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Critiques de Camilo Castelo Branco (26)
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Mystères de Lisbonne

Roman fleuve qui se lit bien, mais qui ne m'a pas captivée ni bouleversée outre mesure.

Les destins dramatiques se suivent et se ressemblent, la religion catholique y est poussée à son paroxysme, la démesure est partout présente, dans la Foi, dans les sentiments, dans les événements. Tous les personnages sont tellement emmêlés les uns dans les autres, on ne sait quelquefois plus qui est qui, qui a fait quoi, mais toujours la Destinée les relie, même de la façon la plus improbable.

La construction est bien menée même si très alambiquée, les personnages sont tous plus torturés les uns que les autres, le style est bien en accord avec le fond...

Au final, je n'ai pas trop compris le but ultime de l'auteur en écrivant ce roman fleuve...

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Mystères de Lisbonne

Pour les amateurs de grandes histoires d’A-a-a-amour contrarié.



Un roman du 19e siècle où les pères marient leur fille contre leur gré et où on trouve des hommes qui, lorsque leur jeune femme décède, se font moine et passent ensuite leur vie à prier sur son cercueil.



Malheureusement, j’avais choisi ce roman pour découvrir Lisbonne et son histoire. Ce fut donc une déception, malgré la qualité irréprochable de la prose de celui qu’on qualifie d’un des plus grands auteurs portugais.



Je n’y ai pas appris grand-chose sur l’histoire, juste que les dames qui se retiraient dans un couvent, non seulement devaient payer pour leur subsistance, mais pouvaient aussi y amener des domestiques pour les servir!



Je crois en avoir dit assez pour que vous sachiez si ce roman est pour vous. Certains adoreront ses quiproquos et ses secrets et apprécieront de plonger dans l’atmosphère d’églises, de courtisanes et de bâtards pendant plus de 600 pages (en grand format).



Quant aux autres, ils devront comme moi aller ailleurs pour découvrir Lisbonne…

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Amour de perdition

Voici un roman que je désirai lire depuis très longtemps déjà, et que j'ai cherché vainement à acheter l'an passé à Porto où se déroule une partie de l'histoire. Sur une place de la ville se trouve d'ailleurs une grande statue de bronze rendant hommage aux deux héros, Thérèse et Simon... Et si vous faites une promenade en bateau sur le Douro, le guide ne manquera pas de mentionner le couvent à flanc de coteau où était captive la pauvre demoiselle.

L'auteur, Camilo Castelo Branco, qualifie son texte de roman, mais il ajoute au titre "AMOUR DE PERDITION" : Mémoires d'une famille...

Cette histoire ressemble beaucoup à celle de Roméo et Juliette, elle est simplement transposée au 19 ème siècle et transportée au Portugal. Les protagonistes, sont jeunes, voisins ils s'aiment sans espoir parce que leurs deux familles se détestent. S'il existe des personnages de fiction, le héros Simon Botelho, est l'oncle paternel de l'écrivain.

Ce livre est un classique de la littérature portugaise, considéré comme un texte romantique noir. Oui, effectivement il s'agit bien d'un drame, mettant en scène des nobles très sourcilleux qui n'hésitent pas à tirer l'épée ou qui ont la gâchette facile. Les uns comme les autres présentent des faces sombres, et aucun des protagonistes (sauf quelques femmes) ont la conscience pure. Le héros, Simon, au début du roman se comporte d'ailleurs comme un parfait voyou, et il n'est pas le seul.

L'auteur pointe aussi du doigt la vie dissolue qui règne dans les congrégations religieuses, et il doit être très bien renseigné car alors qu'il était lui-même séminariste il fut l'amant d'une religieuse d'une cinquantaine d'années...

Un roman violent, dramatique, d'amour et d'aventure... Quelques notes de l'auteur aussi, faisant référence à l'Histoire du Portugal, à des personnages et évènements marquants.

J'aurais aimé que ce livre soit un coup de coeur, il ne l'est pas car j'ai conservé quelques distances avec les personnages et n'ai pas ressenti de véritable empathie, cela reste toutefois un bon roman agréable à lire.
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Amour de perdition

Déniché dans une petite librairie de Lisbonne, le week-end dernier, j'ai été ravie de découvrir Camilo Castelo Branco.



Amour de perdition est un roman qui n'a pas pris une ride, et nous fait découvrir les amours malheureux entre Simon et sa voisine Thérèse. Ils sont issus de deux familles qui se détestent et ne peuvent donc pas se marier et vivre leur amour.

Ils persistent et s’écrivent énormément de lettres mais le sort s'acharne sans cesse à les séparer.

