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Critiques de Catherine Valenti (35)
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120 ans de Prix Goncourt

En des temps fort fort lointains où le Théâtre et la poésie régnaient en maîtres en terre de France, gens de lettres et de plumes avaient pris l'habitude de somnoler en habits verts sous une coupole dans des fauteuils numérotés.

C'était là la moindre de leur excentricité.

Puisque jamais ils n'avaient cru au roman !

Mr Edmond, lui, y croyait, et tenait salon dans son grenier.

Lorsqu'il mourût, il envoya le bon Alphonse, juché sur la mule du pape, chez un notaire parisien afin de fonder une académie de dix membres qui seraient chargés de récompenser chaque année le meilleur roman ayant paru durant les douze derniers mois.

Ainsi naquit le prix Goncourt, ... ou presque !

"120 ans de prix Goncourt" est une histoire littéraire française écrite par Catherine Valenti et Jean-Yves le Naour, parue à la collection "Omnibus" des "Presses de la Cité, et Perrin" le 28 septembre 2023.

Le testament d'Edmond Huot de Goncourt fut déposé en mai 1892 chez un notaire parisien, mais ce n'est qu'en 1903 que le prix fût attribué pour la première fois ... à "Force ennemie" de John-Antoine Nau, une espèce de récit fantastique fumeux où un extra-terrestre avait pris possession du corps d'un humain interné dans un asile.

Cela n'a pas fait un pli, au deuxième tour, le livre de Nau l'a emporté avec six voix sur dix.

Au menu bisque de homard, barbue à la sauce hollandaise, cuissot de chevreuil à la purée de marrons , dinde de Houdan au cresson et traditionnel foie gras ...

Et voilà le prix Goncourt lancé pour son premier siècle d'existence !

Sur le Goncourt, on a tout dit, tout écrit et tout lu, sauf l'essentiel qui est venu se nicher tout naturellement dans les pages de ce livre.

Le livre, "120 ans de prix Goncourt" est un roman-fleuve où Catherine Valenti et Jean-Yves le Naour ont donné le premier rôle au prix Goncourt.

Ourdiraient-ils tous les deux le fol et secret complot d'obtenir le prix Goncourt d'un de ces jours ?

Ce dernier n'en est pas à un rebondissement près !

Il a été espéré, attendu, critiqué, espionné, refusé, donné et redonné.

Il a été l'espoir de tant et tant de jeunes écrivains, qui parfois pourtant prenaient la posture de le dédaigner.

Il a même été parfois préféré au Loto ...

Catherine Valenti et Jean-Yves le Naour nous offrent ici une histoire complète, détaillée et érudite de plus de 500 pages sur l'histoire la plus extraordinaire de la littérature française.

On y retrouve bien sûr nombre des écrivains que l'on a appréciés, de ceux dont on a aimé détester les livres et ceux que parfois sans même connaître l'on a accrochés au panthéon des gloires oubliées.

Plus d'un siècle de Littérature, c'est dense et mouvementé.

C'est passionnant.

Ce livre vient éclairer quelques uns de ceux qui l'avaient précédé : "Mes Goncourt" de Pierre Descaves et "L'Académie Goncourt en dix couverts" de Georges Ravon bien sûr, mais surtout "la galère des Goncourt", le livre plein du fiel de l'écrivain meurtri René Benjamin, rejeté par l'Académie pour son attitude durant la seconde guerre mondiale.

En complément de la lecture de ce livre, "120 ans de prix Goncourt", on peut s'offrir, pour le plaisir, "Les infréquentables frères Goncourt" de Pierre Ménard.

Et voilà que les fêtes de fin d'année viennent s'illuminer de Littérature.

Que Dieu me savonne et que Lucien Descaves me pardonne, elle n'est pas belle la vie ?

Du premier prix en 1903 à celui de l'année 2022, attribué à "Vivre vite" de Brigitte Giraud, le voyage proposé est vertigineux et sensationnel.

Ce livre est captivant et palpitant.

Il est aussi parfois subjectif.

Il est bourré d'anecdotes oubliées et pittoresques, de détails retrouvés.

