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4.42/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Kiev, Empire russe , le 05/11/1895
Mort(e) à : Paris , le 01/11/1984
Biographie :

Boris Souvarine, de son vrai nom Boris Lifschitz, est un militant politique, journaliste, historien et essayiste.

En 1897, la famille Lifschitz quitte la Russie pour la France ; elle obtient la nationalité française par naturalisation en 1906.

Ouvrier bijoutier, journaliste de talent, il anime à partir de mai 1919 le Comité de la III° Internationale et publie peu après le Bulletin Communiste. Après la fondation du P.C.F., il en devient un dirigeant de premier plan, ainsi que de l'Internationale Communiste.

Dès 1924, il s'oppose au stalinisme montant et est rapidement exclu du P.C. Il recommence alors la publication du Bulletin Communiste. Parallèlement il organise le Cercle Communiste Marx-Lénine, transformé en Cercle communiste Démocratique en 1930. La rupture définitive avec Trotsky a lieu en 1929.

Souvarine restera toute sa vie un adversaire acharné du stalinisme. En 1935 il fait paraître sa biographie de Staline intitulée "Staline. Aperçu historique du bolchevisme". L'extraordinaire lucidité de cet ouvrage, toujours utilisable, est actuellement unanimement reconnue.
En mars 1985, peu après la mort de Souvarine, le réalisateur Jean Aurel adaptera cette biographie de Staline sous la forme d'un documentaire pour le cinéma, simplement intitulé "Staline".

En 1936, sous le pseudonyme de Motus, Souvarine publie aux Éditions de France un ouvrage, "À travers le Pays des Soviets".

En 1935, il fonde l'Institut d'histoire sociale et rassemble une importante documentation sur le communisme, l'Union soviétique, et le mouvement ouvrier généralement. Il crée Les Amis de la vérité sur l'URSS, collectif qui publie plusieurs brochures à La librairie du travail.

Il est arrêté en 1940 à Marseille par le gouvernement de Vichy. Libéré grâce à l'intervention d'un officier (son ami Henri Rollin), il fuit alors aux États-Unis.
Après la guerre il rédige dans la revue Est-Ouest, revue d'information sur les pays de l'Est qui donne une grande place aux dissidents. Il a créé en 1957 la revue Le Contrat social, qui a paru pendant 11 ans.
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Table ronde, carte blanche au collectif Smolny Modération: Mylène HERNANDEZ, docteure de l'EHESS, éditrice du collectif Smolny Intervenants: Robert FERRO, traducteur, Jérôme LAMY, historien et éditeur scientifique, Sébastien PLUTNIAK, historien et éditeur scientifique À l'occasion de la publication de l'ouvrage : Pour une autocritique du marxisme. Oeuvres complètes (1917-1936) de Julius Dickmann (Smolny) L'oeuvre écrite de Julius Dickmann (1895-1941?) est non seulement un témoignage des crises, des guerres et des révolutions qui secouent la première moitié du XXe siècle mais elle est aussi et surtout un legs offert à l'avenir par l'un des francs-tireurs les plus singuliers du marxisme. Aussi riche que méconnue, cette oeuvre comprend des articles d'intervention dans l'actualité politique autrichienne et allemande d'alors, des essais de théorie marxienne, et des correspondances avec d'autres marxistes hétérodoxes tels que Boris Souvarine, Lucien Laurat ou Karl Korsch. C'est cette oeuvre atypique, novatrice, enfin disponible en français, qui rend compte de la pensée d'un des précurseurs de l'éco-socialisme, que nous vous proposons de découvrir.