"Simon Botelho aimait. Voici un mot, un seul, pour expliquer ce qui semblait un revirement absurde à dix-sept ans. Il aimait une voisine, une jeune de quinze ans, riche héritière d'une beauté sans éclat et de bonne naissance. C'est de la fenêtre de sa chambre qu'il l'avait vue pour la première fois, pour l'aimer à jamais. Elle n’était pas restée insensible à la blessure qu'elle avait faite dans le cœur de son voisin, elle l'aima aussi et avec plus de sérieux qu'il n'est habituel à cet age.

Les poètes abusent de notre patience quand ils parlent de l'amour de la femme à quinze ans comme d'une passion dangereuse, unique et inflexible. Certains prosateurs disent la même chose dans les romans. Ils se trompent tous. A quinze ans, l'amour est une amusette. C'est la dernière manifestation de l'amour pour les poupées. C'est la tentative du petit oiseau pour essayer de voler hors du nid, les yeux toujours fixés sur sa mère qui l'appelle de la branche voisine. Lui, il sait ce qu'est aimer beaucoup, comme elle, elle sait ce qu'est voler loin."



On peut dire que ce roman est une sorte de "Romeo et Juliette" version portugaise et le lecteur prend énormément de plaisir à la lecture.



C'est une très belle découverte et il me tarde de découvrir d'autres romans de l'auteur, malheureusement peu traduit en français.
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Mystères de Lisbonne

« J’étais un garçon de quatorze ans et je ne savais pas qui j’étais »



Ainsi débute ce roman de 600 grandes pages. Ces pages sont remplies de secrets de famille, d’amours passionnels, dont certains coupables, et d’autres malheureux, de duels, de meurtres, ou tout au moins de tentatives, de dévouements exemplaires, d’entrées au couvents...En un mot il s’agit d’un roman foisonnant, qui reprend des péripéties et des conventions du roman feuilleton en partie. Au centre du récit le personnage de Père Dinis, alias Sebestiao de Melo alias….Mais il ne faut pas révéler tous les mystères du personnage à ceux qui voudraient lire ce livre. Et il n’en manque pas.



Bon Samaritain, voulant apporter réconfort et soutien à ceux qui souffrent, comme le narrateur du début du récit, enfant abandonné dont la naissance cache des secrets inavouables et terribles, il est en contact avec énormément de gens, puissants ou humbles. Il ne semble ignorer aucun secret, ni aucun malheur. Autour de lui, une vaste comédie humaine, faite de violences, d’ambition, d’amours, de haines, se révèle petit à petit au lecteur.



Mais le malheur et la mort semblent suivre le père Dinis à la trace. La vie de ceux qui l’ont côtoyé, qui ont partagé sa route, à qui il a manifesté de la bienveillance ou qu’il a voulu aider, ne baigne pas dans le bonheur et la quiétude. Une fatalité semble s’abattre sur eux. Une langueur, une mélancolie, une fatalité, imprègnent tout le roman. Entre Lisbonne, Paris, et quelques autres lieux, les personnages vivent leur vies, comme des ombres, qu’ils sont plus ou moins rapidement destinés à devenir, en ayant connu avant de disparaître des malheurs, des souffrances, des tristesses.



Une lumière crépusculaire baigne le roman, une sorte de poétique du dépérissement, qui fait que les conventions du mélodrame sont en quelque sorte magnifiées, dépassées. C’est à la fois très prenant, plein de mystères, de révélations, de romanesque à l’état pur, et au-delà du romanesque dans une sorte de mystique, il s’agit d’une sorte d’élégie en honneur de personnages successifs, et au-delà peut être en honneur de l’espèce humaine, tellement inapte au bonheur.
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Récits de la prison de Porto

Détenu, pour adultère, dans la prison de Porto dans les années 1850, l'auteur Camilo Castelo Branco aiguise son style pour tailler à la serpe le portrait naturaliste de ses contemporains. José do Telhado, jeune homme amoureux devenu brigand des grands chemins sans morale ni pitié, lui racontera son itinéraire, de sa maison d'enfance jusqu'au Brésil et retour, avant de finir dans une geôle, laissant sa femme et ses enfants dans la misère.

Autre sujet, les parricides, et le plus sombre, l'infanticide.

Le tout écrit en quelques phrases sèches, loin de tout romantisme ou misérabilisme, des vies furtives qui ne laisseront pas de trace.



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Mystères de Lisbonne

Qu’il faille un film pour voir éditer et traduit un classique de la littérature portugaise c’est à la fois navrant et heureux.

Ce livre est le cadeau d’un ami. Un ami qui n’hésite pas à faire voyager un gros livre juste pour vous faire plaisir et assouvir votre soif de lecture, voilà bien un ami véritable !

Le Portugal du XIXème siècle et un début très classique pour un grand livre d’amour et d’aventures : le héros Pedro Da Silva est élevé dans un collège religieux, il est pauvre et ignore tout sur sa naissance « J’étais un garçon de quatorze ans, et je ne savais pas qui j’étais. »

Un jour « une femme enveloppée dans une cape » entre dans sa vie et le Père Dinis qui jusque là se chargeait de son éducation va peu à peu lui livrer le secret de sa naissance.

