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Critiques de Bruce Chatwin (71)
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La sagesse du nomade

Chatwin est un écrivain qui me fascine, je me suis donc emparée de ce volume de sa correspondance avec jubilation. J'ai découvert un homme différent de ce que j'imaginais. je ne l'imaginais ni marié ni aménageant sa ferme anglaise....Le titre m'a interpellée : Nomade, Chatwin, certes! mais sage? cultivé, curieux, amateur d'art (c'est son métier), mais sage? je dirais plutôt déjanté! Ou alors la sagesse c'est de trouver des intérêts divers, de la sculpture maori aux soieries, des fossiles des andes aux tulipes de Crète. Faire des rencontres dans tous les pays et les milieux sociaux....

Un autre intérêt anecdotique peut être, c'est de retrouver des personnalités comme Paddy Fermor ou James Ivory avec qui il entretient une correspondance suivie.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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En Patagonie

Écrivain explorateur et surtout marcheur, Bruce Chatwin nous entraîne dans d’incroyables histoires qui se sont déroulées en Patagonie à différentes époques, et y ajoute aussi ses propres rencontres.



Parfois on s’y perd un peu car ce carnet de voyage, composé de 97 chapitres très courts, décrit une multitude de personnages. Les portraits sont « croqués » en quelques mots bien choisis.



Finalement la Patagonie est très peuplée et héberge une galerie d’aventuriers : descendants de mineurs gallois, petits-fils d'Italiens, curés, Mormons, zoologistes, tondeurs de moutons. Bruce Chatwin nous relate des histoires d’Indiens Patagons, de révoltes ouvrières et d'attentats anarchistes. Il y a aussi Orélie Antoine de Tounens, ce français qui en 1859 s’est proclamé empereur des Araucans au Chili. Vers 1902, Butch Cassidy (de son vrai nom Robert Leroy Parker) y séjourna quelques temps, la Patagonie étant une cache idéale pour les hors-la-loi.

C’est un livre très bien documenté pour découvrir le sud de l’Argentine et du Chili jusqu’à la Terre de Feu.



Lecture conseillée avant de s’y rendre !
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Anatomie de l'errance

C'est toujours un vrai bonheur de lire-relire plutôt ! -Chatwin.

En quatrième de couverture, il nous est présenté comme un éternel adolescent et c'est exactement mon ressenti en le lisant.

"Anatomie de l'errance" est en fait une compilation de plusieurs articles dans lesquels sont évoqués avec un humour très personnel quelques souvenirs et histoires de famille et d'enfance mais également des récits fictionnels qui semblent être d'ailleurs assez rattachés à des faits réels ou, plus loin encore, l'évocation d'un futur texte relatif au nomade, à l'errance qui est passionnant.

Si vous connaissez déjà plus ou moins la vie de B.Chatwin, vous le retrouverez ici.

Bon, je l'adore donc je n'ai aucune objectivité;-)
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Les jumeaux de Black Hill







Lewis et Benjamin Jones sont nés à l'aube du 20ème siècle. Inséparables. Ils vouent tous deux une adoration sans borne à leur mère Mary, affection qu'ils entretiendront tout au long de leur vie.

Lewis est curieux, porté vers le progrès et passionné d'aviation. Benjamin est peureux, conservateur et un peu pingre. Peu importe les différences et les tiraillements qui ponctueront leur vie, rien ne pourra jamais les séparer.

Bruce Chatwin dresse un portrait émouvant d'une population rurale partagée entre progrès et valeurs ancestrales, et dont les petites histoires et querelles locales côtoient parfois la grande histoire, celle des agitations du reste du monde.

A travers plus de 80 ans de vie des jumeaux Jones, on plonge avec délectation dans cette nature sauvage et hostile où une multitude de personnages, rudes et obstinés, aux noms surprenants, se débattent avec les turpitudes de leur quotidien. Entre querelles, rancœurs, amitié et tradition religieuse, l'auteur témoigne avec tendresse de la vie d'un monde aujourd'hui disparu.





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Retour en Patagonie

Annoncé comme une conversation lors d'une rencontre entre Bruce Chatwin et Paul Theroux, ce court livre ne correspond pas du tout au résumé figurant en quatrième de couverture.



C'est une succession de compilations de citations par les deux auteurs où se côtoient Darwin, Poe, Dante, Hudson au gré des perceptions des deux voyageurs. On a même droit à un extrait de Moby Dick avec le naufrage du Pequod. Bref, un foisonnement incohérent d'extraits qui donnent quelques aperçus de la vie des Fuégiens, mais, si quelques passages éveillent l'intérêt, ils restent trop rares; il me semble que chacun peut faire ses choix de lectures patagones sans besoin de l'aide de Chatwin ou Theroux.



