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Critiques de Caroline Valentiny (49)
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Il fait bleu sous les tombes

Comment accepter l’inacceptable?

Comment continuer à vivre après ça ?

Comment expliquer un tel geste? Peut-on l’expliquer d’ailleurs?



Ce livre est tellement bien écrit, on dirait de la dentelle !

C’est fort, pudique et tellement sincère !



Je recommande ce roman!



PS: le livre est dur puisqu’il parle du suicide d’un jeune homme , donc lisez ce livre quand , dans votre vie , tout est au beau fixe et que vous êtes bien dans vos baskets.











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Il fait bleu sous les tombes

Alexis a vingt ans quand il décide de mettre fin à ces jours. Pour sa famille, ses parents, sa petite sœur de cinq ans, sa petite amie également, c’est un séisme. Comme souvent dans de pareils cas, les proches n’ont rien vu venir et ne comprennent pas son geste. Chacun d’entre eux va vivre ce deuil de manière très différente, et comme il le peut.



Mais c’est surtout autour de la mère et du fils que l’histoire s’attarde, sur cette maman complètement anéantie, qui culpabilise de ne pas avoir détecté le mal-être de son fils et cherche désespérément « ce qu’il a voulu cacher à en mourir » et sur ce fils, qui ne parvient pas à quitter ce monde.



Alors que je craignais une lecture difficile et douloureuse, elle a été paradoxalement agréable et même plaisante. Caroline Valentiny a une belle écriture, délicate et pudique, tout en effleurement, mais cela a dû également un peu trop lisser mes émotions car je suis restée tout du long étrangement en marge de l’histoire. Le seul personnage qui m’ait véritablement émue, c’est celui de la petite sœur.



L’approche un peu particulière par laquelle le lecteur découvre Alexis a très certainement aussi contribué à ce détachement. Alexis n’est en effet ni vivant ni mort, lui aussi est en marge… du monde. Il perçoit ce qui se passe autour de sa tombe sans pouvoir interférer, continue de ressentir certaines choses et penser, bien qu’il ne parvienne pas à se souvenir comment il en est arrivé là. Lui aussi aimerait bien comprendre. Il y a d'ailleurs de très beaux passages sur ses impressions en communion avec la nature au-delà de sa tombe. Un angle de vue intéressant qui a visiblement créé chez moi une certaine distance.



Quoi qu’il en soit, ce livre aborde les thèmes du deuil, de la mort, de la culpabilité, de la résilience, de l’amour aussi, avec beaucoup de sensibilité, de douceur et même de poésie. Cela résonne parfois presque comme un bruissement de feuilles, là où j’aurais plutôt attendu que l’arbre ploie.

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Il fait bleu sous les tombes

Alexis avait vingt ans et était étudiant. Il avait toute la vie devant lui, et pourtant il s’est suicidé. Tandis que sa petite sœur de cinq ans vient lui rendre visite en cachette au cimetière, sur cette tombe où sa présence s’attarde, sa mère rongée par la culpabilité ne parvient pas à se détacher de ses questionnements obsessionnels et sans réponse.





Il est terrible de constater comment l’on peut parfois passer à côté des ressentis intimes de ses proches et ne pas s’apercevoir qu’ils vont mal. Avec tout son amour de mère et malgré sa quête désespérée d’explications, Madeleine ne saisira pas ce que l’auteur nous donnera discrètement à comprendre. Car le récit, pétri d’une pudeur infinie, ne procède que par suggestions, développant avec délicatesse le cheminement psychologique de ses personnages. Le résultat est incroyablement léger étant donnée la morbidité du sujet, le lecteur baignant dans une sorte de tristesse un peu détachée, poétique même, que jamais une larme ne vient brouiller.





Les personnages sonnent toujours juste et s’avèrent étonnamment crédibles. Jamais le texte ne juge ni ne commente, l’auteur ne s’attachant qu’à donner à comprendre un processus que les parties prenantes ne peuvent et ne pourront appréhender. Le lecteur y acquiert presque le regard d’un thérapeute, seul capable du recul nécessaire pour percevoir et assembler les indices, réduit à un rôle de témoin compréhensif et bienveillant, même si totalement impuissant.