C'est sûr, dès le premier tour, il va remporter tous les suffrages ...





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120 ans de Prix Goncourt

Un prix dont l’histoire heurtée ­reflète, à sa façon, celle de la France et du monde des lettres. Au programme : passions, polémiques, politique. C’est ce que montre avec mille détails "120 ans de prix Goncourt", captivante somme de Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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120 ans de Prix Goncourt

On ne peut que s’incliner devant le travail effectué par Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti.



Une véritable gageure que de présenter, réunis en ce livre « 120 ans de Prix Goncourt » les 120 auteurs ayant reçu le Prix Goncourt.



Ils sont tous là, depuis la première remise du Prix en 1903 à la dernière en 2022 : quasi cent ans d’existence, cent ans d’un aspect de la littérature française.



Des noms oubliés aux noms qui demeurent, de petites rivalités en querelles, de compromissions en coups d’éclat, le Prix Goncourt, quoi qu’on en dise, traverse les années et reste un moment crucial dans la vie littéraire.



Chaque auteur primé, souvent représentatif d’une époque (sociale, politique, culturelle), nous permet de suivre l’évolution des goûts, des mentalités, des innovations et des contradictions au sein de l’Académie.



Derrière chaque écrivain, un éditeur et la polémique qui surgit, la rivalité connue, la suprématie dénoncée par les journalistes et qui donne lieu à un savoureux mot-valise « Galligrasseuil ».

Les autres Prix, les regards qui épient, s’accordent, se désaccordent…



Des noms : du bouillant Lucien Descaves en passant par Colette au regard perçant jusqu’au médiatique Bernard Pivot et tant d’autres dont les personnalités, les interventions nous sont contées.

Des auteurs : la fabuleuse tromperie de Gary/Ajar, les déceptions voire le mépris de certains ignorés, ceux que l’on couronne par dépit, ceux qu’on n’attendait pas, ceux qui subissent les foudres de la presse, un monde, tout un monde représentatif des désirs humains voire de l’orgueil mal placé.

La souffrance générée chez certains, la difficulté de continuer à écrire pour d’autres, bref le Prix Goncourt se vit à la fois dans la joie et la crainte.



L’évolution du prix et des jurés se découvre à travers les années avec notamment une ouverture vers la francophonie (merci Hervé Bazin) et la création de bourses et de prix divers qui ont fait entrer l’Académie dans une modernité ouvrant la porte de la littérature à des genres différents.



La nécessité du Prix et des Prix en général est toujours remise en question. On y lit différentes prises de position.

A chacun sa propre idée…



Ce livre est somptueux, riche, écrit avec humour et lucidité.

Il nous raconte auteurs, membres du Goncourt, époque littéraire, société et c’est en cela qu’il constitue un recueil rare qui ne peut que passionner les amateurs de l’histoire littéraire et de lectures.





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Et le viol devint un crime

Ouvrage très intéressant, traitant de l’évolution des mentalités et du droit concernant ce sujet délicat, le viol. L’affaire du 21 août 1974 a été décisive : deux jeunes femmes belges sont violées par trois hommes dans les calanques de Marseille. Envers et contre tout, elles vont se battre pour que justice soit faite.



Pourtant, une loi existe depuis 1832 et fait du viol un crime. Mais voilà, il n’y a crime que s’il y a pénétration vaginale, si en définitive la propriété du mari a été souillée, rien ne compte plus que la filiation et la génération. La plupart du temps, jusqu’en 1974, on déclasse la gravité de l’acte : au lieu de juger les suspects pour viol, on passe à des attouchements, ou des coups, bref des assises à la correctionnelle.



Somme toute, un viol, ce n’est pas si grave, et la femme ne l’a-t-elle pas cherchée ? S’est-elle défendue ? Et précisons que s’il y a plainte pour viol, on enquête autant sur la moralité et la vie de la prétendue victime, que sur le suspect. En somme, seule une femme violée chez elle par un étranger et en étant habillée des pieds à la tête est une victime. Cela ressemble à une caricature, mais c’est le cas. Nos jeunes belges perdent d’abord… alors que le juge même est une femme, elle est encore plus suspicieuse.