Les premières pages m'ont quand même séduit car elles évoquent, principalement sous la plume de Theroux, la nature et les immensités de la Patagonie où le minuscule affleure au milieu du gigantesque.





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En Patagonie

Une mosaïque bariolée où s'entrecoupent des histoires de pionniers, explorateurs ou terriens, marins, mormons... ou bandits de grand chemin ; des descriptions comme des bulles colorées qui éclatent, en font un récit de voyage digne de Trelawney ou de Lévi-Strauss.

Peu à peu se dévoilent, au cours d'enquêtes, des pans de l'histoire non seulement patagonienne mais également mondiale, constellés de figures locales et d'hommes célèbres.

Le tout est aguichant.
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Le chant des pistes

J'ai beaucoup aimé dans ce livre ce qu'on découvre des modes de vie des aborigènes et surtout leur rapport aux chants qui transmettent l'histoire et la mythologie des "pistes". J'ai eu plus de mal avec les passages entrecoupés plus ethnographiques qui comparent avec d'autres populations, d'autres cultures nomades.
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En Patagonie

Bruce Chatwin (1940-1989), auteur de récits de voyage qui l'ont rendu célèbre, a passé 6 mois en Patagonie . Pourquoi la Patagonie? A cause de la découverte d'un soi-disant brontosaure en Patagonie, par un cousin de sa grand-mère, Charley Milward. Ce fragment de peau dans la maison familiale qui l'a fait rêver durant sa jeunesse le conduira à l'autre bout du monde, marchant, faisant de l'auto-stop à bord de camions déglingués sur des pistes poussiéreuses, au milieu de paysages souvent incroyablement beaux, au fil de rencontres de personnages originaux, à la recherche de témoins du passé flamboyant de la Patagonie.











Car ce coin de terre a l'air d'avoir attiré toute une faune d'explorateurs, bandits, pauvres immigrants, chercheurs d'or et de fossiles.Sans oublier les indiens Araucans et les autres, premiers occupants de ces terres. En particulier les Yaghans à la langue si riche mais hélas disparue.



Chatwin décrit son propre voyage en très courts chapitres non dénués d'humour subtil (il est anglais...) qui peuvent cependant déconcerter par leur détachement et l'impression de diapositives passant les unes après les autres. Pourtant se dessine au fil des pages un portrait sensible de la Patagonie, à travers les rencontres surtout. Gallois, Ecossais, Anglais, Américains du Nord, Russes, Italiens, Iraniens, quasiment la terre entière s'est donnée rendez vous là, apportant ses traditions, langues, meubles et vêtements. Un drôle de mélange.





Souvent il se lance dans l'histoire de personnages fabuleux, en particulier Buch Cassidy et sa bande (photo ci-dessus), dont il croisera souvent les traces, Orélie-Antoine de Tounens, et son cousin Charley. Là son écriture est beaucoup plus entraînante et ce n'est que du bonheur.







Alors il faut se laisser prendre par la main, à la suite de Chatwin.







"Combien vous dois-je pour la chambre?



_ Rien. Si vous n'y aviez pas dormi, elle serait restée inoccupée.



- Combien pour le dîner?



- Rien. Comment pouvions-nous savoir que vous veniez? Nous avons fait la cuisine pour nous.



- Alors combien pour le vin?



- Nous offrons toujours le vin à nos visiteurs.



- Et le maté?



- Personne ne paye jamais le maté ici.



- Qu'est-ce que je peux payer alors? Il ne reste plus que le pain et le café.



- Je ne peux vous compter le pain, mais le café au lait est une boisson de gringo et je vous le fais payer."





Les événements sont parfois incroyables!



" Le 27 janvier 1923 le colonel Varela fut abattu, au coin de Fitzroy et de Santa Fé, par Kurt Wilkens, un anarchiste tolstoïen du Schleswig-Holstein. Un mois plus tard, le 26 février, Wilkens fut tué dans la prison des Encausaderos par son gardien, Jorge Pérez Maillan Temperley (...). Et le lundi 29 février 1925, Temperley fut tué à son tour;;, dans un hôpital de Buenos Aires pour déments criminls, par un nain yougoslave du nom de Lukic.