Et puis après tant de pages passées à se frôler sans véritablement se comprendre malgré quelques intuitions fugitives et un amour tâtonnant mais omniprésent, chacun va devoir poursuivre sa route au final bien solitaire, trouvant comme il peut la résilience au bout du douloureux et très personnel travail de deuil.





Ce premier roman s’avère un bien joli texte, tout en pudeur et poésie pour un sujet pourtant on ne peut plus macabre. Il aura néanmoins eu sur moi un effet probablement un petit peu trop distanciant, conférant à mon regard un côté presque clinique qui, s’il a contribué à alléger cette lecture, en a aussi peut-être imperceptiblement gâché l’émotion.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Il fait bleu sous les tombes

On ne peut pas dire que le postulat de base était très gai: un jeune homme se suicide, sans laisser de mot pour expliquer son geste, et nous nous retrouvons à suivre les questionnements et le manque de sa mère, ainsi que la propre conscience du suicidé, qui ne se souvient pas de son geste.



Mais c'est très doux, très beau, et surtout très poétique. On pourrait penser à une sorte d'enquête sur la vérité avec ce type de livre, mais c'est bien plus que ça : ça parle de deuil, beaucoup, mais aussi d'abandon de soi, de questionnements sur le monde.



Mon cœur s'est beaucoup fendillé face à ce livre, en particulier les visites de Noémie à son frère, et les questions désespérées de sa mère. Heureusement, le livre offre une belle sortie: de l'acceptation et de l'espoir.



(SPOIL)

Au final, on ne saura pas pourquoi Alexis a fait ça. On a des doutes, quelques pistes très minces, mais rien de concret. Là n'est pas l'important. L'important, c'est d'aller de l'avant, pour Alexis comme pour le reste de sa famille.



Bref, j'ai beaucoup pleuré, c'était bien, merci à Babelio et la masse critique de Albin Michel pour cette belle découverte !
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Il fait bleu sous les tombes

Alexis n’a que vingt ans quand il choisit la mort plutôt que la vie. Il laisse derrière lui une mère éplorée plongée dans le vide abyssal laissé par son fils éteint. Il laisse une petite sœur Noémie qui ne comprend pas grand chose à la mort et continue d’aller parler à son frère sur sa tombe. Il y a aussi Pierre, le père mais bizarrement très absent.



Puis il y a Alexis qui attend six pieds sous terre que l’ange vienne le chercher. Il ne semble pas se rappeler pourquoi il est là, entouré d’autres morts. Il sent l’odeur de la terre, de l’herbe plus loin, il entend sa sœur, il voit les âmes aux alentours voler autour de lui.



Je retiens une très jolie plume dans ce petit livre. La tristesse de la mère, Madeleine est très vive, touchante, à fleur de peau. Un peu d’humour par ci par là rend le récit plus supportable.



Les jours passent et le film des derniers jours d’Alexis se laisse entrevoir. Pour deviner le pourquoi de son geste.

C’est à partir de ce moment-là que j’ai décroché à cette histoire qui change de style, qui devient plus clinique tout en restant très voire trop mystérieuse. L’humour est derrière, Madeleine et Noémie aussi.

Si j’ai bien aimé le début du livre, je reste mitigée sur la fin où au final, je n’ai pas eu la concentration nécessaire ni le talent pour cerner les subtilités et passer du côté obscur. Peut-être n’avais-je pas à cœur d’y passer justement d’où ce rendez-vous manqué.

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Il fait bleu sous les tombes

Il m'est difficile de critiquer cet ouvrage. Pas que je l'ai aimé, mais il n'est tout de même pas dénué de qualités.



D'abord, l'écriture. Le style est riche et intéressant, parfois intriguant. Je n'irais pas jusqu'à le qualifier de poétique mais bien que certaines phrases soient âpres, dans son ensemble ce livre est bien écrit et pourrait être agréable à lire. L'angle de départ est original et prometteur, un livre d'outre tombe, un point de vue laissant rêver d'une poésie fantastique ou de surréalisme, voir d'un conte intelligent.



