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Critiques de Caroline Hinault (137)
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Solak

Au vu des critiques, je m'attendais à mieux à la lecture de ce huis clos à Solak, au cercle polaire.

Quatre militaires sont postés à cet endroit avec pour mission de veiller sur un drapeau et faire des relevés de température. Lorsque'Igor se suicide, on fait venir par hélicoptère un jeune , surnommé le gamin. La cohabitation est difficile surtout lorsqu'il fait nuit tout le temps. Les personnages sont au bord de la folie.

Mais pas d'empathie car ils sont peu ou mal décrits, on ne les connait pas . La tension qui monte est bien rendue, mais le style faussement cru et vulgaire m'a paru artificiel. C'est court mais pas passionnant....
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Solak

Un roman vif et nerveux, véritable uppercut littéraire qui vous saisit et vous cloue sur place ! Quel style ! L'écriture est affûtée, sans concession, brute et en même temps, tellement belle et ciselée ! J'ai été très sensible à la cohabitation de la violence et des images poétiques convoquées par Piotr, le narrateur, qui déroule les évènements qui aboutiront à la tragédie pressentie dès les premières pages. A découvrir absolument !
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Traverser les forêts

Moins convaincu par ce roman que par son précédent, il reste néanmoins une manière de faire vivre des personnages dans des situations difficiles voire insoutenables, dans un style touffu, d'une densité qui transmet le malaise vécu par les protagonistes de ces drames. La forêt primaire de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie est impénétrable au sens où devaient l'être les forêts du moyen-âge chez nous, en France. Peuplée de loups, de bisons et d'ongulés divers, la nature sauvage digère les migrants comme le désert sous d'autres latitudes. Les trois femmes dont il est question vivent simultanément dans ce lieu, à des degrés divers, elles représentent ce qui se joue aux frontières de notre monde protégé. La victime, la témoin, et le peuple européen chez Nina, symbole de cette peur engendrée par l'inconnu, dépassée déjà par ses propres soucis personnels. Le migrant est le souci de trop, responsable de tous les autres.

Alma paie le prix fort, elle fuit une impossible vie derrière les barbelés, ne trouve que la haine, puis l'inconnu, l'incertitude sur son sort.

Véra a la lutte dans le sang, s'est juste posée là, a fui aussi, se retrouve au centre d'un futur reportage, de ce qu'elle était censée fuir et retourne au combat.

Le cynisme et le calcul politique le plus abject jettent dans une nature hostile de pauvres gens déjà épuisés par une fuite dictée par l'instinct de survie.

Mais trop, c'est trop de souffrances.

Le livre est dur dans ce qu'il décrit, la langue fait corps avec ce mélange réussi entre une nature immuable et des êtres déchirés et meurtris.

Personne ne sort indemne de ce constat.

Dante parcourt par son "Enfer" la condition humaine, et rien n'a changé depuis plusieurs siècles.

A lire
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Solak

QUELLE CLAQUE !!! Une de mes plus belles lectures de l'année, dans un huis clos étouffant. L'intrigue est extrêmement simple et vise à observer l'évolution des relations entre quatre personnages, avec des personnalités et des objectifs radicalement différent, dans le froid, l'isolement, et la Grande Nuit. Mais la simplicité de l'intrigue exige un talent hors norme pour nous livrer des personnages complexes et une ambiance tendue. Et Caroline Hinault a ce talent. Les personnages sont variés, énigmatiques et psychologiquement torturé ; mais surtout leur évolution au cours du roman nous scotchent littéralement. Et que dire de l'ambiance...entre le froid, la Grande Nuit, les ours polaires, l'atmosphère électrique de la station, ce roman est un bijou de tension. La violence est omniprésente et palpable dans cette station, et cela peut exploser à tout moment. Et le dénouement est juste à tomber.... Mais il faut également parler du style de l'auteur qui a cette force de nous offrir des moments extrêmement poétiques pour décrire ce paysage sauvage, qui vont contraster avec la violence extrême des personnages et de cette nature hostile. Pour un premier roman, c'est un vrai coup de maître et je vous conseille de ne pas passer à côté de ce bijou.
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Solak

Mais quelle œuvre !



Des premiers romans on en trouve de tout style et de tout niveau, mais des premiers romans comme celui de Caroline Hinault se font beaucoup plus rares.



