AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Caroline Valentiny (49)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Il fait bleu sous les tombes

Alexis n’a que vingt ans quand il choisit la mort plutôt que la vie. Il laisse derrière lui une mère éplorée plongée dans le vide abyssal laissé par son fils éteint. Il laisse une petite sœur Noémie qui ne comprend pas grand chose à la mort et continue d’aller parler à son frère sur sa tombe. Il y a aussi Pierre, le père mais bizarrement très absent.



Puis il y a Alexis qui attend six pieds sous terre que l’ange vienne le chercher. Il ne semble pas se rappeler pourquoi il est là, entouré d’autres morts. Il sent l’odeur de la terre, de l’herbe plus loin, il entend sa sœur, il voit les âmes aux alentours voler autour de lui.



Je retiens une très jolie plume dans ce petit livre. La tristesse de la mère, Madeleine est très vive, touchante, à fleur de peau. Un peu d’humour par ci par là rend le récit plus supportable.



Les jours passent et le film des derniers jours d’Alexis se laisse entrevoir. Pour deviner le pourquoi de son geste.

C’est à partir de ce moment-là que j’ai décroché à cette histoire qui change de style, qui devient plus clinique tout en restant très voire trop mystérieuse. L’humour est derrière, Madeleine et Noémie aussi.

Si j’ai bien aimé le début du livre, je reste mitigée sur la fin où au final, je n’ai pas eu la concentration nécessaire ni le talent pour cerner les subtilités et passer du côté obscur. Peut-être n’avais-je pas à cœur d’y passer justement d’où ce rendez-vous manqué.

Commenter  J’apprécie          790
Il fait bleu sous les tombes

Alexis avait vingt ans et était étudiant. Il avait toute la vie devant lui, et pourtant il s’est suicidé. Tandis que sa petite sœur de cinq ans vient lui rendre visite en cachette au cimetière, sur cette tombe où sa présence s’attarde, sa mère rongée par la culpabilité ne parvient pas à se détacher de ses questionnements obsessionnels et sans réponse.





Il est terrible de constater comment l’on peut parfois passer à côté des ressentis intimes de ses proches et ne pas s’apercevoir qu’ils vont mal. Avec tout son amour de mère et malgré sa quête désespérée d’explications, Madeleine ne saisira pas ce que l’auteur nous donnera discrètement à comprendre. Car le récit, pétri d’une pudeur infinie, ne procède que par suggestions, développant avec délicatesse le cheminement psychologique de ses personnages. Le résultat est incroyablement léger étant donnée la morbidité du sujet, le lecteur baignant dans une sorte de tristesse un peu détachée, poétique même, que jamais une larme ne vient brouiller.





Les personnages sonnent toujours juste et s’avèrent étonnamment crédibles. Jamais le texte ne juge ni ne commente, l’auteur ne s’attachant qu’à donner à comprendre un processus que les parties prenantes ne peuvent et ne pourront appréhender. Le lecteur y acquiert presque le regard d’un thérapeute, seul capable du recul nécessaire pour percevoir et assembler les indices, réduit à un rôle de témoin compréhensif et bienveillant, même si totalement impuissant.





Et puis après tant de pages passées à se frôler sans véritablement se comprendre malgré quelques intuitions fugitives et un amour tâtonnant mais omniprésent, chacun va devoir poursuivre sa route au final bien solitaire, trouvant comme il peut la résilience au bout du douloureux et très personnel travail de deuil.





Ce premier roman s’avère un bien joli texte, tout en pudeur et poésie pour un sujet pourtant on ne peut plus macabre. Il aura néanmoins eu sur moi un effet probablement un petit peu trop distanciant, conférant à mon regard un côté presque clinique qui, s’il a contribué à alléger cette lecture, en a aussi peut-être imperceptiblement gâché l’émotion.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          710
Il fait bleu sous les tombes

Alexis a vingt ans quand il décide de mettre fin à ces jours. Pour sa famille, ses parents, sa petite sœur de cinq ans, sa petite amie également, c’est un séisme. Comme souvent dans de pareils cas, les proches n’ont rien vu venir et ne comprennent pas son geste. Chacun d’entre eux va vivre ce deuil de manière très différente, et comme il le peut.



Mais c’est surtout autour de la mère et du fils que l’histoire s’attarde, sur cette maman complètement anéantie, qui culpabilise de ne pas avoir détecté le mal-être de son fils et cherche désespérément « ce qu’il a voulu cacher à en mourir » et sur ce fils, qui ne parvient pas à quitter ce monde.