Sauf que le style ne sert pas grand chose. Sur 180 pages, le personnage principal n'évolue qu'aux toutes dernières. Le reste coule dans le bol de soupe avec toujours le même ton. Je n'ai rien contre la tristesse en littérature, j'adore Sylvia Plath et en musique je suis un grand fan de Troy von Balthazar, mais j'ai eu ici l'impression d'une immense séance de tire larmes sans intérêt. On nous répète les mêmes comparaisons à toutes les sauces, les mêmes états d'âme chaque coin de pages. Et on entend peu Alexis. Aucune conclusion véritable non plus. C'est dommage, certains personnages me semblaient prometteurs, j'aurais aimé découvrir en profondeur Juliette et Pierre notamment. Mais vu la tiédeur du traitement de la mère et du fils, j'aurais sans doute étais déçu.

Des réflexions qui pourraient être touchantes en deviennent ridicules de par la répétition, un effet Warhol si l'on veut.



Bref, pour un livre qui je le pensais me tiendrait chaud en cette fin d'année, je m'en suis finalement échappé pour participer aux discussions monotones et tendues de repas de familles communs.



C'est peut-être la seule chose qui m'en fera tirer une larme.
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Il fait bleu sous les tombes

Alexis est un jeune homme de 20 ans, qui ne s'est jamais vraiment senti à sa place. Jusqu'à ce qu'un de ses professeurs l'emmène dans une ferme où il rencontre des gens intéressés par les mêmes choses que lui, des gens qui l'écoutent, des gens qui le comprennent.

Et pourtant... Alexis est mort. S'est suicidé.

Est-ce à cause d'un mal-être profond, existant depuis longtemps, ou d'événements plus récents ?



Dans ce récit, nous suivons les quatre personnes les plus concernées par l'histoire ; Alexis, Madeleine (sa mère), Pierre (son père) et Noémie (sa petite sœur, de dix ans plus jeune).

Alexis, qui essaye de comprendre ce qui lui arrive, alors qu'il est allongé a fond de sa tombe, enfermé dans son cercueil.

Madeleine, qui refuse de laisser la tristesse partir, s'accroche à chaque trace laissée par son fils et tente désespérément de comprendre "Pourquoi".

Pierre, qui n'arrive pas à faire face au suicide d'Alexis, ne comprend pas comment ça a pu arriver.

Et Noémie. Noémie qui, du haut de ses dix ans, parle à son frère, essaye de redonner le sourire à son père, tente de comprendre la douleur de sa mère.



Un roman écrit de manière très poétique et qui a failli me faire pleurer plus d'une fois.
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Il fait bleu sous les tombes

Je remercie @babelio_ et @editionsalbinmichel pour l’envoi de ce roman qui paraîtra le 2 Janvier prochain

Mes lectures se suivent et gardent le même thème, car comme dans « En attendant Eden », c’est aussi un mort qui nous parle ici.

Alexis a 20 ans et du fond de son cercueil il attend, encore habité par son âme, ne sachant pas vraiment comment il est arrivé là.

Sa mère, son père, sa sœur, sa petite amie, son colocataire... se posent tous la même question. Chacun réagit à sa manière, mais difficile lorsqu’on est soit même maman d’un adolescent de ne pas s’identifier à cette mère dans sa constante culpabilité, sa totale incompréhension, et sa recherche de la vérité ... Mais d’ailleurs existe-t-il une vérité ?

Ce roman choral parlant de sujets extrêmement graves, parfois juste entrevus, mais porté par une écriture simple et poétique, nous parle de l’amour de la vie qui remet la mort à sa place.

Sa lecture est douce et apaisante, apportant une certaine sérénité au fil des pages. On y retrouve la notion éternelle du cycle de la vie.

Je ne peux que vous conseiller cette lecture !