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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Je n’ignore pas les diffamations et persécutions de droite et de gauche qui ont assombri, jusqu’à sa mort en 1935, les dernières années d’Istrati, cet homme si bon, si généreux, si sincère et si émotif, si sensible, plus proche de Don Quichotte que des Gil Blas de Santillane. Sa biographie, par Édouard Raydon (« Panaït Istrati, vagabond de génie », Paris, 1968), et le livre de Ion Capatana (« Panaït Istrati ou l’homme qui n’a adhéré à rien », Soutraine-par-Rantigny, Oise, 1941) font justice de tant d’infamies. Je ne mentionne que ce que j’ai pu lire, et avec grand profit.
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Staline a peur. Il se sent haï, se sait méprisé. Il connaît mieux que personne la précarité de son acier, dur mais cassant. Il appelle trotskisme son impopularité, le mécontentement général, la sourde hostilité latente qui le rend responsable de tous les malheurs, comme il appelle communisme sa dictature personnelle, oligarchique et inégalitaire. Il a beau exiger de ses courtisans une adulation permanente, de son innombrable domesticité les preuves incessantes d’un servilisme indicible, aucun superlatif ne le rassure. Il scrute les arrière-pensées et, devinant des restrictions mentales, crie qu’on l’assassine. Il en est venu à décider froidement d’anéantir au physique les anciens rivaux dont l’existence spectrale trouble son sommeil et d’annihiler au moral tous les contradicteurs invisibles pour supprimer même les virtualités de concurrence. Il interdit à présent l’apologie des chefs de deuxième ordre pour décourager les éventuels prétendants et affirmer son monopole. Il a peur. Il veut des têtes quand il perd la tête. Seuls ceux qui n’ont rien appris en étudiant l’histoire peuvent supposer que ces choses « finiront par des chants et des apothéoses ». (p. 81)
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Quant au vacarme, il fut particulièrement haineux, saturé d'injures et de calomnies à l'adresse d'Istrati, comme les staliniens seuls savent le faire. Le maximum d'infamie fut manifesté par Henri Barbusse, véritablement prostitué au pouvoir soviétique, auteur d'une apologie de Staline qui donne la nausée. La presse communiste se surpassa dans la diffamation la plus abjecte quand parut Vers l'autre flamme. La plus cruelle épreuve pour Istrati fut la rupture avec Romain Rolland dont la conduite, sans s'identifier à celle d'un Barbusse, s'avéra odieuse et lamentable.
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Les écrivains plus occidentaux s’alignent d’ailleurs sans effort. Un certain Prokofiev résume : « Tout est inclus dans ce nom tellement immense. Tout : le Parti, la patrie, la vie, l’amour, l’immortalité, tout ! » Un nommé Avdéienko, simulant à merveille la spontanéité, récite un grand air de bravoure appris par coeur, avec des strophes dans le genre de : « Je peux m’envoler vers la Lune, voyager sur l’Arctique, faire quelque grande découverte, inventer une nouvelle machine, car mon énergie n’est opprimée par personne, tout cela grâce à toi, grand éducateur Staline ! », et la finale : « Les hommes dans tous les temps, de tous les peuples, appelleront de ton nom tout ce qui est beau, fort, sage, merveilleux. Ton nom est et sera gravé dans chaque usine, sur chaque machine, sur chaque touffe de la terre, dans le coeur de tous les hommes. »
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Babel n'était ni un dissident déclaré, ni ouvertement opposant. Comme Alexandre Blok, Serge Essénine, André Biély, et bien d'autres, il avait accueilli la "révolution d'Octobre" avec un grand espoir, aucun d'eux ne prévoyant la mutation du régime prétendu soviétique en une barbarie totalitaire.
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Quand Mussolini retourne sa veste pour devenir "francophile", c'est-à-dire à cette date partisan de la participation italienne à la guerre, il est exclu de l'Avanti et ses camarades lui proposent une aide matérielle pour lui faciliter l'existence ; Mussolini répond : " je n'ai besoin de rien. Je brise ma plume, je n'écrirai plus un mot. Je travaillerai comme maçon pour cinq francs par jour". Dix jours après, il fonde avec grand fracas et à grands frais un quotidien antisocialiste.
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Un aviateur re-nommé en U.R.S.S. proclame : « Là où paraît Staline, les ténèbres se dissipent…», prouvant que l’on peut monter très haut et descendre très bas, que certain héroïsme et certaine indignité sont compatibles.
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