AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Catherine Bardon (851)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Américaine

J'ai poursuivi avec enthousiasme la saga de Catherine Bardon, avec un second tome que j'ai tout autant apprécié que le premier.

L'Américaine va principalement s'attarder sur le destin de Ruth, la fille d'Almah et Wilhem, qui quitte sa République dominicaine natale pour poursuivre ses études à New York.

Les thèmes abordés sont dans la continuité de ceux des Déracinés : des questionnements sur l'identité, le passé, le poids de l'Histoire avec un grand H sur les histoires individuelles, les choix qui définissent une vie. Et encore une fois, un tome passionnant historiquement parlant, puisque, se situant dans les années 60, sont abordés les grands événements et bouleversements qui ont marqués les Etats-Unis, mais aussi toute l'histoire politique de la République dominicaine.

Forcément, l'attachement aux personnages se renforce avec cette suite captivante et j'ai à présent hâte de me plonger dans le 3e tome !
Commenter  J’apprécie          140
Les déracinés

Vienne, les années 30, la rencontre de 2 jeunes gens juifs. C est une belle rencontre, une belle histoire d amour, les relations avec la belle famille mais il y a la montée du nazisme, et Allah et Wilhelm doivent fuir. Ils seront envoyés en République Dominicaine où ils feront leur vie.

C est une histoire en 3 étapes :

Leur rencontre et les bons moments

L exil, la fuite

Et puis leur nouvelle vie de l autre côté de l Atlantique , pour créer une vie.

Je ne connaissais pas cet exil.

Je n ai pas aimé tous les passages car parfois un peu long.

C est quand même un beau roman.
Commenter  J’apprécie          140
Les déracinés

Catherine Bardon écrit bien et sait parfaitement nous raconter l'histoire de ces Juifs qui fuient l'Autriche , l'Anschluss et ses persécutions pour

se construire , après de longs mois d'errance , une nouvelle vie

en République Dominicaine ( fait historique que j'ignorais totalement ).

"Les déracinés" est un beau roman d'amour intense et émouvant autant

qu'un document historique .

750 pages qui m'ont procuré un grand plaisir de lecture ;

nul doute que je lirai la suite !
Commenter  J’apprécie          140
Les déracinés

Encore un livre sur la 2nde Guerre Mondiale, me direz-vous.

Et oui. Encore un. Encore un bien. Encore un différent. Encore un qui va vous faire découvrir une facette de ce conflit peu connue : où quand des juifs ont fui l'Europe pour s'installer en République Dominicaine.

Alors non, ils n'ont pas pris résidence dans un 5 étoiles all inclusive à Punta Cana. Que nenni. Ce fut une véritable épopée. Et c'est cette épopée que raconte ce livre.

On suit un jeune couple viennois à qui tout réussi : il est journaliste critique d'art ; elle est très belle, très riche et fait de grandes études. Ils s'aiment et finissent par se marier, même si la demoiselle étant d'une famille bien plus aisée, on a frôlé la mésalliance. Mais comme le monde était parfait à Vienne dans ces années là, les familles s'entendent bien et oeuvrent pour le bonheur de leur progéniture.

Et puis vlan, tout bascule petit à petit. On vend les robes de cocktail pour faire bouillir la marmite, on survit comme on peu, caché, dans la peur. Quand finalement ils se décident à quitter l'Europe, les USA ont fermé leurs portes. Je vous passe les détails afin de vous laisser le plaisir de la lecture, mais ils finissent donc par atterrir en République Dominicaine ou un gentil dictateur qui veut faire le beau, a mis à disposition un terrain afin d'accueillir des réfugiés amenés par le biais des associations juives.

Voilà en quelques mots.

J'avoue avoir eu un peu peur à la lecture des premières pages de nager dans les poncifs avec cette pauvre jeune femme riche qui affronte la cruauté du monde avec une force et un courage hors du commun. On a frisé le ridicule et le "too much". Mais heureusement, cela s'estompe un peu et finalement ça passe, parce que ce n'est pas ça le plus important. le plus important c'est la façon dont l'auteure aborde avec naturel les difficultés de l'exil, de réapprendre à vivre loin de son monde, de sa famille, de construire son bonheur, même s'il ne ressemble pas du tout à l'image que l'on s'en était fait.

La vie de la communauté en République Dominicaine est savoureusement décrite. Les tensions, les connivences, les jalousies, les amitiés, les flirts et la façon dont les exilés survivent ou vivent à leur éloignement de tout ce qui faisait leur vie d'avant. Il n'y a plus de vie mondaine, pas de froufrou, pas de neige, pas de bonnes nouvelles de la vieille Europe. Mais il y a la mer, le soleil, les ouragans et les échardes incrustés dans les mains de ces intellectuels parachutés charpentiers.

Et après plusieurs années d'exil, que reste-t-il ? Comment reprendre ou pas la vie d'avant ? Les personnages inventent encore une fois leur futur, chacun à leur manière.