Les deux victimes de 1974 cherchent de l’aide, les associations féministes le font tout en récupérant leur cause. Leur cas est de plus en plus désespéré, mais leur rencontre avec l’avocate Gisèle Halimi sera déterminante : gratuitement, elle va plaider pour elles. Elle va faire passer ce procès de trois violeurs en un authentique procès du Viol.



Petit à petit, le débat devient politique et révèle une césure dans la société, non pas entre pro et anti viol, mais beaucoup d’hommes, comme de femmes, estiment que cette affaire va trop loin, le viol transcende aussi la notion de droite ou de gauche. La femme de gauche violée peut être accusée de vouloir défendre des droits de petite bourgeoise contre la grande cause sociale si elle accuse un supposé violeur qui est ouvrier ou immigré, voire les deux. En somme, la cause des femmes passe après la lutte finale.



La pression sur les plaignantes et l’avocate sera rude, on n’hésitera pas à frapper Gisèle Halimi, et comble du comble, son agresseur assistera le lendemain à une nouvelle audience, il faudra exiger qu’il soit expulsé. L’ouvrage démontre de façon intéressante la défense souvent contradictoire des suspects, et révèle aussi les mœurs du temps : selon eux, c’était deux lesbiennes, elles l’ont bien cherché et elles ont pris du plaisir. N’est-ce pas paradoxal, s’il s’agit vraiment de lesbiennes ? Cela éclaire sur la vision de l’homosexualité.



L’avocat de la Défense sera destiné à devenir célèbre : Gilbert Collard. Gisèle Halimi va obtenir un nouveau procès, et celui-ci reconnaîtra les suspects coupables. Ce procès aura lieu les 2 et 3 mai 1978 à Aix-en-Provence, soit quatre ans après les faits.



Mais il ne sera pas sans conséquence, la loi de 1980 viendra réformer, compléter et détaillé l’antique loi de 1832, ne limitant plus le viol à un simple vol potentiel de paternité. Le viol conjugal, âprement débattu, entrera dans le code pénal en 1992. En 2000, il y a la création d’un fichier « génétique » des délinquants sexuels.



Terminons avec un peu de statistiques : avant 1965, il y a moins de 500 plaintes, dont pas la moitié se termine par une condamnation, souvent légère. En 2013, il y a environs 10 000 plaintes, en sachant qu’il ne s’agit que de celles, mais aussi de ceux, qui osent porter plainte.
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Et le viol devint un crime

Quel combat ! celui de deux victimes et de leur Avocate devenue un véritable symbole, Gisèle Halimi.

C'est un de ces changements fondamentaux qui ont changé la donne entre 1974 et 1985. Finit, le délit (presque mineur) et les rapides procès correctionnels où le violeur s'en tirait dans la majeure partie des cas avec une relaxe en usant toujours les mêmes arguments (bien connus). Le sujet reste difficile et sensible, notamment dans sa partie amont (la plaint et l'enquête) mais on peut rendre hommage à ces 3 femmes qui n'ont jamais renoncé. Gisèle Halimi a toute sa place au côté de Simone Veil et de Robert Badinter. Mes respects, maître.

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Halimi à la plage : La Femme engagée dans un tr..

Juive, pauvre et mal aimée par sa famille, Gisèle Halimi est née dans une époque où le destin des femmes était de servir les hommes, de se marier et d'enfanter.



Combative, résiliente, courageuse, tenace, elle a osé défendre ses idées et dire non au patriarcat, aux traditions et à la soumission. Elle a défendu une démocratie et une société plus juste pour les hommes et pour les femmes et encourage, encore aujourd'hui par son exemple passé, à ne jamais subir la résignation.



Les armes de sa révolte Gisèle Halimi les a trouvé dans les livres et c'est en tant qu'avocate qu'elle a porté plusieurs combats dont : la pénalisation criminelle du viol ; l'accès à l'IVG pour toutes ; l'anticolonialisme en Algérie et en Tunisie et la suppression de la torture comme "système judiciaire".



