Catherine David

C'est en m'intéressant à Léonard de Vinci puis à Savonarole et enfin aux Borgia que j'ai découvert l'existence de Pic de la Mirandole. Mais c'est surtout grâce à Bazar qui m'a conseillé cette biographie romancée que j'en sais maintenant un peu plus sur ce personnage hors du commun. ( Merci Alex !)



Si le jeune Giovanni était né au XXIè siècle, on l'aurait sans nul doute qualifié dans le jargon actuel d'EIP, à savoir d'enfant intellectuellement précoce.

Ce génie, né dans une famille de petits seigneurs féodaux, montra très tôt des capacités intellectuelles prodigieuses : lecture, mémoire, apprentissage des langues et soif de savoirs.

Sa mère voulut en faire un prêtre. Il en décida autrement. Il deviendra philosophe et fréquentera les plus grands esprits de son temps.



Si l'ouvrage de Catherine David permet de donner un certain éclairage sur la vie de Jean Pic de la Mirandole, il donne aussi aux lecteurs un fabuleux moment de lecture. le personnage est attachant, l'époque de la renaissance italienne passionnante et on s'y plonge avec délectation. D'autant plus que la narration ne suit aucune linéarité temporelle et dévoile ça et là bien des petits bouts d'intrigues qui donnent envie aux lecteurs d'en savoir un peu plus !

Cette biographie romancée laisse cependant le lecteur sur sa faim...Le mystère qui entoure la mort précoce du jeune Jean Pic de la Mirandole reste entier. Catherine David en donne sa propre interprétation, sans pour autant occulter celle donnée par les historiens.



Si le portrait dressé de la Mirandole par Catherine David est passionnant à suivre, il donne également un aperçu de ce que fut un autre personnage de cette époque : le moine Savonarole, prédicateur fou qui remua les foules et transforma la magnifique Florence en dictature...

J'avais lu récemment une biographie de Max Gallo sur Savonarole qui m'avait bien déçue. Ici, ce personnage complexe prend toute sa dimension et révèle petit à petit et de manière subtile sa monstruosité...



Vous l'aurez compris, cette lecture fut passionnante pour moi, même si par moments, certaines notions de philosophie ou de théologie m'ont un peu échappé.. Mais qu'importe !

Lorsqu'on tient en main ce livre pour la première fois, le regard est inévitablement attiré par les dernières pages en papier glacé mettant en valeur des photos en couleur : le fleuve Euphrate, une ville immense, le bleu limpide de la majestueuse porte d'Ishar, d'énigmatiques signes gravés sur des tablettes d'argile, des statuettes grimaçantes. Et sur la couverture, en lettres d'or, il est écrit : Babylone.



Parcourir l'antique cité mésopotamienne est un privilège, surtout au VIème siècle avant Jésus-Christ. Catherine David, romancière, raconte. Françoise Bouron, historienne, guide notre imagination. A cette époque Babylone rayonne de l'héritage de l'illustre Nabuchodonosor II. Nériglissar, un grand militaire, a pris le pouvoir en 560 avant J,-C. En 587 avant J,-C il avait participé au siège et à la destruction de Jérusalem. Pour la Bible, Babylone est devenue la ville maudite. Mais au VIème siècle avant J,-C Babylone est synonyme de splendeur et de puissance.



Pour apprécier l'Histoire, il faut une histoire. J'ai été comblé à la fois par la reconstitution de la vie babylonienne et par le souffle épique qui porte les aventures du général Nungal. C'est mon héros, fin stratège et guerrier invincible sur le champ de bataille. Ses amours avec la jeune et belle Laliya semblent pourtant impossibles.



Le réveil des passions, le sous-titre est bien choisi. Ce récit foisonne de passions amoureuses. Il y a aussi la passion du pouvoir. Le roi Nériglissar est mourant, son fils Lâbâsi-Marduk souffre de troubles mentaux mais sa mère Kassaia complote pour que malgré tout il prenne le pouvoir. Les riches marchands laisseront-ils faire ? Complots, empoisonnements, alliances, trahisons et coup d'état se succèdent sur un rythme effréné ( 111 chapitres ! ). Le style est alerte, le vocabulaire expressif et entre deux combats sanglants le lecteur découvre le culte des dieux et les rites funéraires. Il participe à des banquets festifs, observe le roi rendre la justice et arpente les rues d'une ville mythique reconstituée avec rigueur. Le suspense est intense face à des crimes horribles inexpliqués : les dieux auraient-ils laissé s'échapper les démons des enfers ?