Alors que je craignais une lecture difficile et douloureuse, elle a été paradoxalement agréable et même plaisante. Caroline Valentiny a une belle écriture, délicate et pudique, tout en effleurement, mais cela a dû également un peu trop lisser mes émotions car je suis restée tout du long étrangement en marge de l’histoire. Le seul personnage qui m’ait véritablement émue, c’est celui de la petite sœur.



L’approche un peu particulière par laquelle le lecteur découvre Alexis a très certainement aussi contribué à ce détachement. Alexis n’est en effet ni vivant ni mort, lui aussi est en marge… du monde. Il perçoit ce qui se passe autour de sa tombe sans pouvoir interférer, continue de ressentir certaines choses et penser, bien qu’il ne parvienne pas à se souvenir comment il en est arrivé là. Lui aussi aimerait bien comprendre. Il y a d'ailleurs de très beaux passages sur ses impressions en communion avec la nature au-delà de sa tombe. Un angle de vue intéressant qui a visiblement créé chez moi une certaine distance.



Quoi qu’il en soit, ce livre aborde les thèmes du deuil, de la mort, de la culpabilité, de la résilience, de l’amour aussi, avec beaucoup de sensibilité, de douceur et même de poésie. Cela résonne parfois presque comme un bruissement de feuilles, là où j’aurais plutôt attendu que l’arbre ploie.

Commenter  J’apprécie          416
Il fait bleu sous les tombes

«  Ah, si Madeleine avait pu voir la douceur lissant l’âme soucieuse sur les traits de son fils. Elle aurait aimé ce retour de l’enfance sur la figure de son grand garçon qui avait si rapidement troqué l’innocence pour la marque de l’inquiétude .

Mais elle ne pouvait pas, trop occupée à sa détresse » ...

«  Son cœur ne battait plus. Le souffle de son désir s’échappait dans les graves. Ses yeux ne cherchaient plus. Le monde battait encore , mais en-dehors de lui. En lui , petit à petit , montait le silence » ....

Deux Extraits de ce livre si touchant que l’on lit la gorge serrée tellement la douleur nous étreint , et ternit quelque peu l’incroyable beauté de ses mots à la fois douloureux , aériens , si pudiques et bienveillants !



J’ai failli arrêter ma lecture car j’ai vécu de près ces faits choquants , fulgurants , une impuissance intolérable . ....des questions infinies sans aucune réponse. ....



Jusqu’à il y a peu , Alexis , vingt ans , étudiant brillant était vivant .



À présent , puisqu’il a décidé de mettre fin à ses jours, il est entre deux , dans le cimetière de son village natal , son corps termine en silence , dans un espace minuscule , prisonnier de son corps mort.....il est en marge, ni vivant ni mort puisqu’il parle au lecteur.



L’auteure nous oblige à réfléchir à propos de ce sujet macabre , s’il en est mais l’écriture douce, pudique, poétique joue un rôle clinique .



Pour ses parents , sa petite sœur Noémie , cinq ans , c’est un séisme !

Pour sa maman, un déchirement douloureux, un anéantissement palpable à tel point qu’elle néglige sa petite fille !

Les mots légers , aériens résonnent comme un léger bruit, un effleurement, un frôlement dans les feuilles , depuis le carré d’herbe étanche à la lumière .

Les thèmes du deuil , de la culpabilité , de la mort , de la résilience , de l’amour accompagnent une très jolie plume , une écriture absolument magnifique , d’une douceur subtile , impressionnante, quête d’une mère submergée par le chagrin inouï, fulgurant, à fleur de peau , hypersensible !



Avec son amour de mère et son torrent d’explications , ces questions sans réponse , les pas sautillants de sa petite sœur , échappée de l’école qui vient le visiter en cachette !

Le texte ne juge pas, laisse entendre , sous- entend, effleure , le lecteur joue le rôle d’un témoin attentif , compréhensif même s’il est impuissant !

Un très joli récit tout en retenue et pudeur !
Commenter  J’apprécie          396
Il fait bleu sous les tombes

Alexis, 20 ans se suicide. Ce soir je suis en deuil d'un enfant qui n'est pas le mien.... J'ai lu ce livre suite à une recommandation d'une lectrice à une maman qui venait de perdre un enfant. Mais moi, je ne suis pas sûre...

Je ne suis pas sûre de pouvoir vous raconter à quel point cette lecture a tout remué en moi.

Je ne suis pas sûre que la maman hypersensible que je suis soit la lectrice rêvée pour ce livre.

Je ne suis pas sûre de pouvoir vous décrire à quel point mes poils se sont hérissés et la nausée ne m'a pas quittée.

Mais je suis sûre que jamais je ne recommanderai ce roman à une maman qui vient de perdre un enfant.

Et ce dont je suis sûre c'est qu'il m'a marquée et que je ne pourrai jamais l'oublier.

Pire, je suis désolée de vous dire que je l'ai détesté de m'avoir tant touchée.