L'homme qui fournit le pistolet à Lukic est un cas intéressant : Boris Vladimirovic, russe de haute naissance, biologiste et artiste, avait vécu en Suisse et connu -ou prétendait avoir connu- Lénine. La révolution de 1905 le poussa à l'ivrognerie. Il eut une attaque cardiaque et émigra en Argentine pour commencer une nouvelle vie. Il fut bientôt repris par ses vieux démons et dévalisa un bureau de change pour alimenter la caisse de la propagande anarchiste. Un homme fut tué et Vladimirovic écopa de vingt-cinq ans à Ushuaia, la prison du bout du monde. Il y chanta à tue-tête les chansons de sa terre natale et, pour obtenir le calme, le gouverneur le fit transférer dans la capitale.



Le dimanche 8 février, deux amis russes lui apportèrent un revolver dans un panier de fruits."



Etc... etc...
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Le chant des pistes

Cela faisait quelques années que ce titre était sur ma liste, lecture toujours repoussée, jusqu'à ce que l'on m'offre ce livre à Noël. Et voilà l'un des classiques de la littérature de voyage enfin dans ma bibliothèque !



Pourquoi Chatwin ? D'abord à cause de la renommée et du talent de l'écrivain, ensuite pour ce sujet si particulier, traitant des Aborigènes d'Australie, peuple qui me fascine depuis des années.



Ce livre tient à la fois du récit de voyage, du témoignage et du roman ethnique.



A la suite de quelques figures australiennes marquantes, dont Arkady qui va lui servir de guide, Chatwin entreprend de recueillir les paroles des Anciens qui connaissent les emplacements des sites sacrés, répertoriés par Arkady afin que le tracé de la future voie ferrée puisse les éviter.



Ce faisant, Chatwin en apprend beaucoup sur les itinéraires chantés, véritable cartographie complète, spirituelle, géophysique, musicale et poétique du continent Australien. Un mécanisme complexe à partir duquel toutes choses ont été créées et qui permet aux différents groupes Aborigènes de rester connectés entre eux et avec le reste du monde.



En parcourant ces immenses territoires, Bruce Chatwin fait des rencontres inévitables, des figures familières pour le lecteur qui possède quelques livres sur l'Australie : des personnalités rudes, ayant encore l'esprit des pionniers, des marginaux, des originaux ou excentriques, des grands propriétaires terriens, des idéalistes... Dans le Bush profond le racisme est une réalité.



Du petit bar minable perdu en plein désert aux foubourgs des grandes villes, le contraste est toujours saisissant entre les Aborigènes, perdus entre deux cultures, dépendant de l'alcool et des subsides du gouvernement, et ces Blancs arrivistes, souvent méprisants.



Malgré les efforts des uns et des autres, des bonnes volontés dont Arkady est le principal représentant, les Aborigènes ne se laissent pas si facilement intégrer, eux qui savent encore s'adapter à la terre où ils vivent, plutôt que l'inverse, et ce, malgré la pauvreté.



L'arrivée des Blancs a perturbé ce fragile équilibre, rompu quelques uns de ces itinéraires. Arkady et d'autres qui oeuvrent à la protection des Aborigènes, en s'efforçant de faire protéger leurs droits ancestraux, tentent de réparer ces dégâts.



L'identité culturelle de certains groupes Aborigènes a pu se sauvegarder en partie, grâce à l'Art. Là encore, les bonnes intentions ont parfois (souvent ?) été diluées dans ce qui est devenu un commerce plutôt juteux pour les galeries et les intermédiaires.



Depuis les années 1970, l'Art Aborigène, les peintures essentiellement, connait les faveurs des amateurs et du public. Les prix des tableaux sont élevés, mais ce n'est pas pour autant que les artistes sont tous justement rétribués...



Au fil des pages, des descriptions, des anecdotes, Chatwin aborde un sujet plus personnel, s'interroge sur le nomadisme, compare le mythe de la Création des Aborigènes avec celui d'autres peuples et d'autres cultures, et rapporte des bribes de conversation, des rencontres avec ceux qui ont pu l'aiguiller dans sa quête, de Konrad Lorenz à Yves Coppens et tous les peuples nomades qu'il a pu côtoyer. C'est la partie qui m'a le moins plu. On y trouve un peu de tout, des réflexions personnelles, des proverbes, des extraits de la Bible, etc. Du coup c'est un peu fourre-tout.



La fin du roman coïncide avec la mort de trois Aborigènes (qui préfigurait celle de l'écrivain ?) et laisse la porte ouverte à d'autres réflexions.