Antiquité et roman d'aventures historiques sont rares dans la littérature actuelle. Le récit de Catherine David et Françoise Bouron est un cocktail efficace de ce que procure le plaisir de la lecture : émotion, découverte, action, suspense et rebondissements. Et il y aura une suite au réveil des passions à Babylone.



Merci à XO Éditions




Lien : http://mille-et-une-feuilles..

AUZ

Une fresque babylonienne remarquable ! Un véritable travail d’archéologue !

Dans ce roman de 458 pages, j’ai déambulé dans les ruelles malfamées, j’ai flâné sur la Voie processionnelle, j’ai marché dans la fraîcheur des jardins suspendus. J’ai senti le vent des sables griffer mon visage. J’ai humé les odeurs capiteuses ou sucrées d’Orient. Et autour de moi cette agitation d’une foule de pauvres et de nantis, d’artisans et de commerçants. Puis il y a cette jeune femme lettrée et ce général qui n’a pas attendu le nombre des années pour montrer son courage. Puis il y a ce couple royal inquiétant et ce prince ténébreux.

Babylone la belle disparue enfin ressuscitée en héroïne de papier.

A quand le deuxième tome ?

Je viens de finir la lecture de Babylone et j'ai beaucoup aimé ! On suit différents personnages, un marchand, un scribe, un général, une reine, un prince fou, et ce sont eux qui nous plongent et nous guident dans la cité de Babylone. On parvient par leurs aventures à s'imaginer ce monde antique grâce aux précisions sur la nourriture qu'ils mangeaient, les descriptions du port, du palais, des bordels, et les superstitions qui existaient (je pense notamment aux démons). Je l'ai lu d'une traite et c'est un livre que je conseille grandement. J'ai découvert de nombreuses choses sur Babylone et passé un très bon moment !

Si vous aimez les séries types Game of thrones ne passez pas à côté de Babylone, sexe, meurtres, sang et.... univers surnaturel ? Non car Babylone Le réveil des passions se déroule au VI siècle avant JC et la cité est très bien reconstituée ! Un livre que je conseille aux amateurs de séries

Pas une lecture pour moi ! Ne pas se fier au résumé, c’est une romance, assaisonnée d’ambition, de sexe et de tueries mais pour le côté historique on repassera !



D’historique il ne reste que l’époque et le lieu ! Quelques pages sur une guerre, un peu trop sur des scènes de sexe, quelques conflits politiques, entrecoupés de scènes de sexes ! Le tout écrit très proprement, assez linéaire, à l’image de la couverture ! Propre et net mais qui ne m’a pas accroché ! Tout cela pourrait être transposé à n’importe quelle époque de n’importe quel règne ! Exit l’histoire de Babylone sauf la description minutieuse de la préparation d’un banquet où il ne manquait que le dosage du sel !



J’ai fini la lecture totalement exaspérée !



#babylone #netgalley #rentreelitteraire2020



CHALLENGE PLUME FEMININE 2020

Suspense, trahisons et rebondissements sont le cocktail gagnant de ce thriller historique. On ne s’ennuie pas et on attend la suite avec impatience !

Thriller historique que j'ai fortement apprécié. Cohérence historique qui nous plonge vraiment dans le monde de Babylone. Lecture facile et abordable. Je recommande !

"Racines mêlées " est une invitation au rêve, aux "grands larges", à l'amour absolu, à la découverte d'une culture différente. L'auteure nous confronte à nos préjugés quant à la difference, tout en nous bercant de poésie, et d'envolées lyriques.

J'ai lu Babylone avec beaucoup de plaisir. L'écriture est épurée et efficace, et l'intrigue est très prenante. Ce roman est aussi un moyen accessible de découvrir une civilisation finalement méconnue bien que souvent évoqué. Au fil des pages on découvre les mœurs de Babylone, on s'imagine les jardins suspendus et on se trouve plongé dans les conflits de l'époque...

Je recommande vivement et espère pouvoir lire la suite !

L'approche est intéressante, dans la mesure où elle met l'interprète en face de ses limites ; celles du travail acharné, et celle de notre corps. Il s'agit de changer de posture, de laisser l'énergie se propager dans tout le corps jusqu'aux doigts, mais aussi de lâcher l'acharnement sur les passages difficiles de certaines partitions, et de prendre un autre angle d'apprentissage du geste pour les rendre abordables.

La pratique du Tai chi dans ce qu'elle permet de connaissance de son corps et de gestion de notre énergie semble un véritable apport aux pianistes, mais je n'ai pas essayé.