Bien documenté, ce livre portera pour toujours sa voix, ses convictions et rappelle au lecteur l'importance de défendre la cause féminine car "tout ce qui fait avancer les femmes, fait avancer la société".



"Quand Maître Halimi gagne une cause ses confrères invoquent son charme qui l'avantagerait. Et quand elle en perd une, on l'excuse en rappelant que c'est une femme et donc - la pauvre - qu'elle s'y connaît moins que les hommes"



"Sans cette mère froide, porteuse de la tradition et donc de tant d'interdits, la petite Zeiza Taieb ne serait jamais devenue Gisèle Halimi. "Ma mère est l'explication de toute ma démarche", raisonner a-t-elle dans une espèce d'auto-analyse. "J'ai voulu que les femmes ne lui ressemblent pas"



"À la différence de Simone de Beauvoir, issue d'un milieu social favorisé, Gisèle Halimi n'a pas eu le temps de réfléchir à la domination des femmes. Son féminisme est instintif, il vient de son expérience de petite fille corsetée dans les traditions et destinée au mariage"
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Halimi à la plage : La Femme engagée dans un tr..

Très court essai de 150 pages, Halimi à la plage nous dresse le portrait de cette femme au fort caractère de façon concise et passionnante. C'est le premier ouvrage que je lis de cette collection et j'avoue été conquise.



Grande défenseuse des droits des femmes et combattante inlassable du patriarcat, Gisèle Halimi est une femme intelligente et exceptionnelle qui aura su marquer son temps (et le nôtre). Bien que très court, cet ouvrage retrace son enfance en Tunisie, son arrivée en France ainsi que son parcours d'avocate. Le récit se penchera tout autant sur ses victoires que sur ses défaites. Pour aller plus loin, n'hésitez pas à écouter les épisodes "A Voix Nue" (France Inter) où Gisèle Halimi elle-même raconte son histoire.



Halimi à la plage fut une bonne excuse pour me repencher sur le parcours de cette grande dame. La lecture de cet ouvrage se veut simple et accessible. Une collection à surveiller !
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Halimi à la plage : La Femme engagée dans un tr..

Quand on est une femme quarantenaire, elle fait partie de ces figures qui nous sont chères, au même tire que Simone Veil. Et on se prend à espérer que des hommes reconnaissent aussi le symbole humaniste, juste et militant qu'elle incarne.

Gisèle Halimi est intelligente, attachante, dérangeante, stratège et militante mais surtout profondément humaine.

Ce portait dressé ici lui rend un très bel hommage et apparaît comme un témoignage nécessaire de ses combats et des victoires qu'elle a à son actif. Elle est une héroïne pour toute une génération et doit le rester, tant ses engagements ont été vitaux pour la société.

Cet ouvrage se lit d'une traite et nous prend par la main pour partager l'espace d'un moment un destin si emblématique.

A lire absolument !!
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Halimi à la plage : La Femme engagée dans un tr..

Coup de coeur !



J'ai dévoré cette biographie en une après-midi, je n'arrivais plus à m'arrêter. Et ce n'est pas seulement parce que Gisèle Halimi (de naissance, Zeïza Taïeb) me fascine.



L'écriture est fluide, vivante et synthétique, sans jamais être ennuyeuse. Il s'agit d'ailleurs plus d'une biographie "politique" comme l'indique le sous-titre "la femme engagée", qui met en avant les causes féministes et publiques de la vie de Gisèle Halimi, et non sa vie privée.



On retrouve les grands étapes de ses engagements (après un rappel du cadre de son enfance en Tunisie), la décolonisation, le procès de Djamila Boupacha (contre la torture), celui de Bobigny (1972) pour le droit à l'avortement et celui d'Aix (1978) sur le viol. Sont également développées ses tentatives politiques avec son combat pour la parité.



Une nouvelle fois, je suis enthousiasmée par cette collection "A la plage" de Dunod, où la lecture "dans un transat" permet à la non-fiction d'être présentée avec concision, simplicité et précision et clarté.

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Halimi à la plage : La Femme engagée dans un tr..

