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Critiques de Carmen Bramly (40)
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Pastel fauve

Ce livre m'attendait depuis longtemps dans une pile d'ouvrages à lire, vertigineuse et instable... Je l'avais acheté car noté dans mon pense bête, certainement après avoir lu une critique élogieuse.

Mais la dernière page tournée, me voici bien embarrassée. Voici un premier roman écrit par une fille de quinze ans, qui écrit depuis toujours et va encore produire des livres... Sentiment mitigé avec l'oeuvre, j'ai tout de suite fait un parallèle avec le film "La Boum" ou autres productions plaisant aux adolescents... mais j'ai beaucoup de mal à croire que ce roman a été écrit et construit pas une adolescente de quinze ans... Ou alors la gamine à brûlé les étapes et a grandi bien trop vite, bien trop tôt. Je sais que je ne suis pas de la même génération et peux être dépassée par son mode de vie, mais ces jeunes de quatorze et seize ans, héros du roman, livrés à eux-mêmes, ayant des parents bourgeois très laxistes me font pitié, et je n'envie pas du tout leur existence de rejetons de "bobos".

Un texte qui ne s'adresse plus à moi depuis longtemps et une histoire qui me laisse un arrière goût amer.



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Hard de vivre

Pop, Bethsabée, Sophie, Johannes, Thomas et Henri font brutalement connaissance quand une fille meurt d’une overdose au cours d’une soirée. Ils sont tous jeunes, certains plus que d’autres et ils ne veulent pas vivre à moitié. « Tu ne voudrais quand même pas rater ta jeunesse ! » (p. 13) Unis malgré eux par la mort de l’inconnue, ils se retrouvent, discutent, créent des liens. Mais cette amitié qui a fleuri sur une tombe est-elle réelle ou n’est-elle qu’un prétexte, une excuse ou une échappatoire ? « Le simple fait de nous réunir de temps à autre ne prolongera pas la vie de la fille arc-en-ciel… » (p. 129) Les mois passent, la jeune fille de la fête est toujours morte, mais eux sont toujours vivants, avec leurs peurs, leurs doutes et leur envie d’en découdre. Chacun à sa manière a compris la valeur et la brièveté de l’existence. « Vulnérable, mais vivant. » (p. 23)



J’avais apprécié Pastel fauve, le premier roman de Carmen Bramly, principalement pour les promesses qu’il portait : promesse d’une écriture qui ne pouvait que gagner en maturité en ne perdant pas – l’espérais-je – sa candeur incisive. Je suis bien désappointée avec ce troisième roman. Si maturité il y a, il reste surtout des traces d’une adolescence mal dégrossie. Les personnages de ce roman ne sont à mes yeux que des caricatures d’adolescents qui font tout à l’extrême, sauf espérer. Mais le pessimisme de ce texte n’est que la posture, me semble-t-il d’une jeune auteure qui a du mal à faire grandir sa plume. La maladresse emphatique des situations et des déclarations est bien loin de la finesse aiguisée qui m’avait charmée dans Pastel fauve. J’en veux pour preuve des phrases comme celle-ci : « La vie les avait jetés l’un contre l’autre, et ils se devaient d’honorer le hasard en sauvant leur amour. » (p. 151) C’est beau comme un poème d’adolescent et c’est bien là que le bât blesse. Dans son premier roman, à 15 ans à peine, Carmen Bramly faisait montre d’une plus grande ambition littéraire en évitant précisément ce genre de phrase à l’eau de rose rallongée de vodka tagada.



J’ai finalement trouvé bien plus de sincérité, de vérité et de style dans la lettre finale que l’auteure adresse à un ami perdu. Dans cette missive, oui, il y a de la littérature. Dans le texte qui la précède, il n’y a qu’un brouillon de roman qui aurait mérité un peu plus de travail.

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Pastel fauve

Qui mieux qu'une adolescente peut comprendre et écrire sur les adolescents?

Personne!



Pastel fauve est un roman très bien écrit et je tire mon chapeau à cette jeune fille qui a un réel talent. Dès les premiers pages j'ai été transporté quelques années en arrière et j'ai retrouvé mon adolescence (les premiers émois, la musique rock....)



Mais au fil des pages je me suis un peu lassée. Ce jeu entre Paloma et Pierre ce je t'aime moi non plus, m'a un peu agacée. Je trouve que ce récit par certains moments manque de dynamisme et d'action.
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Pastel fauve

Premier roman de Carmen Bramly.