Il s’agit du premier roman de Caroline Valentiny dont il faudra guetter les prochains écrits
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Il fait bleu sous les tombes



Roman subtil, tendre et troublant centré sur le deuil auquel doivent faire face les proches d'un jeune homme suicidé. Le narrateur est cet Alexia Vignaud, “laissé vivant sous la pierre”. Certains passages sont d’une grande tristesse, tel ceux lorsque le père se remémore l’adolescence d’Alexis, se complaisant dans une grande léthargie physique, sorte d’ « ouate liquide », le fils est qualifié d’être non communiquant, comme coincé en lui-même. Les affres de l’amour maternel et la conscience aigüe des choses et des êtres chez un jeune qui “avait les yeux trop grands” sont fort bien rendus. La quête effrénée de la vérité et la culpabilité de l’entourage également… Le roman de cette psychologue et conférencière belge pourrait se résumer à des myriades de questions… auxquelles les proches d’Alexia tentent désespérément de répondre. Le plus grave est sans aucun doute l’emprise exercée par le professeur Marlow : le jeune homme mal dans sa peau, hyper cérébral, est comme happé par la force de gravitation de celui-ci, on touche clairement là au rapport fort inégal (mais ne le sont-ils pas tous?) entre le maître et l’élève. Bouleversant dans tous les sens du terme. Le style poétique, m’a séduite d’emblée.
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Il fait bleu sous les tombes

❤️❤️❤️❤️❤️

Coup de coeur absolu pour ce magnifique roman de Caroline Valentiny « Il fait bleu sous les tombes »



Alors qu'il était âgé de tout juste 20 ans, Alexis est mort laissant ses proches, amis et famille dans l'incompréhension la plus totale. Ces funérailles viennent d'avoir lieu et pourtant Alexis n'est pas encore complètement parti. Du fond de son cercueil, son âme a dû mal à quitter son corps. Elle est là, elle s'accroche. Elle n'est pas encore prête à s'envoler.

Et depuis cet entre deux mondes, Alexis écoute, à défaut de la voir, la vie qui l'entoure.

Il écoute le chant des oiseaux, la pluie qui frappe son carré de terre fraîchement retournée et le bruit des pas sur le gravier de celles et ceux qui viennent lui rendre visite.



S'il n'arrive pas à passer de l'autre côté , c'est parce qu'Alexis ne comprend pas vraiment comment il en est arrivé là.

Tout comme sa mère d'ailleurs qui n'arrive pas à surmonter ce deuil terrible qu'est celui de perdre un enfant.

Alors pour comprendre ce qui a bien pu conduire son fils à ce drame, elle décide de partir sur les traces de celui-ci afin de découvrir ce qu'elle a bien pu, jusqu'ici, omettre de voir.



Pendant ce temps, Noémie, la petite soeur d'Alexis, 5 ans à peine, fait l'école buissonnière...



J'ai été littéralement happée par la sublime écriture de Caroline Valentiny et ce, dés les premières phrases.

D'une plume très intimiste, elle nous conte le « passage » de celui qui part et la douleur de ceux qui restent.

Pour cela, ce livre m'a évoqué la très jolie chanson de Pomme «  de là haut » mais aussi celle de Lynda Lemay « Le funeste collier »

L'auteure y glissent de nombreux parallèles entre la mort et la naissance

Malgré la sombre thématique, j'ai trouvé ce livre lumineux.

C'est un roman qui relate la difficulté d'acceptation de soi-même à l'adolescence.

C'est un roman sur la mort et le deuil certes, mais c'est aussi un magnifique roman d'amour fraternel et parental.

Un roman sur la culpabilité et la résilience.



Un roman choral au rythme tranquille qui nous berce au fil des pages.

Oh comme j'aurais aimé rester plus longtemps en compagnie de tous ces personnages !



Je remercie vivement Babelio, Albin Michel et Caroline Valentiny pour ce moment privilégié de lecture qui fut un très beau moment.

À paraître le 02 janvier 2020

❤️❤️❤️ ❤️❤️
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Il fait bleu sous les tombes



Que voilà un roman bien étrange. Premier roman de cet auteur peut-être, mais pas premier ouvrage, d'autres l'ont précédé qui parlaient de "vide", de "schizophrénie" ou de"conscience de soi". Ce roman revient sur ces thèmes, mais en douceur avec des phrases empreintes de poésie, comme si l'auteur était presque apaisée .