Ce fut une très jolie lecture. Pas compliquée, sans prétention.

Pas une symphonie : juste une simple mélodie avec quelques accords de guitare.



Alors, faut-il le lire ? Oui. Comme le livre est en format poche, il est parfait pour votre valise de vacances. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a une suite...
Commenter  J’apprécie          140
Les déracinés

Wilhelm et Anna appartiennent à la jeunesse dorée du Vienne des années 30 : ils sont journaliste et dentiste, beaux, cultivés et intelligents, l'avenir leur appartient, jusqu'à l'avènement du nazisme et sa déflagration sur l'Europe.

Lorsqu'ils réalisent, un peu tard, qu'ils doivent absolument quitter Vienne pour les Etats-Unis, il est déjà trop tard car les américains, suivis en cela par beaucoup d'autres états, ont fermé leurs portes devant l’afflux de réfugiés juifs qui cherchent le salut outre atlantique.

Après plusieurs années d'errance, c'est finalement la république dominicaine qui les accueillera sous l'égide d'une association juive qui vise ainsi à tester les futurs kibboutz de Palestine.

Fondée sur des faits réels, ce récit incroyable relate un pan d'histoire méconnu qui rappelle cependant que l'histoire patine et se répète...

Un très beau roman qui porte le souffle de l'exil, de l'amour et de l'aventure, du joyeux tumulte des cafés viennois à la moiteur des plages caribéennes.
Commenter  J’apprécie          140
Les déracinés - Intégrale

Chronique de Flingueuse : Les émotions de lecture de Cécile pour Collectif Polar

📚🇺🇸🇮🇱🇩🇴🇪🇺🇦🇹📚J’ai un petit faible pour les sagas familiales.

Quand en plus on en apprend sur une période de l’histoire ou une zone géographique, c’est encore mieux.

📚✒️Et c’est le cas avec Les déracinés de Catherine Bardon chez Pocket . Tout commence avec Almah et Wilhelm qui tombe amoureux. Cela aurait pu être juste une histoire d’amour mais c’est sans compter les soubresauts de l’histoire. Ils sont viennois et juifs dans les années 30. Ils pensaient qu’ils étaient des jeunes viennois comme les autres. Ils seront détrompés avec la montée du nazisme en Allemagne et surtout dans ce qu’ils pensaient être leur pays l’Autriche 🇦🇹

📚✒️D’incertitude en incertitude, de peur en peur, ils devront trouver un refuge et ce sera en République Dominicaine. Seul pays qui les accueillera conjointement avec une organisation The Joint qui subventionne l’installation de colonies juives sur l’idéologie du Kibboutz à travers le monde.

📚✒️Connaissant un tout de petit peu la République dominicaine, connaissant évidement les événements et la persécution des juifs pendant la seconde guerre mondiale pour ne parler que des plus récentes en Europe, j’ai été intriguée, absorbée, attrapée par cette saga qui, avec quatre tomes, vous embarque sur un siècle dans la vie de cette famille. Leur histoire dans la grande ou les grandes puisqu’on voyage à travers celles de l’Europe 🇪🇺, de la République Dominicaine 🇩🇴, d’Israël🇮🇱, et des US 🇺🇸.

Une saga à dévorer et à découvrir !!!




Lien : https://collectifpolar.wordp..
Commenter  J’apprécie          130
La Fille de l'ogre

Lecture très agréable ; un roman historique sur un personnage qui n'a pas marqué l'histoire; sa tombe est envahie de mauvaises herbes...

Je trouvais que le contexte politique était peu évoqué dans la saga des déracinés, l'autrice dit que c'est parce que le dictateur a laissé tranquilles les "colons". Ici, au contraire, à travers le regard de sa fille qui l'aime désespérément , on découvre un des pires dictateurs qui soit.

C'est la fille aînée de T, celle qu'il a eue avec sa première femme , la douce et discrète Aminta. Flor de Oro admire son père et voudrait être aimée de lui qui l'envoie, à 9 ans, dans un pensionnat français pour qu'elle reçoive la meilleure éducation possible. Il la comble d'argent mais pas de tendresse...Jamais il ne la laissera faire des choix. Est-elle amoureuse, il la marie! Il lui imposera de nombreux mariages tous de courte durée: 9 mariages, 8 erreurs et un veuvage.

Pauvre petite fille riche, rebelle en secret: le comportement de son père la rend folle; il lui faudra même exécuter le salut nazi...

Elle se sent prisonnière de son père dans les moindres détails de sa vie globalement ratée. Elle sombre dans l'alcoolisme, les désordres alimentaires etc.

Je la plains mais elle m'a souvent agacée.

J'aime l'écriture de Catherine Bardon, fluide et claire.

Commenter  J’apprécie          130
La Fille de l'ogre

C'est vraiment ça qui me séduit dans la littérature, c'est cette possibilité de découvrir, surgie du néant, l'existence d'une personne que L Histoire n'a pas gardée en mémoire mais dont le destin peu banal mérite qu'on s'y arrête le temps d'une biographie.



