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Citations de Catherine Bourgault (97)


Je déteste le hockey. Encore plus que le brocoli, dont je hais profondément le goût… Ma mère me force à en manger parce que c’est bon pour la santé. Elle a raison, mais ce n’est pas ma faute si les petites graines me lèvent le cœur. Un jour, j’aurai des enfants et je prendrai ma revanche. Ils en boufferont, du brocoli ! Sinon pas de dessert…
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Sous le choc, je reste immobile au centre de la cuisine, incapable de réagir. Ai-je bien entendu:Jacob viendra dîner à la maison avec son père? Impossible!
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Il fait exprès pour que nos doigts se touchent quand je lui tends une cannette. Adam l’ouvre et la porte tout de suite à ses lèvres. S’il arrêtait de me regarder comme ça, je pourrais faire la même chose. Je suis juste obnubilée par sa présence. Je me demande avec combien de filles il a couché depuis notre aventure cet été.
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Le patin, c’est toute ma vie. Je n’ai jamais pris de leçons de piano, de dessin ou de danse. Rien d’autre ne m’intéressait.
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Le chauffeur de taxi laisse le moteur en marche et court à l’arrière
du véhicule pour sortir ma valise. La pluie tombe avec une telle
intensité que je replie un bras devant mon visage pour voir où je
mets les pieds. Dans une flaque d’eau. L’homme me tend mon sac
que je passe en bandoulière sur mon épaule. En trente secondes,
je me retrouve seule sur le trottoir, complètement trempée, et deux
valises devant moi. Une grosse et une moyenne. Elles contiennent
tout ce que je possède. Ou presque. J’ai dû y mettre tout mon poids
pour arriver à les fermer. La fermeture éclair a résisté au voyage.
Ça m’étonne.
Après quinze heures de train, j’ai encore la désagréable impres-
sion de sentir le sol tanguer sous mes semelles tellement je me suis
fait secouer. D’une main hésitante, je sors de ma poche le papier
que je gardais précieusement. La pluie fait couler l’encre, mais
je déchiffre « 5e étage » à côté de l’adresse. Les immeubles autour
de moi sont tous identiques. Je lève la tête au moment où un gars
saisit mes valises. Une dans chaque main.
— Reste pas sous la pluie, tu vas attraper une pneumonie !
Il se réfugie sur le perron recouvert d’un toit en tôle. Je cours
pour le rejoindre, mais je ne suis pas assez rapide pour échapper
aux éclaboussures d’un autobus.
8CATHERINE BOURGAULT
— Hé ! Connard !
Le gars qui tient mes valises m’observe avec un sourire amusé.
— Tu vas où ? me demande-t-il.
Le papier entre mes mains est si mouillé qu’il se déchire sous mes
doigts.
— Cinquième étage…
Il hausse un sourcil, l’air de ne pas comprendre. Il a de beaux
traits. Des cheveux plus roux que bruns, une peau claire sur un
visage étroit. Il finit par hocher la tête.
— D’accord, suis-moi.
L’escalier n’est pas très large. Mon nouvel ami me papote des
trucs, mais je ne l’écoute pas vraiment. Je dois même fermer les
yeux quelques fois tellement je suis étourdie. Le train, ce n’est pas
pour moi ! Je capte tout de même qu’il s’appelle Andy et qu’il habite
dans l’un des immeubles sur la rue. Il n’est même pas essoufflé de
transporter mes bagages alors que j’arrive en nage loin derrière lui
sur le palier. J’étais déjà toute détrempée à cause de la pluie. Je ne
rêve plus que d’une bonne douche chaude.
Andy me pointe une porte. La musique est si forte de l’autre côté
que je sens les vibrations du rythme jusque dans ma poitrine. Je
remercie Andy qui dévale déjà l’escalier en criant par-dessus son
épaule :
— C’est rien !
Je frappe avec une certaine appréhension. La musique n’a rien
pour me rassurer. J’avais envie d’une petite soirée tranquille pour
m’installer et réfléchir à un plan de match pour les prochains jours.
J’ai loué une chambre sur Internet. Il n’y en avait plus beaucoup à ce
temps-ci de l’année. Mon père m’a proposé de choisir où je voulais
9L’appartde ma nouvelle vie
aller. Je n’avais pas de destination précise en tête. J’ai demandé
à Google de me trouver l’endroit parfait. Mon seul critère : sortir
de l’état de l’Arizona. J’ai laissé le curseur de ma souris décider de
mon destin. San Francisco. Pourquoi pas ! Je devrai me faire au
brouillard qui enveloppe la ville une partie de la journée durant
l’été jusqu’à l’automne et à la pluie en hiver. Un détail.
J’ai choisi une compagnie, parmi les dizaines qui louent des
chambres à San Francisco, seulement parce que leur site Internet
était plus beau que celui des autres. La mise en page était attrayante
avec des couleurs vives. Plusieurs immeubles autour d’une piscine
creusée. La démarche était simple à faire en ligne. J’espère que ce
n’est pas une arnaque et que la chambre est aussi grande que sur
les photos. Je n’avais juste pas réalisé que je devrais cohabiter avec
des étrangers. Quoique m’entourer de nouveaux visages est une
bonne chose dans les circonstances. Il y a trois chambres par appar-
tement avec cuisine, salle de bain et salon communs. La musique
forte me laisse croire que je suis tombée sur des filles qui font la fête
à toute heure du jour. Malgré ma fatigue et ma tête épouvantable,
je souris à l’idée. Ça me fera du bien de vivre comme les jeunes
adultes de mon âge pour une fois. Je suis prête à tout. Tant qu’elles
ne bouffent pas des mets indiens épicés dont l’odeur s’imprègne
dans l’environnement durant des jours…
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Jacob Cloutier est devant moi, telle une apparition. Je cligne des yeux plusieurs fois pour m'assurer que je ne rêve pas. Seigneur, faites qu'il soit bien réel.
