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Citations de Bob Garcia (108)


Elle allait protester mais, cette fois, je parvins à la prendre de vitesse :
– Vous deviez m’entretenir d’un sujet important, mademoiselle.
– Précisément. Il s’agit de la fondation Watson.
– Quel rapport ?…
– Le docteur Watson y a englouti toutes ses économies. Malgré cela, la fondation connaît de graves difficultés financières. Le nombre de nécessiteux ne cesse d’augmenter, les aides gouvernementales se font rares et ne sont pas à la hauteur des dépenses engagées…
– Comment savez-vous tout cela ?
Son regard se durcit.
– Les fidèles lectrices du Strand Magazine ne sont pas toutes des rêveuses. Nombre d’entre elles sont engagées au côté du docteur Watson et partagent son quotidien, en partie par vocation, en partie pour côtoyer leur écrivain préféré. Malgré notre âge… respectable, nous ne sommes pas dépourvues de caractère.
– Je n’en doute pas.
– Toujours est-il que le docteur Watson a besoin de cent mille livres dans un délai très court, faute de quoi sa fondation devra fermer ses portes.
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Elle poursuivit, les lèvres pincées :
– Je suis venue vous proposer un marché. Voyez-vous, il ne me reste plus longtemps à vivre…
Elle marqua une pause.
Comme je m’abstins de la contredire, elle poursuivit :
– Bref, ma plus grande passion, désormais, c’est la lecture. Et plus précisément la lecture des récits du docteur Watson.
Nous y voilà !
J’ouvris la bouche pour protester, mais elle tendit avec autorité la paume de sa main décharnée.
– Laissez-moi finir.
Elle se racla la gorge, comme pour prononcer un discours de première importance :
– Vous avez tort de négliger la puissance de mon association, monsieur Newnes. Nous comptons plusieurs dizaines de milliers d’adhérentes, toutes passionnées par les aventures de Sherlock Holmes. Si vous éditiez une enquête inédite aujourd’hui, vous feriez au moins trois heureux : vous-même, car vos gains seraient considérables ; l’Association des fidèles lectrices du Strand Magazine, car elle aurait enfin le plaisir de découvrir une aventure originale de Sherlock Holmes ; et…
Elle sembla hésiter un court instant.
– Et ?…
– Le docteur Watson, bien sûr.
Je haussai les épaules.
– Watson refuse de reprendre la plume depuis la disparition de son ami. Et vous savez comme moi que plus rien ne l’intéresse en dehors de sa fondation.
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En fait de demoiselle, je vis entrer une vieille dame, mince et voûtée, qui avait dû connaître Ramsès II en personne.

Je tentai de lui sourire et lui désignai un fauteuil.

– Quelle agréable surprise. Si je m’attendais à recevoir la présidente des fidèles…

– Ne vous fatiguez pas, jeune homme.

Le « jeune homme » me conforta sur l’estimation de l’âge de ma visiteuse, ayant moi-même dépassé les soixante-dix ans.

Elle s’enfonça dans le fauteuil situé en face de moi et parut encore plus petite.

J’allais l’interroger sur le but de sa visite quand elle me lança :

– Vous avez reçu mon courrier.

C’était plus une affirmation qu’une question.

– Oui. Je l’ai lu avec attention et je l’ai… classé.