2 étoiles pour la poésie et la jolie plume
Commenter  J’apprécie          291
Il fait bleu sous les tombes



Que voilà un roman bien étrange. Premier roman de cet auteur peut-être, mais pas premier ouvrage, d'autres l'ont précédé qui parlaient de "vide", de "schizophrénie" ou de"conscience de soi". Ce roman revient sur ces thèmes, mais en douceur avec des phrases empreintes de poésie, comme si l'auteur était presque apaisée .

Alexis ,un jeune homme de 20 ans à qui l'avenir semblait radieux saute d'un pont.

Nous arrivons après les cérémonies d'usage et Alexis est sous la terre, un peu serré dans son cercueil. Son corps est inerte, mais son "âme" reste encore quelques temps en sa compagnie.

Lui- même essaie de comprendre ce qui lui est arrivé, puis il guette et reconnaît les pas de ceux qui viennent lui rendre visite, en particulier sa petite soeur.

L'épreuve est aussi terrible pour ses parents et pour sa mère en particulier, elle culpabilise et essaiera de comprendre. En vain , même si l'auteur laisse penser à quelques pistes.

Mais ce n'est pas l'essentiel du texte, c'est avant tout une réflexion sur l'adolescence, la mort, la perte d'un enfant, la résilience.

Tout cela est bien morbide, et pourtant il y a comme une légèreté dans l'écriture, une petite lumière qui empêche une noirceur plombante, juste un peu de bleu...

Merci à Amazon et aux Edts A.Michel pour leur confiance. Parution le 2/1/2020
Commenter  J’apprécie          200
Il fait bleu sous les tombes

"Epreuves non corrigées".

Ecrit en diagonale sur la sobre couverture blanche du petit livre reçu ce matin. Provenance : les Editions Albin Michel.



A quel saint faut-il se vouer pour que rien de ce texte ne soit retouché ?

Sur quels genoux faut-il pleurer pour que ces mots demeurent ? Immobiles ? Couchés sur ce papier ? Pour l'éternité ?

Aucun bien sûr, c'est trop tard. Il fait bleu sous les tombes a paru, le 2 janvier 2020,

hier somme toute.



Alors je prie le ciel, la terre et tous les dieux pour que pas une phrase, pas une virgule, n'ait été changée.



Parce qu'il ne m'arrive pas souvent de fondre en larme à la lecture d'un roman.

Que celui-ci m'a prise au coeur, a agrippé mon âme et s'en est repu.

Parce qu'il a eu une résonance toute particulière en moi, intime, charnelle presque.

Qu'il a ravivé ma mémoire, avec douleur et délicatesse,

qu'il m'a émue à n'en savoir quoi dire.

Et parce que les mots que l'ai lu méritent les oraisons les plus tendres.



"Enfant, lorsqu'il était en vie, il se couchait dans l'herbe, le soir, pour observer le ciel. Aujourd'hui, depuis son carré d'herbe étanche à la lumière, il a beau plisser les yeux, il ne peut plus rien voir."



Jusqu'il y a peu, Alexis était vivant. A présent, il ne sait plus. Il perçoit encore la vie alentour, le bruissement des feuilles, le pas des visiteurs, et celui, sautillant, de sa petite soeur qui vient le visiter en cachette.

Il se sent plutôt bien, mais que fait-il là ? Il ne sait plus. Ses proches n'y comprennent rien non plus. Quel est le mystère d'Alexis ? Qu'a-t-il voulu cacher à en mourir ?



Ce roman s'est abattu sur mon coeur comme la cadence serrée des gouttes de pluie. Fines, légères.

Froides.

Il m'a fait l'effet d'une chanson, murmurée à mon oreille, chuchotée à mon ombre.

Il avait la lourdeur du marbre et la légèreté de l'éther.

Il a tapoté contre ma poitrine et a ruisselé dans mon sang, battant la chamade.

Il s'est noyé en une danse au-dessus de ma tête,

Et s'est lové dans le berceau de mon enfance.



Il s'est installé dans mes bras,

a imprégné ma peau,

a rebondi dans le coeur de celle que je ne suis pas encore,

et a pris racine,

pour toujours,

à la lisière de mon horizon.



Il fait bleu sous les tombes est une merveille de subtilité, de délicatesse. Dans un clair-obscur magnifique, il m'a fait plonger dans l'âme et le coeur de personnages qui, me semblait-il alors, me ressemblaient tant. Perdus, seuls, incompris, oubliés, désireux d'Etre

ou incapable d'ailleurs.



Il m'a bouleversée et m'a clouée d'admiration.