Dit comme ça, ça n’a l’air de rien mais voilà que s’ouvre des aventures trépidantes.

« avalanche, cataracte d’avanies, de crimes, de désastres inattendus » Ce n’est pas moi qui parle c’est Raul Ruiz dans la préface !

j’avais plus modestement l’intention de parler d’amour passionné et contrarié, de fuites en calèches, d’aventures périlleuses, de vengeance, de voyages entre le Brésil, l’Italie et la France.

Tout est là : les personnages rongés par la jalousie et la soif de vengeance, d’ancien libertin converti en bon Père, un enfant illégitime, un pirate. On est emporté de péripétie en coup de théâtre, de révélations en rebondissements.

Un roman d’une extraordinaire richesse, où il faut faire une petite liste des personnages parce que sinon on est perdu, un roman ample et riche, qui a le souffle des meilleurs romans de Dumas. On pense forcément aussi à Eugène Sue et ses mystères de Paris dont Camilo Castelo Branco connaissait l’oeuvre. Petit bémol (mais petit vraiment) la traduction qui, faite peut être un peu dans l’urgence pour la sortie du film, est parfois un peu lourde.




Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Mystères de Lisbonne



On plonge dans ce roman-fleuve où fourmillent des personnages complexes qui se croisent, se perdent, se retrouvent, se transforment, changent d’identité, de noms… C’est d’ailleurs le départ du roman : Joao, ne connait pas le mystère de sa naissance. Confié au Père Dinis, enseignant dans un collège religieux et à Dona Antonia, la sœur du prêtre, il retrouve à quinze ans sa mère Angela. Dans le premier livre composant les Mystères se déroule l’histoire triste d’Angela, ses amours malheureuses et son mariage tragique avec le Comte de Santa Barbara, un monstre qui la martyrise. Le secret de la naissance de Joao qui devient Pedro da Silva se trouve levé mais d’autres mystères se profilent. Qui est donc ce riche Alberto de Magalhaes qui débarque du Brésil à Lisbonne, un riche parvenu ou le fils du roi ? Ce dernier refuse le duel pour l’honneur de la comtesse de Santa Barbara.

Il y a du Dumas dans le roman, mais sans cape et épée, la violence est sous-jacente mais jamais racontée. Pas de cape ni d’épée, plutôt des soutanes ou des habits de nonnes. Nous sommes au Portugal, au pays des couvents énormes et magnifiques où la religion est très prégnante. Religion et amour ? Les religieux entrent dans les ordres après un chagrin d’amour, même le vieux dominicain de Santarem, savant respecté, cache un chagrin d’amour. Et le père Dinis, qu’on appelle aussi Sebastiao de Melo ? Qui est-il vraiment ? Un religieux exemplaire, un sage dévoué aux autres ? Pourtant le personnage s’assombrit vers la fin du roman, tous ceux qui l’approchent meurent tragiquement, lui-même fuit son destin au Japon ou en Amérique, on ne sait pas bien…

Pour compliquer encore les mystères, aucun personnage n’est manichéen, tous se transforment. La rédemption touche le noir Comte de Barbara qui se repent sur son lit de mort, mais aussi Anacleta qui a sur la conscience la mort de son riche amant mais aussi celle de sa fille, on la classerait vite en « femme de mauvaise vie », elle devient la « sainte » pour les villageois où elle a décidé d’expier ses péchés. D’autres évolutions sont moins spectaculaires et moins explicables. Eugénia, la douce épouse de Magalhaes est la méchante servante qui espionnait la Comtesse dans le premier livre. Quel destin ?La servante devient maitresse. La m échante, un ange.

Le dernier livre apporte aussi d’autres surprises. On quitte le monde des couvents et des grandes quintas provinciales pour les salons, Camilo Castelo Branco brocarde les ridicules mondains qui ont passé quelques temps à Paris et se croient à la mode. Irrésistible baron qui ne connait ni la Reine de Saba ni Mithridate- apologie drolatique des sots mondains .Le roman se déroule en grande partie hors du Portugal, à Londres où le jeune Pedro fait ses études, puis à Paris., où il se croit poète. Occasion pour l’auteur de disserter sur le Romantisme. Amon plus grand plaisir !


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Amour de perdition

Il s'agit du roman le plus connu de l'auteur, qualifié du plus grand roman d'amour portugais. L'auteur l'aurait écrit en 15 jours, pendant un séjour en prison. Il nous conte la tragique histoire d'amour entre une jeune fille, et son oncle paternel, Simon. Les aventures amoureuses et tumultueuse du propre père de l'écrivain y sont aussi brièvement racontées.



