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Citations de Caroline Solé (131)


À mon avis, on sort du ventre seulement quand on sait qu'on peut y arriver. Quelles que soient les épreuves qui vont nous tomber dessus, on avait senti qu'on pourrait les supporter.
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Une fille devrait être invisible pour être hors de danger, c’est ce que la société te renvoie. Ne pas mettre des jupes trop courtes, des habits aguichants se dérober aux regards des hommes. Voilà le programme qui t’attend, crois-tu, en devenant une femme. Alors cela ne te donne pas vraiment envie, tu restes sur tes gardes.
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...ce qui compte vraiment dans la vie, ce qui peut influer sur le cours d'un destin, ce ne sont pas les trahisons ou les violences des autres, mais les promesses qu'on se fait à soi-même.
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Lou et le fusil, c'est la vie qui tente une percée. Un cri d'amour muet.
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C’est juste que... Parfois, dans la vie, il se produit des choses et puis on n’a plus envie de se lever. On ne souhaite plus qu’il se passe quoi que ce soit. Tu vois, comme si on était figé dans un mur et qu’on avait trop peur de bouger de crainte que tout ne s’effondre.
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L’adolescente brandit un fusil comme elle assènerait sa vérité. C’est une prise de parole détournée ; un acte insensé pour sortir de l’ombre. Car le fusil a braqué les regards sur elle.
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Quand un élève se moque d’elle, elle ne réplique rien sur le moment, mais lui fait ensuite sa fête mentalement. Elle se venge à contrecoup et en silence. Quand sa mère la contrarie, que les devoirs l’accablent, quand la vie la heurte, elle simule des confrontations virtuelles. Sauf que ces combats de l’ombre ne règlent jamais rien : aucun mot n’est prononcé, l’autre n’entend pas, ne voit pas, ne renvoie rien.
Le langage se dissout dans le fantasme.
Donc la colère, non seulement n’est pas tarie, mais grandit. Une boule de rage grossit à mesure qu’elle dévale les pentes enneigées de ses pensées. Jusqu’à devenir trop lourde à porter, impossible à masquer.
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Après l’avoir bercée, bordée pendant des nuits, son père a brusquement disparu. Et il ne l’a plus jamais soutenue, lui donnant l’impression cruelle qu’elle n’en valait pas la peine. Cette absence brutale que personne ne lui a expliqué a plongé Lou dans un ravin.
L’adolescente aux ailes blessées rêve de s’envoler, quitte à se précipiter dans le vide. Elle a beau brandir un fusil, elle reste désarmée dès que Jean-Yves Pitterman lui adresse la parole. Personne ne l’a aidée à construire un château fort dans le sable. Pas de douves pour retenir l’eau, de donjon pour se sentir en sécurité, de pont-levis pour aller et venir dans le monde.
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Depuis qu’elle a cinq ans, Lou n’a plus aucun signe de son père.
Dix ans qu’elle vit sans lui.
Une décennie de manque.
Et pas n’importe quelle décennie : celle où elle a appris à lire, à compter, à traverser ses premiers cauchemars, rentrées scolaires, blessures, maladies, chagrins, déceptions, angoisses. Une décennie de premières fois où elle ne comprenait pas pourquoi il n’était pas là. Où il a fallu faire sans. Plus de père pour lui lire une histoire, l’accompagner à l’école, lui apprendre à pédaler, la gronder. Lui expliquer pourquoi, comment.
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Phoenix est habitué à changer d’univers, à côtoyer des personnes de différentes cultures et aux opinions divergentes, des adultes, des jeunes, des garçons et des filles. Il évolue facilement d’un monde à l’autre. Il n’a pas eu le choix : toute sa vie, il a dû s’adapter. Mais c’est bien la première fois qu’il se retrouve dans une situation à ce point dramatique. Il tente de calmer sa respiration pour ne pas céder à la panique. Garder confiance, s’encourage-t-il.
Il y a toujours une issue.
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Cette fille lui paraît instable. Elle n’a pas l’air folle et semble encore en état de raisonner, ce qui est un bon point. Mais sa fébrilité et son manque d’expérience pourraient l’amener à tirer dans un moment de panique, ou par inadvertance. L’observer. Créer un lien. La neutraliser.
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Cela fait désormais un quart d’heure que Lou brandit son fusil sur les prisonniers, sans avoir prononcé un seul mot depuis qu’elle leur a intimé de se taire. Son silence vaut toutes les injonctions. Il met les otages KO. Sans explication ou revendication qui pourrait leur donner une indication sur l’état d’esprit de la geôlière ou leurs chances de survie, ils s’imaginent tous les scénarios possibles. Personne n’ose crever la bulle de silence, au risque de réaliser qu’il ne s’agit pas d’un rêve, mais d’un cauchemar bien réel.