Car jusque là,

je ne pensais pas que l'on avait le droit

de couvrir la mort

d'une si belle voilure.
Lien : http://www.mespetiteschroniq..
Commenter  J’apprécie          140
Il fait bleu sous les tombes

❤️❤️❤️❤️❤️

Coup de coeur absolu pour ce magnifique roman de Caroline Valentiny « Il fait bleu sous les tombes »



Alors qu'il était âgé de tout juste 20 ans, Alexis est mort laissant ses proches, amis et famille dans l'incompréhension la plus totale. Ces funérailles viennent d'avoir lieu et pourtant Alexis n'est pas encore complètement parti. Du fond de son cercueil, son âme a dû mal à quitter son corps. Elle est là, elle s'accroche. Elle n'est pas encore prête à s'envoler.

Et depuis cet entre deux mondes, Alexis écoute, à défaut de la voir, la vie qui l'entoure.

Il écoute le chant des oiseaux, la pluie qui frappe son carré de terre fraîchement retournée et le bruit des pas sur le gravier de celles et ceux qui viennent lui rendre visite.



S'il n'arrive pas à passer de l'autre côté , c'est parce qu'Alexis ne comprend pas vraiment comment il en est arrivé là.

Tout comme sa mère d'ailleurs qui n'arrive pas à surmonter ce deuil terrible qu'est celui de perdre un enfant.

Alors pour comprendre ce qui a bien pu conduire son fils à ce drame, elle décide de partir sur les traces de celui-ci afin de découvrir ce qu'elle a bien pu, jusqu'ici, omettre de voir.



Pendant ce temps, Noémie, la petite soeur d'Alexis, 5 ans à peine, fait l'école buissonnière...



J'ai été littéralement happée par la sublime écriture de Caroline Valentiny et ce, dés les premières phrases.

D'une plume très intimiste, elle nous conte le « passage » de celui qui part et la douleur de ceux qui restent.

Pour cela, ce livre m'a évoqué la très jolie chanson de Pomme «  de là haut » mais aussi celle de Lynda Lemay « Le funeste collier »

L'auteure y glissent de nombreux parallèles entre la mort et la naissance

Malgré la sombre thématique, j'ai trouvé ce livre lumineux.

C'est un roman qui relate la difficulté d'acceptation de soi-même à l'adolescence.

C'est un roman sur la mort et le deuil certes, mais c'est aussi un magnifique roman d'amour fraternel et parental.

Un roman sur la culpabilité et la résilience.



Un roman choral au rythme tranquille qui nous berce au fil des pages.

Oh comme j'aurais aimé rester plus longtemps en compagnie de tous ces personnages !



Je remercie vivement Babelio, Albin Michel et Caroline Valentiny pour ce moment privilégié de lecture qui fut un très beau moment.

À paraître le 02 janvier 2020

❤️❤️❤️ ❤️❤️
Commenter  J’apprécie          140
Il fait bleu sous les tombes

Ce livre est un premier roman (et le deuxième écrit) de Caroline Valentiny et pourtant il est maitrisé d’un bout à l’autre. La langue de l’auteur est précise, belle, musicale. Le style est léché tout en étant fluide.



Nous suivons les pensées de cinq personnages dont Alexis, 20 ans, décédé, et resté coincé entre deux mondes et sa mère, Madeleine, qui survit dans un état second, depuis le décès de son fils aîné. Par une prosopopée particulièrement réussie, l’auteure nous donne à connaitre les sentiments d’Alexis et le retour réflexif qu’il fait sur sa vie. Sa mère, qui refuse de croire à son suicide, se met à la recherche de la moindre information sur ce fils qu’elle connaissait finalement mal depuis son entrée dans l’adolescence et le mutisme dans lequel il se retranchait. Elle se met à la recherche de personnes qui l’ont connu hors de la sphère familiale pour comprendre. C’est le croisement des deux récits qui nous permet peu à peu de découvrir ce qui s’est passé.





Par les perceptions de la vie sur Terre qu’Alexis ressent depuis sa tombe, par les confidences que sa petite sœur vient lui faire chaque jour et par l’attitude, diamétralement opposée, des parents, Caroline Valentiny aborde tous les aspects du deuil. Psychologue de formation, elle a choisi d’alterner les points de vue pour présenter les attitudes possibles face à la perte et au manque. Tous les personnages sont justes et donnent au récit une cohérence et une profondeur rare.







Malgré la délicatesse du sujet principal et d’autres tout aussi sombres, parfois à peine esquissés, on sort de cette lecture apaisé, serein, après avoir ressenti des émotions vraies au fil des pages.



