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4.67/5 (sur 49 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 02/09/1956
Mort(e) le : 13/06/2003
Biographie :

Charles Mopsik est un philosophe et philologue français qui a renouvelé l'étude de la Kabbale et de la mystique juive.

Il est une des figures majeures du renouveau des études juives en France à la fin des années 1970, renouveau caractérisé par ses conséquences philosophiques, comme l'a illustré parallèlement Benny Lévy. En 1979, il a fondé chez Verdier la collection « Les dix paroles », avec le Guide des égarés de Maïmonide comme premier volume emblématique.

Élève de Jean Zacklad (1929-1990), il s'est spécialisé dans l'étude des traditions mystagogiques et théurgiques juives qui se sont développées en Espagne et en Provence à partir des XIIe siècle et XIIIe siècle, et plus particulièrement de leur usage complexe des traditions aristotéliciennes et médicales. Il a soutenu son doctorat d'Etat en philosophie à l'Université Paris I en 1987, avec des Recherches autour de la Lettre sur la sainteté. Sources, texte, influences, sous la direction de Pierre Thillet, spécialiste de la tradition péripatéticienne.

Il est mort à l'âge de 47 ans des suites d'une grave maladie. Une Association Charles Mopsik a été créée après son décès et a pour but de préserver sa mémoire et de promouvoir son œuvre.
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Bibliographie de Charles Mopsik   (37)Voir plus

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
"Ce qu'un homme peut expérimenter de plus beau et de plus profond, c'est le sens du mystère. C'est le principe qui sous-tend la religion et toute entreprise artistique et scientifique sérieuse. Celui qui n'a pas expérimenté cela, s'il n'est pas mort est au moins aveugle. Saisir que derrière chaque expérience de la vie il y a quelque chose qui échappe à notre entendement, dont la beauté et le sublime ne nous atteignent qu'indirectement, c'est ça la religiosité. Dans ce sens, je suis religieux. Pour moi, il suffit de s'émerveiller devant ces secrets et de tenter humblement de saisir par l'esprit ne serait-ce que l'image de la structure grandiose de tout ce qui est." (Albert Einstein, cité en p. 11)
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L'écrit n'enseigne pas, il suggère. C'est l'âme qui comprend et se souvient
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... il n'est pas douteux un instant que le féminin est un aspect divin plus actif et plus historiquement effectif que l'aspect masculin ... Les paires d'opposées richesse / pauvreté, lumière / obscurité s'inscrivent dans une même dialectique où le pôle féminin fait fonction non pas de simple manque, mais de lieu d'appel nécessaire pour provoquer les épanchements et l'apparition du principe masculin qui sans cela resterait inerte ou replié sur lui-même.

Chapitre I, "La femme masculine".
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... selon un "logion" gnostique célèbre, Jésus répond à la question de savoir quand la mort disparaîtra par cette formule : "Quand vous, les femmes, aurez cessé d'enfanter." En d'autres termes, l'homme est mortel en ce qu'il prolonge la création et fait oeuvre créatrice par l'engendrement. ... Ce n'est pas le corps en tant que tel qui est visé, mais l'enchaînement créateur auquel il est lié, qui implique dissémination, éparpillement, multiplication, passages. Le bouddhisme présente sans doute de nombreuses affinités avec ce type de pensée...

Dans le judaïsme rabbinique, ... l'acte d'engendrer (est) perçu comme ce qui relie les acteurs humains à l'action créatrice. Ainsi Dieu s'associe à l'oeuvre procréatrice des deux parents (NIda 31a), l'union conjugale pure réalise la descente parmi les partenaires de la présence divine (Sota 17a), celui qui s'abstient d'engendrer est considéré comme diminuant la ressemblance divine (Yébamot 36b). Ce n'est donc pas essentiellement en fonction d'un impératif naturel, ce n'est pas pour assumer une dimension de la vie organique normale que l'acte sexuel a sa place, mais il est censé pérenniser la relation entre le Créateur et la création, en prolongeant l'image de Dieu dans la succession des générations.