Simon et Thérèse jeunes adolescents tombent amoureux en se voyant par la fenêtre. Malheureusement pour eux, leurs familles sont mortellement brouillées, et s'opposent à toute union éventuelle. En plus Simon a déjà commis quelques frasques qui font que son père n'a aucune envie de passe sur de nouvelles erreurs. Lorsque les familles apprennent l'amour des jeunes gens, elles feront tout ce qu'elles peuvent pour les séparer, et il y aura tentatives d'assassinat, un enferment au couvent, et autres péripéties.



C'est terriblement romanesque, les péripéties s'enchaînent et on peu mourir d'amour à volonté. La société portugaise de l'époque, terriblement archaïque nous est rendue avec toutes ses couleurs violentes, tuer un homme ne semble pas y être grand chose, surtout si la famille a des appuis solides. Cela date par moment terriblement, mais garde un charme un tant soit peu désuet, comme un album de photos aux couleurs un peu passées. L'écriture est un de grands atouts du livre, sobre et en même temps imagée, un petit quelque chose d'élégant qui rend tous les débordement de passion finalement digestes. J'ai tout particulièrement apprécié le personnage de Mariana, qui est une jeune femme active et décidée, plus attachante que la malheureuse Thérèse, que l'on enferme et que l'on fait passer d'un couvent à un autre.
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Amour de perdition

Deux tourtereaux s'aiment d'amour tendre et se promettent un amour éternel. Hélas, les pères fâchés entre eux pour des broutilles refusent une éventuelle union. Les deux amoureux vont donc tenter de contourner le destin et tenir leur amour envers et contre tous, mais les histoires d'amours finissent mal en général ...



Roman un peu désuet avec un narrateur omniscient qui raconte et qui dit aussi de la société de cette époque, corse le tout de quelques aventures et ajoute une pincée de religion.



Une lecture pas désagréable mais à laquelle il manque , me semble-t-il, un élan pour être tout à fait séduisante.
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Amour de perdition

AMOUR DE PERDITION de Camilo CASTELO BRANCO





J'avoue, j'ai honte mais trop tard je l'ai fait ! Un ami me demande de lui acheter par internet un livre et oui je me suis dépêchée de le lire avant de lui donner...Cela ne se fait pas mais je n'ai pu résister...



C'est un classique qu'il faut avoir lu (dans la liste des livres à lire avant de.....)



L'histoire de ROMEO et Juliette au PORTUGAL par un écrivain portugais (voir sa photo il a une sacrée moustache)...



Beau style .....histoire surannée car aujourd'hui Roméo et Juliette auraient vécu leur amour et peut être déjà divorcé ?



Si vous avez visité le Portugal vous allez y retrouver des endroits admirés. Donc un classique pour les amateurs.

Mireine
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Amour de perdition

« Personnages de roman, ils vivent leur vie comme des acteurs jouent une pièce, et ils brouillent à volonté les frontières entre le réel et le romanesque. Les personnages d’Amour de perdition agissent exactement comme les romantiques de 1850. On peut dire qu’ils sont de la même trempe. Simon Botelho et Thérèse d’Albuquerque appartiennent à cette génération de Portugais qui entend faire de la vie une destinée et parfaire cette destinée comme une œuvre d’art, ciselant l’adversité comme une stèle de marbre. »



Cette citation, tirée de la préface de Jacques Parsi, le traducteur, exprime à elle seule et mieux que je ne le ferais ce qu’est et ce que représente Amour de perdition, le grand roman d’amour portugais à quelques reprises adapté pour le cinéma et dont la version cinématographique de Manuel de Oliveira est, paraît-il, remarquable.



Roman écrit en prison alors que Camilo Castelo Branco et la femme mariée qu’il avait enlevée étaient incarcérés pour adultère, l’auteur a affirmé à propos de celui-ci : « J’ai écrit ce roman en quinze jours, les plus tourmentés de ma vie. » Inspiré par les amours contrariées de son propre oncle (Simon), le roman relate la passion de celui-ci pour Thérèse, sa jeune voisine, une passion partagée par celle-ci.



Mais c’est sans compter sur la haine du père de Thérèse envers le père du jeune homme. Tadeu d’Albuquerque a d’autres intentions pour sa fille que celle de la voir unie à ce vaurien, fils de son ennemi juré et promet celle-ci à Balthasar, son neveu, lequel sera tué par Simon après nombre de péripéties que je n’énumérerai pas. Un crime pour lequel il sera emprisonné tandis que la belle Thérèse sera enfermée au couvent.



Loin l’un de l’autre et s’appartenant à jamais, ils trouveront bien entendu le repos dans une mort qui les réunira puisque dans cette vie il ne leur a pas été permis de s’aimer en toute liberté.