Voilà un petit ouvrage concis à mettre entre les mains de tous les lecteurs. Les féministes (et les juristes) de longue date n'y apprendraient certainement pas grand chose (Gisèle Halimi étant une femme largement citée lorsqu'il s'agit d'établir des listes de grandes figures féministes, d'où son apparition dans cette collection de personnages illustres), mais pour les autres, de loin les plus nombreux, ces quelques 150 pages rapidement parcourues constitueront un bon éclairage sur les combats menés pour l'émancipation de la femme et sur le chemin qu'il reste à parcourir. Songer qu'avant deux grands procès emblématiques de cette éminente avocate, ne datant tous deux que de 1972 et 1978, l'avortement relevait du pénal et que le viol, alors non reconnu comme un crime, était plus ou moins toléré dans la société, fait froid dans le dos à 5 décennies de là. Il en a fallu du courage et de l'abnégation à cette femme, d'abord pour s'extraire de sa condition de femme séfarade vouée à fonder un foyer, ensuite pour affronter, souvent seule, cette justice aveugle construite par les hommes et pour les hommes. Même si l'ensemble - un modèle de vulgarisation qui s'ingère vite - frise un peu l'hagiographie, la forme est suffisamment intelligente pour donner l'impression d'une distance des plus "objectives" avec son sujet. Difficile de ne pas être raisonnablement subjectif dès lors qu'il s'agit de traiter de sujets aussi épidermiques, il faut donc voir cet ouvrage comme un essai de sociologie militante (si tant est que cette discipline existe) plutôt que comme un ouvrage purement historique. L'Histoire aura d'ailleurs un peu injustement retenu Simone Veil comme la figure de proue de la décriminalisation de l'avortement, en oubliant trop rapidement que sans Gisèle Halimi pas d'action politique pour répondre aux contradictions de la justice et au mécontentement grandissant de la société. le combat de Gisèle Halimi ne se résumant pas en fin de compte à une lutte pour les femmes mais bien pour les minorités sociales, puisqu'elle se bat pour la fin de l'hypocrisie d'une fameuse justice à deux vitesses (les riches bourgeoises avortant par ailleurs librement, sans être abandonnées aux mains de faiseurs d'ange plus ou moins précautionneux). Les vertus de ce petit opus sont donc nombreuses, et on se prend à rêver que les jeunes filles d'aujourd'hui le lisent pour ne pas prendre pour acquis ce qui a été obtenu de longue lutte et ainsi trouver la force et l'inspiration de continuer à militer pour la cause. Elles, mais surtout les hommes, encore trop nombreux, qui minimisent trop promptement les violences physiques et psychologiques faites aux femmes. La femme étant un homme comme les autres (pour détourner Groucho Marx).
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Halimi à la plage : La Femme engagée dans un tr..

Un court essai clair et interessant sur la vie de Gisèle Halimi, de son enfance à son métier d'avocate en passant par ses combats les plus emblématiques. Le texte est riche et on y découvre l'importance du procès de Bobigny dans la légalisation de l'IVG. L'impact du procès d'Aix-en-Provence sur le viol et le fait que cela devienne un crime. Gisèle Halimi s'empare de ces procès pour faire bouger les choses notamment via les couvertures médiatiques. L'avocate privilégie avant toutes choses les actes. Ceux qui permettront une plus grande égalité entre les hommes et les femmes. Enfin, on découvre dans cet essai joliment illustré son dernier combat, peut être le plus long, celui pour le respect de la parité en politique. Les choses ont bougé aujourd'hui chez les élues mais il reste encore du chemin à parcourir. Un court livre vraiment bien construit et que je vous recommande si vous ne connaissez pas le personnage.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Halimi à la plage : La Femme engagée dans un tr..

• LIVRE D’INTÉRÊT PUBLIC •



Ce livre c’est une biographie d’une des femmes qui a consacré sa vie et sa carrière aux droits des femmes.

Il devrait être lu par TOUS.

Il retrace la vie et le combat de toute une vie de Mme Gisèle Halimi. Cette grande dame, cette grande avocate.

Grâce à elle énormément de choses ont évolué en droit pour les femmes.