Sous la plume de Catherine Bardon, autrice

francaise très attachée à l'histoire de l'île de la Dominique, Flor de Oro prend sa revanche et s'inscrit, à défaut de mémoire collective, dans celle des lecteurs qui découvriront son parcours chaotique et douloureux de fille de dictateur. Comment vivre une relation toxique et instable, et assumer sa filiation lorsque son géniteur n'est resté dans les mémoires que comme un tyran sans scrupule, un homme dur et pervers, surnommé « le bouc » pour ses déviances sexuelles, expert en tortures et répression de ses opposants ?

Pas facile de se construire de manière équilibrée dans un tel univers où l'argent et le chantage, la coercition et la peur, sont les modes de communication familiaux. D'ailleurs les agissements de Flor de Oro échappent bien souvent à l'entendement, signe s'il en fallait d'un déséquilibre psychologique certain.



Le destin mouvementé de l'enfance à la mort en 1978 de Flor de Oro, fille aînée d'un premier mariage de T, T pour Trujillot, sort de l'ombre grâce à Catherine Bardon qui lui redonne une voix par-delà un père tentaculaire qui lui a confisqué sa vie. En filigrane, on y découvre aussi la terrible histoire de la Dominique tombée aux mains du dictateur. Peut-être un peu trop factuel, pas assez creusé sur le plan analytique et /ou psychologique, donnant de Flor une image certes superficielle, ce portrait n'en est pas moins une intéressante découverte, moment de lecture que l'autrice a su rendre attrayant malgré le peu de documentation disponible.

Commenter  J’apprécie          132
Les déracinés

Gros coup de 💜pour ce très bon livre. Je suis en train de le terminer, mais je n'ai pas besoin d'avoir tourné la dernière page pour le noter où en rédiger la critique.

J'ai adoré. On suit avec beaucoup d'empathie le périple d'Almah et Wilhelm (jeune couple Viennois) lors de la montée du nazisme en Europe, jusqu'à l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne, et leur départ de Vienne.

C'est une histoire très forte que nous conte Catherine BARDON, qui a su mêler de manière très subtile la fiction à une réalité peu connue (la création d'un kibboutz en République Dominicaine alors dirigée par un dictateur).

L'écriture fluide, les chapitres très courts et le rythme permettent une lecture rapide de ce "pavé" de 700 pages.

Vivement la suite ! 😊

Commenter  J’apprécie          130
Un invincible été

Avec un invincible été, Catherine Bardon achève le quatrième tome de cette fresque qui débuta à Vienne et qui finit à Sosua en République Dominicaine.. C'est une épopée humaine faite de bonheurs, de rires, de souffrances et de tristesse.

Almah, personnage principal du premier roman, est toujours là, témoin historique et jalon incontournable de cette belle aventure humaine, fidèle à ses valeurs et à son amour pour Will, mère de Ruth, grand mère de Gaia, elle est le socle de cette histoire. Avec elle, se referme le dernier pan de l'histoire.

Le talent de conteuse de Catherine Bardon n'est plus à démontrer après ces 4 années au service de l'histoire d'Almah et des siens.. On y retrouve les personnages auxquels nous sommes tant attachés et qui ont fait nos joies et nos peines du début du premier roman: les déracinés.

Toutefois, un peu comme un fait exprès, un soupçon de mélancolie, un goût d'histoire qui s'achève viennent se mêler à ses retrouvailles. La chaleur de Sosua ne sera pas assez forte pour nous faire oublier ce détail. A lire dans l'ordre : les déracinés, et la vie reprit son cours, l'Américaine et un invincible été. Merci à Catherine Bardon pour ce récit aux accents véridiques, écrit à la mémoire de ces premiers colons expatriés; Le devoir de mémoire est une nécessité qui permet aux générations futures d'appréhender leur avenir. Merci aux éditions les Escales pour cette belle aventure !
Commenter  J’apprécie          131
Un invincible été

Avec ce quatrième et dernier volet, Catherine Bardon clôt en beauté la saga de la famille Rosenheck ; débutée à l'aube de la seconde guerre mondiale à Vienne, elle se termine près de 80 ans plus tard, de nos jours en République Dominicaine après nous avoir fait voyager aux Etats-Unis et en Israël et fait traverser - vus de ce bout du monde - les principaux événements qui ont marqué l'Histoire du 20 ème siècle et du début du suivant.