Curieuse de découvrir ce bijoux d'une centaine de pages, je l'ai entamé sans savoir dans quoi je me lançais. Et comment savoir finalement ? Ce huit clos est prenant ; la tension est là, elle rode comme un ours blanc autour de ce camp et des quelques âmes qui y vivent. On s'enlise dans le froid sans parvenir à comprendre ni même anticiper. Tout comme Piotr, nous observons des évènements qui nous dépassent.



L'écriture nous colle à la peau : on suit la voix de Piotr qui nous raconte ce récit et on y plonge. Le style et la plume m'ont d'abord surpris, c'est franc, rude, avec une forme qui feint la nonchalance. Mais qu'est ce que c'est maîtrisé ; ce ton à sa place et il n'y aurait rien à changer.



Jusqu'à la fin le lecteur attend, imagine, suspecte le dénouement ; le début de la fin. Mais pour la découvrir, il faut aller jusqu'au bout du roman.



Je recommande, sans la moindre hésitation.
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Solak

Un huis clos dans des conditions climatiques extrême, relevant du survivalisme. Quatre personnages perdus, que la société ne veut plus. Sur les quatre, trois sont là sur presqu'île de Solak, au nord du cercle arctique depuis longtemps avec Piotr, militaire, le narrateur, qui en est à sa vingtième saisons, Roq aussi militaire, violent et tueur professionnel, taiseux et chasseur sur le qui vive, dans ses moments sobres ou déversant sa haine des hommes dans ses épisodes alcoolisés. Il y a Grizzly, un naturaliste obsessionnel qui fait ses relevés, lui aussi un taiseux, Le quatrième, le gosse, frêle personnage parmi les brutes, muet de surcroit, déposé par hélico, il vient remplacer un précédent technicien qui a craqué et qui s'est suicidé. Une arrivée inattendue, presque iconoclaste qui va bouleverser un équilibre déjà précaire.

Un univers des plus oppressants, des relations de plus en plus tendues, j'ai lu le dernier chapitre en apnée. L'écriture est dense, poétique, un très bon roman noir, concis mais puissant.
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Solak

quelle claque ce livre !! On en ressort pas indemne, je suis encore complètement déboussolée ! L'histoire est tellement prenante, l'intrigue insoutenable, le huit clos angoissant, le dénouement inattendu... ! Le personnage qui raconte nous fait passer des sentiments forts à travers son récit, le lecteur est dans sa tête, suit ses pensées et ressent émotions, ses ressentis... ce livre raconte la solitude, l'enfermement, le froid, la folie qui guette. C'est dur, brut, direct, c'est un uppercut en pleine tête ce livre !!
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Solak

Une tension qui monte, un malaise qui s’installe dans ce huis-clos en noir et blanc sur la banquise. Le lecteur est pris dans les filets, coincé par l’embâcle et les pages défilent. « S’adapter ou mourir, y a pas d’entre-deux. Il y a le jour et la nuit, faut pas chercher à exister dans les interstices. »

La grande nuit s’annonce avec son cortège de peur, envahit tout, même les âmes, « englue la masse légère de son corps dans une soupe de noirceur alors que jamais le blanc lave le noir »

La solitude enserre la gorge, « on frôle les autres mais on cherche pas à entrer vraiment en contact avec eux. Faut surtout pas péter la fragile bulle que chacun a soufflée autour de lui. »



Le style, très proche du langage parlé, est déroutant de prime abord mais correspond tant au locuteur que, très rapidement, il ne pèse plus et semble couler de source.



Premier roman, autrice à suivre.

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Solak

Que diable allaient-ils faire dans cette banquise ? Par quel détour de l’imagination Caroline Hinault est-elle parvenue à Solak et a-t-elle réussi à pénétrer un monde aussi viril ? Solak, ce bout de terre imaginaire, au nord du cercle polaire arctique, où trois militaires et un scientifique tentent de remplir leurs missions. Piotr et Roq afin d’assurer une présence militaire sur le territoire auprès de leur drapeau, Grizzly pour y réaliser des observations climatologiques. Quand arrive par hélicoptère une jeune recrue en remplacement d’Igor qui s’est donné la mort. Un monde hostile, sans pitié où tout est rude, à peine y devine-t-on parfois un soupçon de tendresse. Le lecteur s’étonne, encaisse, oppressé par l’atmosphère, jusqu’au dénouement absolument saisissant. Un coup de maître !
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Solak

L'histoire se déroule dans un climat rude où le soleil se joue des habitants. Quatre hommes ont une mission, celle de protéger un drapeau. Ce qu'ils ne savent pas est que le plus difficile n'est pas leur travail mais de garder la tête sur les épaules.



