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Citations de Charles Darwin (141)


Charles Darwin
A partir d'un commencement aussi simple, un nombre infini de formes, toutes plus belles et plus merveilleuses les unes que les autres, se sont développées et continuent à évoluer.
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Un violent mal de tête m'oblige à garder le lit pendant deux jours. Une bonne vieille femme qui me soigne me presse d'essayer une quantité de singuliers remèdes. La plupart du temps, on fixe à chaque tempe du malade une feuille d'oranger ou un morceau de taffetas noir ; il est encore plus usuel de couper une fève en deux, d'humecter ces moitiés et d'en placer une sur chaque tempe, où elles adhèrent facilement. On ne croit pas qu'il soit convenable d'enlever les fèves ou le taffetas : on les laisse jusqu'à ce qu'ils tombent naturellement. Quelquefois, si on demande à un homme qui a des morceaux de taffetas sur la tête ce qu'il a bien pu se faire, il vous répond: «J'avais la migraine avant-hier.» Les habitants de ce pays emploient des remèdes fort étranges, mais trop dégoûtants pour qu'on puisse en parler. Un des moins sales consiste à couper en deux de jeunes chiens pour en attacher les morceaux de chaque côté d'un membre brisé. On recherche beaucoup ici une race de petits chiens sans poils pour servir de chaufferettes aux malades.
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~EXTRAIT~ L'ORIGINE DES ESPÈCES CHARLES DARWIN
Il est intéressant d'observer un rivage à la végétation entremêlée, tapissé de nombreuses plantes de diverses sortes, avec des oiseaux qui chantent dans les fourrés, des insectes qui papillonnent alentour et des vers qui rampent à travers la terre humide, et de penser que ces formes, aux constructions élaborées, si différentes et pourtant dépendantes les unes des autres d'une façon si complexe, ont toutes été produites par des lois agissant autour de nous. Ces lois, prises dans leur sens large, sont celles de la croissance et de la reproduction, de I'héritage, qui est presque sous-jacent de la reproduction, de la variabilité issue des actions directes et indirectes des conditions de vie extérieures, et de leur usage ou non-usage, ainsi que du taux de croissance, si élevé qu'il mène à une lutte pour la vie, et, en conséquence. à la sélection naturelle, entraînant une divergence de caractère et l'extinction des formes les moins évoluées. Ainsi. à partir de cette guerre visible dans la nature, de la famine et de la mort, I'objet le plus exalté que nous soyons capables de concevoir, nommément, la production d'animaux plus évolués, suit directement. Il existe une grandeur à cette vision de la vie, avec ses divers pouvoirs, issue à l'origine de quelques formes de vie ou d'une seule, et qui, alors que cette planète a traversé des cycles selon la loi immuable de la gravité, à partir d'un commencement si simple, des formes infinies, les plus belles et les plus merveilleuses, ont évolué et sont encore en train d'évoluer.
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À plusieurs reprises, un couple de ces papillons, probablement un mâle et une femelle, passèrent à 1 mètre ou 2 de moi se poursuivant l'un l'autre. Or chaque fois, j'entendais distinctement un bruit ressemblant à celui que produirait une roue dentée passant sous un cliquet. Le bruit se renouvelait à de courts intervalles, et pouvait s'entendre à une distance d'environ 20 mètres. Je puis affirmer que cette observation est exempte de toute erreur.
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Dès 1836 l'idée de la sélection naturelle s'impose à lui.
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Il ne devait jamais repartir en voyage ,grâce à l'héritage familial, il s'installe commodément ,et pour toujours , dans le Kent et , menant une vie campagnarde, il se met au travail pour exploiter méthodiquement la part du matériel ramené de la croisière qu'il a gardé pour son usage propre.
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Dans la soirée, la pluie tombe à a torrents et j'ai froid, bien que le thermomètre marque 63°F (18,3°C). Dès que la pluie a cessée j'assiste à un curieux spectacle : l'énorme évaporation qui se produit sur toute l'étendue de la forêt. Une epaisse vapeur blanche enveloppe alors les collines jusqu'à une hauteur de I00 pieds environ : ces vapeurs s'élèvent. comme des colonnes de fumée, au-dessus des parties les plus épaisses de la forêt, et principalement au-dessus des vallées. Je pus observer plusieurs fois ce phénomène, dû, je crois, à l'immense surface de feuillage précédemment échauffée par les rayons du soleil.