C’est un vrai coup de cœur pour moi que ce roman choral, très poétique ; un roman lumineux, intimiste et universel à la fois. Je ne peux que vous le conseiller.
Commenter  J’apprécie          130
Il fait bleu sous les tombes

Il y a des belles phrases, des belles pensées, de la tendresse et beaucoup d’amour dans ce livre qui parle d’un jeune qui saute d’un pont, de sa mère et de sa petite sœur (et un tout petit peu du père), de ses amis et de ses rêves.



Mais je n’ai pas réussi à m’accrocher à cette histoire qui m’a perdu, ne sachant trouver mon chemin et ne réussissant pas à me laisser guider… pour aller où d’ailleurs ?
Lien : https://www.noid.ch/il-fait-..
Commenter  J’apprécie          120
Il fait bleu sous les tombes

Madeleine est devant la tombe d'Alexis, il s'est suicidé, elle n'y croit pas. Elle fuit la sollicitude des amis, s'éloigne de Pierre son mari, et sa petite fille Noémie ne retient plus son attention. Elle part loin, là où Alexis a vécu ses deux dernières années. Elle doit comprendre.

Pierre assure comme il peut la garde de sa fille, Noémie passe beaucoup de temps sur la tombe de son grand frère, elle lui parle.

Alexis est sous terre, il s'y sent plutôt bien, ses souvenirs sont vagues. Il entend la voix de ceux qui s'arrêtent près de lui, il perçoit les petits pas de Noémie, mais sa mère ne vient plus.

Madeleine découvre "une" vie d'Alexis qu'elle ne connaissait pas, elle cherche....elle trouve.

Il n'y a qu'à ce prix que tout le monde sera en paix.

Un très beau livre, lu d'un trait comme un long poème très émouvant, très doux. Une façon très originale d'appréhender la mort.
Commenter  J’apprécie          112
Il fait bleu sous les tombes

C’est un premier roman que nous offre ici Caroline Valentiny, et elle n’a pas choisi un thème facile : le deuil, suite au suicide d’un fils de vingt ans. Accident ou suicide, d’ailleurs, les circonstances ne sont pas tout à fait claires et les questions sans réponses, les doutes empêchent Alexis de vraiment trouver le repos au fond de sa tombe. Dans sa gangue de terre, il se sent peu à peu se déliter mais quelque chose l’empêche de se libérer, de partir vraiment.



Accompagner Alexis après la mort, percevoir ses sensations, c’est déjà un point de vue original adopté par l’autrice qui nous introduit aussi dans le coeur et les pensées de Juliette, la petite amie, Madeleine, la mère, de Pierre, le père et de Noémie, la toute petite soeur de cinq ans. Juliette est en colère, contre Alexis et contre elle-même. D’abord sidérée, Madeleine éprouve le besoin d’une sorte de fuite en avant, elle lâche tout, famille, élèves, pour suivre les pas d’Alexis dans les derniers mois de sa vie. Pierre, médecin, s’abîme dans le travail et tente de rester debout. Noémie fait l’école buissonnière et vient régulièrement rendre visite à ce grand frère dont elle sent la présence et à qui elle parle en toute simplicité. J’ai été particulièrement touchée par ce personnage de petite fille et aussi par le parcours de la mère. Ces différentes voix dans le roman expriment les différentes manières de vivre le deuil, ce n’est pas un thème nouveau mais tout sonne juste sous la plume poétique de Caroline Valentiny, et bien sûr aussi le ressenti d’Alexis dans son cercueil. Qui n’a jamais tenté d’imaginer ce que pensent nos disparus, qui n’a jamais ressenti leur proximité ? Nous les imaginons encore bien humains, bien terriens, et c’est ce que donne à ressentir l’auteure avec beaucoup de douceur.



A ce thème du deuil et à la dimension un peu fantastique de la communication avec les morts, s’ajoute le thème de l’environnement et de l’anxiété face aux désastres écologiques. C’est ce qui préoccupait apparemment Alexis en tant qu’étudiant. Et avec le jeune homme, nous refaisons le parcours, nous marchons dans ses traces. Jusqu’à ce qu’Alexis lui-même ait « relu » sa vie et que ses proches aientt su trouver une forme d’apaisement sous le bleu des tombes.



Des textes pareils, aussi pleins d’intériorité, de vérité, de justesse, j’en redemande.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          100
Il fait bleu sous les tombes

Je remercie tout d'abord Babelio et les Éditions Albin Michel de m'avoir fait parvenir les épreuves non corrigées de cet ouvrage via une masse critique.

Je dois dire que je n'aurais jamais acheté ce livre par moi même (j'aurais eu tort) et que son titre énigmatique ne lui rend pas justice à mon sens. Car il ne retient pas le lecteur et on ne parle pas vraiment des tombes, mais d'une en particulier, celle d'Alexis, un jeune homme plein de promesses qui a mis fin à ses jours.