Avant qu’elle n’intervienne et fasse bouger les choses par exemple le vol d’un vélo était plus sévèrement punis qu’un viol. Elle a sérieusement contribué à la loi Veil, la loi pour rendre légal l’avortement.

En bref tout le monde devrait connaître ses combats, pour ne jamais revenir en arrière.

Vu ce qu’il se passe aux EU il est d’autant plus important de savoir, de connaître la réalité des choses pour toujours évoluer dans le bon sens.

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Halimi à la plage : La Femme engagée dans un tr..

Il me fallait un livre non fiction pour valider ma catégorie n°50 du #defilecture2022 et ma fille m’a conseillé celui-ci. Elle a eu raison à 200%. Ce livre devrait être lu par tout le monde.

Je suis tellement admirative de cette grande dame qui s’est battue toute sa vie pour les droits des femmes. Et en tant que maman, je suis tellement fière que ce soit ma fille qui m’ait mis entre les mains ce petit bijou.

Je le relirai, c’est certain !

Cette collection est vraiment une pépite et je pense en lire d’autres.

Vous les connaissez ces petits livres ?
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Les compagnons de la libération : Pierre Mess..

Un sujet intéressant mais je n'ai pas adhéré à cette BD.

En effet, j'ai été assez réfractaire aux graphismes, qui certes sont assez cohérents avec l'époque, mais qui moi ne me plaisent pas vraiment...

Ensuite, j'avais des difficultés à reconnaître les personnages à les identifier... et le récit présenté ressemblait trop à une suite d'évènements sans qu'on puisse s'attacher au héros.
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Les compagnons de la libération : Pierre Mess..

Même si la mise en planche n’est pas exempte de défauts, les amateurs de la Seconde Guerre Mondiale se satisferont de la lecture de ce récit, qui est avant tout celui d’une décision qui déterminera un destin individuel et le sort d’un pays.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Les compagnons de la libération : Pierre Mess..

Un peu déçu par cette bande-dessinée consacrée à Pierre Messmer qui revient sur la période de l’armistice de 1940 aux combats d’El-Alamein en 1943. La biographie est intéressante mais est contée de façon assez linéaire, sans entrain. Même si ce n’est pas forcément le but de la BD, les combats sont très très peu représentés, cela aurait permis de mettre un peu plus d’énergie dans le récit et démontrer un peu mieux l’héroïsme de ces hommes.

La partie historique est donc intéressante mais la version BD n’est pas exploité, c’est dommage car elle permet de donner une vision différente de ces événements qu’un simple documentaire.
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Les compagnons de la libération : Pierre Mess..

Un très bel album consacré à Pierre Messmer, compagnon de la Libération, décoré par le général De Gaulle en personne.



Tout commence au camp de Le Breuil-sur-Couze dans l'Allier le 17 juin 1940.

À la radio, le Maréchal Pétain annonce avoir reçu ordre du Président de la République de prendre la direction du gouvernement de la France.

La décision de cesser le combat et de négocier avec les allemands est entérinée, la guerre est finie.



Si la plupart des militaires présents exultent et montre leur joie à cette annonce, pour Pierre Messmer et Jean Simon, c'est plutôt l'indignation, la honte de la rédition sans honneur.



Mais leur rancoeur sera de courte durée car le lendemain, ils entendront également l'appel du général De Gaulle, invitant tous les français désirant toujours se battre contre l'ennemi, à venir le rejoindre et se placer sous ses ordres en Angleterre.

Ils n'hésitent pas une seconde, et se mettent directement en route pour Marseille, d'où ils espèrent embarquer sur un bateau à destination de l'Angleterre.



Ils embarqueront sur un Cargo italien, le "Capo Olmo" qu'ils détournent vers Gibraltar, offrant ainsi aux Forces Françaises Libres, un premier navire.



En août 1940, nos deux compèrent vont quitter le camp Morval de Surrey pour rejoindre l'Afrique.



Destination Freetown, puis Libreville où ils vont rejoindre le Colonel Leclerc pour reprendre les positions occupées par les... français, ralliés au gouvernement de Vichy.