Au-delà de ces personnages charismatiques, j'ai particulièrement aimé la plume de l'autrice. Ne cherchez pas les dialogues, il n'y a pas de guillemets. Le texte est très plaisant à lire. La diversité des descriptions et la richesse du vocabulaire m'ont transportés.
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Solak

Solak. Du blanc à perte de vue. Six mois de lumière ininterrompue, six mois de nuit sans la caresse du moindre rayon de soleil. Et le froid, un froid à vous congeler les synapses avec pour seul rempart une triste centrale et ses 4 baraquements.



Ils sont trois à assister au départ de la dépouille d'Igor, à voir le gamin venu le remplacer et à célébrer l'arrivée du ravitaillement. Si il y a une chose qui se rapproche d'un semblant de Noël ici, c'est bien ça.



Dans ce "rien" abyssal, c'est Piotr qui sera notre guide. Il est le plus ancien, 20 ans de service à garder un foutu drapeau, à voir défiler des énergumènes que la bonne société ne regrette pas, ou des idéalistes en recherche de quelque chose de pur et qui finissent par butter sur eux mêmes.



Il y a cette tension palpable du huis-clos qui s'installe petit à petit entre ces protagonistes qui ne se sont pas choisis mais qui n'ont pas de choix que de survivre ensemble. A la fois trop seuls et pas assez. L'autrice parvient à merveille à rendre compte de cet équilibre psychologique fébrile qui habitent ces hommes du bout du monde.



J'ai été fascinée par sa capacité à faire naître milles images, taillées dans le brut de la langue, pour habiter ce quotidien de lassitude. On en oublierait presque l'histoire et pourtant, elle nous rattrape à la volée comme pour rompre un brillant exercice de style et nous ramener à la réalité.

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Solak

156 pages pour le format poche, 124 pour le grand format, c'est peu mais celà a suffit à Caroline Hinault pour accoucher d'un texte incroyable, percutant, d'une intensité rare. C'est son premier roman et il m'a mis une claque monumentale.

Presqu'île de Solak, aux confins du cercle polaire, dans un lieu qui ressemble à l'enfer.

Trois hommes vivent isolés du monde, reclus : les militaires, Piotr, le narrateur, le chef en quelque sorte, depuis 20 ans sur ce territoire et Roq, la brute, le chasseur, ici depuis 5 années, le troisième, Grizzly, est un scientifique "plus miel que griffe".

Arrive un quatrième, tombé du ciel, un gamin muet au yeux de glace. Hélitreuillé par un hélico qui ne reviendra pas avant le printemps.

Le récit se déroule d'août à mars et cette poignée d'hommes en survie se prépare à la Grande Nuit Polaire.

Chacun ignore le passé des autres, il y a entre eux comme un accord tacite de ne rien dire. Il règne une tension palpable dès le début et on sent qu'avant la fin, un drame va se produire.

L'autrice narre remarquablement l'hostilité du milieu, l'inutilité de la présence humaine sur ce "caillou" face à l'immensité glacée, l'attente, les gestes du quotidien, les petites joies, la cohabitation souvent difficile.

Son écriture, la fois poétique et brutale, dépeint de façon intense le noir qui côtoie le sublime, l'humain face à lui-même et malgré tout la puissance du vivant.

Un livre coup de poing, remarquable, une mise à nu qui va à l'essentiel. A lire absolument.

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Solak

Ils sont 4 à tenter de survivre dans un huis clos glaçant sur la presqu'île de Solak au nord du cercle polaire arctique : Piotr et Roq, 2 militaires éloignés des "terriens", l'un volontairement, l'autre envoyé pour canaliser sa violence, un climatologue et une jeune recrue, hélitreuillé avant la nuit polaire.

De grands espaces à parcourir avant que l'estuaire ne soit gagné par les glaces, une faune nombreuse, réserve de nourriture et de dangers pour l'homme, la violence du climat et l'attente de la grande nuit hivernale constituent le cadre du drame à venir.