L'histoire est celle du deuil, celui d'un père qui s'échappe dans le travail et le concret, celui d'une petite sœur espiègle qui comprend plus de choses que les adultes parfois et fait preuve d'une grande sensibilité, celui d'une mère surtout pour qui il est impossible d'envisager la disparition de son fils, ce garçon tant aimé dont elle cherche à percer les mystères. C'est aussi le deuil du défunt de sa vie passée.

Avec la poésie, la douceur et la force des mots, Caroline Valentiny, d'une plume sensible et élégante, nous entraîne d'un deuil à l'autre tout en remontant le temps pour tenter de toucher du doigt la compréhension de ce qui semble incompréhensible et inenvisageable.



C'est réaliste, j'en ai eu des larmes le long des joues à plusieurs reprises. Impossible de rester insensible. J'ai aimé le personnage d'Alexis, la description que l'on fait de ce jeune étudiant prometteur et de sa vision du monde. Je l'ai pleuré et cherché avec sa mère, regretté avec son père et visité avec sa sœur. Au final en tant que vivant on ne sait jamais tout à fait ce qu'il se passe dans la vie et la tête de ceux qui nous sont les plus proches, il y a cette part de mystère que chacun emporte dans sa tombe. Et la plume de l'autrice traite cette vérité en beauté en la recouvrant d'une paix palpable.
Commenter  J’apprécie          80
Il fait bleu sous les tombes

Alexis, 20 ans, brillant étudiant en droit, vient de mourir laissant famille et amis dans l’incompréhension et la douleur. Depuis sa tombe, il s’interroge. Comment est-il arrivé ici ? pourquoi ? Là commence sa quête de vérité, dans sa cage de bois, attendant la délivrance éternelle.

De l’autre côté de la terre, du bon côté, au-dessus, sa mère non plus ne comprend pas ce qui a poussé son fils prématurément dans la tombe. Et ses questions vont prendre le pas sur tout, son travail, son mari, sa fille de cinq ans qui rend régulièrement visite à son frère en cachette. Elle lui parle aussi innocemment qu’un enfant de cinq ans peut le faire comme si Alexis était encore là.

Pour Madeleine, sa mère, cette vie après la mort est insoutenable. Cette vie, pour les morts comme pour les vivants, le vide qu’elle laissé, rempli de questions, de supputations qui finissent par prendre plus de place que les vivants, l’esprit cloîtré au fond de la tombe, le corps allongé au côté du défunt. Pour s’en sortir, Madeleine fera le choix de partir sur les traces de son fils.

J’avais beaucoup aimé le résumé très intrigant, laissant entrevoir des révélations sur le passé d’Alexis. J’ai été un peu déçue ; il m’a semblé plus lire un texte contemplatif, réflexif, sur le deuil, la vie après la perte d’un enfant, l’acceptation et peut-être la résilience, si tant est qu’elle soit possible.

J’ai néanmoins beaucoup aimé le prisme psychologique à travers lequel sont traitées ces thématiques et je remercie pour m’avoir donné l’occasion de découvrir ce beau texte en avant-première.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          80
Il fait bleu sous les tombes

"Enfant, lorsqu’il était en vie, il se couchait dans l'herbe, le soir, pour observer le ciel. Aujourd’hui, depuis son carré d’herbe étanche à la lumière, il a beau plisser les yeux, il ne peut plus rien voir."

Jusqu’il y a peu, Alexis était vivant. A présent, il ne sait plus. Il perçoit encore la vie alentour, le bruissement des feuilles, le pas des visiteurs, et celui, sautillant, de sa petite sœur qui vient le visiter en cachette.

Il se sent plutôt bien, mais que fait-il là ? Il ne sait plus. Ses proches n’y comprennent rien non plus. Quel est le mystère d’Alexis ? Qu’a-t-il voulu cacher à en mourir ?

Caroline Valentiny explore le clair-obscur de l’existence dans un premier roman d’une subtilité et d’une douceur impressionnantes.



Mon avis :

Voilà encore un 1er roman qui laisse présager de biens belles lectures à venir.

Je suis tombée sous le charme.

Du thème, si bien traité, abordé, construit.

De l'écriture, si poétique, réaliste, empathique.

On ressort avec un regard sur la mort, grand sujet tabou de nos sociétés, léger. Sur le choix de quitter la vie, comme une evidence. Après tout pourquoi nous imposerait on la durée de nos vies.

Et puis qu'il est doux de se dire que peut-être nous gardons un œil sur ceux que nous aimons avant de partir pour de bon.

La mort fait partie de la vie.

On partage également les moments difficiles de ceux qui restent, leur façon de gérer l'absence.

Nous oublions si souvent de gérer la présence...

Ce livre nous invite avec sensibilité à plein de réflexions.