Un roman teinté du plus pur romantisme qui propose en plus de l’histoire d’amour qui nous est contée un regard sur cette société où on se débarrasse facilement de qui nous nuit et où les saintes ne se trouvent pas dans les couvents.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Mystères de Lisbonne

« Mystères de Lisbonne » est un classique, publié au Portugal en 1854, représentatif des romans feuilletons de l’époque. Joao, un orphelin de quatorze ans, interne dans un collège religieux, ignore tout de ses origines lorsqu’il rencontre une jeune femme très émouvante dont il apprend rapidement qu’elle n’est autre que sa mère. Fille de la noblesse, Dona Angela a eu l’enfant de ses amours illégitimes avec un fils de nobles dont elle était éperdument amoureuse. Mariée ensuite de force par son père au Comte de Santa Barbara, elle se consume en regrets, tandis que son mari lui fait cruellement payer le mensonge de son père, quand il apprend que Dona Angela est déjà mère.



Heureusement, le père Dinis, aidé par sa sœur, la douce Dona Antonia, a recueilli et élevé Joao. Au début du roman, après avoir favorisé une première rencontre entre la mère et le fils, il aide Dona Angela à s’échapper de la maison du Comte, profitant d’une absence de celui-ci, et la cache chez lui.



« Dona Angela de Lima voyait se déchirer le brouillard qui lui cachait la face obscène du monde. Cependant, par répugnance, par dégoût, il lui semblait impossible de croire à ce visage ulcéreux, sordide de la société. Père Dinis sut que l’heure avait sonné de dessiller les yeux de cette pauvre femme, puisque la trahison, l’imposture, l’infamie assiégeaient son existence. La comtesse de Santa Barbara, tenue à l’écart, depuis ses dix-sept ans, du foyer de la grandeur dans le vice et le luxe, supposait que son père était le premier homme pervers, son mari le second, et que ces deux hommes, une fois retranchés de la famille humaine, laisseraient la société purgée de ses ordures. »



Dona Angela n’est pourtant pas au bout de ses peines, comme l’ensemble des personnages des « Mystères de Lisbonne », dont les aventures, ou plutôt les mésaventures, s’enchaînent. On découvre l’histoire mouvementée et passionnée du père Dinis, homme aux multiples identités, qui a connu « plusieurs vies », puis celle de toute une galerie de personnages.



« Mystères de Lisbonne » est un mélodrame aux multiples rebondissements, qui nous montre les turpitudes de l’âme humaine, mais aussi ses immenses capacités de pardon, de rachat, de rédemption. La société de l’époque, à Lisbonne, Londres et Paris, était hideuse, mais elle était tellement semblable à celle d’aujourd’hui… Paradoxale, elle était aussi le théâtre de passions magnifiques, dans une mélancolie ambiante permanente, qui est sans doute l’expression de la fameuse « saudade » portugaise, ce sentiment particulier et intraduisible mêlant tristesse, nostalgie et espoir.



On retrouve dans ce roman le plaisir de la lecture des grands classiques à feuilleton du dix-neuvième siècle : longues phrases, précision du vocabulaire, richesse de la description des sentiments, importance du fait religieux. « Mystères de Lisbonne », ce sont des élans de lyrisme, qu’il s’agisse de ferveur religieuse ou de flamme amoureuse, qui confinent parfois à la grandiloquence… du moins c’est ce que certains lecteurs ressentiront. Alors, si vous n’aimez pas cela, il vaut mieux vous abstenir, car vous en prendrez pour presque huit cents pages et de très longues heures ! Si au contraire, vous regrettez les classiques de cette époque, il vous suffira de quelques dizaines de pages pour vous réadapter et retrouver le plaisir de ce type de lecture : l’équivalent en littérature des grands espaces en géographie, et c’est quand même très agréable et surtout très enrichissant !
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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Amour de perdition

Présenté comme un chef d'œuvre de la littérature portugaise, ce court roman de 1861, écrit en quinze jours par son auteur alors emprisonné, exhale un romantisme sombre et une vision absolutiste de l'amour qui ont quelque peu vieilli, mais son style enlevé, non dénué d'humour, et l'indéniable grandeur des sentiments dépeints, finissent par emporter la partie. Je me suis même laissé gagner, comme une midinette, par l'émotion des dernières pages.
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Mystères de Lisbonne

Il faut commencer le livre en te disant que tu dois te laisser porter, que ça ne sera pas crédible (et même loin de là), mais que si tu te laisses emporter dans les rebondissements, les retrouvailles larmoyantes du fils de la cousine du sauveteur du mari repenti avec le curé de la paroisse du la belle-sœur de cette même cousine, tu vas passer un très bon moment.



C’est comme des montagnes russes, ça aurait été plus simple d’avancer en ligne droite mais quitte à se faire secouer, autant y aller de bon cœur. Donc plonge, laisse-toi surprendre, prends un sac de second degré pour supporter les invraisemblances et amuse-toi ! 
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Mystères de Lisbonne

Voilà un long roman qu'il sera difficile de chroniquer. On est là dans la société lisboète (mais pas que) du XIXème siècle marquée par un catholicisme dévorant. Le récit, long, met en scène le destin de quelques personnages centré autour d'un homme, Sebastiao de Melo, ou père Dinis selon les circonstances.