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Après avoir quitté Mandetiba, notre route se continue au milieu d'un véritable enchevêtrement de lacs, dont les uns contiennent des coquillages d'eau douce et les autres des coquillages marins. J'observai une limnée, coquillage d'eau douce, qui habite en nombre considérable « un lac dans lequel, me dirent les habitants, la mer entre une fois par an et quelquefois plus souvent, ce qui rend l'eau absolument salée». Je crois qu'on pourrait observer bien des faits intéressants relatifs aux animaux marins et aux animaux d'eau douce dans cette chaîne de lacs qui bordent la côte du Brésil. M. Gay constate qu'il a trouvé dans le voisinage de Rio des solens et des moules, genres marins, et des ampullaires, coquillages d'eau douce, vivant ensemble dans de l'eau saumâtre. J'ai souvent observé moi-même, dans le lac qui se trouve auprès du jardin botanique, dont l'eau est presque aussi salée que celle de la mer, une espèce d'hydrophile ressemblant beaucoup à un dytique, commun dans les fossés de l'Angleterre ; le seul coquillage habitant ce lac appartient à un genre que l'on trouve ordinairement près de l'embouchure des fleuves.
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9 avril - Nous quitons, avant le lever du soleil, la misérable hutte où nous avons passé la nuit. La route traverse une étroite plaine sablonneuse située entre la mer et les lagunes. Un grand nombre de magnifiques oiseaux pêcheurs, tels que des aigrettes et des grues, de plantes vigoureuses affectant les formes les plus fantastiques, donnent au paysage un intérêt qu'il n'aurait certes pas possédé autrement. Des plantes parasites, au milieu desquelles nous admirons surtout les orchidées pour leur beauté et l'odeur délicieuse qu'elles exhalent, couvrent littéralement les quelques arbres rabougris disséminés çà et là. Dès que le soleil se lève, la chaleur est intense et la réverbération des rayons sur le sable blanc devient bientôt insupportable.
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8 avril. - Notre troupe se compose de sept personnes. La première étape est fort intéressante. Il fait horriblement chaud ; aussi la tranquillité la plus parfaite règne-t-elle au milieu des bois ; à peine quelques magnifiques papillons volent-ils paresseusement çà et là. Quelle vue admirable, quand on traverse les collines situées derrière Praia Grande ! Quelles couleurs splendides ! Quelle magnifique teinte bleu foncé ! Comme le ciel et les eaux calmes de la baie semblent se disputer à qui éclipsera l'autre en splendeur ! Après avoir traversé un district cultivé, nous pénétrons dans une forêt dont toutes les parties sont admirables, et à midi nous arrivons à lthacaia. Ce petit village est situé dans une plaine : autour d'une habitation centrale se trouvent les huttes des nègres. Ces huttes, par leur forme et par leur position, me rappellent les dessins qui représentent les habitations des Hottentots dans l'Afrique méridionale. La lune se levant de bonne heure, nous nous décidons à partir le même soir pour aller se coucher à Lagoa-Marica. Au moment où la nuit commence à tomber, nous passons auprès d'une de ces collines de granit massives, nues, escarpées, si communes dans ce pays. Cet endroit est assez célèbre ; il a, en effet, servi pendant longtemps de refuge à quelques nègres marrons qui, en cultivant un petit plateau situé au sommet, parvinrent à s'assurer des subsistances. On les découvrit enfin, et on envoya une escouade de soldats pour les déloger ; tous se rendirent, à l'exception d'une vieille femme, qui, plutôt que de reprendre la chaîne de l'esclavage, préféra se précipiter du sommet du rocher et se brisa la tête en tombant. Accompli par une matrone romaine, on aurait célébré cet acte et on aurait dit qu'elle y avait été poussée par le noble amour de la liberté ; accompli par une pauvre négresse, on se contenta de l'attribuer à un brutal entêtement.
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Charles Darwin
L’amour pour toutes les créatures vivantes est le plus noble attribut de l’homme.
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Charles Darwin
{citation trouvée dans le livre de Frans de Waal, Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux, en tête du prologue]
Si considérable qu'elle soit, l'intelligence entre l'esprit de l'homme et l'intelligence des animaux les plus élevés, n'est certainement qu'une différence de degré et non d'espèce.
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J'eus aussi l'occasion de me rendre à deux reprises à la salle d'opération de l'hôpital d'Edimbourg pour assister à deux opérations très graves, dont l'une sur un enfant, mais je sortis précipitamment avant qu'elles n fussent achevées. Et je n'y suis jamais retourné, car aucune incitation n'eut été assez forte pour me pousse à le faire. Cela se passait bien avant l'époque bénie du chloroforme. Ces deux épisodes m'ont bel et bien hanté pendant de longues années.