Ce livre est plein de citations que l on meurt d envie de partager.

Un vrai moment de délice

Guettez sa sortie

Je l ai adoré !
Commenter  J’apprécie          70
Il fait bleu sous les tombes

Alexis est un jeune homme de 20 ans, qui ne s'est jamais vraiment senti à sa place. Jusqu'à ce qu'un de ses professeurs l'emmène dans une ferme où il rencontre des gens intéressés par les mêmes choses que lui, des gens qui l'écoutent, des gens qui le comprennent.

Et pourtant... Alexis est mort. S'est suicidé.

Est-ce à cause d'un mal-être profond, existant depuis longtemps, ou d'événements plus récents ?



Dans ce récit, nous suivons les quatre personnes les plus concernées par l'histoire ; Alexis, Madeleine (sa mère), Pierre (son père) et Noémie (sa petite sœur, de dix ans plus jeune).

Alexis, qui essaye de comprendre ce qui lui arrive, alors qu'il est allongé a fond de sa tombe, enfermé dans son cercueil.

Madeleine, qui refuse de laisser la tristesse partir, s'accroche à chaque trace laissée par son fils et tente désespérément de comprendre "Pourquoi".

Pierre, qui n'arrive pas à faire face au suicide d'Alexis, ne comprend pas comment ça a pu arriver.

Et Noémie. Noémie qui, du haut de ses dix ans, parle à son frère, essaye de redonner le sourire à son père, tente de comprendre la douleur de sa mère.



Un roman écrit de manière très poétique et qui a failli me faire pleurer plus d'une fois.
Commenter  J’apprécie          60
Il fait bleu sous les tombes

Un brillant étudiant en altermondialisme se suicide en se jetant dans un fleuve mais, pas tout à fait mort (?) nous parle d'outre-tombe ; sa petite sœur va le voir en faisant l’école buissonnière ; sa mère essaie de faire son deuil en longeant le fleuve. Est-il mort de pessimisme collapsologiste (très à la mode) ? D’amour éperdu pour son professeur de décroissance écologisto-zadiste ? Parce qu’il a glissé sur la rambarde du pont ? Bien sûr, vous ne le saurez pas car cela irait à l’encontre des visées poético-subtilistes de ce texte abscons que certains trouvent bouleversant et qui n’est pour moi que du chiqué.
Commenter  J’apprécie          65
Il fait bleu sous les tombes

Oh mon dieu, pour être honnête, Caroline Valentiny m’a transporté dans son univers et m’a fendu le cœur en dizaines de milliers de morceaux. Une écriture tellement fluide, tellement happante que j’ai eu extrêmement de mal à poser le livre, je ne voulais pas laisser partir tous ces personnages.



Alexis (ou Alessis tout dépend lequel des deux vous avez préféré entendre) est alors âgé de 20 ans lorsque sa vie prit fin tragiquement. Une catastrophe qui laisse derrière elle une famille et des proches endeuillés dans l’incompréhension la plus totale.



Dès le début de notre lecture, nous suivons les jours suivants la mort d’Alexis ainsi que la réaction de ses proches. Un moment très délicat et bouleversant raconté avec finesse et profondeur. Une âme perdue et coincée dans un petit habitat pouvant entendre tout ce qui se passe autour de lui sans avoir la possibilité de voir le monde extérieur une dernière fois. Tout comme son fils, Madeleine doit comprendre comment cela se fait, que tous deux se soit retrouvés dans cette situation, ils doivent comprendre ce qu’il s’est passé pour ainsi tenter de tourner la page.



Des personnages secondaires qui sauront vous toucher, peu importe l’âge ou la façon dont ils étaient plus ou moins proche du défunt, car vous ne sortirez pas indemne de ce roman remarquable.



Je peux vous dire que j’ai pris de sacrés coups de pied tout au long de cette lecture, Caroline Valentiny nous imbibe d’émotions entre celui qui part et ceux qui doivent rester. Un roman éblouissant malgré son thème noirâtre, entre l’amour et la détermination de chacun. Une histoire qui m'a donné un autre point de vue à propos de la perte d'un être cher, qui m'a beaucoup fait réfléchir et me remettre en question sur mes propres sentiments concernant la mort qui reste un sujet très sensible pour tout le monde mais que Caroline aborde merveilleusement bien.