Sur l'île de Bréhat, le dernier soir de l'année 2010, Paloma et Pierre s'apprêtent à vivre la dernière nuit de l'enfance. Paloma a 14 ans. Pierre en a 16 ans. Tous deux enfants d'une bourgeoisie plus ou moins dévoyée, nourris de culture classique jusqu'à plus soif, ils jouent à se séduire pour cacher qu'ils s'aiment. Le désir et la séduction ne sont pas des armes anodines. Elles ont des lames doubles et des effets pervers. Paloma et Pierre, encore aux portes de la maturité, les manient avec maladresse, mais tous les coups font mouche.



Pierre, "le genre petit rockeur débraillé" (p. 16) et Paloma qui ne sait pas "si [elle] préfère les tons pastels ou les couleurs fauves" (p. 14) se lancent dans une parade amoureuse tortueuse et violente, aux accents de tango, sur le son débridé des rocks des années 1960. Du haut de leur adolescence insolente, ils explorent les arcanes pernicieuses du carré amoureux, reformant pour quelques heures un cercle d'amis d'enfance déjà dissout. L'innocence est désormais souillée et sublimée par le désir.



La soirée du réveillon, si fraîche à ses débuts, simple et grave badinage de deux enfants amoureux, tourne à l'équipée nocturne quand Paloma et Pierre prennent la mer pour une île indistincte. En voulant recréer l'utopie romantique de Paul et Virginie, ils ne font que mettre en scène la vie au lieu de la vivre.



La jeunesse est fascinée par ce qui brille et surtout par les étoiles noires. Paloma entretient une fascination vaguement amoureuse pour Peter Doherty. Peter/Pierre, le parallèle est aisé et l'on sait qui est au coeur des fantasmes de l'adolescente. Pierre joue à l'homme en fumant et buvant, nécessaire mais dangereuse exploration des paradis où les sensations qui, pour être plus puissantes, ne sont que mensonges. La désinvolture forcée des personnages se mêle à la fraîcheur noire de l'adolescence. On assiste littéralement à un moment sur le fil, où tout n'est que frange.



La foi en l'avenir est entachée de pessimisme et de doutes, mais aussi de morgue et de révolte idéale. Pierre veut être un "intellectuel de gauche avec des idées de droite. [...] En gros, [...], tu te poses à la terrasse du Flore et, tout en lisant Le Canard enchaîné, tu prônes la nécessité pour la France d'avoir une élite prolétaire bien présente, et en toi-même, tu penses que si un seul connard met le pied à Saint-Germain-des-Prés, tu l'exploses au Kärcher." (p. 40) Bouillonnant vivier d'idées et d'aspirations, l'adolescence se veut le reflet du monde de demain. Paloma et Pierre se fantasment eux-mêmes. Posséder l'autre leur permettra aussi de se posséder eux-mêmes.



C'est un roman où l'adulte n'a pas de place. Vaguement cité, jamais incarné, sans contour, il ne peut exister dans l'univers exclusivement adolescent de Paloma et Pierre. Soumis aux mêmes règles que le reste des autres mondes, cet univers est impitoyable. La jungle n'est jamais loin de la prairie en fleurs et le tigre revêt souvent les atours de la brebis.



Ce roman sur l'adolescence a pour plus grand mérite d'avoir été écrit par une adolescente. Enfin un texte qui n'est pas du Salinger d'opérette! L'auteure a 15 ans, à peine plus que son héroïne. Son premier roman est beau, porté par une écriture fine et jeune. J'espère vraiment que cette plume grandira et mûrira avec sa propriétaire, pour la retrouver dans d'autres textes en prise avec d'autres âges. Je lui souhaite, pourquoi pas, de recevoir les honneurs du Flore!
Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Pastel fauve

Paloma souhaite conquérir Pierre qu'elle connaît depuis l'enfance. Mais entre eux deux c'est un défi permanent afin que l'autre soit le premier à se dévoiler. Nous partageons donc une soirée à laquelle vont s'inviter les copains et les fantômes. Mais à ce jeu, il ne peut y avoir vraiment de gagnant...



Attiré par le résumé de la quatrième de couverture, je n'ai pourtant pas réussi à rentrer dans ce livre. J'ai trouvé l'héroïne trop froide et pénible... Les sentiments ont trop peu de place dans le récit. Un adieu à l'enfance en définitif...triste !