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La mère se tient droite comme si sa vie n’était plus accrochée qu’à un fil de fer. Elle a à peine la cinquantaine, mais sa peau rugueuse et sa musculature sèche la vieillissent. La beauté de ses traits s’est flétrie à force d’entretenir à bout de bras ce qu’il reste de l’exploitation familiale : un potager qui leur fournit l’essentiel de leurs repas avec des pâtes et des conserves, un poulailler, un petit verger et un pré qu’elle loue pour faire brouter les bêtes. 
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Lou fait quelques pas pour s’approcher du clapotis et manque de sursauter en apercevant son reflet sur l’eau. Ses cheveux roux mi-longs sont décoiffés, sa frange et des mèches rebelles lui tombent dans les yeux. Elle ne se maquille jamais, laissant ses lèvres boudeuses dans leur couleur naturelle, et ses pupilles vertes sont entourées de cils en bataille. Pour les joues, elle n’a besoin d’aucun fard, elles sont toujours rougies par le froid ou la honte.
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L’arme longiligne qu’elle porte à bout de bras paraît trop grande pour elle. On dirait une petite fille tenant difficilement une canne à pêche, qu’un poisson ayant mordu à l’hameçon entraînerait dangereusement vers le large. Pourtant, depuis qu’elle s’est emparée de l’arme, une nouvelle expression dans son regard est apparue. Tout à l’heure, dans le salon, elle semblait perdue. Elle paraît désormais déterminée. Les détenus ignorent la raison de cette prise d’otages, se demandent si l’adolescente pourrait vraiment tirer sur eux. Ils ne savent plus quoi penser d’elle, si tant est qu’ils pensaient à elle avant.
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On espère, on espère et rien ne vient, répète la voix intérieure comme une comptine du diable. Car Phoenix ne la regarde plus, il est focalisé sur l’homme de pouvoir.
L’adolescent se dit qu’une chose pareille, rencontrer un homme de cette stature dans cette province dépeuplée, ne se reproduira pas de sitôt, et c’est le genre de garçon à savoir saisir sa chance.
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Depuis que les hommes ont quitté leur foyer, les femmes ont appris à se méfier des âmes charitables qui sont souvent parties avec leur petit pot de crème sans réparer les fuites. Lou ne veut pas laisser sa mère et sa grand-mère seules dans ces conditions. Cela lui coûte de s’extirper de ce cocon avec Phoenix, mais elle n’en a pas pour longtemps. Tandis qu’il s’applique à terminer leur punition, elle sort de la chambre pour voir ce qu’il se passe. Dans le salon, elle aperçoit sa mère près de la fenêtre, qui jette des coups d’œil nerveux dehors, à travers les rideaux, et le regard qu’elle lui lance l’alerte d’un danger.
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Cela fait quelque temps qu’il s’interroge sur cette fille solitaire qui subit les moqueries des élèves. Elle ne se maquille pas, porte toujours un pantalon et des pulls larges qui cachent sa silhouette. Pourtant, sa chevelure rousse, l’arc parfaitement dessiné de ses sourcils et son regard animal la rendent sensuelle. Malgré elle. Ce décalage entre le charme qui émane de l’adolescente et le peu d’importance qu’elle semble accorder à son apparence intrigue Phoenix.
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Elle maudit sa mère de la faire vivre dans cette région désertée, où rien ne survient jamais. Tel un naufragé jetant une bouteille à la mer, chaque semaine elle s’inscrit en ligne pour faire partie d’un tirage au sort et gagner un week-end à Paris, elle participe également à des concours pour rencontrer des stars. Jamais elle n’a été sélectionnée.
Tous ces produits qu’elle découvre dans les publicités tourbillonnent dans sa tête. Les repas, les vêtements, les vacances des autres qui défilent sur les réseaux sociaux flottent dans l’air quand elle se promène dans les champs. Elle aimerait ne pas y penser, ne pas désirer tous ces objets ou ces univers clinquants.
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Elle se demande comment vivent les autres, ceux de son âge et de son lycée, mais aussi dans le monde entier. Alors elle allume son écran pour se sentir moins seule et tenter d’y voir clair. Il est souvent question de familles plus riches que la sienne, de célébrités. Les personnages des séries lui tiennent compagnie, elle a l’impression de les connaître et de partager leur destin.
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