Des amours contrariées, des vengeances, de l'amertume, de la mélancolie irriguent le récit. Des aventures également. Mais essentiellement des secrets. C'est là tout le sel de ce journal. Des secrets douloureux, des choses tues, emportés dans les tombeaux des femmes où les hommes vont pleurer leurs regrets éternels.



C'est long à lire même si le récit n'est pas désagréable. Il faut savoir être patient et ne pas avoir peur de se perdre un peu dans les personnages (d'autant que plusieurs changent de nom selon les circonstances de lieux ou de temps) complexes qui se croisent et se recroisent ...



Une image de la société, souvent tournée en ridicule, pour ce roman qui fait explicitement référence aux mystères de Paris et à la littérature française de l'époque.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Amour de perdition

Quelle est la différence entre un chef d'oeuvre du Romantisme portugais et un roman populaire, voire à l'eau de rose?



LLe titre "Amour de perdition" inciterait plutôt à le classer dans la seconde (3ème) catégorie d'autant plus que l'auteur préférant écrire pour l'élite a renié ce succès populaire qui a continué sa carrière avec plusieurs adaptations au cinéma.



Roman d'amour, amours adolescentes, amours impossibles de Simon et Thérèse dont les familles sont ennemies. Romeo et Juliette à Viseu, en 1803.



Par amour pour Thérèse, Simon qui était plutôt mauvais garçon, matamore et révolutionnaire, est devenu un étudiant appliqué à Coimbra. Par amour pour Simon, Thérèse, fille unique et obéissante, refuse de se marier avec son cousin comme lui ordonne son père et se trouve enfermée au couvent puis exilée à Porto. Malgré leurs familles, malgré la clôture du couvent, les deux amoureux s'écrivent des lettres d'amour. Rendez vous secrets nocturnes, enlèvement, guet-apens....Simon devient meurtrier de son rival. Il risque la potence. Et ce n'est pas son père le corregidor qui le tirera de ce faux pas. Sa peine est commuée en déportation au bagne aux Indes. De son couvent Thérèse verra le bateau qui emporte son amant et mourra d'amour (ou de phtisie).



Résumé ainsi, ce pourrait être un roman à l'eau de rose.



Ce qui fait la bonne littérature est d'abord l'écriture. Malheureusement je ne lis pas le Portugais.



C'est aussi l'humour ou l'ironie.

L'auteur prend de la distance pour critiquer la noblesse portugaise qui se soucie plus de la réputation de son nom et de ses ancêtres que de la conduite de ses enfants (inénarrable ancêtre , général frit dans un chaudron sarrazin). Acide description de l'hypocrisie des bonnes sœurs au couvent, l'une méchante, l'autre ivrogne, toutes médisantes, c'est très amusant.



Enfin la consistance des personnages secondaires donne de l'étoffe au roman. L'auteur campe d'abord la personnalité des parents de Simon, le père corregidor terne mais rigide et inflexible, la mère de grande noblesse, hautaine qui s'humanise lorsque son fils est en danger. Enfin, le roman se déroule dans plusieurs milieux, à Viseu dans la bonne société, parmi les étudiants de Coimbra, et chez un maréchal ferrant de grand cœur et de grand courage . Sa fille Mariana s'éprend de Simon, amour désintéressé, tendre et admirable. Elle aussi mourra d'amour.







J'ai "rencontré" Camilo Castelo Branco au Musée Francisco Martins Sarmento à Briteiros -près de Guimaraes. l'écriant, fuyant la justice s'était réfugié chez son ami dans le Solare da ponte , manoir de l'archéologue devenu son ami. Je ne savais pas qu'au 19ème siècle on pouvait être incarcéré pour adultère. La vie de l'écrivain est encore plus romanesque que son livre : fils naturel d'un noble, Camilo Castelo Branco voudra prendre sa revanche sur sa naissance illégitime et proclamera la noblesse de son sang. Aux études il préfère la vie de bohème des caves de Porto, ressemblant à son héros Simon avant sas rencontre avec Thérèse. Adultère il sera incarcéré c'est au cours de sa détention qu'il rédige Amour et Perdition. Il organise l'enlèvement d'une jeune fille.



Enlèvement, crimes d'amour, exhumation de cadavres sont des pratiques courantes à l'époque.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Amour de perdition

Il y a des romans d’amour à l’eau de rose et puis il y a des œuvres comme Amour de Perdition dans lequel le tragique prend le pas sur le reste et vous embarque dans un drame des plus saisissant et percutant. Je ne m’attendais pas à une telle découverte en me lançant dans ce classique de la littérature portugaise qui m’a plus que charmé grâce à son ton romanesque ainsi que sa grande cruauté et qui n’a pas pris une ride.