Lien : http://0z.fr/7l5l4
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Pastel fauve

Si vous êtes habitués du blog, vous devez sans doute vous rappeler de l'article que j'avais fait sur Carmen Bramly (flashback), cette jeune parisienne de 15 ans seulement, qui signe ici son tout premier livre et reçois les éloges de bon nombre de gens.







Alors pourquoi ai-je voulu absolument lire ce livre dès que j'en ai entendu parler ? Tout simplement parce que j'étais curieuse de voir ce qu'une jeune fille de mon âge (!) pourraît écrire, et de quoi son livre parlerait. Eh bien je suis fière de dire une fois de plus qu'il n'y a que les adolescents qui se comprennent, que rien n'est pareil selon l'époque, et que par conséquent il n'y a qu'une adolescente pour parler le mieux de l'adolescence!







Paloma est une jeune fille qui aime sa propore vision de la vie, qui ne veut ressembler à personne, préférant vivre selon ses lois et devenir marginale plutôt que de copier ses amis et apprécier les mêmes choses que les autres. Elle projette son avenir comme un grand rêve où elle vivrait les aventures de ses héroïnes littéraires préférées et construirait une histoire avec Pete Doherty, son idole.







Mais ce réveillon du Nouvel An sur l'île de Bréhat va la faire évoluer, réfléchir, et finalement passer de l'autre côté de la rive. C'est cette nuit qu'elle va réinventer sa relation avec Pierre, son ami d'enfance, en passant la soirée chez lui.







Le fait que l'histoire se passe en une nuit et ait pour moteur la reconstruction des relations de deux personnages m'a beaucoup fait penser à Là où j'irai, de Gayle Forman. En une nuit, les deux protagonistes s'avouent des choses à eux-même et à l'autre, découvrent leurs sentiments, se forcent à se comprendre mutuellement, et dans Pastel Fauve, cherchent à donner raison à leur désir.







Les références du passage de fille à celui de femme, ou presque, sont très intéressants, notamment un qui m'a beaucoup plu: la fascination de Paloma pour le chanteur anglais Pete Doherty. Elle est tellement obsédée par lui, c'est presque comme si elle le connaissait. Elle se fait sa propore idée de son idole, choisit ce qu'elle veut croire dans les journaux ou pas, imagine une vie avec lui,... Mais la petite de quatorze ans a déjà réussit, avant le début du livre, à oublier son drogué de Pete, le symbolisant seulement comme la vie rock'n roll qu'elle aurait rêvé d'avoir.







J'ai vraiment été scotchée par la propreté et le professionnel dont ce livre est écrit. Il y a de très belles proses, des passages poétiques, tout cela écrit avec un vocabulaire qui fait plaisir par sa richesse, et beaucoup de créativité pour les dialogues. J'ai beuacoup rigolé à certains moments! ^^







Je tire mon chapeau à Carmen Bramly, quinze ans à peine, qui m'a convaincue que même des ados peuvent écrire! Bravo à elle :)

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Pastel fauve

Paloma, la narratrice, passe la nuit de la saint Sylvestre avec Pierre, son ami d'enfance. Ils sont seuls car leurs parents réveillonnent ailleurs. . Cette Lolita de 14 ans qui pense maîtriser l'art périlleux de la séduction est bien décidée à faire succomber le jeune garçon. Mais rien ne se passera comme prévu...

Le roman de Carmen Bramly restitue bien l'inconfort de l'adolescence. Plus tout à fait dans l'enfance et pas encore adulte, Paloma oscille entre les deux mondes. Si elle garde une certaine innocence (pastel) elle sait aussi se montrer rouée (fauve)

Dans la première moitié du livre, Paloma et Pierre, à la fois fragiles et bouffis de prétention, se livrent à une partie d'échecs sur la carte du tendre. Avec un peu trop d'habileté à mon goût. En effet, comment à cet âge peut-on avoir une telle connaissance des rouages, des ruses, des silences, des ellipses, des provocations, bref de toutes les stratégies de la séduction ? Mystère ....

Dans la seconde partie, le ton est plus naturel, mieux adapté à des personnages aussi jeunes.

L'ensemble donne un roman très déroutant, à la fois intéressant mais aussi terriblement agaçant. Il me semble qu'il doit mieux convenir à un public adolescent qu'adulte.