Il me sembla que le feu crépitait avec un peu plus d’ardeur dans mon dos, comme pour désapprouver mon mensonge.
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Je ne me souvenais pas d’avoir pris un rendez-vous avec elle.
Je demandai encore :
– Vous semble-t-elle… quelque peu irascible ?
Ma secrétaire haussa les sourcils.
– Oh non ! C’est une personne tout à fait charmante. Elle m’a même apporté des petits gâteaux de sa fabrication, en remerciement de notre excellente revue.
Je lui rendis son haussement de sourcils. Que voulait donc cette bonne femme ? Pourquoi était-elle devenue si aimable ? Était-ce un simple stratagème pour gagner les grâces de ma secrétaire ?
Impossible de ne pas la recevoir.
Je marmonnai sur un ton résigné :
– Faites-la rentrer.
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Je froissai la lettre et la jetai au feu.
Du reste, je ne me souvenais même pas de l’existence de cette association.
Un toussotement me fit sursauter. Ma secrétaire se tenait sur le pas de la porte.
– Mlle Strawberry est arrivée, monsieur Newnes.
Il y avait bien longtemps depuis le décès de mon épouse qu’aucune dame ne me rendait plus visite.
– Mlle Strawberry ?
Elle lut la surprise dans mon regard et ajouta :
– La présidente de l’Association des fidèles lectrices du Strand Magazine.
– Allons bon. Avions-nous rendez-vous ?
– Je pense que oui, monsieur. En tout cas, c’est bien noté dans votre agenda.
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Je pris la première lettre de la pile et la parcourus :

Monsieur Newnes,

Je suis tout simplement scandalisée. J’ai admiré et soutenu Sherlock Holmes et son biographe, le docteur Watson, depuis la première parution de leurs exploits. J’ai acheté tous les numéros de votre revue et tous vos livres. Et je ne suis pas la seule dans ce cas. Vous avez bâti votre réputation sur des milliers de lecteurs et de lectrices comme moi. Et aujourd’hui, que nous proposez-vous ? Rien. Nous estimons que vous nous récompensez fort mal de notre fidélité. C’est pourquoi nous avons pris une grave décision à l’unanimité. L’Association des fidèles lectrices du Strand Magazine, que je préside, n’engagera pas un centime de plus dans votre revue si vous ne publiez pas de nouvelles enquêtes de Sherlock Holmes. Nous savons que vous n’avez pas tout édité. Le docteur Watson fait allusion à des dizaines d’affaires dans ses écrits. Pourquoi n’ont-elles jamais été publiées ?