Si le tome précédent (Et la vie reprit son cours) m'avait laissée sur ma faim après une entrée en matière tonitruante (Les déracinés) et un deuxième volet très convaincant (L'Américaine), j'ai dévoré ce dernier tome en deux jours, retrouvant ainsi ce qui m'avait enthousiasmée au tout début. Peut-être parce que le récit met l'accent sur ce qui s'efface, interroge sur les traces que nous laissons, revient sur les souvenirs de vies bien remplies en drames mais également en bonheurs. Peut-être aussi parce que la figure d'Almah, dans l'ultime quart de sa vie illumine l'ensemble, symbole d'une nécessaire résilience mais également trait d'union nécessaire d'une transmission entre générations. J'ai trouvé que la toile de fond était particulièrement bien rendue et que les aspects romanesques s'y fondaient avec bonheur pour donner une belle densité à l'ensemble (ce qui m'avait manqué dans le précédent tome, trop "léger" à mon goût). Les drames ne sont pas absents, la famille Rosenheck n'est pas épargnée et les anciens, pionniers fondateurs de la communauté de Sosua s'éteignent les uns après les autres. Que restera-t-il d'eux en République Dominicaine dans quelque temps ? La question de la mémoire se pose sans cesse à nous, et c'est bien de savoir qu'un petit peu d'eux, ces pionniers, même s'ils s'appelaient autrement dans la vraie vie, un petit peu d'eux survivra à travers cette saga qui est aussi un formidable concentré de l'Histoire du monde. Bravo pour cette belle conclusion !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          130
 Et la vie reprit son cours

Après avoir dévoré Les déracinés, superbe histoire d'amour entre Wilhem et Alma, et suivi les aventures de leur fille Ruth dans l'Américaine, j'avais hâte de lire le dernier volet de cette saga.

Pour ce dernier opus, nous sommes de retour en République Dominicaine, et Ruth est de nouveau le personnage principal. Désormais mère, femme déterminée, elle s'inscrit dans l'histoire de son pays et s'implique dans son métier de journaliste...Elle est toujours partagée entre ses origines, et ce pays qui l'a adopté avec lequel ses liens vont se renforcer...

J'ai retrouvé dans ce livre ce qui m'avait séduit dans Les déracinés et ce qui m'avait manqué dans l'Américaine. Plus de rythme, plus de lien, entre les chapitres et les personnages, j'ai vraiment été happée par toute cette trilogie que je conseille vivement ! Et d'ailleurs tout ceux à qui je l'ai fait lire l'ont adoré !

Merci à Netgalley et aux éditions Les Escales pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          130
Les déracinés

Belle lecture de cet été 2020.

On suit les personnages de la Vienne des années 30 à la République Dominicaine des années 60.

Deux âmes soeurs, celles de Will et d'Almah se sont rencontrées et ce fut le coup de foudre instantané et partagé.

Le livre raconte sur une trentaine d'années leur périple pour survivre à la folie nazie, ballottés d'un pays à l'autre, puis leur enracinement sur la nouvelle terre dominicaine.

Une histoire d'exil et de renaissance, mais également de sacrifices et de trahisons.

Une lecture pleine de lumière et d'espoir, malgré les nombreuses épreuves d'une existence.
Commenter  J’apprécie          130
Les déracinés

J’en ai vu des critiques passer sur ce livre. J’en ai vu des posts de Catherine Bardon sur les réseaux sociaux. J’en avais envie de lire ce livre… alors sortie de confinement un p’tit tour à la ma #librairie à Saint-Quentin (02) et je l’ai acheté.

Dans l’Autriche d’avant guerre, à Vienne deux jeunes adultes tombent amoureux, ils se marient et vivent des jours heureux. La montée progressive du nazisme et avec lui de l’antisémitisme leur complique la vie, ainsi qu’à leurs familles respectives. S’ils veulent vivre, ils n’ont pas le choix et comme beaucoup d’autres ils fuient. Aux termes d’une longue errance ils s’installent dans un pays improbable…

Partant de faits réels1 Catherine Bardon nous entraîne à travers l’Europe, les Etats-Unis et la République dominicaine. Alternant le récit par la voix d’Almah et le journal de Wilhelm on partage leurs galères, leurs joies, leurs espoirs. On suit des personnalités disparates qui n’ont pour seul point commun que d’êtres juives. Mais c’est aussi cette appartenance qui leur permettra de s’en sortir. Tout le monde s’entraide, on est solidaire en cas de coup dur, on se réconforte. Et ceux qui n’étaient pas trop versés dans la religion y attache petit à petit une plus grande importance parce que ça permet de rester soudés et de ne pas être mis au ban.

Un roman à caractère historique, basé sur des faits réels ça ne pouvait que me plaire. Le récit est bien construit sur une base réelle bien documentée.

Un bémol toutefois, l’écriture manque parfois un peu d’intensité, du coup il y a, à mon goût, des longueurs qui auraient pu être évitées. Ceci ne m’empêchera pas de lire le tome 2 « l’américaine ».





1 http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/republique-dominicaine-terre-d-asile-des-juifs-victimes-du-nazisme-07-07-2011-1699_118.php



Sur le même sujet Louis-Philippe Dalembert Avant que les ombres s’effacent

Commenter  J’apprécie          131
Les déracinés

Celui-ci commence à Vienne dès 1921, Wilhem est heureux avec sa jeune soeur Myriam.