Alexis ,un jeune homme de 20 ans à qui l'avenir semblait radieux saute d'un pont.

Nous arrivons après les cérémonies d'usage et Alexis est sous la terre, un peu serré dans son cercueil. Son corps est inerte, mais son "âme" reste encore quelques temps en sa compagnie.

Lui- même essaie de comprendre ce qui lui est arrivé, puis il guette et reconnaît les pas de ceux qui viennent lui rendre visite, en particulier sa petite soeur.

L'épreuve est aussi terrible pour ses parents et pour sa mère en particulier, elle culpabilise et essaiera de comprendre. En vain , même si l'auteur laisse penser à quelques pistes.

Mais ce n'est pas l'essentiel du texte, c'est avant tout une réflexion sur l'adolescence, la mort, la perte d'un enfant, la résilience.

Tout cela est bien morbide, et pourtant il y a comme une légèreté dans l'écriture, une petite lumière qui empêche une noirceur plombante, juste un peu de bleu...

Merci à Amazon et aux Edts A.Michel pour leur confiance. Parution le 2/1/2020
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Il fait bleu sous les tombes

Oh mon dieu, pour être honnête, Caroline Valentiny m’a transporté dans son univers et m’a fendu le cœur en dizaines de milliers de morceaux. Une écriture tellement fluide, tellement happante que j’ai eu extrêmement de mal à poser le livre, je ne voulais pas laisser partir tous ces personnages.



Alexis (ou Alessis tout dépend lequel des deux vous avez préféré entendre) est alors âgé de 20 ans lorsque sa vie prit fin tragiquement. Une catastrophe qui laisse derrière elle une famille et des proches endeuillés dans l’incompréhension la plus totale.



Dès le début de notre lecture, nous suivons les jours suivants la mort d’Alexis ainsi que la réaction de ses proches. Un moment très délicat et bouleversant raconté avec finesse et profondeur. Une âme perdue et coincée dans un petit habitat pouvant entendre tout ce qui se passe autour de lui sans avoir la possibilité de voir le monde extérieur une dernière fois. Tout comme son fils, Madeleine doit comprendre comment cela se fait, que tous deux se soit retrouvés dans cette situation, ils doivent comprendre ce qu’il s’est passé pour ainsi tenter de tourner la page.



Des personnages secondaires qui sauront vous toucher, peu importe l’âge ou la façon dont ils étaient plus ou moins proche du défunt, car vous ne sortirez pas indemne de ce roman remarquable.



Je peux vous dire que j’ai pris de sacrés coups de pied tout au long de cette lecture, Caroline Valentiny nous imbibe d’émotions entre celui qui part et ceux qui doivent rester. Un roman éblouissant malgré son thème noirâtre, entre l’amour et la détermination de chacun. Une histoire qui m'a donné un autre point de vue à propos de la perte d'un être cher, qui m'a beaucoup fait réfléchir et me remettre en question sur mes propres sentiments concernant la mort qui reste un sujet très sensible pour tout le monde mais que Caroline aborde merveilleusement bien.



A paraître le 02 janvier 2020, je vous le conseil si le côté dramatique et sombre ne vous effraie pas.
Lien : https://feartheworld.blogspo..
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Il fait bleu sous les tombes

J'ai été très étonnée par ce roman, tant par son écriture que par son histoire!

Un style d'écriture très poétique, oui poétique, c'est le mot adéquat, un français très beau et harmonieux.

Une lecture rythmée par les différents points de vu, d'une part, celui d'Alexis, jeune homme de 20 ans, mort prématurément, celui de sa mère, Madeleine, femme déchirée par le décès de son fils.

Au fil des pages, on découvre le chagrin, le questionnement, l'amour, la passion de deux vies différentes, l'une terminée trop tôt et l'autre qui doit s'habituer au vide et au manque de son enfant.

C'est une belle leçon de vie (ou de mort), de combat quotidien et d'acceptation.

C'est une plume magnifique, belle, douce et très agréable à lire!

