Lorsque le médecin annonce à Charlie, qu'elle a développé un cancer de l'intestin alors qu'elle n'a que trente ans, son monde s'écroule. Adieu rêve d'enfant de fonder une famille avec Antoine. Mais au fait, celui-ci l'aime-t-il toujours ? Est-il infidèle ? Pourtant, elle était intimement persuadée qu'elle mourrait d'un accident d'auto. De façon obsessionnelle, elle dresse mentalement des listes d'épicerie. Elle rumine sans arrêt le fait que l'on a enterré l'urne funéraire contenant les cendres de son père. Ce dernier, maniaco- dépressif, s'est suicidé et avait bien stipulé qu'il souhaitait être incinéré et dispersé. Sa famille n'a pas souscrit à ses vœux et a enterré l'urne dans la concession familiale. Les chapitres du roman sont séparés par des descriptions de photographies de Charlie depuis sa naissance. Le style est lourd, confus, mélangeant les expressions canadiennes et l'anglais, truffé d'onomatopées. Il y a beaucoup de scènes sexuelles dérangeantes. J'ai vraiment détesté ce livre.
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11.10.2023 #57ème
Parmi les 400 livres de la Masse Critique Littératures @babelio_ de septembre j’en avais sélectionné 8 et j’ai eu le plaisir de recevoir « j’irai déterrer mon père » de Catherine Larochelle aux éditions @quebecamerique
Trente chapitres qui commencent tous par la description d’une photo en trois petites lignes, le lieu et l’âge de la narratrice qui grandit 1 an, 2 ans, etc
Je ne pense pas trop spolier (car c’est indiqué dès les premières pages) en indiquant que Charlie, pas encore trentenaire, découvre qu’une boule grosse comme une orange grandit dans son ventre et qu’elle a trop tardé à consulter en pensant que ses douleurs allaient passer….
Charlie reste marquée par le décès brutal de son père alors qu’elle n’avait que 15 ans et regrette qu’il ait été enterré par ses grands parents, à l’encontre de ses dernières volontés puisqu’il souhaitait être incinéré et que ses cendres soient dispersés.
Tout en protégeant son entourage, son petit ami Antoine qu’elle croit infidèle, sa mère qui ne sait pas dire je t’aime, sa meilleure amie Kaylee toute à la joie d’heureux événements à naître, son frère Karl qui s’est éloigné, Charlie se lance dans une mise en ordre de sa vie, aplanir les conflits, essayer au maximum d’épurer sa to do.
L’humour, que je décelais dans la quatrième de couverture, est bien là pour traiter de sujets douloureux. La langue particulière du Québec fait sourire et surprend parfois. Les mots et certaines scènes sont crus aussi, le début particulièrement.
Et puis l’histoire se déroule, les sentiments, les regrets, les listes interminables à la Prevert, quelques larmes (j’avoue c’est tellement rare mais cela m’a personnellement touché) car c’est aussi émouvant que drôle….
Octobre rose : dépistez vous !
Merci pour ce beau témoignage que je recommande et ce message que l’on connaît tous : profitez de la vie ! Tant qu’il est encore temps…
Le chagrin et les pleurs sont là pour ceux qui restent…
#masseculture #babelio #catherinelarochelle #quebecatlantique #cancer
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N’ayant toujours pas fait le deuil de son père décédé par suicide, il y a 15 ans, Charlie, 29 ans, doit maintenant revoir sa propre relation à la vie.
Je dois d’abord vous avouer que j’ai eu un peu de mal à embarquer dans l’histoire au début de ma lecture. Je n’aurais pas su vous dire pourquoi. Après coup, je crois que mon petit coeur avait tout simplement besoin de se protéger. Se protéger des grandes émotions qui l’attendaient. Avec sa belle poésie et humanité, la plume de l’autrice a finalement eu raison de lui. Et oh !!!! Vous dire à quel point il a été boulversé ce petit coeur ! Comment vous dire ? C’est tellement beau, touchant, émouvant. Impossible de retenir ses larmes. Im-po-ssi-ble !!!
Un roman lumineux, plein de vie qui aborde pourtant des thèmes lourds et troublants.
Préparez vous à être touchés en plein coeur, sortez vos mouchoirs et foncez vers ce roman qui, soyez-en assurés, ne vous laissera pas indifférent.
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Tout d'abord un grand merci à cette opération Masse critique qui m'a permis de recevoir cet excellent roman québécois. Avec une écriture coupée au cordeau et une composition des pages très originale, vous ne pourrez pas vous ennuyez dans ce roman qui, même si il traite de la mort, est assez joyeux et drôle.
La jeune héroïne découvre qu'elle est très malade et nous allons vivre avec elle sa fin de vie - oui dit comme cela cela ne donne pas forcément très envie mais vous passeriez à coté d'une belle découverte.
C'est une sorte d'ovni littéraire qui vous attend avec de très beaux moments de folie et des dialogues savoureux rendus par la prose québecoise mais aussi grâce aux réparties anglaises "speakées" par la meilleure amie. Les personnages secondaires sont bien décrits et le titre mystérieux du roman vous sera expliqué.
J'ai mis 4,5 car je pense qu'il y a tout de même quelques petites longueurs mais comme c'est un 1er roman je crois très fort en cette autrice. Je suis prête pour le prochain !
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