L'idée de se battre entre français en rebute plus d'un, mais pour d'autres, dont Messmer, cela équivaut à se battre contre des allemands ou des italiens.



Les forts italiens établis en Érythrée seront les prochains objectifs. Le village de Keren, le fort Vittorio Emmanuele tomberont sans même un coup de fusil.



L'Érythrée reprise, la prochaine campagne se déroulera en Palestine, et ensuite en Syrie



Une fois les objectifs atteints, on retrouve Messmer et Simon en Libye à Bir Hakeim, où les allemands cette fois, Rommel et son Afrikakorps, seront au rendez-vous.



En octobre 1942, destination El-Alamein en Egypte.



Pierre Messmer à donc connu tous les théâtres d'opérations en Afrique où la Légion Étrangère s'est particulièrement distinguée, et à rendu ses lettres de noblesse à la France militaire.



Pierre Messmer sera décoré de la Légion d'honneur, avant d'être démobilisé en 1946, et de retourner à la vie civile.



Il embrassera alors une carrière politique, qui le verra intégrer plusieurs cabinets ministériels, avant de devenir gouverneur de Mauritanie en 1952 et de Côte d'Ivoire entre 1954 et 1956.



En 1960, le général De Gaulle le nommera ministre des Armées, fonction qu'il occupera jusqu'en 1969.

Il sera même nommé premier ministre entre 1972.



Pierre Messmer est décédé le 29 août 2007, voici son histoire...
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Les compagnons de la Libération : Romain Gary

La tâche de Catherine Valenti est délicate. Celui dont elle écrit la biographie a pratiquement des allures de Don Quichotte : il aspire à l'héroïsme, mais peine à trouver l'ennemi. Il rêve de batailles endiablées, et doit se contenter de tirer sur des pintades.
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Les compagnons de la Libération : Romain Gary

« Mon fils sera un héros ! Il sera Prix Nobel de littérature ! Ambassadeur de France ! » Quand la mère de Romain Kacew fait cette annonce à la base militaire aérienne de Bordeaux-Mérignac en avril 1940, personne n’imagine que l’avenir lui donnera raison. Pour l’heure, Romain Kacew, qui ne s’appelle pas encore Romain Gary, est très gêné devant ses camarades. Après la défaite de la France face aux nazis, le soldat continue le combat au côté du général de Gaulle. C’est là qu’il se choisit le nom de Gary. « En russe, ça veut dire “brûle”... et moi, je brûle de me battre ! »



L’avis de Colette, 12 ans : J’ai trouvé que les transitions étaient plutôt brutales et je n’ai pas tout compris au fil de l’histoire. Mais le récit du soldat qui cherche le combat pour la fierté de sa mère m’a touchée.



L’avis de la rédaction : “Ils étaient 1038. Tous compagnons de la Libération, un ordre créé par le général de Gaulle destiné à distinguer ceux qui, dès 1940 le plus souvent, ont rejoint la France libre et la Résistance. [...] Ces albums explorent les événements qui ont poussé ces hommes et ces femmes à choisir ce qui fait l’A.D.N. même des compagnons de la Libération.” Ainsi l’éditeur présente-t-il cette collection, dont le quatrième tome rend hommage à Romain Gary, un homme pas encore célèbre pour ses romans lors de la Seconde Guerre mondiale.
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Les compagnons de la Libération : Romain Gary

Un homme incandescent



Après Pierre Messmer, le Général Leclerc et Jean Moulin, ce nouveau tome des Compagnons de la Libération nous raconte la drôle de guerre de Romain Gary, personnage éminemment romanesque qui s’engagea dans les Forces Françaises Libres et devint un héros de guerre avant de devenir diplomate et l’écrivain insaisissable et flamboyant que l’on sait… le seul à avoir reçu deux fois le prestigieux Prix Goncourt !



Sous la plume de Catherine Valenti et les crayons de Claude Plumail, on le voit désirer ardemment servir son pays d’adoption et d’accomplir le destin rêvé par sa mère, arrivant toujours à contretemps sur le théâtre des opérations ou rédigeant ses premiers romans avant de gagner Londres et de se distinguer par des actions héroïques…
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