Peu à peu, Vienne l'idyllique, la merveilleuse, pétrie de culture et d'humanité, va devenir un enfer.

Myriam, jeune mariée, parvient à quitter à temps le vieux continent. Pour Wil, c'est plus compliqué. S'exiler n'est pas une décision facile à prendre, encore moins quand ça implique d'abandonner ses parents. Quand enfin, le jeune couple s'y trouve contraint, les USA ont fermé leurs frontières, et peu de solutions s'offrent à eux.

Si la première partie nous fait revivre les horreurs de l'arrivée du nazisme, la dégringolade de la vie des Juifs dans cette ville qui leur doit tant, jusqu'à la tristement célèbre Nuit de Cristal, la seconde partie, moins classique me semble-t-il, nous entraîne dans une terrible errance de camp en camp, de la Suisse au Portugal en passant par les quelques camps du midi de la France.

Quand pour Wilhem, Almah et leur petit Frederick, il s'avère que New York ne sera qu'un paradis inaccessible, malgré leur famille qui les y attend, ils vont devoir se résoudre à accepter la seule porte de sortie possible : S'installer comme colons en République Dominicaine, dans un pays dont ils ignoraient tout (voire l'existence), pour créer une sorte de brouillon de kibboutz.

Cette aventure ahurissante est en fait un épisode réel, et si comme moi vous n'en aviez jamais entendu parler, c'est une belle découverte que ce roman.

Fallait-il qu'ils soient aux abois pour penser à proposer à des intellectuels, élites de leurs pays, de s'installer dans un pays où la dictature et les troubles politiques sont à peine moindre que là où ils sont partis, pour créer des exploitations agricoles et une ville à partir de rien, alors que la plupart n'ont jamais travaillé de leurs mains.Dans un pays au climat quasiment à l'opposé du leur.

Mais quand on n'a pas le choix, on retrousse les manches ! Quelques rares par idéologie, la plupart par réalisme, vont tout doucement faire leur trou dans ce pays.

Ça, c'est le fond de l’histoire.

Mais ce roman est une merveille par sa façon de nous mettre au plus près de l'intimité des personnages, par ce je ne sais quoi qui fait qu'on n'a plus envie de les quitter, qu'on fait un peu partie de la famille. De l'amour, des amitiés incroyables, une belle analyse sur ce qui dure dans les couples, tout un pan d'Histoire, presque un demi-siècle qui se déroule sous nos yeux. Et une profonde réflexion sur l'exil, être de quelque part, connaître ses racines.

Ça se dévore, mais ça laisse des traces !!



Tout au début, j'ai un peu moins accroché qu'avec le tome suivant qui m'avait entraînée d'emblée.

Un peu trop de descriptions, de vêtements, de lieux, j'aurais sans doute moins accroché si j’avais commencé par celui-ci.

Mais très vite, je me suis laissée emporter avec les personnages dans cette ignoble errance.



Comme dans la suite, j'ai été un peu surprise du passage continu de la narration de la première à la troisième personne, mais c'est toujours Wilhem qu'on suit, même si Almah est probablement le personnage principal et le plus solide de la famille.

Le passage, attendu et redouté, à Ellis Island, m'a évidemment renvoyée à ma lecture récente de Gaëlle Josse Le dernier Gardien d'Ellis Island.

C'est aussi, en plus du reste, une très belle ode à Stefan Zweig, qu'il faut que je relise !



Je n'ai évidemment pas lu tout à fait de la même façon que si je ne connaissais pas la suite, mais j'y ai pris certainement autant de plaisir. Lecture avec moins d'urgence de savoir ce qu’ils allaient devenir, je lis en profitant plus de chaque page.



J'ai terminé en larmes, pas tellement sur la fin, dont je me doutais puisque j'ai lu la suite, que sur la merveilleuse façon juive d'aider à faire son deuil, par la semaine de shiv'ah. Quelle belle façon de dire adieu à celui qui nous a quitté, et de revenir vers le monde des vivants. J'en suis encore émue en écrivant.


Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          130
Les déracinés

Ma dix-septième lecture de cette session Rentrée littéraire 2018 des 68 premières Fois, Les Déracinés de Catherine Bardon.



Ce roman historique, véritable pavé, correspond tout à fait à une thématique qui m’est chère : des évènements historiques vues à travers les points de vue individuels, familiaux de personnages anonymes pris dans la tourmente de l’Histoire avec un grand H ; j’aime ce rapport alchimique entre la sphère publique et la sphère intime.

Le volet géopolitique et économique est également très intéressant même s’il ne m’est apparu qu’aux deux tiers du livre lorsque sont mentionnés les noms de grandes entreprises à juste titre très controversées aujourd’hui.