En effet, Camilo Castelo Branco m’a complètement subjugué grâce à son exquise et violente peinture du romantisme noir, à l’image de Roméo et Juliette, qui m’aura fait vivre de belles et vives émotions malgré un léger manque de poésie et de volupté quant au style de ce dernier. J’ai tout simplement adoré découvrir l’histoire d’amour impossible entre Simon et Thérèse, ces deux âmes sœurs dont les riches et puissantes familles se révèlent en conflit perpétuel. Impossible pour ces âmes de se lier et c’est autour de ce séduisant et funeste jeu des cœurs, des plus fin et des plus habile, que l’auteur parvient à dresser une acerbe critique de la société portugaise de l’époque. Ne connaissant absolument rien de ce cadre d’antan ni bien moins les us et coutumes de ce peuple, ces découvertes se sont démontrées plaisantes et séduisantes. D’autant plus que ce dernier place son intrigue dans une riche période culturelle et historique m’ayant permis un sentiment d’évasion encore plus poussé et immergeant. Mieux encore, son œuvre n’est pas avare en action et j’ai été surpris de retrouver entre deux passages remplis de sentiments quelques scènes de combats à l’épée ou bien de tirs ainsi que de tentatives d’enlèvements. Cet dimension aventureuse et chevaleresque est des plus séduisante et permet à Camilo Castelo Branco d’apporter un rythme certain à son très court roman. Par ailleurs, cette courte durée ne lui dessert pas tant celle-ci à intensifier mes nombreuses émotions ressenties au cours de cette lecture. Pour autant et malgré cette précipitation, à aucun moment je n’ai été laissé sur le côté et j’ai littéralement vécu cette triste et sordide romance dans laquelle bon nombre de victimes seront à déplorer. Les derniers chapitres sont d’ailleurs baignés d’une atmosphère lourde et m’ont laissé ému et sans voix. Pourtant, j’avais été prévenu par l’auteur qui n’omet pas de mettre en garde son lecteur quant aux risques de la lecture des mémoires de Simon. Cependant, je ne m’attendais pas à une telle finalité aussi violente que touchante concernant les relations de ce dernier.



Car en réalité et quand bien même l’intrigue s’éparse entre l’amour de Simon et Juliette, une troisième héroïne, Mariana, se révèlera au cours de cette romance. Étonnement, il s’agît du personnage que j’ai le plus apprécié et qui m’a semblé le plus honnête et sincère. En effet, cette dernière croisera la route de Simon accusé de l’assassinat de son rival et tombera bien vite sous son charme. Grâce à sa pureté, cette dernière ne délaissera jamais son nouvel ami et se démontrera une fidèle et courageuse alliée dans les bons comme les mauvais moments. J’ai trouvé ce protagoniste bien plus travaillé et nuancé que nos deux âmes sœurs qui m’ont semblé au contraire souffrir d’un certain manichéisme et se révéleront par moments grossièrement dessinés. Néanmoins, leurs constructions m’a malgré tout séduit et en particulier la complexité de Simon qui, par amour, démontrera une captivante évolution. Ce dernier se veut plus alambiqué que semble le peindre Camilo Castelo Braco et c’est dans les derniers chapitres que celui-ci se révélera complètement. Finalement, ce personnage souffre avant tout de sa – trop – bonne condition et de l’ombre de sa figure paternelle et se devine une âme en peine que seul l’amour aurait pu sauver. A contrario, j’ai trouvé le rôle et la place de Thérèse au sein de ce drame quelque peu délaissée et assez sommaire. Je trouve ce choix regrettable car cette dernière aurait mérité bien plus de consistance. Cela dit et sans parler d’attachement propre envers chacun d’eux, j’ai été plus que sensible à leurs évolutions et surtout à chacune de ces destinées qui m’a plus que touché et saisi.



Enfin, mon entrée dans la littérature portugaise se veut une réussite et même si ce classique n’est pas sans défaut, celui-ci m’a totalement captivé pour son sombre et violent romantisme ne laissant aucune chance à ses protagonistes. J’ai pris plaisir à découvrir ce satyre dénonçant avec efficacité les mœurs dont semblait souffrir ce pays à l’époque ainsi que le style pertinent de Camilo Castelo Branco que je suis certain de retrouver à l’avenir.