Quoi qu'il en soit, et malgré cette seconde partie qui m'a peu enthousiasmée, je salue le travail de Chatwin qui a su resituer toute l'originalité de ce pays, au travers de ses descriptions, des rencontres, des restitutions de dialogues. On y sent la magie des terres inhospitalières au commun des mortels et surtout, on entrevoit toute la richesse spirituelle d'un peuple qui continue, envers et contre tout, à résister à notre monde moderne.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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En Patagonie

Il suffit d’un rêve d’enfance prégnant et durable pour qu’une vie bifurque au gré d’une aventure, d’un voyage …. Cette madeleine de Proust sera ici une peau de brontosaure (qui se révélera en fait de mylodon) encadrée dans un séjour anglais. La terre de cocagne et de mystère sera la Patagonie.

Ayant grandi, l’auteur part au pays des rêves d’enfance et y découvre une terre où sont venus échouer les déshérités : Allemands, Russes, Juifs, Anglais, Gallois … Chacun emportant avec lui un peu de sa culture, pacotille élevée au rang de Graal.

On y suit les pas de Butch et du Kid, de révolutionnaires revenus de tout, Orélie Ier roi périgourdin d’Araucanie mais aussi les premiers habitants qui semblent avoir été ensevelis sous terre sans laisser de trace comme les Araucans ou encore les Fuegiens.

Récit de voyage à la rencontre des rêves désabusés, de périodes révolues dans une nature immuable et âpre où la vie dure semble comme cristalliser l’humanité dans ce qu’elle a de plus ordinaire, où la solitude se fait l’écho de périodes disparues, où le passé est bien plus présent que le présent lui-même ….

Voyage mélancolique au milieu de nulle part

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Les jumeaux de Black Hill

Aux confins de l'Angleterre et du Pays de Galles, vivent, inséparables, entourés de vieilleries et de souvenirs, deux jumeaux octogénaires. Ils ont vu tout le XXème siècle défiler dans leur pays rural de Black Hill, sans être trop bousculés par les évènements. Ils ont tout sacrifié, tout partagé, jusqu'à la couche de leurs aïeux, dans une indéfectible fidélité filiale. Point de vie de couple, hormis la leur, pas davantage d'amour sinon celui de leur mère et leur long compagnonnage. Une vie modeste, de labeur, ponctuée par le rachat progressif des terres avoisinantes.



C'est une bien belle et touchante chronique de la paysannerie qui nous est offerte ici. Des gens vivant avec simplicité, originaux par leur caractère, authentique dans leur travers et leur petitesse; des vies sans éclats particuliers, exemplaires par cela même, poignantes dans leur universelle humanité. Difficile de trouver plus singulière et plus fusionnelle que cette histoire d'amour envers et contre tout. Une magnifique histoire riche en émotions.
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Anatomie de l'errance

Mon univers des écrivains-voyageurs se bornait au suisse Nicolas Bouvier et à l'américain Jack Kerouac. J'ajoute à cette liste l'anglais Bruce Chatwin.

C'est un chroniqueur humaniste. Il dépeint parfois avec sarcasme les dérives de la mondialisation au travers de ses rencontres.

Bruce Chatwin dénonce le besoin incoercible d'amasser des biens et celui de s'en débarrasser qu'il qualifie de fétichisme.

Avant de devenir un nomade écrivain, il a été critique d'art et de littérature. Il a découvert les surréalistes français.



"Anatomie de l'errance" est divisé en 4 parties qui retrace ses réflexions sur le monde.
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En Patagonie

De son périple en Patagonie, l'écrivain voyageur Bruce Chatwin tire une série de portraits des multiples rencontres qu'il a faites au cours de son voyage : éleveurs venus d'Ecosse, d'Angleterre, aventuriers, révolutionnaires, marginaux et histoires du passé se mêlent aux paysages sublimes de cette terre du bout monde balayée par le vent et où parviennent à pousser, tendrement protégés, quelques rosiers de l'ancien monde. Belle invitation au voyage...
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Le chant des pistes

Lorsque l'homme a arrêté de marcher, il s'est mis à tourner en rond...



Ce singulier ethnologue nous emmène dans l'australie de la fin du XXième siècle où subsistent encore des nomades qui ont appris le chant des pistes et se le transmettent de générations en générations, l'échangent avec d'autres chants d'autres tribus, car ne l'oublions pas, chaque pite a sa chanson et gare à celui qui s'en détourne.



Ode au nomadisme et étude anthropologique sur les bienfaits du mouvement, de la marche sur la circulation du sang au cerveau.



Mnésique!
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Utz

Encore un joyaux littéraire de Bruce Chatwin ! Ses connaissances du monde des objets d'art lui permettent de nous conter ici la vie d'un amoureux des porcelaines de Saxe en Tchécoslovaquie durant la guerre froide. La fin est surprenante et garde une légère part de mystère.