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Hard de vivre

Chronique d'une jeunesse désemparée qui se cherche. 4 jeunes se rencontrent par hasard dans une soirée et la mort par OD d'une jeune fille les unit. L'année qui suit va les voir douloureusement entrer dans l'âge adulte, entre désillusions, pertes de repères, amours improbables, défonce et désespoir. Mais aussi l'envie de sortir de cette mélasse, devenir papillons et voler de leurs propres ailes.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Pastel fauve

Paloma se prépare pour la soirée de réveillon qu'elle va passer en tête à tête avec Pierre, son ami d'enfance qu'elle n'a pas revu depuis un an, celui avec lequel elle a partagé tous les bons et les moins bons moments sur cette île de Bréhat qu'elle adore. La jeune fille de quatorze ans est heureuse, mais un peu fébrile également. Elle imagine les dialogues qu'ils auront, rêve également de baisers, de caresses... Mais rien ne se déroulera comme prévu, les deux adolescents, trop fiers pour s'avouer leurs sentiments, vont vite s'affronter, se défier. Les amis vont s'intercaler dans cette relation et c'est finalement l'île et la mer froide que tous les deux adorent qui arriveront à leur faire exprimer honnêtement ce qu'ils ressentent. Une nuit dont ils se souviendront !





Dans ce roman sur les adolescents, on retrouve toutes leurs contradictions, leurs angoisses, leurs espoirs, leurs rêves, leurs peurs... Nous sommes face à cet âge où l'on désire tant et où l'on ne sait pas forcément comment aborder la vie, les choses, les gens. Cet âge où l'on passe du rire aux larmes, de la colère à la douceur, de la révolte à la soumission. Cet âge si beau et si compliqué... Carmen Bramly en parle bien puisqu'elle a quinze ans elle aussi. Elle décrit avec justesse ses personnages, qui doivent peut-être ressembler à ses amis. Elle utilise également le langage des jeunes d'aujourd'hui, et c'est là que pour moi le bât blesse, j'ai du mal à m'y faire et cela m'a empêchée de m'attacher aux personnages et de ressentir de l'émotion pendant ma lecture (mais il le faudra bien, sans doute, puisque mes enfants vont grandir et qu'il y a de fortes chances qu'ils soient également comme cela...).



Quoi qu'il en soit, un premier roman intéressant pour une si jeune auteur.

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Hard de vivre

Ce qui m’a donné envie de lire ce roman, c’est avant tout une image, très forte : celle de la jeune morte à la perruque arc-en-ciel. Ce passage brutal de la fête au drame, de la folie enfantine à la défonce des âmes perdues, résume assez bien les années adolescentes. Certes, la drogue est un sujet très présent dans le livre, en particulier au travers du personnage de Bethsabée et des listes infinies d’initiales mystérieuses qu’elle ingurgite pour avoir la sensation d’exister. Mais au-delà de l’artifice chimique, c’est le même trouble qui anime tous les personnages, le même paradoxe entre une faim de vie qui leur tord les entrailles et une mélancolie puissamment enracinée, presque un dégoût. Qu’attendre de l’existence ?



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Hard de vivre

Entre ce roman et moi, ce fut un peu comme deux personnes qui se trouvent sympathiques de prime abord, échangent quelques mots et se rendent compte presque aussitôt qu'elles n'ont rien que des banalités à partager car le courant, finalement, ne passe pas. Il est bien écrit pourtant, un peu agaçant quand l'auteur se laisse emporter dans ses envolées lyriques, mais c'est son style bien à elle, elle y met de sa personnalité et ça me plaît. L'écriture est un peu bêcheuse derrière son côté foufou, un peu idéaliste aussi, vive, ça change de ces romans qui pourraient être écrits par n'importe qui tant leur style est aseptisé.

Par contre, le récit m'a ennuyée pendant… disons les trois quarts de ma lecture.

Ce roman est une réflexion sur le passage à l'âge adulte. Six jeunes gens se trouvent réunis un peu malgré eux suite au décès d'une fille en soirée. le lecteur les suit toute une année, voit la façon dont ils se réconfortent les uns les autres, dont leurs vies se télescopent, s'entremêlent… Chacun gère le traumatisme à sa façon, entre culpabilité (plutôt égotique) et mal-être adolescent.

