Céline Gandner

Cette bande dessinée parle d’un thème peu abordé dans la littérature, à savoir ce qu’on appelle des personnes « transgenres » ou « transsexuels ».

Céline a été jeune fille au pair il y a plus de 20 ans en Italie, où elle s’est occupée de deux petits garçons.

Elle a l’occasion de les revoir 20 ans après et elle découvre alors qu’Edoardo, 26 ans, est devenu Sofia.

Bien que stupéfaite, elle va vouloir comprendre cette transformation et va entreprendre de raconter ce bouleversement qui concerne Edoardo-Sofia, mais aussi sa famille.

J’ai trouvé dommage que l’auteur passe plus de temps à raconter pourquoi elle voulait relater cette histoire et demandait conseil à ce sujet à tout un tas de gens plutôt que de le faire directement.

La ville de Rome est censée avoir un rôle important dans l’histoire, mais malgré de jolis dessins et un choix de couleurs originales, avec le bleu et l'orange en vedettes, je n’ai pas eu l’impression d’être vraiment immergée dans cette ville.

Bien sûr, on apprend des choses sur les changements tant physiques que psychologiques de Sofia et sur ce que vivent les personnes nées dans un corps qu’ils ne reconnaissent pas comme le leur, mais j’ai trouvé cette bande dessinée un peu décevante, les informations concrètes ne sont finalement pas très nombreuses et les réflexions de Céline, la jeune fille au pair m’ont semblé avoir peu d’intérêt, j’aurais préféré qu’elle nous parle davantage de Sofia, de sa vie sociale, de sa transformation physique, de ses espoirs, de ses rêves et de ses envies.

Le sujet de la BD est intéressant, une transition transgenre passant par une opération chirurgicale, son vécu, le vécu des proches de Sofia. Toutefois, je n'ai pas été convaincue ni par le dessin_ qui tend à donner des expressions très figées aux traits du visage des personnages_ ni par le scénario : bien qu'il s'agisse d'un recueil de témoignage, j'ai trouvé que le fil narratif était souvent décousu.

Si j’ai choisi cette lecture c’était avant tout, par ce que le sujet de la PMA je le connais parfaitement, puisque (comme j’aime le dire) je suis restée 8 ans dans les couloirs de l’hôpital. Ce qui m’intéressait était de découvrir le chemin psychologique que peut ressentir une femme dans l’attente d’un don d’ovocytes, mais ce n’est pas le cas de l’auteure puisqu’à son âge de ce côté là tout roule. Si c’est cet aspect qui m’intéressait, c’est que nous envisageons un parcours de ce type en Espagne.





Ce roman graphique s’adresse surtout pour les femmes solos qui ont un désir de maternité quelque soit leur âge. Même si en France s’est enfin légalisée, la PMA reste assez stricte et le don d’ovocytes et bien plus encadrée et difficile d’accès que le don de spermes. Bien avant la légalisation, la Belgique et l’Espagne sont des eldorados. Céline Gandner se tourne vers la Belgique. Elle décrit tout au long de ce roman graphique son parcours, son obsession, ses espoirs et ses désillusions avec un certain humour tranchant qui permet, sommes toute, de relativiser. Des pages plus scientifiques sont axées sur les termes que l’on rencontre et tentent de vulgariser tout cela. Ce parcours a un certain coût qu’il ne vaut pas prendre à la légère.





Avoir un enfant via la PMA est tout un parcours du combattant. Une aventure avec un grand A où les injections, les multiples rendez-vous réussis sont une épreuve que l’on savoure. J’ai beaucoup apprécié la mise en garde concernant l’aspect psychologique où avoir à tout prix a de graves conséquences.





Ce roman graphique est assez complet en soi et aborde tous les points que l’on peut retrouver tout au long de ce parcours. Je vous le recommande si vous êtes une femme solo qui a vécu cette épreuve ou que vous avez ce projet. Cette bande dessinée n’a pas répondu à mes attentes car elles étaient trop éloignées des préoccupations de Céline Gandner.





En bref :

– Ce roman s’adresse aux femmes solos qui désirent un enfant

– Une vulgarisation scientifique des termes médicaux

– Des illustrations simples et efficaces

– Une approche globale et personnelle du parcours de la PMA



Même si ce roman graphique ne s’adressait pas particulièrement à moi, je me suis beaucoup reconnue dans les doutes et les différentes expériences.