Bon, après la lecture de ce livre, on se dit que le chemin à parcourir va être long et que sans accompagnement ce sera difficile de véritablement changer de posture (c'est la limite des livres : on comprends, mais ça s'arrête là), mais il s'avère que j'ai fait quelques petits progrès.

Le livre est joliment écrit et très centré sur son expérience.

Pic de la Mirandole (1463-1494) était un philosophe et humaniste italien qui, très jeune, força l'admiration de ses pairs dans toute l'Europe par son érudition et sa capacité à discuter de tous les systèmes philosophiques et religieux connus (ou méconnus) en cette fin du XVe siècle. Il rêvait de réaliser une synthèse entre les thèses de Platon et celles d'Aristote. Ce roman très documenté nous raconte sa vie et en particulier la confrontation qu'il eut (ou qu'il put avoir) avec Savonarole lorsque celui-ci appela les Florentins à brûler les "mauvais" livres. Humanisme contre fanatisme, cette histoire n'est pas sans échos encore aujourd'hui.

Bonjour à vous Bande de Lecteurs Fous, aujourd'hui avec Alfred nous vous proposons un peu de chaleur avec BABYLONE, Le Réveil des Passions, un livre écrit par Catherine David et Françoise Bouron aux Éditions XO.





Au menu, régalez-vous de la cité de Babylone lors de son apogée au IV ème avant J-C. Prenez plaisir à savourer jeu de pouvoir, amour et trahison aux files des pages de ce roman historique, où se mêle également une affaire de meurtre. 





C'est avec un certain plaisir mon Alfred que je me suis lancée dans ce roman coécrit par une auteure et une historienne. Il faut dire que désormais les romans historiques ont leur place bien à eux dans notre bibliothèque.



Au début de ma lecture, il a été quelque peu difficile de situer l'action de cette lecture, faute sûrement à une méconnaissance de ma part. Toutefois par un très bon travail des deux auteurs j'ai pu au cours de ma lecture en apprendre plus sur l'histoire de Babylone et savourer pleinement l'intrigue qui s'y déroule. Beaucoup de descriptions aidant à s'imaginer la vie à cette période. 



Concernant l'intrigue du roman, on ne fait rien de nouveau dans ce roman. L'histoire tournant principalement sur la quête du trône, avec autour quelques histoires d'amour et de vengeance. Malgré que la lecture s'alterne entre plusieurs personnages, nous avons trouvé beaucoup de lenteur dans l'action. 





Alors mon Alfred que dirais-tu d'un voyage à Babylone au IV ème siècle, mais avant ça notre ressenti :



À retenir que BABYLONE est un roman historique très bien documenté, mais dont l'intrigue n'a pas su me faire succomber

J'ai écrit par erreur ma critique dans la mauvaise case, celle des citations. Qu'on me pardonne. Cela me donnera l'occasion d'ajouter ici quelques remarques : ce livre m'a appris que le métier d'archéologue consiste autant en fouilles et recherches qu'en diplomatie subtile avec les vivants, en habileté manoeuvrière pour arriver à ses fins, qui sont toujours celles de l'accroissement du savoir malgré l'indifférence (parfois) des autorités locales. C'est un aspect du métier auquel je n'avais jamais pensé, mais qui semble évident quand on songe au rôle de Mme Desroches-Noblecourt dans le sauvetage des monuments de Nubie menacés par les eaux du barrage d'Assouan, pour ne prendre que cet exemple-là.

Ce livre nous plonge dans la guerre de 14-18. C'est très instructif. J'ai découvert qu'il y avait des chiens soldats.



On nous parle de la vie dans les tranchées. Il y a des photos et des lettres. Des questions permettent de réfléchir à ce que l'on vient de lire.



Je regrette de ne pas avoir eu ce genre de livre quand j'étais au collège.

Un roman passionnant du début à la fin. Une intrigue à la mode "Game of thrones".

Des complots, des combats, de la romance...

J'ai été plongée dans les magnifiques paysages de Mésopotamie.

Le style d'écriture est beau et fluide, on ne s'ennuie jamais.

Je recommande ce livre !

J'ai lu avec grand plaisir ce roman car le récit tient véritablement en haleine le lecteur qui a envie de savoir ce qui va advenir de l'idylle entre Nungal et Laliya.

Et puis on s'imagine vraiment comment devait être la vie à cette époque dans cette cité, c'est à dire au VIème siècle avant Jésus-Christ.

Franchement, c'est un très beau roman, très bien écrit et structuré. La couverture est très attrayante.