A paraître le 02 janvier 2020, je vous le conseil si le côté dramatique et sombre ne vous effraie pas.
Lien : https://feartheworld.blogspo..
Commenter  J’apprécie          61
Il fait bleu sous les tombes

Alexis est mort depuis quelques semaines. Prisonnier dans sa tombe, il perçoit les bruits autour de lui, le bruissement des feuilles, le pas des visiteurs qui viennent se recueillir sur sa tombe, son père, sa mère, son petite amie et sa petite sœur qui fait l'école buissonnière pour venir le visiter en cachette. Il ne comprend pas comment il s'est retrouvé là, il ne se souvient de rien... Sa famille est aussi dans l'incompréhension car Alexis s'est jeté d'un pont... Alexis, étudiant de 20 ans, se serait donc suicidé sans laisser un mot d'explication.



L'auteure va nous raconter les pensées d'Alexis et le parcours de sa famille, en particulier de sa mère Madeleine qui après avoir fait " le vide de la chambre de son fils... qui la happe comme un trou d'air ", se réfugie dans une "bulle intérieure" dans laquelle Alexis l'appelle. Elle erre dans la maison, en oublie Noémie, sa fille de cinq ans, et se reproche de ne pas avoir su protéger son enfant. " Que n'avait-elle pas vu ? Que s'était-elle interdit de voir ?".



Madeleine va se souvenir de moments importants de leur vie et surtout de sa grossesse. Elle va éprouver le besoin irrépressible de mettre ses pas dans les traces d'Alexis, de retourner où le jeune homme a passé ses dernières journées à la recherche d'une réponse. "Pour les mères qui n'ont plus de fils, il n'y a pas de mot". Pendant ce temps là le père essaye de maintenir la famille à flots comme il le peut.



Alexis, quant à lui, se sent devenu "un poids sourd dans le ventre de la terre" dans une immense nuit, il attend un ange qui ne vient pas. En effet Alexis est coincé entre deux mondes car il ne comprend pas ce qui lui est arrivé.



Ce récit est essentiellement centré sur Madeleine et sa bouleversante quête. A travers les souvenirs de sa mère la personnalité d'Alexis se dessine peu à peu avec ses fragilités, son idéalisme, sa démesure... "un esprit de cristal". J'ai aimé les liens que fait l'auteure entre la naissance et la mort, j'ai aimé la façon dont elle explore le passage de la vie à la mort et les différentes façons de vivre un deuil à travers les réactions complètement opposées de l'entourage d'Alexis, j'ai aimé la belle innocence de Noémie et son regard d'enfant sur la mort. J'ai aimé la façon dont l'auteure explore l'infinité d'émotions qu'elle prête à ses personnages tous très attachants.

Caroline Valentiny, psychologue de métier, nous livre un premier roman très réussi, un roman intimiste d'une grande justesse et d'une infinie douceur. Un roman très lumineux malgré son thème très sombre. Un récit délicat, doux et subtil au rythme lent dont on ressort étonnamment apaisé.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Il fait bleu sous les tombes

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour l’envoie de ce service presse !



Avant de donner mon avis, voici le résumé :



« Enfant, lorsqu'il était en vie, il se couchait dans l'herbe, le soir, pour observer le ciel.



Le premier roman de Caroline Valentiny débute avec un souvenir d’Alexis, le protagoniste de cette histoire, avant qu’il ne meure, à 20 ans. Depuis, "coincé dans sa prison de bois", il perçoit des instants de la vie sur Terre qu’il raconte dans ce récit. La mère qui ne veut pas croire à la thèse du suicide, la petite sœur qui continue de parler à son frère. L’auteur étudie tous les aspects du deuil en adoptant un point de vue interne. »



Mon avis : Comme il est dit dans le résumé, ce roman aborde le sujet du deuil (pas très gai en cette période de fête je vous l’accorde aha). Nous avons en faite plusieurs point de vues : celui d’Alexis, au font de sa tombe. Celui de sa mère, triste et perdue, cherchant des réponses à ses questions, celui de sa petite soeurs aussi etc.. mais nous avons aussi des passage d’Alexis juste avant sa mort.



Je trouve le concept original mais ce n’est pas un livre que j’ai apprécié lire. En fait, il n’y a pas vraiment d’histoire. Ce n’est qu’un descriptif des ressentis de chacun, on nous montre comment chacun vit cette mort. Mais voilà, sans plus.



Le livre est tout de même bien écrit, accessible et et se lit rapidement. Je pense que c’est seulement le contexte et le rythme qui ne m’ont pas convaincue.



J’aime les histoires qui bougent, qui vivent, qui nous font connaitre plusieurs émotions, qui nous font passer du rire aux larmes, du doute à la certitude, etc. Et là, c’était juste très linéaire.



Dommage, Caroline Valentiny, mais ce sera pour un prochain roman.

Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Caroline Valentiny (132)Voir plus

Quiz Voir plus

Tout sur one piece (difficile)

quel est le 1er homme de l équipage de Gold Roger ?

baggy le clown
shanks le roux
silver rayleigh
crocus

30 questions
3588 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}