Est ce que c’est un sujet qui t’intéresse ?
Lien : https://misschocolatinebouqu..

Une jolie découverte que cette BD !

L'autrice nous entraine dans son parcours (de combattante😊) de PMA en tant que femme seule.

J'ai beaucoup aimé le côté humoristique mais aussi et surtout le côté attendrissant de cette BD, l'autrice nous partageant son parcours ô combien personnel.

Certaines planches m'ont beaucoup fait (sou)rire (par exemple l'échange avec les trompes de Fallope 😄

Une BD très sympathique et émouvante que je vous conseille !

Merci à #NetGalleyFrance et à l'autrice de m'avoir permis de découvrir cette jolie tranche de vie.

#PMAÀlarecherchedunepetiteâme

La PMA (Procréation Médicalement Assistée). On la connaît un peu car on en entend parler mais quand on n'y est pas confrontée il est dur de savoir exactement ce que c'est.



Dans ce roman graphique, l'auteure se livre sans détour sur son parcours. Elle, femme ayant passée la quarantaine et menant une brillante carrière de journaliste sur France 5, décide un jour de quitter son travail et d'avoir un bébé. Mais comment faire lorsque l'on est célibataire?

C'est ainsi qu'elle se lance dans le parcours de la PMA, avec le soutien de quelques amies.

Un parcours qui se révèle long et fastidieux avec tous les désagréments qu'engendrent les injections.



C'est un récit drôle et touchant et surtout très bien documenté. Un réel plaisir de lecture mais aussi par le graphisme très agréable.

Un regard naïf et curieux sur la transidentité qui peut carrément mettre le lecteur mal à l’aise. Certaines phrases sont même très maladroites (voir les chroniques des autres personnes sur Babelio). Tout est centré sur l’appareil génital ce qui est regrettable. Enfin, je n’ai pas été sensible aux dessins. En bref : c’est une BD faite par une personne cis* et pour les personnes cis*. Qui cherche à vous prendre par la main en vous expliquant toutes les définitions tandis que l’autrice a découvert la transidentité hier. On souffle.

Que dire de ce témoignage poignant autour de la PMA? Un témoignage autobiographique qui nous montre à merveille les difficultés, les espoirs, les désillusions, les rêves et les douleurs qu’implique un parcours PMA.



Au-delà de nous informer sur les différents éléments médicaux qu’implique ce dernier, on suit ici l’histoire émotionnelle et personnelle de l’auteure qui, après 21 ans en tant que journaliste chez France 5, décide de tout quitter pour à son tour devenir maman. Nous sommes à l’époque en 2017 et vous l’aurez compris, la PMA en France n’est pas encore ouverte aux femmes célibataires. C’est donc le début d’un long chemin pour Céline.



J’ai beaucoup aimé découvrir le cheminement de l’auteure tout au long de son parcours de vie. Elle nous explique les différentes étapes de la PMA, aussi bien en termes techniques en nous donnant la définition de ces derniers quand il s’agit d’actes médicaux mais aussi au niveau émotionnel. Elle nous fait part de sa peur, de sa force, de ses déprimes, de sa fatigue, de son courage, de ses doutes et surtout elle nous montre à quel point, le soutien de ses proches fut précieux pour elle.



Elle nous montre également à quel point l’esprit peut parfois jouer un rôle essentiel dans notre désir de devenir maman et nous rappelle à quel point, il ne faut pas s’oublier. Cette BD est également un hymne à ces femmes qui se sont toujours battues pour être mère si elle le souhaitait ou non, pour l’être quand elle le voulait, avec qui elle voulait ou bien même en étant seule, un hymne à ces femmes qui se sont battues toute leur vie pour élever leurs enfants alors qu’elles n’avaient rien et qu’elles étaient parfois seules.



Cette bande dessinée m’a particulièrement touché et je la conseille à tout ceux qui veulent en découvrir plus sur ce qu’est le dur combat d’une femme en PMA !

La protagoniste n'est pas Sofia, mais l'autrice, avec un énorme "saviour complex". Elle ne parle que de l'appareil génitale, le reste elle s'en fiche. Elle utilise un vocabulaire très insultant (débil, etc.) et n'arrête pas de répéter "male to female" après le nom de chaque personne trans, même si c'est superflu.



Elle nous explique que quitter son boulot pour devenir indépendante et être trans, c'est la même chose. Une bonne partie de l'histoire se passe en faisant du tourisme à Rome.