Je ne sais pas si je vais être aussi originale que d’autres lecteurs, mais en effet ce livre ne casse pas trois pattes à un canard. Le sexe, les intrigues royales, les meurtres, la peur du châtiment divin c’est récurrent dans l’histoire et pas uniquement réservé à Babylone. Certes ce livre n’avait pas cette prétention première il me semble, il voulait ressuscitait un décor et une dynastie à travers ces diverses intrigues afin d’offrir aux lecteurs un peu d’inconnu que le sempiternel médiéval ou époque moderne. Mais honnêtement… ce n’est pas franchement une réussite.



Oui bien sûr, il y a un décor – mais à la limite, on n’imagine pas l’Egypte pharaonique si différente –, il y a aussi le panthéon divin légèrement abordé ainsi que la pratique religieuse, il y a aussi la dynastie de Napobolossare présente ici. Mais outre le traitement du personnage de Lâbâsi-Marduk dans le texte que j’ai trouvé réussit, tout le reste a pour ma part fait… pschitt.



On nous promettait de l’action, un décor grandiose (la couverture va dans ce sens également), un lieu mystérieux, une dynastie marquante, mais finalement j’ai vraiment l’impression de n’avoir rien eu de tout ça, - à part une éternité devant moi pour m’ennuyer. Des trop longues descriptions, des scènes qui s’éternisent, de la lenteur, du déjà vu, et finalement rien de vraiment consistant à l’arrivée qui pourrait me donner l’envie de continuer à lire cette saga. Même sur le côté historique je n’ai pas trouvé grand-chose. Sauf les photos en fin de volume très intéressantes. Peut-être plus que le reste du livre.



Je viens de le dire c’est une saga, ce premier tome - tome de présentation - peut peut-être expliquer cette lenteur, espérons que le second soit plus nerveux.



Merci aux éditions XO.
Lien : http://voyagelivresque.canal..

« Des quatre coins de la Cité, une foule impatiente avait déferlé pour assister à l'inauguration du pont de N***. […]

Les berges du fleuve n'avaient pas connu une telle effervescence depuis la dernière fête de l'Akitu'. L'initiative du souverain était grandement appréciée. Les deux parties de la Cité allaient enfin être réunies. Plus d'attente interminable pour monter à bord d'une embarcation qui franchît l'Euphrate. Certains des dignitaires n'hésitaient pas à dire que l'Est tendait la main à l'Ouest, tant la richesse des lieux où ils résidaient ne pouvait souffrir la comparaison avec les quartiers déshérités de l'Ouest. »



Babylone, Le temps de la vengeance - Catherine David et Françoise Bouron @xo_editions



Les couloirs bruissent, les murs tremblent, la cité, le palais sont en effervescence… une fois encore la cour de Babylone n’a rien à envier à celles, de notre ère, de France, d’Angleterre ou d’ailleurs… meurtres, trahisons, perfidies, alliances, conquêtes… revirements! Aaaah, le temps est loin de s’écouler paisiblement sur les rives de l’Euphrate!



Dans ce deuxième tome, on retrouve certains des personnages du premier volet mais surtout la ville, belle, majestueuse, légendaire…



« Si de nombreuses divinités veillaient sur l'empire babylonien, les habitants de Babylone vénéraient, tout particulièrement, leur dieu protecteur Marduk. Dans l'enceinte de son temple, le bâtiment le plus fastueux était dédié à son culte; dans les autres demeures logeaient des initiés puissants, des prêtres et leurs serviteurs, des esclaves. […]

Non loin de là, le cœur battant de la Cité était sans conteste le magnifique palais. Derrière les hauts murs aux parois sculptées de lions, des édifices abritaient ce qu'il fallait pour y vivre et pour gouverner l'empire: salles du conseil ou salle d'armes, cour de justice, bibliothèque, galerie des Victoires, salle du trône... mais aussi, dans d'autres bâtiments, de grandes réserves d'orge, de vastes cuisines, des dortoirs pour les esclaves et les serviteurs. Tout concourait à faire de cet endroit somptueux un haut lieu de vie. Situés le long de l'Euphrate, les appartements royaux offraient une vue plongeante sur le fleuve. »



Que j’aurais aimé me promener dans les jardins suspendus, baignés de la lumière dorée du soleil au zénith… Telle Laliya, j’aurais voulu déambuler dans la bibliothèque du palais pour parfaire ma formation de scribe…



« Laliya, toute à ses rêves, imaginait son arrivée à Borsippa. La perspective de rencontrer le maître scribe du temple de Nabû, dieu de l'Écriture et du Savoir, la réjouissait. Elle le méritait! »



Mais gare à l’assassin qui rôde! La mort est de retour dans les murs de la ville, de l’autre du fleuve également… la faucheuse lentement s’insinue… et fait trembler les plus grands!