L'écriture saisit la vérité de chaque personnage et maintient le suspens jusqu'au dénouement hors du vraisemblable. Il faut, à la fin, relire les premières pages écrites en italiques pour mieux saisir la maîtrise de cette jeune romancière.
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Solak

Voici sans doute ma plus belle surprise de l’année.

Même si j'ai beaucoup de mal à exprimer mon émotion de lecture et à mettre des mots sur ce roman qui m'a totalement bluffée.

Mais alors que nous raconte Solak, le premier roman de Caroline Hinault :

Sur la presqu'île de Solak, au nord du Cercle polaire, le scientifique Grizzly est missionné pour effectuer des observations climatologiques. Il est accompagné de Roq et Piotr, deux militaires au passé trouble, qui assurent la surveillance du territoire et de son drapeau. La tension monte d'un cran à l'arrivée d'une mystérieuse recrue militaire à la présence menaçante.

Avec Solak, l'auteur nous offre ici un roman intense, parfois poétique parfois violent. Une écriture parfaitement maitrisée, un style incroyable entre lyrisme et minimalisme.

L’auteure nous embarque dans un huis clos oppressant dans on ne ressort pas indemne.

Une de mes plus belle découverte 2021. Un coup de cœur absolu
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Solak

Voici un premier roman marquant, surtout à cause du style, rude, direct, en phase avec l'histoire. Un huis-clos de quatre hommes sur un bout de terre inhospitalière, Solak, presqu'île balayée par les vents, au nord du cercle polaire arctique, dans la nuit totale plusieurs mois par an.



Qui sont ces hommes ? Trois sont soldats, chargés simplement de garder un drapeau marquant l'appartenance du territoire. Si l'armée les a envoyés là, c'est qu'il valait mieux qu'ils se fassent oublier un bon moment. Seul le quatrième sait qu'il repartira au bout d'un an. C'est un scientifique, Grizzli, en mission écologique.



L'histoire commence au moment de la rotation annuelle de l'hélicoptère chargé du ravitaillement. Il repartira avec le corps d'Igor qui n'a pas résisté au climat et à la solitude de Solak. Pour le remplacer, débarque un jeune soldat à l'air fragile et fermé, de surcroît muet.



Le narrateur, Piotr est le plus ancien sur place, vingt ans déjà et il ne souhaite pas retourner un jour vers "les terriens". Il sait qu'il est condamné à rester ici. Le deuxième soldat, Roq est une brute, un être sans état d'âme, qui aime tuer les animaux et cherche régulièrement querelle aux autres.



Le nouveau venu les intrigue tous, c'est encore un gosse, qu'a-t'il pu faire pour atterrir ici ? Sur ce bout du monde, entre les tâches indispensables, les quatre hommes se retrouvent dans le bâtiment commun où il fait chaud, où chacun met la main à la cuisine et aux corvées. Ils disposent aussi d'une pauvre baraque individuelle où ils dorment et se réfugient quand ils ne se supportent plus.



L'arrivée de la jeune recrue tend rapidement l'atmosphère. Roq le regarde de travers, ne supporte pas son mutisme, ni de le voir noircir les pages de son carnet. Seul Grizzli le scientifique garde son calme et croit encore en l'humanité.



Dès le début, une tension s'installe, qui ira en s'intensifiant, ne lâchant plus le lecteur, captivé par la description des éléments, du contexte, de l'oppression de la nuit interminable. Chacun fait des efforts pour ne pas faire exploser la situation, sauf Roq, et l'histoire va irrémédiablement vers la violence et le drame.



J'ai été très vite embarquée dans ce huis-clos étouffant, à l'écriture à l'os, où l'environnement a autant d'importance que les personnages. Pour un premier roman, c'est noir, sombre mais assez magistral.



J'ai juste un bémol sur la fin. En quelques pages les révélations pleuvent, il y en a un peu trop à mon goût, surtout une que j'ai trouvée moins crédible. Que cela ne vous empêche pas de le lire, l'ensemble se tient fort bien.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Solak

Un huis-clos en plein milieu d'une presqu'île du cercle polaire, un nombre restreint de personnages, des descriptions à couper le souffle, un style brut et acéré, une plume d'une splendeur noire et rude rarement lue, et une tension.



