncé son visage dans les oreillers pour ne pas crier, pourtant ce père ne l’a jamais touché, ne l’a même jamais frappé. Il lui a bien tordu la peau des bras oui mais il n’a jamais été violent physiquement.

Et pourtant, les scènes se déroulent et sont d’une violence et d’une cruauté horribles, ce père au langage grossier, se pensant libre de dire et faire, lui le flic dont « les paumes, vides, semblaient armées » ; Et ses silences sont aussi terribles que ses cris. Un passé lourd qu’il traine en lui, qui a fait l’homme qui l’est aujourd’hui, un passé dont ni la femme ni la fille n’ont le droit d’évoquer au risque de déclencher ce qui couve.

Lou, à qui ce père a appris à voir le monde différemment, lui a appris également à être «viril », n’ayant peur de rien.

Lou a cherché aussi constamment cette violence, la sienne propre. Alors quoi de plus normal de se jeter dans la danse, éprouver son corps constamment, le faire souffrir au-delà du possible pour y extraire le beau (elle en parle comme « la grâce d’un cri » page 293.

Elle nous dit d’ailleurs, page 176 : j’aimais qu’on invente et qu’on l’assume, pas qu’on fasse semblant de dire la vérité. Les débats me paraissaient inauthentiques. Je préférais la musique et danser : le corps ne mentait pas. (…) j’avais perdu l’accès à ma propre honnêteté » et nous précise plus loin Page 319 : « la danse comme stratégie animale comme pour esquiver les corps prédateurs ».

Adulte, Lou en a pris bonne note. L’arrivée de Raphael va un peu calmer ses démons (magnifique page 234 sur la légèreté que ressent Lou), Mais ancrée par ce père, Lou devra prendre une décision radicale pour lui pardonner, à cet homme haï et aimé.

Ce texte est immersif, dangereusement immersif, inquiétant, on sent la violence tapie, sournoise qui peut nous sauter à la gueule à chaque page. En cela, je trouve que c’est un incroyable livre, d’avoir su mettre en mot une inquiétude diffuse chez le lecteur, un malaise constant (page 83 « la sensation intérieur d’un miroir qui se fend »



La page 153 et 154, sont parfaites à lire à voix haute.

La page 320 est d’une justesse absolue sur la violence.

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Vers la violence



Lou, fille unique, grandit entourée de ses parents Gérard et Annie.

Le lecteur apprend rapidement que le couple s'est séparé au bout de 15 ans de vie commune.

Lou nous raconte son enfance, auprès de son père qu'elle appelle d'ailleurs par son prénom.

La vie avec Gérard, c'est des histoires, des rires, des personnages imaginaires.....

C'est aussi un terrible secret que nous dévoile la narratrice progressivement.

Elle nous apprend qu'elle est le fruit d'un second mariage de son père, cachant un drame, celui de la mort de ses 2 enfants.

Son enfance se déroule entre les histoires de son père et ses colères, ses réactions froides, violentes et inexplicables pour une enfant.

Une jeunesse partagée entre l'amour et la violence, la peur et la crainte.

Plus tard, Lou partira à Londres, fuir ce père si troublant. Mais comment se construire avec de tels traumatismes ?

Lecture pesante et violente, malgré une histoire aboutie, très bien écrite, mais quelque chose m'a glacé ne suscitant pas en moi suffisamment d'émotions.

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Vers la violence

Ainsi que le suggère la couverture, dans le corps du loup, pourvu que les gênes de la violence y soient inscrits, ils s’y déploieront. Gérard ancien militaire, viré, devenu flic, peut être identifié comme un élément de la meute. Il a endossé l’armure de l’ogre, pervers, affabulateur, colérique, destructeur : c’est ainsi que « ce monstre de joie » se comporte avec Lou sa fille, néanmoins fascinée par son père.

Les mystérieux fantômes qui hantent Gérard et déversent l’adversité sur la famille au quotidien ont-ils heurté la fillette et influencé l’adulte?



Un roman construit en deux parties, la première aux allures de conte, relate l’enfance de Lou, très lourde de violence. La seconde cède place à l’adolescente qui fuit puis à l’adulte qui, sur un schéma “d’ensauvagement” recherche l’épanouissement corporel notamment dans la danse. En guerrière apaisée, elle montrera dans une touchante lettre au père sa capacité de résilience.



Malgré un sujet intéressant, l’écriture précise et adaptée au contexte, j’ai regretté certaines longueurs.


Lien : https://mireille.brochotnean..
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Tout tremble

On se souvient avec émotions des deux premiers romans de Blandine Rinkel, en particulier le singulier L’Abandon des prétentions (Fayard, 2017) où elle évoquait avec tendresse, pudeur mais aussi vraie volonté de comprendre l’étrange posture maternelle, on découvre avec beaucoup de plaisir dans Tout tremble, cet entretien avec Jean-Marie Durand, les coulisses de la création chez cette jeune écrivaine, membre aussi du groupe Catastrophe, aux étonnantes performances. Blandine Rinkel montre ici pourquoi « l’écriture est une déprotection », pourquoi « écrire, c’est prendre le risque de voir ses inquiétudes, ses zones d’ombre, être décuplées ». Et donc, une aventure, même « au risque du ridicule » parfois, un engagement contre la brutalisation du monde et l’envahissement de nos horizons par une certaine bêtise contemporaine. Une possibilité, aussi, de saisir ce qui disparaît et de continuer à rire « parce qu’on sent bien que tout tremble ». Ecrire pour ne pas nécessairement réussir sa vie, mais « rater mieux », selon l’injonction d’un Samuel Beckett qu’elle vénère. Un très beau livre, cet entretien, qui nous invite à attendre avec encore plus de ferveur le nouveau roman qu’elle nous annonce. Et pour ceux qui ne connaitraient pas encore Blandine Rinkel, une invitation à la découvrir d’urgence ?
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Le nom secret des choses

Un livre tout en sincérité et sensibilité sur le syndrome de l'imposteur, sur l'amitié et ces rencontres qui jalonnent notre vie et en modifient la trajectoire.⁣

L'histoire d'Océane est somme toute assez banale, bachelière, cette jeune provinciale arrive à Paris afin d'étudier. Mais elle se rend vite compte qu'elle ne possède pas les codes de cette jeunesse dorée, un peu snob.....toujours trop, ou pas assez dans sa façon de s'exprimer, de se mouvoir, de manger...alors très vite Océane va s'oublier et devenir une autre, le syndrome de l'imposteur se met en place petit à petit, en toute conscience. ⁣

Un jour, elle croise Elia, libre, sensuelle, singulière, imprévisible. Océane va s'engouffrer et se perdre dans cette amitié-amoureuse, excessive et démesurée, joyeuse jusqu'à l'euphorie qui va la bousculer et la mener à changer son identité.

Comme elle est apparue, Elia disparait un beau jour soudainement, sans prévenir. Océane devenue Blandine va devoir combler le manque de cette relation aussi destructrice que fascinante et entamer une renaissance pour enfin devenir qui elle est vraiment, apprendre le nom secret des choses, des personnes, le sien surtout.

♡ BLANDINE Rinkiel nous offre une jolie quête identitaire et une analyse subtile des amitiés douces-amères. Un livre réussi, qui m'a parfois rappelé celui de Agathe Ruga
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