Ils sont six, néanmoins deux d'entre eux restent en marge, dans le décor, presque accessoires, servant surtout à créer une cohésion de groupe. Et il y a Bethsabée, élément perturbateur, en souffrance, à la fois louve solitaire et satellite qui, comme la lune reflète la lumière solaire, leur renvoie en permanence l'image de la fille arc-en-ciel qui les a macabrement liés. Au centre du récit se trouvent Pop, Johannes et Sophie, leurs angoisses existentielles, leur improbable trio amoureux… Ce sont des personnages à fort potentiel, mais ils ne m'ont pas intéressée.

Carmen Bramly brosse particulièrement bien les portraits de ses personnages, on voit qu'elle les a réfléchis, construits petit à petit. Seulement… Ces gamins sont exécrables. Morbides, prétentieux, pleurnichards selon le cas. En général, les romans de ce genre me ramènent à mon adolescence pour ce qu'elle fut, loin du monde rose bonbon des bisounours, mais ces jeunes gens-là m'ont juste fait réaliser à quel point j'en suis loin aujourd'hui. Je n'ai pas ressenti d'empathie, ce qui a contribué à plomber ma lecture. Bethsabée, la plus excessive du lot, a pourtant été la seule avec laquelle j'ai compati, elle m'a semblée la plus sincère dans son désarroi et je l'ai prise en affection. Pour les autres, le traumatisme est en grande partie une excuse. Toute génération est en proie à son propre mal-être, se croit différente, mais au fond rien ne change…

Les atermoiements amoureux du trio de tête sont clairement ce qui m'a le plus ennuyée. le pire étant quand ils commencent chacun à leur tour à dire combien les deux autres sont merveilleux et égrener leurs qualités, en se répétant qu'ils ne les méritent pas… J'en aurais hurlé d'exaspération et je serais bien entrée dans le bouquin pour leur filer quelques coups de pieds au cul.

Je les ai suivi pourtant, jusqu'au bout de leur cheminement, j'ai acquiescé ou esquissé une moue peu convaincue parfois, mais n'ai pas refermé le roman avant d'en avoir lu la fin. Cette histoire ne m'a pas parlé, ne m'a pas non plus fait réfléchir, je n'en retiendrai que le beau style de Carmen Bramly et peut-être lirai-je un de ces jours un autre de ses ouvrages qui me correspondra mieux.
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
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Superfragilibus

Superfragilibus : une quête du bonheur sur fond de Sex Pistols.

Carmen Bramly, lycéenne de 16 ans au lycée Fénélon, mais aussi écrivaine, sort son 2ème roman, Superfragilibus, un an après le succès de Pastel Fauve. L’histoire plait plutôt aux adolescentes de son age, mais la maturité avec laquelle elle écrit lui permet de conquérir tous les publics.



Dans Superfragilibus, Carmen Bramly porte son regard sur le monde qui nous entoure. Le livre parle d’une jeune fille appelée Doodoowa, 16 ans, qui est délaissée par son père (il part très souvent en voyage), et ne connait pas sa mère. 16 ans , l’âge des changements : elle a peur du nouveau monde, du passage du monde de l’enfant au monde de l’adulte. Elle n’a personne pour l’épauler. Elle s’enferme sur elle-même et dérive vers l’anorexie. Solitude et anorexie, deux problèmes très fréquents chez les jeunes : Carmen Bramly sait pour qui elle écrit, et par qui elle sera lue.



Durant tout le roman, le lecteur s’attend à ce que les deux protagonistes tombent amoureux. Doodoowa aura-t-elle une aventure avec le jeune Jules, 20 ans, qui est complètement déboussolé, lui-aussi. Tous deux entretiennent au début du roman une belle amitié. Le lecteur s’y attend, mais au milieu du roman, il se rend compte que Jules et Doodoowa sont deux personnes opposées. Les deux héros s’apportent mutuellement un équilibre. Jules va faire redécouvrir le gout de la vie à Doodoowa, et elle va raisonner ce dernier. Carmen Bramly nous décrit cette romance avec beaucoup de tendresse, la lecture du roman devient très agréable.



