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Citations de Catherine Bensaïd (164)


Demeure longtemps présent en nous le petit bébé affamé d'amour et de tendresse, qui ne voit rien si ce n'est le sein maternel, ne prend pas en considération la fatigue de sa mère, sa disponibilité, ce qu'elle vit, quels sont ses propres désirs ; ne lui importe que ce que dont il a besoin pour vivre.

Adulte, quand la personne aimée ne répond pas à l'appel, c'est à nouveau le sein qui se fait manquant et revient la tristesse de ne pas entendre des mots d'amour ni percevoir la douceur d'une voix. Le bébé appelle au secours, crie sa douleur (...)
Si nous restons attachée à nos frustrations passées, nous continuons à attendre des êtres aimés qu'ils viennent nous rassurer et nous combler.
Cette attente empêche de les avoir autrement qu'à travers le prisme de ce que l'on attend d'eux : elle nous rend aveugle à l'essentiel de ce qu'ils sont et à leur véritable beauté.
Et elle peut empêcher la relation de se vivre.
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On parle beaucoup de la liberté des femmes : la femme s'est "libérée", juste évolution face à l'inégalité et à l'enfermement subis pendant des siècles. Droit de vote, contraception, large accès au travail, plus grande égalité avec les hommes : autant de luttes qui ont permis à la femme de mieux maîtriser son destin. Mais la femme libérée est-elle libre ? Libre de son désir ?
Que signifie "être libre" ?
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Faire sa crise, cela peut être à quinze ou à quarante ans ; il n'y a pas d'âge pour se sentir mourir à sa vie, et désespérer d'avoir été longtemps trop sage. Il est un pas-sage à franchir entre le temps de l'enfance où nous voulons être "comme il faut" - comme il faut pour être aimée, plaire à ses parents, aux autres, à la société - et le temps de la révolte où l'on cherche à imposer sa conception de la vie, sa façon d'être au monde.
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Le pas de deux est difficile ; marcher au même rythme, inviter à la danse sans imposer son pas est un art de la juste attention et de la bonne intention. L'art de prendre soin de l'autre.
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À nous de dire "non" quand il (l'amour) induit en erreur, enferme dans une impasse, ne mène nulle part ailleurs que dans notre imaginaire : quand il nous fait croire à un idéal dont la réalité que nous avons sous les yeux n'est qu'une pâle copie. Le trouble que nous ressentons est celui qui brouille la vue ; il ressemble à l'amour, n'en a que l'apparence.
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Quand une femme ne cherche plus à avoir un mari, le chemin est libre vers un possible amour ; s'il est juste de se marier avec la personne qu'on aime, y a-t-il un sens à chercher un mari avant d'avoir trouvé l'amour ?
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Nous sommes toutes le fruit d'un désir ambivalent : accueillies avec beaucoup d'amour et parfois rejetées quand la vie agitée des parents rend impossible une attention incessante à notre égard. Nous croyons à tort que leurs absences et humeurs chagrines ont un lien avec ce que nous sommes et l'amour qu'ils nous portent. Notre légitimité à exister en souffre. Or nos parents font comme ils peuvent, avec leurs propres manques, leurs peurs et impossibilités à donner ce qu'ils n'ont trouvé ni dans leur histoire ni dans leur mémoire. Est-il juste de leur faire porter la faute de nos souffrances, leur reprocher de ne pas être les mères et pères que nous souhaitions? S'arrêter à ce qu'ils n'ont pas dit ou fait en temps voulu, c'est perdre ce temps nécessaire pour vivre notre vie : avancer, progresser, rencontrer, au delà des contraintes et de l'adversité, notre belle liberté d'être.
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Nous sommes portés par les regards tendres de ceux qui nous entourent, enrichis par la force qu'ils nous donnent.
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Les secrets de famille sont comme des morts sans tombeau. (Laffont, col. Réponses, 2000, p.101)
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« Un grand amour, n'est-ce pas une grande amitié ? Comment s'aimer sans cette confiance, sans ce désir chez chacun du meilleur pour l'autre, sans une écoute réciproque, et le partage du bon comme du moins bon ? »
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« Retrouver connaissance, c'est accepter que l'autre soit autre que ce que l'on croyait, se laisser toucher par ce que l'on ne connaît pas de lui : être charmé, émerveillé, mais aussi anéanti, parfois bouleversé. […] L'amour, c'est la relation ; et la relation, la fin d'un discours fermé où le « je » ne laisse pas de place à l'autre.
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« Dans notre désir réciproque de plaire à celui qui pourrait combler notre manque, nous nous façonnons une image, qui se veut à son image, mais qui nous éloigne de nous, comme elle nous éloigne de l'autre. Dans le manque, nous ne voyons que le manque. Jamais l'autre. »
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« Passé le temps où, pour se faire aimer de l'être aimé, on vit, on pense et on décide comme lui, chacun s'affirme tel qu'il est. Et il voit l'autre tel qu'il est, différent de ce qu'il avait imaginé. Viennent alors les « j'aurais tellement aimé... », « tu aurais pu... »... La belle unité se brise quand on découvre que l'autre, ce n'est pas nous. […] Chacun aimerait que les pensées, désirs et idées de l'autre rencontrent une parfaite adéquation avec les siens. Mais si on attend que l'autre soit pareil en tout à soi ou comme on veut qu'il soit, on ne voit rien de ce qu'il est. »
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Chercher à être un autre pour la famille, la société, les êtres aimés nous condamne à l’exil et au découragement : nous nous éloignons de nous-même. Notre malheur vient du fait que nous ne nous aimons pas ; nous portons notre regard sur ce qui n’est pas bien, pas assez, pas encore. Revenons à nous-même et à ce que nous avons de mieux à faire : aimer.
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Constater que mon enfance difficile n’existait pas seulement dans mon imaginaire, cela devenait concret : une réalité dont j’avais à tenir compte mais qui ne m’empêchait plus d’avancer.
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Chaque texte est à la fois trame essentielle d'une vie et un temps particulier. Les peines et ombres inquiétantes n'ont un jour plus lieu d'être. Les nouages menaçants qui fermaient l'horizon se dissipent peu à peu, se diluent dans une vision plus large, acquièrent une transparence et une légèreté, laissant voir et apprécier autrement ce qui est donné à vivre.
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Je t'aime, et il importe au fond peu de savoir pourquoi je t'aime. Mais cela ne signifie pas que je ne puisse apprendre à mieux t'aimer.
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Mon propos est de dire les chagrins, colères ou peurs récurrentes, de suivre les prises de conscience et petites transformations, espoirs et rechutes, révélations et dénouements de situations qui semblaient désespérées. De dire l’écoute.
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les parents sont pour toujours réunis à l'intérieur de nous puisqu'ils sont ensemble à l'origine de notre existence
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Mon angoisse, je sais que je peux me la créer de toutes pièces, rien qu’en pensant que je peux être angoissé. Et ensuite je l’alimente par des pensées sinistres, toujours les mêmes. Peut-être faudrait-il que j’arrête de me faire mal tout seul !
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