Bref, une bourgeouise française parle de bites et de chattes avec une famille riche italienne.

En ce Pride Month, je me devais de vous parler d’un roman graphique que j’ai découvert il y a peu. Une tranche de vie qui redonne foi en ce monde de bruts. Je tiens d’ailleurs à remercier les éditions Marabout pour cette découverte !



Tout a commencé en Italie. Céline est journaliste, mais avant ça elle était fille au pair dans ce charmant pays où règne bonne humeur, une bonne odeur de glace fraîche et de spaghetti bolognaises délicieuses. Là-bas, elle s’occupait de deux petits garçons adorables et tout le temps piqués par la curiosité. Une vingtaine d’années plus tard, Céline retourne dans son pays de cœur pour retrouver les 2 petits, désormais adultes, qu’elle aimait par dessus tout. Mais en les retrouvant, Céline va faire face à une jeune femme discrète et timide: Sofia. Sofia était « lui » avant. Mais enfermée dans un corps qu’elle détestait, elle est désormais plus sûre d’elle. Sofia est encore en pleine transition lorsque Céline la retrouve. Ensemble, elles vont réapprendre à se connaître et à appréhender cette nouvelle identité. Céline va alors découvrir le monde de la transidentité avec ses difficultés, ses violences physiques et psychologiques. Entourée de la famille de Sofia, Céline va rapidement se rendre compte que lors d’une transition, la famille fait également parti du processus. Pour le meilleur, comme pour le pire.



« Dès nos retrouvailles, une complicité joyeuse et bienveillante s’est installée entre Sofia et moi. Je reconnais son regard tendre. Nous nous reconnectons immédiatement. Rien n’a changé. »



Si Je suis Sofia est un roman graphique autobiographique, il a surtout été d’une grande aide psychologique pour son autrice. Céline Gandner ne savait rien sur le processus de transidentité. Si les nombreuses questions qu’elle se pose peuvent paraître mal polie au début, il est pourtant normal qu’une personne cisgenre se pose se genre de questions. Elle est une alliée de la communauté LGBTQIA et a donc besoin de s’éduquer sur le sujet. Alors elle va s’entourer de toutes les personnes qu’elle connaît, des personnes bienveillantes, pour écrire sur son histoire, mais surtout sur l’histoire de Sofia.



Je suis Sofia est un roman graphique autobiographique qui fait du bien. On ne tombe jamais dans le pathos. Sofia est une jeune femme pleine de courage et qui a décidé de partager son histoire avec ses hauts et ses bas aux côtés de Céline, son amie, sa confidente, sa meilleure amie. Outre le fait que Céline, l’autrice, laisse une partie assez « journalistique » dans l’histoire, s’entourer des bonnes personnes rend l’histoire plus juste. Mieux vaut trop s’entourer que pas assez. Avec Maël Nahon, un illustrateur trans talentueux et toujours à l’écoute des autres. Avec Céline, ils vont former un duo de choc. Je suis Sofia est une histoire qui nous fait voyager, apprendre et découvrir un monde encore trop jugé et violenté.
Lien : https://leslecturesdhatchi.c..

c'est aussi mauvais dans l'écriture que dans la manière d'aborder la transidentité (très centré sur la chirurgie de réassignation sexuelle et le fait de "finir" sa transition (entendez médicalement parlant), ce qui est vite fait rattrapé à la fin mais pas trop non plus), personnage principal qui se voit un peu trop comme une sauveuse qui fait tout très bien, comparaisons répétées entre la transition de genre et la reconversion professionnelle (le personnage dit lui même que c'est pas pareil mais alors pourquoi elle fait cette comparaison plusieurs fois ???), "et ohlala tu était si sensible quand tu étais petite je comprends mieux", et le fameux "j'ai mes règles ça résonne en moi cette féminité" (sic)



en bref, un livre qui plaira sûrement à des personnes cis qui ont envie de s'informer mais je connais + de livres autrement plus intéressants sur la transidentité que de personnes trans à qui celui-ci plairait



quelques bon points pour des thèmes plus intéressants qui ne sont que vaguement abordés : le côté social de la transition, le regard des autres, le coût d'une transition médicale, les effets secondaires possibles

Ce roman graphique nous raconte l'histoire de Céline Gandner, et son parcours de PMA en France, en 2017.