Cette lecture a été réalisée à l’occasion du Blossom Spring Challenge – 2022 : Menu Lapin de Pâques – Catégorie Madeleine de Proust.
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Mystères de Lisbonne

Un roman fleuve à la sauce portugaise que j’ai lu précisément…. Pendant un voyage au Portugal. Une chose est sure : on ne s’ennuie pas puisque pratiquement toutes les trois pages quelqu’un mort ou revient à la vie alors qu’on le croyait mort (mais non) ou alors nous apprend qu’il avait une autre identité avant, ou alors en change pour ne pas être reconnu etc, etc etc… En fait je ne saurais dire si j’ai aimé ou détesté (aucun des deux probablement) mais j’ai été assez fasciné par ce déluge d’évènements, de gens de voyages et de coups de théâtre… Et je suis même prêt à lire la suite, « les cahiers noirs », qui expliquent comment le père … était devenu le duc … et a poussé sa femme au suicide (je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler).

Dernière chose, car je suis un peu moqueur (j’assume), il est urgent de lire ce livre avant que les théoriciens du genre ne tombent dessus et ne le brulent pour haute trahison tant les hommes « aux valeurs viriles » voyagent, se battent et solutionnent les problèmes quand les femmes, pleurent (beaucoup), se lamentent (beaucoup), entrent au couvent (souvent) et au pire du pire deviennent pute…avant de devenir sainte en se repentant bien sur 😉. L’archétype du « roman romanesque » du siècle précèdent donc.

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Mystères de Lisbonne

On pénètre les "Mystères de Lisbonne" en compagnie de João, orphelin de quatorze ans instruit du secret de sa naissance lors de retrouvailles avec sa mère, Ângela de Lima. Mariée au Comte de Santa Barbara, qui ne lui a jamais pardonné un passé marqué par la brûlante passion à l'origine de la naissance de João, Ângela subit l'enfermement et les tortures conséquentes à cette rancœur. Mais assez vite le récit bifurque, se concentrant sur le prêtre qui recueillit et éleva l'orphelin, puis le mit en relation avec sa mère, avant, enfin, de venir au secours de cette dernière : le père Dinis.



Au gré des circonvolutions d'un récit dense et labyrinthique, dont il est le fil rouge, il apparaît tel un ange gardien aux côtés des plus faibles, revêtu d'identités multiples, avec une opportunité presque surnaturelle, tantôt prêtre et tantôt poète, homme de dieu échappant à tout calcul humain, porteur d'une foi "sereine comme la paix de la conscience", très critique envers la religion pratiquée avec dogmatisme, qui rend les femmes esclaves et fait de la justice divine un cilice violent. La religion est pour lui synonyme de pardon, de compassion. Elle ne se nourrit pas seulement de la solitude de la prière, mais de l'amour pour le genre humain.



"... car l'autel est une caricature de la foi, le temple est devenu un bureau pour vendre l'âme et le corps, et le prêtre y est comme le concierge du lupanar qui conduit par la main le premier qui le paie à la chambre de la femme perdue, qui se vend".



Ainsi se présente ce prêtre a priori infatigable, en révolte contre l'ignorance et le crime, sauvant les victimes de leurs conditions pitoyables, amenant les bourreaux à la rédemption. Mais au-delà de cette apparence d'homme omniscient, doté du pouvoir d’assujettir ses passions comme celles des autres, le Père Dinis est aussi un homme torturé, ainsi que nous l'appréhendons à mesure que nous progressons dans le récit. Hanté par des blessures profondes, par les secrets traumatismes de son passé, et accompagné par les morts successives de ceux qui l'entourent, il s'affaiblit progressivement, bien qu'honorant avec une constance coriace les combats tourmentés qu'il a à mener.



C'est progressivement que nous est dévoilée toute la complexité de ce personnage hors du commun, à l'occasion d'intrigues impliquant filles mariées de force et martyrisées par leurs époux, femmes vénales voire criminelles, enfants illégitimes, bref, pléthore de quidams aux destinées marquées par le malheur, les manipulations, mais aussi par de folles passions, des amours irrépressibles et socialement irréalisables... leurs histoires respectives, pièces d'un puzzle s’emboîtant au gré de coïncidences romanesques, connaissent presque toujours des fins tragiques, marquées par la maladie, l'affliction, la culpabilité, le repentir, la mort...



Le roman est ainsi empreint d'une violence et d'une détresse omniprésentes, liées aux faits relatés, par ailleurs portées par des scènes à dimension symbolique et grandiloquente, avec leur lot de pâmoisons, d'extases, d'agonies emphatiques... Ceci dit, malgré l'exaltation avec laquelle ses héros vivent les événements, Camilo Castelo Branco n'en fait pas des figures manichéennes : jouant sur la relativité des points de vue et des circonstances, ainsi que sur la capacité des êtres au remords et au pardon, il explore les facettes parfois contradictoires de leurs personnalités.



Comme en accord avec la véhémence des émotions qui y sont exprimées, le style des"Mystères de Lisbonne" est parfois un peu lourd, ampoulé. Mais ce que je retiendrai surtout de cette lecture, c'est d'avoir été emportée par les méandres de son intrigue à rebondissements, et par la dimension à la fois épique et romantique qu'elle insuffle au texte.




Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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