J'ai beaucoup aimé.
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Il fait bleu sous les tombes

«  Ah, si Madeleine avait pu voir la douceur lissant l’âme soucieuse sur les traits de son fils. Elle aurait aimé ce retour de l’enfance sur la figure de son grand garçon qui avait si rapidement troqué l’innocence pour la marque de l’inquiétude .

Mais elle ne pouvait pas, trop occupée à sa détresse » ...

«  Son cœur ne battait plus. Le souffle de son désir s’échappait dans les graves. Ses yeux ne cherchaient plus. Le monde battait encore , mais en-dehors de lui. En lui , petit à petit , montait le silence » ....

Deux Extraits de ce livre si touchant que l’on lit la gorge serrée tellement la douleur nous étreint , et ternit quelque peu l’incroyable beauté de ses mots à la fois douloureux , aériens , si pudiques et bienveillants !



J’ai failli arrêter ma lecture car j’ai vécu de près ces faits choquants , fulgurants , une impuissance intolérable . ....des questions infinies sans aucune réponse. ....



Jusqu’à il y a peu , Alexis , vingt ans , étudiant brillant était vivant .



À présent , puisqu’il a décidé de mettre fin à ses jours, il est entre deux , dans le cimetière de son village natal , son corps termine en silence , dans un espace minuscule , prisonnier de son corps mort.....il est en marge, ni vivant ni mort puisqu’il parle au lecteur.



L’auteure nous oblige à réfléchir à propos de ce sujet macabre , s’il en est mais l’écriture douce, pudique, poétique joue un rôle clinique .



Pour ses parents , sa petite sœur Noémie , cinq ans , c’est un séisme !

Pour sa maman, un déchirement douloureux, un anéantissement palpable à tel point qu’elle néglige sa petite fille !

Les mots légers , aériens résonnent comme un léger bruit, un effleurement, un frôlement dans les feuilles , depuis le carré d’herbe étanche à la lumière .

Les thèmes du deuil , de la culpabilité , de la mort , de la résilience , de l’amour accompagnent une très jolie plume , une écriture absolument magnifique , d’une douceur subtile , impressionnante, quête d’une mère submergée par le chagrin inouï, fulgurant, à fleur de peau , hypersensible !



Avec son amour de mère et son torrent d’explications , ces questions sans réponse , les pas sautillants de sa petite sœur , échappée de l’école qui vient le visiter en cachette !

Le texte ne juge pas, laisse entendre , sous- entend, effleure , le lecteur joue le rôle d’un témoin attentif , compréhensif même s’il est impuissant !

Un très joli récit tout en retenue et pudeur !
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Il fait bleu sous les tombes

Il m'a fallu quelques pages pour rentrer complètement dans cette histoire. Il faut dire qu'elle n'est pas facile. Alexis, 20 ans, se suicide un beau jour sans laisser aucune explication à ses proches. Sa mère, inconsolable et qui n'arrive plus à s'occuper de sa petite soeur Noémie, 5 ans, part en quête d'informations pour essayer de comprendre. Alexis, lui, n'est pas encore tout à fait parti. Son âme semble attachée à sa tombe : il écoute les gens des alentours, sa petite soeur qui vient le voir en cachette, son amie Juliette, ses parents... et il ne se rappelle pas ce qu'il lui est arrivé.

Dans cette très belle lecture, j'ai ressenti le désespoir de Madeleine, celui d'une mère qui cherche des explications et qui s'en veut parce qu'elle n'a rien vu. Elle rencontre ses amis et finit par atterrir dans une ferme, cet endroit où passait beaucoup de temps Alexis. Elle découvre une autre facette de son enfant tout en cherchant encore et toujours une réponse à ses questions. Ceux qui souffrent le plus ne le montrent pas forcément.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Caroline Valentiny. Son style à la fois doux et sans faux semblant nous emporte. Malgré la thématique difficile, le livre est plutôt lumineux. Un très beau texte sur le deuil, la résilience et la vie qui doit continuer malgré tout.