Nous avons toutefois réfléchi à une solution qui mettrait tout le monde d’accord. Il suffirait…
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Le décès de Sherlock Holmes provoquait un incroyable regain d’intérêt auprès du public. On me demandait d’éditer de nouvelles enquêtes du grand détective, comme si je disposais d’un stock inépuisable d’inédits au fond de mes tiroirs. Mais ce n’était malheureusement pas le cas. J’avais bien demandé à Watson d’écrire quelques-unes de ces fameuses « untold stories » qu’il se plaisait à citer dans ses récits. Mais le bon docteur prétendait ne plus s’en souvenir. En vérité, son intérêt du moment était bien ailleurs
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Je n’avais jamais reçu autant de courrier depuis la disparition de Sherlock Holmes. C’était comme si moi, George Newnes, directeur du Strand Magazine et éditeur du docteur Watson, je devenais tout à coup responsable de tout ce qui concernait de près ou de loin le fameux détective.
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BUREAU DE GEORGE NEWNES
Je n’avais jamais reçu autant de courrier depuis la disparition de Sherlock Holmes.
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À quatorze ans, Gwen était une jeune femme envoûtante et désirable. Galwin l'avait souvent observée à la dérobée. Ses moindres mouvements faisaient battre son coeur. Quand elle passait près de lui, il pouvait sentir son parfum poivré et, sous sa légère tunique, il voyait pointer ses seins, jeunes et déjà fermes, qui frémissaient à chacun de ses mouvements. Galwin fut un instant troublé et tenta de reprendre contenance en écartant le gamin de son chemin.
Chapitre 1 : LONDINOS
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Le petit frère de Galwin se planta devant son aîné et brandit une épée de bois d'un geste menaçant :
- Est-ce que je peux venir aussi ? Galwin le toisa avec mépris.
- Il faudrait que tu sois en âge de prendre femme.
- Quand est-ce que je pourrai prendre femme ?
- Quand tu seras capable de percer l'hymen avec ta petite lance.
Le gamin fit tournoyer son épée de bois au-dessus de sa tête.
- C'est pas une lance, c'est une épée. Il me fait pas peur, l'hymen. Je vais le tuer tout de suite.
Galwin perçut alors un rire étouffé dans son dos. Il fit volte-face et surprit trois jeunes filles. La plus jeune, Gwen, rougit en croisant son regard. Une bourrasque de vent plaqua sa tunique contre elle si bien que Galwin put distinguer les courbes de son corps presque aussi nettement que si elle avait été nue.
Chapitre 1 : LONDINOS
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Galwin traversa le village en hurlant, comme si c'était une question de vie ou de mort :
- C'est aujourd'hui ! Margam va désigner un nouvel élu ! Une femme apparut sur le pas de la porte de sa hutte et haussa les épaules. Un groupe de jeunes gens, beaucoup plus enthousiastes, courait déjà vers la case du druide. Margam était le plus vieux druide de toute la contrée. Il appartenait à la caste des devins, mais il était aussi un peu médecin et connaissait la science des plantes. On racontait qu'il était déjà vivant avant la création de la ville. Pour les uns, il avait plus de cent ans. D'autres prétendaient que c'était plutôt deux cents. Certains affirmaient même qu'il était immortel.
Chapitre 1 : LONDINOS
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- Encore des pommes ! Tu sais ce qu'il a inventé, ce fumier de Hoover ?
- Heu... non.
- Le gouvernement s'est retrouvé avec un excédent de pommes sur les bras. Alors, pour faire baisser artificiellement les statistiques du chômage, Hoover en distribue gratuitement à tous ceux qui en font la demande. A une seule condition : le prix de vente est fixé à 5 cents par fruit, afin de ne pas faire de concurrence déloyale aux producteurs. Les malheureux vendeurs de pommes sont aussitôt rayés des listes de demandeurs d'emploi et se retrouvent sur le trottoir à essayer de refourguer leur stock. C'est à se demander qui sont les pommes.
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Holmes jeta son couteau, enfonça sa main entre les jambes de la malheureuse. Il en retira quelques organes brunâtres qu'il arracha dans un horrible bruit de succion, et dont il se débarrassa dans le seau.
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Challenger plissa les yeux.
- Sherlock Holmes, déguisé en clergyman ? Vous avez vu l'heure ?
- Non, et vous ? répondit mon camarade du tac au tac.
Il éclata de rire.
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- Les trois semblaient-ils y prendre du plaisir ?
- Comment le saurais-je, monseigneur ?
- Faisaient-ils des bruits incongrus, des gloussements qui sortent de la gorge comme des râles maladifs et essoufflements ?
- Assurément.
- Suaient-ils ?
- Si fait.
- Remuaient-ils leurs corps dans tous les sens comme des possédés ?
- Oui, C'est exactement ça ! s'exclama la vieille qui ne l'aurait pas mieux exprimé elle-même.
Les deux hommes se signèrent à nouveau.
- Commerce diabolique, lança l'abbé.
- Copulation satanique, rétorqua le Grand Inquisiteur.
- Fornication infernale, renchérit l'abbé à la recherche de la meilleurs formulation. Ces trois là sont bons pour le bûcher.


(Tribunal de l'Inquisition à Londres)
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La matrone, qui ne dormait que d'un œil, nous vit débouler :
- Alors, ça vous a plu ?
- Oui, il a plu toute la nuit, lança Holmes.
Un énorme point d'interrogation apparu furtivement au-dessus de sa tête. Et elle se rendormi aussitôt.

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Lestrade lui remit le couteau.
- Observez bien le manche, Holmes. Il y a une inscription dessus en grosses lettres rustiques.
- Merci, Lestrade ! J'ai bien failli la rater.
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« -Des Penny Blood, dites-vous ?

-Je veux parler de ces petits magazines qui étaient imprimés de façon désastreuse sur du papier de mauvaise qualité, dans les années cinquante, et vendus un penny. On les appelait aussi Penny Dreadful ou Penny Horrible. Je me souviens que la jeunesse raffolait de ces histoires épouvantables… »
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