L’histoire se déroule tout d’abord à Paris, puis les personnages nous emmènent avec eux à Londres, en Normandie, en pleine campagne… Carmen Bramly fait naviguer le lecteur dans des univers radicalement différents. Autant pour les décors que pour les personnages rencontrés. L’auteur y rajoute aussi sa touche personnelle et ça ne passe pas inaperçu : quelques phrases en anglais, des références musicales et des passages critiques du monde adolescent d’aujourd’hui …



« Ainsi la vie peut recommencer, guidée par cette jeunesse qui tour à tour nous perd et nous sauve »
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Pastel fauve

Un étonnant premier roman. A 15 ans à peine l'auteure manie l'art de l'écriture avec fluidité, douceur. C'est un régal à lire, car on s'identifie facilement à l'héroïne Paloma, 14 ans, qui va revoir son ami de jeunesse qu'elle n'a pas vu depuis 1 an. Un rapport de force et de délicatesse s'installe entre eux, dans une relation du type "Je t'aime, moi non plus". De plus ce livre est assez court, il se lit facilement car on est plongé dans l'histoire. Malgré quelques maladresses, je l'ai trouvé génial. Bravo.
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Hard de vivre

J’ai lu les deux premiers roman de Carmen Brambly et j’ai choisi celui-ci parmi les autres « masse-critique) par hasard, j’ai été attiré par le titre, la couv’ et le résumé sans faire attention à l’auteur. J’ai ressenti à la lecture ce que j’avais ressenti lors de mes deux précédentes lectures, une sorte d’agacement ! Carmen Bramly continue d’explorer le thème de l’adolescence et du passage à l’âge adulte dans ce nouveau roman mais tombe bien trop souvent dans la caricature. J’ai souvent eu l’impression que l’auteur jouait à « la grande », du coup l’ensemble manque de sincérité et d’un vrai style personnel. Je n’ai pas ressenti de sympathie pour les personnages et n’ai pas été captivé par l’histoire qui selon moi ne décolle jamais. Il est indéniable qu’il y a une qualité d’écriture même si celle-ci manque de mande maturité. Le gros problème c’est qu’il manque peut être quelque chose à raconter… ou alors qu’il n’y a passez de recul sur les sujets abordés. Je remercie les éditions JC lattès et Babelio de m’avoir permis de découvrir ce roman de cette auteur que je suis depuis le début.
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Hard de vivre

Lors d'une fête, une jeune fille Iris, coiffée d'une perruque arc-en-ciel, meurt d'une overdose.

L'arrivée de la police disperse les invités et un petit groupe se réfugie dans une cave.

Un événement morbide pour devenir des amis.

Pendant presque un an, ils sont six jeunes entre 16 et 22 ans à se fréquenter régulièrement, à se découvrir, à basculer...

Johannes, étudiant en 2è année de psycho,"...un peu barge et bourge",

Sophie, petite métisse, lycéenne égarée,

Pop, fils de concierge portugais, romancier à ses heures.

Et il y a aussi Bethsabée, Thomas et Henri.

Iris, prisonnière de leur mémoire va les guider, les posséder dans leurs errances et leurs épreuves...

...la drogue, comme moyen d'échapper au réel, de le transcender...

Dans ce roman d'apprentissage, d'une jeunesse écorchée, chacun de ses jeunes, habité par le souvenir douloureux de la jeune camée, ira jusqu'au bout de lui-même voir au-delà, vers l'impossible.

Les enfants de la cave vont grandir, entrer dans l'âge adulte, aimer, faire des choix, les assumer.

Iris parviendra-t-elle à leur insuffler une énergie nouvelle?

Retrouveront-ils le souffle vital dont ils avaient besoin?

Un livre très fort écrit par Carmen Bramly.

Des chapitres courts, une écriture juste mêlant poésie et tragédie.

Cette jeune écrivaine aborde un fléau de notre société, la drogue qui contamine nos jeunes et cette capacité à rebondir, à ressusciter un fol appétit de vivre.

Bouleversant!




Lien : http://jeblogueunpeubeaucoup..
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Pastel fauve

J'ai lu ce petit roman jeunesse avec un détachement total, je ne suis pas parvenue à entrer totalement dans l'histoire, ni à m'attacher aux personnages que j'ai trouvé assez creux et sans intérêt au final et encore moins à apprécier le déroulement de ce nouvel an que j'ai trouvé tout bonnement grotesque !
Lien : http://sook-book.blogspot.fr..
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Pastel fauve

Un livre à coupé le souffle qui vous tient en haleine de la première à la dernière page. Une nuit m'a suffi à dévorer ce roman. L'écrivain est talentueuse c'est indéniable. Les personnages s'accrochent à vous et vous colle aux basques jusqu'à ce que vous cédiez et que vous tourniez la prochaine page. Une fois dans les mains il est mission impossible de le lacher. L'histoire d'amour n'est niaise, ni plate, ni innocente. Elle réelle, intense, romantique et envoûtante. J'ai tout simplement été subjuguée par l'aisance avec laquelle l'auteure nous transporte dans son univers et nous fait vibrer avec elle. J'en ai eu des frissons partout.