Enfin, je remercie Babelio et les Éditions Albin Michel de m'avoir fait parvenir les épreuves non corrigées de cet ouvrage via la masse critique.
Lien : http://www.instagram.com/p/B..
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Il fait bleu sous les tombes

Lu assez rapidement, preuve d'un certain "happage" par la page, ou d'une facilité de lecture, ou de mon intérêt pour le sujet du roman : qu'est-ce qui pousse un homme, très jeune, très brillant, à mettre fin à ses jours ?

Des pistes ambivalentes, des hypothèses effleurées, quelque chose de déjà là avant mais du sombre pourtant qui s'invite. Un personnage secondaire, Lucas, très réussi, comme la petite sœur qui tire ingénument sur les larmes du lecteur pour les voir rebondir sur la stèle glacée. Quelques longueurs parfois, avec ce vent qui souffle un tantinet souvent sur des feuilles qui bruissent et puis aussi ce fleuve, là, qui n'en finit jamais de scintiller. J'ai avancé comme dans un cortège, où l'on trouverait terne ce chemin de gravier, tout en ayant la main chaudement arrimée à l'amie empathie, caressée par à la douce mélancolie qui s'en dégage.
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Il fait bleu sous les tombes

Un brillant étudiant en altermondialisme se suicide en se jetant dans un fleuve mais, pas tout à fait mort (?) nous parle d'outre-tombe ; sa petite sœur va le voir en faisant l’école buissonnière ; sa mère essaie de faire son deuil en longeant le fleuve. Est-il mort de pessimisme collapsologiste (très à la mode) ? D’amour éperdu pour son professeur de décroissance écologisto-zadiste ? Parce qu’il a glissé sur la rambarde du pont ? Bien sûr, vous ne le saurez pas car cela irait à l’encontre des visées poético-subtilistes de ce texte abscons que certains trouvent bouleversant et qui n’est pour moi que du chiqué.
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Il fait bleu sous les tombes

Encore un très beau premier roman, doux, intimiste, juste !

Alexis, jeune étudiant de 20 ans, meurt laissant ses proches dans l'incompréhension.

Sous terre, du fond de son cercueil, son âme a dû mal à quitter son corps car il ne comprend pas comment il en est arrivé là. Dans l’attente du passage de celui qui part, depuis cet entre deux mondes, Alexis perçoit la vie sur Terre, écoute ce qui l'entoure, ceux qui restent, les épanchements de Noémie, sa petite sœur de 5 ans, le chant des oiseaux, la pluie qui frappe son carré de terre et le bruit des pas sur le gravier de celles et ceux qui viennent lui rendre visite.

La plume poétique, lumineuse, sensible et élégante de Caroline Valentiny nous emmène dans le deuil de chacun et sur les traces d’Alexis au côté de Madeleine, sa mère afin de découvrir et accepter l’inacceptable.

Éditions Albin Michel
Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Il fait bleu sous les tombes

Tout d’abord avant de vous parler de ma critique concernant ce roman, je tiens à présenter mes excuses les plus sincères à Babelio et à Albin Michel pour le retard, tout cela étant du à mon état de santé qui dernièrement m’a hélàs empêché de m’occuper du blog et de pouvoir faire mes chroniques.



A vous tous, abonnés et auteurs qui attendaient les chroniques, je m’excuse très sincèrement et je suis à votre entière disposition pour toute question via la rubrique « contact » du blog.Merci à Vanessa et Hafa qui ont pu vous offrir leurs chroniques enthousiastes.



Ceci étant dit, je remercie donc Babelio, Albin Michel et Caroline Valentiny pour ce grand honneur et grand plaisir, ce roman est une véritable pépite et j’ai été honorée de pouvoir le découvrir en avant-première.



J’ai adoré tout de suite cette couverture que je trouve d’une infinie poésie, délicate comme la peinture d’un grand maître, enveloppée dans son mystère.



Les premières pages de cette oeuvre m’ont touchées en plein cœur: la sensibilité de la plume de Caroline Valentiny, la beauté de ses mots si simples et pourtant si justes ne peuvent que nous toucher et nous émouvoir.Il y a quelque chose dans ce roman si m’a rappelé un peu une émotion commune avec un roman de Carole Martinez.Tout est si beau dans ce livre,chaque phrase sonne avec justesse et se pose comme une caresse sur le papier.