Ce parcours très détaillé est utile et nécessaire, afin que chaque personne sache ce que c'est que de concevoir un bébé d'une autre manière. Les aspects: financier, matériel, physique, psychologique, amical, sont traités de façon justes et précis. Rien n'est édulcoré, tout est brut, Céline a voulu tout nous montrer!



Je le conseille à tous, afin de mieux comprendre ce qu'est la PMA et ce que cela implique.

Une bande dessinée qui m'a laissée dubitative. En effet si le propos peut sembler louable : nous montrer un parcours de transidentité, le positionnement de l'autrice m'a paru un peu opportuniste.

Peut-être n'est-ce qu'une expression maladroite mais on se demande un peu pourquoi cette personne qui a perdu lien avec une famille décide de raconter leur histoire. Par ailleurs, elle passe un temps certain à parler d'elle, ce qui semble un peu déplacé.



Son regard se veut naïf (parfois trop ?) et plaira néanmoins peut-être à des personnes découvrant le sujet.

J'ai un avis mitigé sur cette BD, je m'explique :



- C'est HYPER important, et précieux, d'avoir ce genre de témoignages. Nous avons peu de récits sur la PMA, et encore moins de mères célibataires. Donc bravo à l'autrice pour avoir partagé avec nous ce parcours, les embûches, les doutes, et toutes les procédures engagées !

- Là où je suis plus dubitative, c'est sur certains points, tels que l'usage et l'approbation de "médecines alternatives" (que je trouve, pour ma part, plus que douteuses), ou encore les remarques incessantes sur les physiques des uns et des autres.



Malgré cela, j'ai passé un bon moment de lecture dans l'ensemble - la fin m'a, bien entendu, laissée dans l'attente ! J'ai donc couru vers les réseaux sociaux de l'autrice, pour voir qu'elle avait sorti également un roman. Une reconversion réussie pour cette journaliste !

Alors que la parole se libère autour la PMA, ce parcours très détaillé est utile. La scénariste, dont c’est la véritable histoire, dévoile tout, de l’aspect financier et matériel, aux difficultés physiques et psychologiques.
Lien : https://www.madmoizelle.com/..

Une ancienne jeune fille au pair retrouve la famille qui l’employait en Italie 20 ans plus tôt, alors qu’elle avait la charge de deux petits garçons. A son arrivée, surprise, l’un des deux est désormais une jeune femme. L’autrice propose de suivre l’histoire d’une famille confrontée à la transidentité et au changement de sexe de l’un de leurs enfants. On suit, tel un journaliste qui mène l’enquête, le parcours de Sofia, autrefois Edoardo, qui ne se sentait pas dans le bon corps et qui accepte de partager son expérience avec son ancienne baby-sitter. Pas de jugement, beaucoup de bienveillance et des questions que beaucoup se posent face à un tel sujet, cette bd réussit son objectif : informer, expliquer sans stigmatiser.

Toutefois, si j’ai trouvé le propos intéressant, je n’ai pas été emballée par le dessin ni les couleurs trop uniformes à mon goût ni cette façon trop « journalistique » d’aborder le thème qui m’a semblée un peu trop clinique et didactique. J’aurais aimé que l’apport d’informations soit moins « artificiel » et s’intègre mieux à l’histoire. Je l’ai lu comme une sorte de journal intime d’une personne qui découvre un sujet mais même si on sent beaucoup de pudeur et de sentiments, pour moi, ça manque d’émotion.

Toutefois, je pense que des titres comme celui-là sont nécessaires et que plus ce thème sera abordé, moins il déclenchera peut-être de violence et d’incompréhension comme c’est encore trop souvent le cas.

Cette BD c’est celle d’une femme qui a ce désir d’enfant et qui se retrouve seule face à cette envie. Comment faire lorsque l’on est une femme et que l’on veut vraiment un enfant ? Et bien ce récit vous compte l’histoire d’une jeune femme à l’aube de sa vie et qui va tout faire pour combler ce désir d’enfant. On suit alors le parcours semé d’embûches qu’est la PMA.