Dans Les Déracinés, tout commence par une belle romance entre deux jeunes gens de milieux différents qui sauront braver les difficultés pour se marier et fonder une famille ; il y est question de rêves et d’idéaux, mais voilà, ils sont issus de familles juives, vivent en Autriche juste avant la deuxième guerre mondiale… Ils partent donc participer à la fondation d’un kibboutz dans les Caraïbes, en République dominicaine. Ce roman est l’histoire de quelques « Juifs déracinés génération après génération, n’ayant pu faire souche dans aucun des pays qu’ils traversaient », l’histoire d’un couple à la recherche d’un endroit où enfin s’enraciner…

Ce roman est une véritable fresque historique et familiale sur pratiquement trois générations, de 1921 à 1961 ; en effet, les parents des héros sont assez présents au début du récit jusqu’au départ de jeune couple et de leur petit garçon vers un ailleurs plein de promesses, dans un interminable voyage vers la liberté. Puis, à la fin, nous laissons leurs petits-enfants écrire l’histoire à venir.



Catherine Bardon a su équilibrer et varier la narration de ce long roman ; les chapitres sont courts, les évènements s’enchainent sans temps morts, à un bon rythme qui alterne péripéties, études psychologiques des personnages et réflexion sur l’Histoire en marche. Le lecteur est emporté à la suite des héros dont il veut connaître et accompagner le destin.

L’écriture est d’abord à la première personne et le reste, la plupart du temps ; c’est le jeune chef de famille qui s’exprime et, lorsque le temps traine en longueur, ce sont les carnets qu’il a tenu qui se substituent à son récit, sorte de résumés réduits aux grandes lignes de longues périodes, certes pénibles ou pas forcément inintéressantes, mais sans faits marquants. Pour ce narrateur intra-diégétique, l’écriture est aussi « un moment d’intimité, un bon dérivatif au travail physique éreintant et à la vie en communauté ». Pour le lecteur, c’est un JE à deux voies, à deux niveaux qui s’entrecroisent et se complètent.

Puis, un narrateur omniscient prend brièvement le relais quand le parcours des héros principaux est noyé dans une aventure collective et se confond avec une forme d’errance presque abstraite tant elle est surréaliste ; c’est aussi le cas quand il s’agit de prendre un peu de distance pour montrer la vision du couple, lors de moments particuliers ou privilégiés...

Comme pour tout vrai roman historique, je salue l’important travail de recherche et de documentation menée par l’auteure et la remercie de la richesse des notes de bas de pages, pour la chronologie historique à la fin du volume et pour les sources citées.

Ce livre a une réelle portée didactique ; il s’appuie sur des évènements réels et s’échelonne tout au long de véritables jalons historiques.

Naturellement, l’univers référentiel de Catherine Bardon situe son propos : Kant, Simone Weil, Stephan Zweig sont les auteurs cités en épigraphe des parties du livre que je connais le mieux… Elle évoque aussi, entre autres, Nietzsche, Dante, Schopenhauer, Montaigne ou encore Alfred de Musset... Cependant c’est bien l’ombre de Stephan Zweig qui plane sur le récit, qui l’auréole du début à la fin même au-delà de son suicide en février 1942 car il n’est jamais facile de recommencer sa vie de fond en combles.



J’ai été particulièrement sensible à la thématique des lieux ; dans la première partie, la ville de Vienne est un personnage à part entière, impériale ; plus tard, cette ville et l’Autriche toute entière deviendront un paradis perdu, un symbole nostalgique de l’exil et du déracinement. Ce sont les mots empruntés par Catherine Bardon à Stephan Zweig qui la définisse sans doute le mieux : « à l’instant où le train passait la frontière, je savais comme Loth, le patriarche de la Bible, que derrière moi tout était cendre et poussière, un passé pétrifié en sel amer ».

Puis, c’est un camp de réfugiés à la frontière suisse où l’attente et le désœuvrement dans des conditions de vie spartiates rythment le quotidien… De même, les bateaux sur lesquels s’effectuent les traversées deviennent des décors de huis-clos où s’exacerbent les espoirs et les désillusions.

Enfin, Sosúa porte en filigrane le choix par défaut d’une communauté juive dans son ensemble mais hétéroclite dans ses individualités. C’est aussi un huis-clos « drolatique avec ses personnages hauts en couleur ». La vocation d’un kibboutz est avant tout agricole et là se retrouvent d’« indécrottables citadins », des professeurs, des médecins, des musiciens, des commerçants… plutôt démunis face à la chaleur, aux insectes, aux travaux manuels et artisanaux et à une vie particulièrement frugale. Les affaires de cœur et de cul y prennent beaucoup d’importance… À Sosúa, se développe « un condensé d’humanité, une université exceptionnelle sur la nature de l’homme, où l’idéal pionnier menace de voler en éclats ». C’est aussi un havre de paix, un « cocon tropical » loin de la guerre qui fait rage en Europe, une sorte de parenthèse avant que la structure évolue vers de nouvelles orientations. Enfin, Sosúa deviendra le lieu de la culpabilité de ceux qui sont partis avant les déportations et les chambres à gaz… Quant à l’Histoire de la république dominicaine, la dictature de Trujillo, son assassinat…, les colons juifs les verront sans se sentir concerné, comme en marge des évènements.

