AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Charles Todd (47)


Les rumeurs peuvent être mortelles. Surtout si les gens sont prêts à les croire.
Commenter  J’apprécie          80
Ici comme partout, se dit-il, les hommes vivaient jadis dans des masures ou des huttes de boue. Nous avons parcouru un long chemin. Mais nous tuons encore...
Commenter  J’apprécie          50
"Je suis à Londres, pas dans les tranchées, et il n'y a pas de boue." Il répéta ces mots qui le ramenaient à la raison, se pénétra de leur sonorité apaisante.
Commenter  J’apprécie          50
Les gens disent souvent la vérité. Mais toute la vérité, c'est une autre histoire.
Commenter  J’apprécie          40
Vous avez connu la guerre, poursuivit-elle, les yeux remplis de larmes, et vous avez souffert. Mais avez-vous jamais imaginé ce que peut représenter la perte d'un homme qu'on aimait et qui ne reviendra jamais, qui ne nous donnera jamais l'enfant qu'on voulait de lui, ne nous serrera jamais contre lui la nuit, ne verra jamais ses fils et ses filles se marier ? Un homme qui ne s'attendrira jamais sur ses petits-enfants, ne vieillira jamais à nos côtés, en même temps que nous ? Savez-vous ce que l'on ressent lorsque quelqu'un vous manque tellement que la douleur physique devient insupportable, et que l'on rêve de lui pour, chaque matin, se réveiller toute seule ?
Commenter  J’apprécie          40
Mourir n’est pas une chose facile. C’est un supplice. Quoi que puissent en dire les poètes.
Commenter  J’apprécie          30
Rutledge songea de nouveau à Meredith Channing, dont le mariage avait duré sous les cendres refroidies du devoir.
Commenter  J’apprécie          20
« Il y a dix ans, pendant la Grande Guerre, j'ai assassiné mon cousin... »
Commenter  J’apprécie          20
Il s’y était passé tant de choses… Les souvenirs n’étaient pas toujours de bonne compagnie.
Commenter  J’apprécie          20
Si on me tire une balle et que je meure, quelle importance si je vois mon assassin ou pas ?
Commenter  J’apprécie          20
— Moi, j’ai décidé de ne pas épouser la fille dont j’étais amoureux. Et j’ai bien fait : je crois qu’elle aimait davantage l’uniforme que l’homme qui le portait. Notre mariage n’aurait pas duré.
Commenter  J’apprécie          10
Fowler y était, nous nous sommes querellés. L’occasion s’est présentée, et la tentation a fait le reste. Un terrain d’aviation provisoire avait été installé tout près. Surveillance des zeppelins et des vols de nuit. Le seul risque était que, si jamais on retrouvait le corps, l’un des aviateurs risquait de se voir accuser du meurtre. Mais j’ai eu de la chance. Personne n’a jamais retrouvé le corps.
Commenter  J’apprécie          10
— Si vous étiez au front, comment se fait-il que vous ayez été dans l’Essex au moment du meurtre ?
— Je sais, c’est un peu bizarre. J’ai été envoyé à Londres comme chargé de mission. La maison familiale n’était plus habitée, mais je suis descendu dans l’Essex pour m’assurer que tout était en ordre.
Commenter  J’apprécie          10
— Vous avez fait la guerre ?
— Oh oui, je n’avais de cesse de m’enrôler avant que le Kaiser ne rende les armes et d’avoir pu apprendre à me battre. Depuis le camp d’entraînement, j’écrivais des lettres pleines de patriotisme, j’avais hâte d’en découdre avec des hommes que je ne connaissais pas. Enfin, j’avais fait la connaissance de quelques Allemands à Cambridge. Des types bien, et ça n’était pas à eux que je pensais quand je m’imaginais en train de casser du Boche. Ils n’étaient pas du genre à passer les enfants belges au fil de la baïonnette ou à violer leurs mères. Ma cousine s’était liée d’amitié avec l’un d’eux, mais il fut rappelé chez lui peu avant le début des hostilités, et nous ignorons s’il a survécu à la guerre ou pas.