Mais alors une tension qui commence fort. Un homme se tire une balle en pleine tête, le jour du ravitaillement de Solak. le même jour arrive une nouvelle recrue. Ils étaient quatre. Ils resteront quatre. Une tension qui s'installe et qui monte petit à petit, jusqu'à éclater pour notre plus grand plaisir.



L'histoire est racontée à travers les yeux de Piotr, un narrateur qui vit depuis plus de vingt ans dans ce lieu reculé, au milieu de la banquise, du froid et de la nuit, et qui décrit à merveille les failles de l'éloignement et les blessures de la solitude.



Merci à Colin Niel d'avoir conseillé sur Babelio ce premier roman sacrément percutant. A ne pas rater pour ceux qui aiment les romans noirs, les ambiances tendues et qui veulent découvrir une écriture sombre et brutale, d'une parfaite maitrise.



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Solak

Au-delà de l'histoire, ce que je retiens de ce roman est un style plutôt à part avec lequel j'ai beaucoup accroché. L'écriture est enlevée, les métaphores peu communes, parlantes, percutantes. Elle joue très bien avec les mots et les maux, pas de doute.

On se retrouve dans le cercle polaire, avec 5 personnages, dont un, Igor, qui s'est tiré une balle dans la tête. Nous avons le narrateur, le mercenaire Roq, le scientifique Grizzly et un gamin nouveau-venu qui est muet, mais pas sourd.

Et on regarde ces quatre-là se débattre avec leurs travers d'êtres humains échoués sur cette banquise, aux prises avec leur passé, leur présent, et la nature. On les regarde comme à travers des jumelles, l'horizon sans cesse bouché, bordé, ou comme on regarde une émission de téléréalité, c'est confiné, étouffant, et pourtant si grand.

Un chouette moment de lecture.
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Solak

Huit-clos dans le grand froid. Ce froid qui vous pénètre, et qui vous tue si vous n'êtes vigilant.



Igor vient de se faire "sauter le caisson", parce que c'est dur de vivre, survivre, dans cette base, et il est remplacé par une jeune recrue.



À partir de là, la tension va monter, au fil des pages, des mots. Doucement, on sent qu'elle est latente, mais qui inévitablement, inexorablement, va exploser.



Un final totalement inattendu.

Juste génial, bravo.
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Solak

Ils sont rares, les romans que je lis d'une traite en une journée. "Solak" entre dans cette catégorie. Je me demandais ce qu'il pouvait y avoir à raconter sur Solak, point géographique fictif ou non, de non retour entre deux passages de brise glace quand il fait enfin jour, que la banquise a fondu, que les tempêtes de neige ont cessé. Quelques lignes, voire quelques mots suffisent pour donner le ton, aussi mordant que le froid polaire. Une fois les yeux plongés dedans, on ne peut plus le lâcher et c'est grandiose. Un roman à couper le souffle, à l'incroyable suspense et au bouquet final explosif signé Caroline Hinault.
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Solak

Aujourd’hui on parle grand froid, roman noir et fin magistrale. T’es prêt ?



Solak c’est une presque île au nord du cercle polaire. Là où le froid règne en maître et où la nuit dure 6 mois l’hiver.



Terre hostile qui accueille 3 hommes, Grizzly; un scientifique qui étudie la banquise, Roq et Piotr deux militaires chargés de surveillance.



Quand un nouveau membre arrive, ça laisse les 3 hommes sceptiques, maigre, regard fuyant, taciturne … la recrue est un gros point d’interrogation dans le quotidien glacé de l’équipe.



Très vite une tension palpable et latente va nimber le quotidien … un quotidien déjà auréolé de vodka et de testostérone à outrance.



Une écriture que j’ai trouvé vraiment incroyable qui flirte avec la poésie. L’autrice m’a embarqué jusqu’à cette terre figée par le froid.



Une nuit à Solak; tout va basculer … cette tension va éclater pour se transformer en bain de sang et en révélations absolument… incroyables.



Un roman court … que j’ai lu en apnée.

Happée par la vie de ces hommes jusqu’à cette fin siderante qui m’a laissé sans voix.



Prépare ta boisson chaude et ton plaid, c’est une lecture qui va te glacer le sang …
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