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Disons que c’est un début. J’apprends. Je me sens bien, entourée de livres. J’aime les manipuler, leur odeur… Il y a aussi de la papeterie, des articles de décoration et des jouets.
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Nick, le gars avec les gros bras, a été gentil : il m’a permis de
laisser mes valises dans son appart le temps que je me rende
jusqu’au bureau d’accueil pour signaler l’erreur. C’était tout au
bout de la rue. Je n’ai même pas essayé d’éviter les trous d’eau.
Je me traîne un pied devant l’autre. Si un autobus m’éclabousse
encore une fois, je prends ça pour un signe, je laisse mes valises au
colosse et fuis cette ville de merde. Je demanderai à Google de me
choisir une nouvelle destination. En espérant que ce soit la bonne
cette fois.
Je n’ai jamais monté et descendu autant d’escaliers en une
journée. Quand je reviens à l’appart, je halète comme une fille qui
termine un marathon de quarante kilomètres. Ce n’est plus seule-
ment ce que j’ai avalé dans le train qui menace de gicler partout,
mais ce que j’ai mangé depuis trois jours. C’est tout près, je le
sens… J’ai déjà un arrière-goût de vomi dans la bouche.
La porte est restée ouverte. Je m’arrête sur le seuil pour retrouver
mon souffle. Nick a la tête dans le frigo. Il n’y a pas que ses bras qui
sont musclés ! Ses cuisses ressemblent à d’énormes tuyaux d’acier.
Je secoue mes épaules.
— C’est bon, dis-je en prenant un ton léger, c’est arrangé avec
la responsable.
18CATHERINE BOURGAULT
Nick se redresse, une bière dans une main et un cupcake au choco-
lat dans l’autre.
— Déjà ? dit-il en mordant dans le petit gâteau.
En même temps, il débouche sa bière en la coinçant contre son
avant-bras. Le bouchon roule par terre. Il ne se penche même pas
pour le ramasser comme si c’était normal de le laisser là. Il ne va
pas boire une gorgée de bière entre deux bouchées de gâteau ? Il
faut que je sorte d’ici. Mes chaussures imbibées d’eau font du bruit
lorsque je marche jusqu’à mes valises.
— Il y a eu un malentendu. Ils ont pris mon prénom pour celui
d’un garçon. Ils vont me trouver une chambre dans un apparte-
ment de filles. Désolée pour le dérangement.
— Dommage, ça aurait été cool d’avoir une fille comme coloc !
— Ouais, pour faire le ménage ?
— C’est pas ce que j’ai dit !
Je roule mes valises jusqu’au tapis en zigzaguant entre les
obstacles sur le plancher. Je lui pointe la pyramide de caisses de
bière.
— Ça pue.
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nous sommes en novembre, mais j'ai l'impression qu'il fait aussi froid qu'en février tellement l'air est humide.
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Parler, manger, aller à la toilette… Ce sont toutes des choses qu’il a dû réapprendre à faire. Là où il n’y a pas encore eu de miracle, c’est sur le plan psychique. Je ne le reconnais plus, et ça a été un choc. Sa personnalité a changé ! On m’avait prévenue que c’était une possibilité, mais je n’étais pas préparée à cette nouvelle réalité.
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Sacha a toujours été ma drogue, ce n’est pas nouveau. Je veux voir de mes propres yeux s’il va bien. Jeff me fait des comptes rendus au compte-gouttes et ça me tue.
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Si elle calcule le temps des préliminaires, les ébats amoureux, le bécotage après, le passage à la salle de bain, c’est au moins une heure trente de sommeil qui sera amputée de sa nuit déjà trop courte !
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Le fait de boire une once de gin par jour aide beaucoup à ne plus voir les petits travers de l’homme ! Et…
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Plus personne ne considère que la communication dans un couple, c’est important. C’était à la mode dans les années 1970, mais maintenant, c’est trop compliqué ! C’est plus facile de recommencer avec un nouveau partenaire.
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Toutes les excuses sont bonnes pour reculer et ne pas s’engager.
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J’étais folle de croire que nous deux, ça pouvait fonctionner. Je rate tout ce que j’entreprends. C’est sûrement mon karma ! C’était trop beau pour être vrai. Dans mon cas, les histoires à l’eau de rose, ça finit toujours mal.
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Il est le type qui prend son plaisir où il est avant de passer à autre chose. Je suis soulagée d’apprendre qu’il s’est un peu attaché à moi. Je n’ai pas été qu’un feu de paille comme toutes les autres, et l’entendre à voix haute de la bouche de son chauffeur me fait fondre. Merde, je dois me ressaisir avant qu’il soit trop tard.
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Beaucoup de femmes préfèrent la douceur, mais j’ai vite compris que Léa aime les frottements rapides et bien appuyés. Je sursaute quand ses doigts touchent ma braguette. Moi non plus, je ne tiendrai pas longtemps. Si ça continue, j’irai couper le ruban avec du sperme dans mon caleçon.
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C’est jouissif d’avoir été le premier à lui montrer qu’un homme peut donner du plaisir à une femme, et pas juste en recevoir. Offrir un orgasme à ma partenaire est ce qui m’excite le plus quand je baise.
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J’aime sentir son souffle sur mes lèvres juste avant qu’elle explose et se jette sur ma bouche. C’est passionné, mais doux à la fois. Une continuité de ce qui s’est passé plus tôt chez Alice. En bruit de fond, nous avons les murmures des conversations et les verres qui s’entrechoquent.
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