Commenter  J’apprécie          10
Le chemin de la vie me semblait infini et pavé d’or, et j’étais persuadé que j’allais nager éternellement dans le bonheur. C’est du moins le souvenir que j’ai gardé de l’année 1914. Mais peut-être que les choses n’étaient pas aussi roses. Vous étiez à Londres à l’époque ?
Commenter  J’apprécie          10
L’Essex était un trou, contrairement à Londres, ville exubérante et sans cesse en mouvement.
Commenter  J’apprécie          10
Vous prendrez un apéritif ? Je vous l’offre, car ainsi je pourrai fixer les règles du jeu.
— Comme vous voudrez. Je prendrai un whisky.
Il espérait ainsi délier la langue de Russell...
Russell hocha la tête et commanda deux whiskys.
— Je ne connais pas la moitié de ces gens, dit-il en promenant son regard sur la salle à manger. Avant la guerre, j’aurais pu mettre un nom sur chacun d’eux ou presque.
— Vous étiez souvent à Londres ?
— J’étais jeune, célibataire, frais émoulu de Cambridge. Plein de suffisance, plein de rêves. Amoureux.
Commenter  J’apprécie          10
Au bout d’un moment, Rutledge se leva et lui emboîta le pas.
— Êtes-vous attendu quelque part ? lui demanda-t-il lorsqu’il l’eut rattrapé. Ou accepteriez-vous de déjeuner avec moi ?
— Déjeuner ? Alors qu’une simple gorgée de thé me donne la nausée ?
— Peu importe. Je me contenterai de votre compagnie.
Russell le considéra en silence.
— Pourquoi voudriez-vous vous attabler face à un moribond ? Si vous croyez pouvoir me faire changer d’avis, vous vous trompez. J’ai une volonté de fer. Grâce à elle, j’ai réussi à tenir plus longtemps que les médecins ne l’auraient cru possible.
Il sourit, rendant à son visage un semblant de la physionomie qui avait dû être la sienne avant sa maladie.
— J’ai fait la guerre, dit Rutledge simplement. J’ai déjà vu la mort de près.
Au bout d’un moment, Russell acquiesça.
— Je suis au Marlborough. Ils font un rôti d’agneau à la sauce à la menthe tout à fait correct. La sauce m’est encore permise.
Commenter  J’apprécie          10
— Excusez-moi de vous avoir fait perdre votre temps, inspecteur. Mourir n’est pas une chose facile. C’est un supplice. Quoi que puissent en dire les poètes.
Prenant appui d’une main sur le dos de sa chaise, il se mit debout, puis dit :
— Je doute que nous nous revoyions un jour.
Il se dirigea vers la porte sans regarder en arrière. Un homme en grande souffrance, mais qui s’obligeait à se tenir droit, songea Rutledge. L’orgueil était parfois l’ultime vanité à laquelle l’être humain renonçait.
Commenter  J’apprécie          10
Il jeta un coup d’œil circulaire, comme s’il cherchait des réponses sur les murs dénudés et les vitres crasseuses. À moins qu’il n’ait cherché un moyen de se rétracter ? C’était probable, songea Rutledge, et les paroles que Russell prononça ensuite lui prouvèrent qu’il avait raison.
— Je n’aurais jamais dû venir. Je l’ai fait par égoïsme. Parce que je ne voulais pas mourir avec ce cadavre sur la conscience.
Ses yeux se posèrent à nouveau sur Rutledge.
— Si vous ne pouvez pas m’aider, je vais m’en aller, et nous allons faire comme si je n’étais jamais venu.
— Mais vous venez d’avouer un crime…
— Vraiment ?
La bouche de l’homme se tordit.
— Mon médecin vous dira que c’est la morphine qui parle. J’ai des hallucinations, vous savez. Parfois, j’ai du mal à faire la différence entre le vrai et le faux.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Charles Todd (46)Voir plus


{* *}