À la fin du roman, le jeune état d’Israël essaie de construire son Histoire en évacuant l’amertume et en faisant la paix avec les souvenirs douloureux notamment à l’occasion du procès d’Eichmann.



Ce premier roman m’a conquise pour toutes les raisons que je viens de développer et peut-être plus encore ; ce fut un plaisir de s’y plonger, de retrouver les personnages très travaillés plusieurs jours d’affilée car c’est une lecture qui prend un peu de temps, d’être surprise par le dénouement, de refermer les pages avec tristesse que ce soit terminé…

La force tranquille de ce premier roman, sa maîtrise, son format… font qu’il est très au-dessus du lot.

Bravo et merci à Catherine Bardon.

Commenter  J’apprécie          130
Une femme debout

Sonia Pierre est née en 1963, sur l'île d'Hispaniola, en République Dominicaine. Ses parents étaient arrivés dans la Batey depuis Haïti tout proche dans l'espoir de vivre enfin la vie d'une famille normale, de fuir la misère et de gagner assez pour s'installer et aider la famille restée au pays. Ce qu'ils ne savaient pas c'est qu'ils quittaient leur liberté pour se jeter dans les filets des exploiteurs sans pitié et seraient traités pire que des esclaves par les propriétaires des champs de canne à sucre.



Dix enfants et une vie plus tard, sa mère est toujours vivante, cela tient presque du miracle tant les conditions de vie sont rudes. Grâce à la ténacité d'un missionnaire venu éduquer les enfants, elle accepte que sa fille Sonia aille étudier et poursuive ses études à la ville, tant cette dernière est brillante et fait preuve chaque jour d'une intelligence hors du commun.



Un jour la colère grogne au sein des ouvriers agricoles qui réclament augmentation et vie meilleure

Sonia n'est qu'une enfant, mais elle les accompagne, les soutien, les motive, elle est la seule à parler l'espagnol des dominicains et pas seulement le créole des haïtiens, elle sera leur porte parole dans la rébellion et pour les revendications.



"C'est mon seul objectif défendre le droit des communautés haïtiennes en République dominicaine".

Sonia Pierre fera des études brillantes, ira à l'université à Cuba, et consacrera sa vie à la défense des descendants des haïtiens exploités en République dominicaine, mais aussi à tous leurs enfants nés sur le sol de leur pays d'adoption mais jamais régularisés. La plus grande partie de ces enfants se retrouvant même apatride puisque Haïti refusait également de les reconnaître.

Reçue dans le monde entier, reconnue pour son combat et récompensée à maintes reprises par les grandes instances internationales, seule la mort pouvait arrêter cette femme qui a consacré sa vie aux autres.

J'ai aimé la découvrir dans cette biographie romancée qui se lit d'une traite tant le parcours est à la fois singulier et fascinant.



Commenter  J’apprécie          120
La Fille de l'ogre

Vous avez forcément vu passer cette nouvelle.

Des logiciels d’intelligence artificielle permettant de détecter si un texte a été généré par une IA (on n’arrête pas le progrès 🤨).

Vous trouvez ça compliqué ?

Vous avez peur que vos élèves ou vos enfants copient astucieusement Wikipédia et passent à travers les mailles du filet ?

J’ai l’astuce ultime pour vous !!!

Gratuite !!

Garantie sans IA !!



Il suffit de demander à vos élèves, ou à vos enfants un exposé sur Flor de Oro Trujillo.

Si ce nom ne vous dit rien, c’est bien normal.

Elle ne possède même pas de page Wikipédia à son nom (ah, on fait moins la maligne là, Madame l’Intelligence artificielle 🤭).

Pour toujours, elle sera, fille de, femme de.

Et pourtant, Catherine Bardon a décidé de consacrer un livre à cette Flor, fille de Rafael Trujillo.



Rafael Trujillo, son nom non plus ne me disait rien.

Et pourtant, lui, il en possède bien une, de page Wikipédia (oui, bah ca va l’IA, on ne peut pas connaître tout Wikipédia, nous 🙄).

Surnommé « l’Ogre des Caraïbes », il a été président, sans opposition possible, de 1930 à 1961 de la Républicaine dominicaine.

Son règne, aux allures de dictatures, sera marqué par la violence, la répression de l’opposition,

Mais aussi, il faut le reconnaître,

Par l’essor économique du pays.



Comment grandir et évoluer dans l’ombre d’un père autoritaire qui contrôle nos moindres faits et gestes, tout comme il contrôle les citoyens de son pays ?

Cela donne une destinée qui, si elle n’avait pas été réelle, aurait été bien difficile à croire, voir même, à imaginer.

Et il fallait bien toutes les pages de ce livre pour la raconter.



ChatGPT, bien en peine quand je lui ai demandé qui était Flor de Oro Trujillo, m’a dit :« Si vous souhaitez en savoir plus sur elle, je vous recommande de consulter des sources locales ou des médias spécialisés pour obtenir des informations précises sur son parcours et ses réalisations. ».