J'ai envie de le relire à l'infini, c'est bon signe non ? 5 étoiles ce n'est pas assez il va falloir y rémédier...
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Onde de choc

Alors qu'elle était sur le point de se suicider, Lucie se raisonne en pensant notamment à son prochain neveu à venir. Pour s'en remettre, elle part à Majorque en compagnie de Marcus l'ancien compagnon de sa sœur. Ils sont partis tous les deux pour sauver une part d'eux, Lucie pour essayer de se reprendre de cette dépression qui couve et Marcus pour essayer d'aller de l'avant après sa rupture. Ils sont tous les deux, deux détresses bien différentes, mais deux détresses qui vont se mêler au fil des pages pour le meilleur et pour le pire...



Avec Onde choc, je découvre Carmen Bramly cette jeune auteure qui en est déjà pourtant à son quatrième roman ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce roman porte très bien son titre.



Onde de choc, c'est la rencontre avec Lucie, cette jeune femme perdue prête à se suicider un soir dans sa salle de bains. En changeant d'avis, elle se blesse bêtement et se retrouve immobilisée pour tout l'été. Avec Marcus, son ancien beau frère, ils passeront une partie de leur été à Majorque chez un de ses amis, l'occasion d'essayer d'aller de l'avant et surtout de tout remettre en question.



Dans ce livre, c'est ça, c'est une remise en question. Lucie qui ne va pas bien et en quête d'elle-même. Elle sait ce qu'elle veut, elle veut réussir, elle veut profiter, elle veut de l'insouciance et elle veut prendre du plaisir (et jouir). On se rend compte qu'une part de son mal-être vient de sa famille, cette famille assez particulière qui reste toujours distante. Avec Marcus, cet été sera une véritable Onde de choc.



Carmen Bramly a une écriture incisive, sombre même parfois. C'est parfois déroutant pour le lecteur, on suit l'histoire de Lucie durant ce fameux été, on arrive même à comprendre ce qu'elle vit et pourquoi, mais pourtant difficile tout de même de s'attacher à elle. J'ai plutôt eu l'impression d'être une simple spectatrice de ce roman et de ne pas réussir à entrer pleinement dans cette histoire.



Pourtant, les thèmes abordés me plaisent, les faux-semblants, ce manque d'insouciance, ce désir de profiter pleinement et de donner vie à ses envies. Cette reconstruction de Lucie, le temps de quelques semaines comme si elle allait finalement renaître de ses cendres me plaît également. Onde de choc est un roman brut, peut-être m'aurait-il fallu un peu plus d'émotions pour réussir à y plonger totalement.



Mais je ne peux que vous conseiller de découvrir Onde de choc et également l'écriture de Carmen Bramly afin de vous faire votre propre idée !



Onde de choc de Carmen Bramly est disponible aux Éditions JC Lattès.
Lien : http://ladoryquilit.blogspot..
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Hard de vivre

Même si j’ai trouvé le temps long durant une bonne moitié du roman, je dois reconnaître qu’il y a du bon et que certains personnages cabossés m’ont touchée (Pop m’a beaucoup plu). Les relations naissantes entre eux sont parfois troublantes et tragiques (la descente de Bethsabée est vraiment crue et extrême), et je pense que la complexité des sentiments qui leur tombent dessus avec l’incident a maintenu mon intérêt durant toute ma lecture. L’année qui suit l’incident va considérablement les faire grandir et avancer, et c’est une fois bien installée dans leur relation et dans leur vie respective que j’ai vraiment apprécié ma lecture......................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Pastel fauve

Un récit haut en couleurs, témoignant d’une maturité candide, de la vie comme elle s’écoule, comme elle se vit avec des souvenirs gravés que l’on ne peut oublier : la fragilité et l’importance de l’amitié, de l’amour et de la vie. Tel un peintre manie le pinceau et l’art de la palette, Carmen BRAMLY dessine ses personnages avec plus ou moins de détails et de couleurs mais toujours avec la même passion, avec une douceur pastel et une énergie de fauve : un mouton peut se révéler loup et un tigre, chaton.

Un mélange de registres, de faits récents réels et d’expressions modernes et inventées qui donnent au livre, un esprit complice et familier.

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