Citations de C.E. Lawrence (22)
Parfois, tout ce dont on a besoin, c'est de savoir que quelqu'un tient à vous.
Mais la dépression était un champ de mines d'un genre particulier. Parfois, s'il avançait avec assez de précautions, il pouvait rester à la surface, et éviter d'atterrir sur les portes cachées, sur les trappes secrètes qui couvraient des trous béants dans le sol. Mais d'autres fois, le sol cédait sous ses pas lorsqu'il s'y attendait le moins, et il s'enfonçait, était avalé avant d'avoir eu le temps de réaliser.
Je crois que la raison pour laquelle les gens veulent croire en ce qui n'est pas prouvé est que nous voulons tous être capables de maîtriser le passé et l'avenir. [...] Nous ne voulons pas croire que le présent est la seule chose qui existe.
Arrête ça tout de suite ,Samuel ! La main de Dieu viendra s'abattre sur toi , et tu iras en enfer pour toujours !
P111
Samuel ! sam-u-el ! Tu brûleras en enfer si tu n'arrêtes pas tout de suite !
P111
Lee n'était jamais venu sur le campus de l'université de Fordham, dans le Bronx, et il était surpris par la taille de sa chapelle. Néanmoins, Fordham était une école catholique, et le séminaire de la faculté se trouvait juste de l'autre côté de la cour.
- Que t'est-il arrivé ? murmura Lee. Qui t'a fait ça ?
Même à l'état de murmure, sa voix résonna, flottant tel un fantôme au milieu des grandes colonnes de pierre de la chapelle.
Il y avait peu de sang autour de l'autel, et aucun signe de lutte, ce qui semblait indiquer qu'elle avait été tuée ailleurs.
Le mot «cieux» était gravé au couteau sur son abdomen, juste au-dessus de la fine couche de poils pubiens.
Le sang avait séché et coagulé, formant de petites croûtes cramoisies sur la pâleur de sa peau
Le «o» encerclait son sein gauche comme un halo rouge aux gouttes de sang symétriques sur sa chair pâle. Sans savoir pourquoi, cela lui rappela un hula-hoop rouge et blanc avec lequel jouait sa soeur lorsqu'elle était enfant. L'écriture était saccadée et penchait vers le bas - un boulot fait à la hâte, conclut-il, par un tueur qui ne maîtrisait pas encore très bien cet aspect de sa tâche.
Mais, bien sûr, sa mort n'avait rien eu de paisible. Le regard de Lee s'arrêta sur les lettres irrégulières gravées sur son buste nu : Notre Père qui êtes aux deux.
Lee ressentit une pointe d'envie, comme un coup de poing au creux de l'estomac, et un signal d'alarme résonna dans son esprit. Il ne pouvait se permettre de s'attarder sur de telles pensées. Il referma la porte de son esprit qui s'ouvrait sur le désir d'être là où se trouvait désormais la fille morte, cette envie d'en finir avec la danse de la vie et ses continuelles épreuves.
Il avait toujours trouvé étrange que les victimes de strangulation semblent parfois paisibles, comme si tout était désormais derrière elles - toutes les peines de la vie, la souffrance et l'incertitude.
Il observa le bleu insidieux de ses lèvres, la douceur de porcelaine de ses joues mortes. Au moins, il ne s'en est pas pris à son visage.
Certaines victimes de strangulation ne présentaient absolument aucun signe de blessure, il pouvait donc s'estimer chanceux que les marques de contusion autour du cou soient visibles - assez prononcées pour indiquer qu'elles étaient la cause de la mort. Il imagina ce à quoi avaient sans doute ressemblé ses dernières minutes. Il savait qu'une pression de cinq kilos pendant dix secondes pouvait causer une perte de conscience, et qu'une pression de treize kilos pendant quatre ou cinq minutes entraînait la mort.
Lee Campbell resta immobile, les yeux rivés sur le corps nu étalé en travers de l'autel de l'église. La délicate peau blanche de la jeune fille était aussi froide que le marbre qu'il sentait sous ses pieds, et contrastait de façon saisissante avec les blessures rouge vif qui zébraient sa poitrine, et les marques de contusion violettes autour de son cou.
- Allez, Marie, parle-moi, souffla-t-il, avant de se pencher au-dessus d'elle, à la recherche d'hémorragies pétéchiales - en vain. Il s'est donc servi de ses mains, murmura-t-il.
Je n'avais jamais pensé que l'absence elle-même pouvait avoir une... présence aussi forte.
Pourquoi les gens veulent-ils croire qu'ils peuvent prédire l'avenir ? grommela Meredith. Pourquoi ne peuvent-ils pas vivre leur vie sans ça ? Pourquoi avoir besoin de croire en des choses qu'on ne peut pas prouver ?
Peut-être plus l'erreur est-elle importante, et plus elle peut nous apprendre de choses. Parfois, nous sommes aveugles, parce qu'en tant qu'êtres humains nous ne nous autorisons pas à penser l'impensable. C'est peut-être un échec de l'imagination, mais c'est encore plus un échec du courage. Affronter nos peurs et fantasmes les plus sombres n'est pas facile, et ce n'est pas pour tout le monde.