Bruce Chatwin était un érudit et un grand voyageur. Avec ce roman, il semble se faire plaisir en retournant à ses premières amours : les collections.

Ses connaissances, toujours très précises, sont fascinantes et il sait admirablement les mettre en mots afin de les rendre attrayantes pour les lecteurs. Ce livre, court, est ciselé à la manière d'un bijou précieux. Un vrai bonheur de lecture !
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La sagesse du nomade

"La sagesse du nomade" n’est pas une œuvre de fiction, c’est une œuvre de vie. Ce recueil épistolaire compile un vaste ensemble de lettres que Bruce Chatwin écrivit, tout au long de sa vie, à ses parents, à sa femme, à ses éditeurs, à ses agents, à ses amis. Sans se lasser, à chaque étape de ses pérégrinations, il récupérait son courrier et y répondait. Racontant, sollicitant, évaluant l’état d’avancement de son travail, exprimant ses goûts en matière de livre comme ses dégoûts…

Voir l’écrivain à l’œuvre pendant l’écriture d’un livre, c’est un privilège rare. Le suivre, tout au long de sa vie et, sur la fin, le sentir s’éteindre, corps et esprit, c’est une émotion rare que de partager ainsi, à distance, quelque chose de l’ordre de l’intime et de l’intimité. Cela doit se faire à pas de velours, délicatement, en toute discrétion. Sous l’écrivain, il y a là l’homme, sans fard, sans masque, dans toute sa complexité et sa fragilité. Emouvant.

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Les jumeaux de Black Hill

Un très bon livre, Benjamin et Lewis sont jumeaux, ils vivent au Pays de Galle au début du XXe siècle. Deux personnes

inséparables, que ni les épreuves de la vie comme la guerre, ou l'envie de l'un des deux de fonder une famille, ne pourra

couper ce lien très fort qui les unis.

Une vie dure sans beaucoup de plaisir à cultiver la terre, à

l'agrandir pour qui pour quoi? Pour ce neveu qui attend

l'héritage pour vivre sa vie loin de la campagne.

C'est la mort lente des paysans

C'est la mort lente des derniers paysans
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Anatomie de l'errance

Je ne connaissais Bruce Chatwin que de nom, mais je n'avais jusqu'à présent rien lu de lui, et me suis dit que ce titre, qui est en fait une compilation de textes et d'articles divers, serait une bonne façon de le découvrir. La réponse est un peu oui, un peu non (eh, j'ai le droit, je suis normand). Les deux premières parties, qui regroupent de courts textes qui peuvent se lire soit comme des témoignages, soit comme de la fiction, m'ont beaucoup plu, en particulier la nouvelle "Le domaine de Maximilien Tod", petit bijou de cynisme, d'hypocrisie et de mensonge. La troisième partie se compose de textes autour des civilisations nomades, dont Bruce Chatwin défend la valeur et qu'il présente même comme un idéal de vie. Malgré quelques affirmations qui m'ont parfois semblé un peu naïves, ces textes m'ont bien intéressé. Les 4è et 5è parties sont constituées de textes qui sont soit des critiques, soit des réflexions sur l'art. C'est là que j'ai un peu décroché, peut-être parce que justement, je n'avais pas lu ses récits de voyage. Difficile de s'intéresser à l'esthétique d'un auteur sans s'être au préalable plongé directement dans le texte. Une belle découverte malgré tout, et je lirai probablement En Patagonie.
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La sagesse du nomade

Recueil de lettres choisies de B.Chatwin de son enfance (1948) à sa mort du Sida (1988 à 48 ans) . En quelque sorte une biographie épistolaire qui s’efforce de cerner un étrange et fuyant personnage dont la vie fut dominée par sa dromomanie ( ses lieux de résidence temporaire et ses voyages donnent le vertige) et l’incertitude dans sa sexualité, sa vocation littéraire (écrivain voyageur, essayiste, romancier) , son rapport à la vérité … avec en fond un égocentrisme hors du commun . L’ensemble est intéressant par ses réflexions sur le nomadisme , l’écriture , par ses amitiés ( entre autres Salman Rushdie) et émouvant par son dernier combat contre la maladie.
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Le chant des pistes

Comment vivent les aborigènes d'Australie ? C'est ce que nous propose de découvrir l'auteur de ce livre que j'ai découvert lors de la réunion de notre club de lectures. Un documentaire romancé qui nous emporte loin de nos contrées. Entre-temps des informations concernant l'évolution de l'Homme.

Je vous conseille ce bijou qui vous ouvrira l esprit.
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