ChatGPT, sans vouloir paraître présomptueuse, je crois que tu as oublié quelque chose.

Pour en savoir plus sur Flor de Oro Trujillo, il suffit d’une chose :

Passer la porte d’une librairie.
Commenter  J’apprécie          120
Les déracinés

Je l'ai dévoré en deux jours.

Par le biais d'une saga familiale l'auteure narre avec beaucoup d'habileté l'histoire de ces colons juifs accueillis durant la guerre par la République Dominicaine.

C'est un pan de l'histoire très bien documenté et une histoire passionnante. Toutes les critiques déjà parues illustrent parfaitement l'histoire de cette saga.

C'est très bien écrit, le livre se mit très facilement, j'ai hâte de lire la suite...

Commenter  J’apprécie          122
La Fille de l'ogre

Flor de Oro est née en 1915, à San Cristóbal, en République dominicaine. Elle est la fille d’Aminata, une femme douce qui porte une douleur que ses yeux ne parviennent pas à cacher. Quant à son père, T, il est un ancien télégraphiste, qui a fait de la prison. Il a, ensuite, intégré l’académie militaire de Haina, dans laquelle « les marines américains forment les officiers de la future armée dominicaine. » (p. 10) Il gravit brillamment les échelons militaires et lorsque, en 1924, les Américains quittent l’île, il ambitionne de prendre la tête de l’armée. Il est persuadé qu’il dirigera le pays. Aussi, sa fille doit recevoir la meilleure éducation et s’endurcir. Flor de Oro intègre le collège féminin de Bouffémont, situé en France. « cette déchirure, cette séparation signifient la fin de son enfance, cette solitude signifie les prémices de la douleur, la douleur qui se taira parfois, gommée par des bonheurs éphémères, la douleur qui plus jamais ne la quittera. » (p. 22) Ce n’est qu’au bout de trois ans qu’elle retourne sur son île, pour les vacances. Pendant trois ans, elle n’a pas vu ses parents.





En 1930, le comportement de ses camarades change : Flor est, maintenant, la fille du président de République dominicaine. A la fin de ses études, en 1932, elle rentre dans son île. Pendant la réception fêtant son retour, son regard croise celui de Porfirio Rubirosa, celui qui sera le premier de ses neuf maris. Le trouble qu’elle ressent, ce jour-là, ne la quittera jamais.





Flor de Oro a été, pendant longtemps, l’enfant unique de Rafael Leonidas Trujillo Molina, un grand dictateur, surnommé « l’Ogre des Caraïbes ». Appelé Bienfaiteur de la Patrie, il a, cependant, torturé son peuple. Il a régné de 1930 à 1961. « Un des pires dictateurs que le monde ait connu, cruel, manipulateur, pervers, sanguinaire, assassin, tortionnaire, violeur. Comment appeler papa un tel homme ? » (p. 376) Sa fille aînée a aimé le père et détesté le dictateur. Toute sa vie, elle a espéré une déclaration d’amour, mais la tyrannie de T s’exerçait aussi au sein de sa famille. Manipulateur, il a décidé du destin de Flor et de sa vie amoureuse. Elle avait une grande soif de liberté, elle refusait la dictature qui s’exerçait sur son peuple, mais elle n’a jamais été libre. Déchirée entre l’envie de satisfaire son père et celle de faire ses propres choix, parfois courtisée pour de mauvaises raisons, elle a tenté de s’émanciper. Hélas, d’autres chaînes se sont refermées sur elle : celles de la passion dévorante. T n’était jamais loin… Elle a essayé de s’échapper dans une relation choisie : le Jefe était toujours proche. Elle a épousé neuf hommes.





J’ignorais que la République dominicaine avait été dirigée par un dictateur et j’ai été glacée par les exactions de ce dernier envers son peuple et envers ses proches. La fille de L’Ogre raconte l’Histoire de l’île et l’histoire d’une femme prisonnière de celle de son pays et de sa filiation. Dans cette biographie romancée, Catherine Baron donne vie à Flor. Je me suis attachée à elle, ses sentiments m’ont semblé authentiques et j’ai été touchée par ses meurtrissures. C’est une femme qui se rêvait libre, qui aimait son île et ses habitants, mais qui portait le poids incommensurable de sa naissance. Malgré ses douleurs, ce qui interpelle sur les photographies sur lesquelles elle apparaît, c’est son sourire, si grand et communicatif. C’est une face de sa personnalité et de son existence. J’ai adoré ce roman dans lequel la terreur et un souffle de féminisme luttent à armes inégales.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          122




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Catherine Bardon Voir plus

Quiz Voir plus

Trouvez les noms de famille !

Louis et Elsa. Deux gens de lettres qui n'étaient pas facteurs pour autant.

Aragorn et Flageolet
Tarascon et Serpolet
Aragon et Triolet

14 questions
284 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}