p. 122-123
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Noa'h, Zohar p. 71b, traduction tome I p. 361.
"Elohim dit à Noé (...), Voici le signe d'alliance que j'établis entre moi et vous (...) Je mets mon arc dans le nuage" (Genèse 9, 12-13)... Rabbi Siméon reprit : "Et au-dessus de l'espace qui était sur leur tête, il y avait comme une apparence de pierre de saphir, une forme de trône" (Ezéchiel 1-26). ... Il s'agit là de quatre forces de vie ('hayot), grandes, suprêmes et saintes, sur lesquelles l'espace est agencé... Quant à l'espace qui est devenu un carré, toutes les couleurs y sont contenues mais quatre couleurs y transparaissent, gravées quatre par quatre. Dans ces quatre empreintes qui sont de purs tracés, logent les êtres de l'En-Haut comme ceux de l'En-Bas. Lorsque les couleurs se décomposent, de quatre elles deviennent douze. Il y a la couleur verte, la couleur rouge, la couleur blanche et la couleur saphir qui est la fusion de toutes les couleurs, ce qu'exprime le verset ; "Tel l'aspect de l'arc qui se forme dans le nuage en un jour de pluie, tel apparaissait ce cercle de lumière : c'était le reflet de la forme de la gloire de YHWH" (Ezéchiel 1-28).
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La Révélation, au sens théologique, n'est pas un concept de la religion juive, telle qu'elle s'exprime dans le Midrash ou dans le cabalisme - même si cette affirmation peut paraître incongrue. La Torah n'est pas un Livre révélé, elle est un livre enseigné, transmis par Dieu et tout d'abord commenté par des anges, dont l'Ange de la Torah, ainsi qu'il est nommé dans la littérature mystique des Palais. Cette fonction de l'ange, comme médiateur entre la Torah céleste et son sens caché dans ses récits, ses lois et ses lettres, est tout à fait essentiel, car c'est lui qui révèle le caractère infini de ses significations. telle qu'elle se présente sous sa forme d'apparition livresque, la Torah, pour le cabaliste, n'a ni ponctuation ni vocalisation pour permettre justement de multiplier ses accès, d'ouvrir ses portes à mille lectures.

p. 91
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Le schème principal à travers lequel les cabalistes ont spéculé sur les temps futurs leur a été fourni par une ancienne légende juive selon laquelle, au tout début des temps, la Lune et le Soleil étaient tous deux des « grands luminaires », mais, après que la Lune se fut plaine en affirmant que « deux rois ne peuvent de servir de la même couronne », Dieu diminua la taille de la Lune, qui désormais ne brille plus que la nuit et en n’émettant qu’une pâle lumière.

La Lune est regardée depuis l’époque rabbinique comme un symbole d’Israël tandis que le Soleil symbolise les nations du monde. Dans les temps à venir, la Lune retrouvera son envergure initiale et cette restauration de la pleine lumière lunaire est devenue le symbole de la Rédemption. Pour les cabalistes, la Lune est aussi un symbole de la sefira Malkout, la Royauté, appelée ‘Atarah (Diadème), qui est l’élément féminin de la structure du monde divin.

La restauration attendue de la plénitude de la « Lune » a donné lieu à de multiples élaborations où les visions d’un futur différent ont ouvert la voie à des spéculations utopiques et émancipatrices. (p. 215)
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(Temps messianiques) Les enfants d'Ismaël sont destinés vers cette époque à se lever avec toutes nations du monde, pour marcher contre Jérusalem, selon les mots : "Je réunirai toutes les nations vers Jérusalem, pour le combat etc" (Zacharie 14:2) et ceux-ci : "Les rois de la terre se dressent, les souverains se liguent ensemble contre YHWH et contre son messie" (Psaume 2:2).

Tome II p. 156, Zohar I, p. 119a
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Les habitants de Terre sainte leur envoyèrent ce message (à ceux de l'Exil) : ... nous voyons tous les jours le Palais (le Temple) en ruine, les renards du désert aller et venir, et les autruches siffler à l'intérieur. Nous le voyons et nous pleurons. Et tandis que nous demeurons désemparés, nos bouches couchées dans la poussière, nous entendons le doux bruit de Ses pas lors des trois veilles de la nuit, quand Elle descend voir ses Palais, comment ils sont ruinés et incendiés, et passant de Palais en palais, de séjour en séjour, Elle gémit, crie et pleure sur nous et sur Elle. Et nous nous réveillons au doux bruit de des pleurs et des gémissements, et notre esprit se met à la suivre et s'envole auprès d'Elle. Soudain, Elle reprend son vol et s'en va, on n'entend plus rien, on ne sait plus rien, Elle est partie. Nous restons égarés, abasourdis, sans souffle et sans raison, hurlant et clamant : "Comment ?" (Lamentations I:1).

p. 92b, p. 74 de la traduction
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"Sache qu’il ne faut absolument pas spéculer sur l’Infini, béni soit-Il, car il est interdit de Lui attribuer ne serait-ce qu’une existence nécessaire. Même la première sefira est appelée Néant alors que la deuxième est dénommée Être, à savoir que nous savons qu’Il est et c’est seulement cela que nous percevons de Lui, ce qui n’est pas même le cas de la première [sefira] et à plus forte raison de l’Infini, béni soit-il, que Son Nom soit béni, qu’il est interdit de penser de quelque façon, il est même interdit de l’appeler « Infini ».

Tout ce que nous disons de Lui et des sefirot [concerne] Sa volonté et Sa providence en tant qu’Il est connaissable par Ses actes. Et l’on sait que, de la même façon qu’Il est sans limite, ainsi Sa volonté, et c’est cela l’Infini de Sa volonté pure, et même à cet égard il est interdit de spéculer de quelque manière, l’on sait seulement que les mondes sont finis et nombrables." (Gaon de Vilna, cité en pp. 122-123)
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