Au fil des pages, on se rend compte que ce désir d’enfant est un réel combat pour les femmes qui suivent le parcours de la PMA, entre nombreux rdv, piqûres, prises de sang, examens, ces femmes ne sont vraiment pas épargnées. En plus de la douleur physique, s'ajoute la douleur psychologique puisque comme vous le savez, de nombreuses tentatives restent vaines. Ces femmes mènent un véritable combat contre leurs corps, la médecine mais aussi les lois puisque la PMA n’a été acceptée que récemment en France. Avant, les femmes devaient se rendre à l’étranger pour pouvoir avoir une chance de devenir maman. Au-delà de cela, ce ne sont pas des examens gratuits, tout cela a un pris et lorsque vous n’avez pas forcément les moyens comme notre héroïne, cela peut vite devenir problématique. Cette BD, nous montre vraiment tout sans tabous et j’ai trouvé cela vraiment intéressant puisque tout est expliqué. Des examens médicaux aux lois qui en découlent. C’est une BD/documentaire qui est tellement importante !



Concernant l’objet BD en lui-même, j’ai beaucoup apprécié la plume autobiographique puisqu’elle n’est que criarde de vérités mais également les illustrations qui sont tout de même colorées malgré la rudesse du sujet. Par ailleurs, le récit est vraiment intéressant et n’en est que tout autant captivant. Le seul petit truc, c’est que j’aurai aimé savoir ce que devient l'héroïne à la fin et surtout continuer l’aventure avec elle. J’espère qu’il y aura une suite puisque l’on reste vraiment sans aucune information supplémentaire à la fin.

Je suis Sofia de Céline Gandner et Maël Nahon est un roman graphique, autrement dit une grosse bande dessinée à destination des adultes de 171 pages.



La narratrice raconte le parcours de Sofia, petite fille née dans un corps d’homme et qui a passé le cap de l’opération pour changer de sexe. Pour ceux qui connaissent le documentaire télé « Je suis Sofia », ce roman graphique parle de la même personne, mais à un âge différent et il n’y a pas de concertation entre les deux supports BD/TV.



La particularité de l’ouvrage est de ne pas s’arrêter à un témoignage de vie, mais d’aborder également la motivation de l’auteur et ses réflexions personnelles qui l’ont poussé à s’intéresser à Sofia.



Du coup, l’histoire se décompose en deux temps :



- Rencontre avec Sofia, découverte de son changement de sexe et « oh, je vais faire un roman pour en parler, vous en pensez quoi ? ». Là, j’avoue que pendant le premier tiers du récit, je n’ai pas été très convaincu. Cela vient du fait que converser transsexualité pour moi n’est pas du tout tabou et je n’ai pas compris les difficultés de l’auteur qui hésite beaucoup dans sa démarche et demande l’avis de tout le monde, comme si c’était une thématique exceptionnelle.

Cependant, je dois reconnaître que si ce roman nous avait projetés immédiatement dans l’histoire de Sofia et de ses dilatations, il aurait peut-être manqué un préambule. Donc, dans un sens, cette introduction a aussi son intérêt.

Peut-être était-elle juste un peu trop longue.



- Les « tea time » avec Sofia et les échanges avec ses proches, qui ont pour but de répondre à de nombreuses questions que l’on peut se poser à propos de la transsexualité et surtout de l’opération chirurgicale et ses suites. Là franchement, j’ai appris des choses. Et on ne peut qu’éprouver de la compassion pour le parcours de Sofia qui a été très douloureux.

Cette seconde partie est assez captivante et se lit très bien.



Il devrait y avoir une troisième partie à ce roman, mais qui à mon sens est restée un peu survolée : le pari était de présenter la ville de Rome comme un personnage reliant Sofia à la narratrice.

À ce sujet, il y a de très jolies illus qui se pointent de temps en temps, mais à chaque fois, les scènes romaines m’ont semblé arriver à contretemps. Elles ne m’ont pas paru apporter grand-chose.



Côté dessin pour l’ensemble du récit : les illustrations sont vraiment belles et de qualité. Le style m’a paru assez épuré, sans chichi, et les couleurs choisies donnent un aspect doux. Le propos est grave, mais le coup de crayon est apaisant. Le livre est agréable à manipuler, que ce soit la couverture ou les pages papier à tourner. Le support roman graphique est très réussi.



En conclusion, pour moi, ce roman est parfait si vous vous intéressez au parcours de quelqu’un ayant vécu une opération de changement de sexe, et si vous avez besoin d’entendre parler de transsexualité avec beaucoup de bienveillance.



Par contre, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une BD légère ou divertissante. Ceux qui veulent une lecture détente, gardez ce livre pour un autre moment. ^^