Mon frère ne resta qu'un an à l'université, de sorte que je fus durant la seconde année entièrement livré à moi-même. Cela me fut profitable, car je fis connaissance de plusieurs jeunes qui avaient un gout prononcé pour la science naturelle. L'un d'entre eux était Ainsworh, qui publia plus tard le récit de ses voyages en Assyrie. Géologue wernérien il possédait de petites connaissances sr un grand nombre de sujets, mais il était superficiel et fort en langue.
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"L'autobiographie" montre comment il se fit qu'il modifia le cours entier de la pensée victorienne, non par un étalage claironnant de ses découvertes ni par un iconoclasme soudain, mais plutôt par la recherche de la perspicacité et de jugements soigneusement pesés ouvrant de vastes champs pour des recherches ultérieures.

Introduction par Nora Barlow, pages 67/68.
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Ce livre a marqué un tournant dans l'histoire de la connaissance du vivant. Il ne fut ni le premier (Maupertuis dès le 18e annonçait cette théorie) ni, naturellement le seul. Il explique pourquoi les espèces changent, évoluent, se diversifient, c'est-à-dire qu'il explique que des "lois" universelles gouvernent les modifications du vivant que l'on peut observer dans les documents fossiles qui nous viennent de la géologie et dans les populations vivantes qu'étudient les botanistes et les naturalistes. Plusieurs théories complémentaires sont venues depuis enrichir l'idée maîtresse de Darwin (on pense à l'épigénétique déjà annoncée par Lamarck, à l'évolution générale du cosmos par Chaisson/Reeves, à la coévolution de Picq, aux équilibres ponctués de Gould, etc...), mais celle de Darwin a incontestablement marqué un tournant qui entérina la fin -- définitive ? -- des hypothèses téléonomiques et théologiques. Rien que ça. A lire pour celles et ceux qui s'intéressent au cheminement de la pensée nécessaire à la connaissance des phénomènes.
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Il est impossible de ne pas ressentir quelque surprise quand on voit la peur que font les tremblements de terre aux indigènes et aux étrangers qui habitent le pays depuis longtemps, bien que beaucoup d'entre eux aient un grand sang-froid. Je crois que l'on peut attribuer cet excès de frayeur à une raisons fort simple, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas honteux d'avoir peur. Les indigènes vont même plus loin : ils n'aiment pas à ce que l'on semble indifférent. On m'a raconté que, pendant une secousse assez violente, deux Anglais, couchés par terre en plein air, sachant qu'ils ne courraient aucun danger, ne se relevèrent pas; les indigènes, plein d'indignation, se mirent à crier : "Voyez ces hérétiques, ils ne quittent même pas leur lit !"
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Quelque triste que soit la position des mineurs - on en peut juger d'après ce que j'ai dit plus haut - c'est une position fort enviée, car celle des ouvriers agricoles est encore bien plus dure. Les gages de ces derniers sont moins élevés et ils se nourissent presque exclusivement de fèves. Cette pauvreté provient principalement du système féodal qui préside à la culture des terres; le propriétaire donne au paysan une petite pièce de terre sur laquelle celui-ci peut construire son habitation et qu'il peut cultiver; mais, en échange, le paysan lui doit son travail ou celui d'un remplaçant pendant toute sa vie et cela tous les jours sans recevoir de gages.
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Le paysage, contemplé à travers l'atmosphère brumeuse particulière à ce climat, offre un grand intérêt, en admettant toutefois qu'un homme qui vient de débarquer et qui traverse pour la première fois un bosquet de cocotiers puisse songer à autre chose qu'au bonheur qu'il ressent.
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Après avoir été deux fois repoussé par de terribles tempêtes du sud-ouest, le vaisseau de Sa Majesté le Beagle, brick de dix canons, sous le commandement du capitaine Fitz-Roy, de la marine royale, sortit du port de Devonport le 27 décembre 1831. L'expédition avait pour mission de compléter l'étude des côtes de la Patagonie et de la Terre de Feu, étude commencée sous les ordres du capitaine King, de 1826 à 1830 - de relever les plans des côtes du Chili, du Pérou et de quelques îles du Pacifique - et enfin de faire une série d'observations chronométriques autour du monde.
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Je ne saurais dire si les insectes se posent sur les feuilles par pur hasard et pour se reposer, ou s’ils sont attirés par l’odeur de la sécrétion. J’ai lieu de penser que l’odeur les attire d’après le nombre des insectes capturés par quelques espèces anglaises de Drosera, et d’après ce que j’ai pu observer sur quelques espèces exotiques que je cultive dans mon orangerie. Dans ce dernier cas, on pourrait comparer les feuilles à un piège amorcé ; dans le premier cas, on pourrait les comparer à un piège placé sur une route fréquentée par beaucoup de gibier, mais sans amorce.
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