« Il attendit qu'il se fût éloigné pour reprendre sa route vers le fleuve, épuisé. Emprunter le pont, noyé dans la foule qui se levait de bonne heure, lui parut alors la meilleure option. Il fit machinalement la fin du trajet, nauséeux. On s'attaquait à ses biens. On tuait ses maîtresses. La situation était très grave. »



Une fois encore j’ai été happée par l’histoire, emportée au fil des pages, envoûtée par les images, les sons, les couleurs, le récit… au point de me sentir citoyenne de cette ville mythique, d’avoir le sentiment d’y déambuler moi aussi… au côté d’une femme volontaire et indépendante, ou avec un guerrier valeureux, aussi brave qu’un grec devant les murs de Troie!



Néanmoins, il faut se défier de la nuit sombre qui étend son voile sur les rues de la ville… il arrive qu’on n’en revienne pas!



Ô Babylone, ô cité éternelle! Protège la pucelle! Bannis l’imposteur! Démasque le félon! Pour qu’à la fin ton règne triomphe! Ô toi cité du dieu Marduk, protégée par Ishtar! Cité de beauté et de savoir éclatant! Babylone d’antan…

« Alors que Nungal, à la tête des troupes d’élite, arrivait en vue des remparts de Babylone, un sentiment de puissance s’empara de lui. Les fortifications aussi inviolables que majestueuses proclamaient la domination de l’empire dont il était l’un des glorieux artisans.

Entre les remparts extérieurs et les murailles intérieures, les armées chevauchèrent à travers les magnifiques palmeraies pour atteindre la porte d’Ishtar. Des huit portes qui permettaient de pénétrer dans la Cité, celle d’Ishtar, dédiée à la déesse de l’Amour et de la Guerre, était incontestablement la plus somptueuse. Les dragons et les taureaux reprenaient vie sous la lumière du soleil montant. Les briques émaillées étaient d’une couleur bleue si intense, qu’on pouvait s’imaginer qu’elles avaient été recouvertes de lapis-lazuli. Les abords étaient envahis par une foule en liesse, massée là pour acclamer le retour des troupes victorieuses.»



Babylone, le réveil des passions - Catherine David et Françoise Bouron @editions_pocket



Qui n’a jamais rêvé de voir Babylone, la grande, la majestueuse? De déambuler dans ses rues mais surtout ses jardins suspendus, une des 7 merveilles mythiques de l’Antiquité?



À travers ce roman, voilà qui est chose faite et je peux vous assurer que j’ai pris plaisir à découvrir la ville sous la plume talentueuse de ces deux autrices!



Nous sommes en 557 avant JC, Nériglissar s’est emparé du pouvoir après avoir fait assassiner le fils de Nabuchodonosor II qui devait lui succéder à sa mort…



Entre intrigues et complots, bruits de palais et rumeurs de ville, guerres et alliances, ce roman foisonnant est une sublime immersion dans la vie de l’époque en Mésopotamie.



Les personnages ne sont pas en reste: Kassaia la reine intrigante et son fils à moitié fou, Lâbâsi-Marduk, ne sont pas sans rappeler Agrippine et son fils Néron; le valeureux guerrier Nungal nous rappelle un autre guerrier mythique, le redoutable Achille…



« Il fit le tour du camp. Sa silhouette haute était connue de tous. Il avait la démarche rapide et fluide d’un félin. On murmurait qu’il possédait les qualités d’un lion: puissant dans ses attaques, prompt à la détente, c’était un guerrier redoutable.»



Mais ce qui nous tient en haleine tout au long du récit, au-delà du côté historique, ce sont les manigances de la Cour de l’époque qui ne sont pas sans nous évoquer quelques cours des siècles derniers…



« C’est ainsi que Yasîm comprit qu’il s’agissait d’ourdir une conspiration visant à s’emparer du pouvoir. En aucun cas le prince ne devait succéder à Nériglissar. C’est la raison pour laquelle ils s’employaient à réunir les forces stratégiques de Babylone autour de Nabonide, le père de Bel-sar-usur. »



L’histoire de Babylone comme vous ne l’avez jamais vécue et qui se déroule sous vos yeux pour votre plus grand plaisir!