L’histoire du roman est un drame, cela pourrait être triste mais cette oeuvre n’est pas larmoyante ni dépressive, elle est belle et pudique, elle est vraie.Cette histoire est inoubliable, elle résonnera en vous longtemps après votre lecture et se glissera sous votre peau,la sincérité de l’auteure est sa plus belle qualité et elle nous a offert un roman plus pur qu’un diamant.



Alexis avait toute la vie devant lui, il perd la vie en laissant sa famille dans le désarroi.Depuis sa tombe, il s’interroge sur ce qu’il s’est passé, sur ce temps qui passe alors qu’il attend le repos de son âme.Il entend les pas qui foulent la terre au dessus de lui mais ne peut se faire entendre, il ne peut voir ce monde que son âme se refuse à quitter mais il vit cet « entre-deux » différemment. Ses proches vivent aussi cette épreuve cruelle avec difficulté.L’émouvante petite soeur d’Alexis notamment est un personnage incroyablement puissant.



Entre amour, vie et mort l’auteure explore brillamment toute une palette d’émotions.J’aimerai avoir le privilège de lire plus souvent des oeuvres d’une telle perfection.



Un monument de littérature dont vous avez ou allez forcément attendre parler.
Lien : https://lalectricecompulsive..
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Il fait bleu sous les tombes

Rien ne préparait la famille au suicide du jeune garçon de 20 ans. D’ailleurs on peut également se poser la question de savoir ce qui a amené le jeune garçon à passer à l’acte et si c’est bien ce qu’il souhaitait.

Ce roman tout en délicatesse et magnifiquement écrit décrit ce qui se passe dans la famille et l’entourage du jeune disparu et aussi dans la tête de celui-ci. Un livre sur l’adolescence, le mal-être des jeunes trop sensibles qui se réfugient dans leur monde, la solitude, la nature, qui sont le soupir du violoncelle qui laisse échapper ses plaintes… Il donne principalement la parole au jeune homme, à sa petite sœur, à son père, à sa mère, à son amie d’enfance qui continuent à tisser des liens et refusent de se séparer même après la mort.

Il y a ceux qui communiquent en se rendant sur sa tombe, comme son amie d’enfance et surtout sa petite sœur, qui continue à lui parler, lui rendre visite et à vouloir qu’il revienne.

Il y a le père qui se noie dans le quotidien et doit se montrer actif pour que la vie continue.

Il y a la mère vit dans le vide de son absence et veut marcher dans les pas de son fils, aller là où il a disparu, se fondre dans ses pensées et ses dernières traces ; elle veut comprendre, elle se sent coupable et ne vit que pour lui maintenant qu’il n’est plus là. Elle revit toute la courte existence de son fils, depuis sa conception à son envol… et envol est le terme approprié. Elle se demande pourquoi, si c’est par amour ou par manque d’amour, tente de communier avec lui…

Et il y a lui, qui continue d’observer de sous la terre, comme il le faisait sur terre quand il était encore en vie. Il était mal sur terre mais se sent mal sous terre aussi ; il continue de relier la nature et le vivant, à associer vie et mort, lui qui est en partance mais encore présent… Vivant, il était rêveur, musicien, solitaire, aimait la nature, l’eau, l’obscurité et les étoiles… Il ne pourra trouver le vrai repos que quand tout le monde aura trouvé une certaine paix …

Une très belle lecture sur le deuil, l’amour maternel et l’amour fraternel, le mal-être de l’adolescence et ces adolescents fragiles qui ne se sentent pas comme les autres, le mal à s’accepter et à accepter les autres aussi. Bien que les thèmes abordés soient des thèmes difficiles et poignants, le roman est bleu et non noir, baigné par les nuits étoilées et les ambiances crépusculaires, douces et enveloppantes, les larmes de pluie. Bien sûr il y a des moments de doute et d’incompréhension mais au final c’est sur une impression de calme, de sérénité et de douceur qui se dégage du récit.
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