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Citations de Celia Levi (50)


Les Français sont veules. Ils sont bêtes. Ils n'ont plus de colonne vertébrale. Ils bavent.
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J'ai longtemps envié les personnes qui se consument dans les livres, qui tiennent des raisonnements méticuleux et précis s'appuyant sur des exemples à propos, qui connaissent les règles de la rhétorique. Je pensais que la précision était mère de vérité, que le vague, l'imprécis étaient synonymes de superficialité. Maintenant, je m'interroge et je me demande s'il n'y a pas plus de justesse dans l'approximation, car l'approximation est une perpétuelle recherche de l'exactitude ou mieux de la vérité profonde des choses.
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Il prendrait un taxi, au diable les économies. Il en arrêta un, un jeune homme lui passa devant. C'était comme dans la vie, il y avait toujours quelqu'un pour lui passer devant.
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Leur conversation était comme le bruit de l'époque, de la ville. Une langue nouvelle qu'elle commençait à apprendre et qui ce soir-là la fatiguait, qu'elle n'avait pas envie de pratiquer.
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Jeanne était désormais accoutumée à ces jeunes aux jolis visages. Elle étudiait leurs toilettes, les manteaux pelucheux des filles, leurs bottines. Elle se comparait. Elle sentait que ses habits à elle étaient trop passe-partout, qu'ils ne suivaient aucune mode, qu'ils ne disaient rien sur elle, ou plutôt dans leur insignifiance ils disaient qu'elle n'était rien.
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Jeanne sentait que des bases théoriques lui manquaient, qu’elle n’était pas rompue à l’art du discours. Elle réussissait désormais à intervenir, apporter des précisions, des miettes recueillies ici ou là, mais dès qu’il s’agissait de convaincre ou de réfuter, elle était démunie, tout s’effondrait, n’était plus sûre de rien, pas même de ce qu’elle défendait.
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Tandis que Paris, fit remarquer Emma, se transformait en musée, ça ne bougeait plus, une cité fossilisée, à part quelques rares endroits à l'est. Et puis, c'était si cher. Chacun évoqua le prix de son loyer, sa difficulté à se loger. Il fallait sortir de la ville intra-muros, d'ailleurs avec le projet du Grand Paris l'opposition Paris-Banlieue n'avait plus de sens
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De toute façon, on vivait dans une société qui sacralisait le travail, n'avait-elle pas remarqué que quand on rencontrait une personne pour la première fois, on lui demandait immédiatement ce qu'elle faisait comme travail, et non ce qu'elle aimait par exemple, comme si le travail définissait l'être.
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Il pleuvait ce jour-là. Jeanne arriva en avance, trempée, elle n’avait pas pris son parapluie. Les grilles étaient fermées. Elle sonna plusieurs fois, fit le tour du bâtiment. Un agent de sécurité lui ouvrit, elle inscrivit son nom sur le registre. La halle était déserte. Elle demanda à l’agent de sécurité où elle de vait se poster, où était Paula, il ne savait pas qui était Paula, il ne savait rien. « Ce n’est pas mon travail, lui dit-il en souriant, je me contente d’ouvrir la porte et de demander des autographes. » Elle avait imaginé qu’ils seraient tous là, comme avant les vacances, que cette journée ne serait qu’un prolongement de la fête interrompue. L’homme appela son chef pour l’aider. « T’es une accueillante ? faut que tu ailles du côté des cuves, tu traverses la première halle, tu vas à droite, tu prends l’escalier à gauche puis c’est tout droit, dans le grenier, y’a des grosses machines au centre, tu suis les lumières vertes. »
Jeanne se perdit, elle erra, ne sachant pas s’il s’agissait du grenier car des machines il y en avait partout, des projecteurs, des échelles mécaniques. Cela ressemblait à un grand entrepôt où s’entassaient des centaines de caisses, de câbles, des morceaux de décors, des tables et des chaises. Il y avait aussi sous vitre des branchements électriques qui clignotaient, le long des murs. Un grondement en sortait qui faisait trembler l’air. ELle montait et descendait des escaliers et c’était toujours des espaces infinis, des portes, des couloirs et des escaliers sans fenêtres, ou alors les ouvertures étaient si hautes qu’elle ne voyait qu’un morceau gris de ciel. Parfois elle essayait d’ouvrir une porte qui était condamnée. Il n’y avait personne, affolée, elle courait presque. Elle se retrouva sur une passerelle extérieure très haute et très étroite. En dessous s’étendait la halle, un long rectangle, le toit était soutenu par des travées métalliques et des colonnes de fer. Au milieu, des rubans de signalisation délimitaient des carrés où gisaient des casques, des instruments, elle crut apercevoir un museau d’ours, une cloche en verre était en cours d’installation, plusieurs nacelles à l’arrêt peuplaient l’étendue déserte. Elle finit par retrouver l’escalier par lequel elle était venue. Elle vit au fond de la grande halle la silhouette de Paula. Celle-ci la cherchait, elle était en retard, il fallait remonter au bureau chercher son gilet. Elle parlait sèchement. Jeanne lui expliqua qu’elle s’était perdue, elle était rouge, suante, les cheveux mouillés, il y avait en haut des machines, elle avait suivi les indications de l’agent de sécurité.
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La péniche s’immobilisa. Elle retournait vers la berge.
Jeanne se sentait perdue. La fanfare avait cessé de jouer. Des musiciens se préparaient pour le bal, les techniciens installaient des micros, branchaient des amplificateurs. Les VIP buvaient dans les cabanes qui ressemblaient à de petits salons avec des tables basses, des poufs et des coussins.
Le maire allait arriver, avec la ministre de la Culture. Il fallait se tenir prêt, des accueillants couraient, donnant des ordres dans leur talkie, il restait des transats à replier, il fallait remonter au bureau imprimer des programmes, disposer les chaises, un lutrin s’était cassé, vite, vite. Un homme grand et maigre, chauve, avec un veston violet, des bretelles au pantalon, parlait à Paula, elle hochait la tête. Il vérifiait, tournait sur lui-même, puis serrait des mains. Que dirait-on si on la surprenait comme ça, immobile, à ne rien faire. Escortés par la sécurité, la ministre et le maire se dirigeaient vers une estrade face au canal. Un homme de la sécurité la poussa vivement. Elle se plaça derrière la foule qui entourait l’estrade. Le micro fonctionnait mal, Paula courut en chercher un autre accompagnée d’un technicien au tee-shirt noir.
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