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2.94/5 (sur 26 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Charles Todd : sous ce nom, deux plumes se cachent en réalité... un fils et sa mère, Caroline et Charles Todd, installés sur la Côte Est des Etats-Unis.

"La Mort en héritage", leur premier roman, a été la révélation catégorie suspense du site Amazon.com en 2001.

Source : amazon.fr
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Les rumeurs peuvent être mortelles. Surtout si les gens sont prêts à les croire.
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Vous avez connu la guerre, poursuivit-elle, les yeux remplis de larmes, et vous avez souffert. Mais avez-vous jamais imaginé ce que peut représenter la perte d'un homme qu'on aimait et qui ne reviendra jamais, qui ne nous donnera jamais l'enfant qu'on voulait de lui, ne nous serrera jamais contre lui la nuit, ne verra jamais ses fils et ses filles se marier ? Un homme qui ne s'attendrira jamais sur ses petits-enfants, ne vieillira jamais à nos côtés, en même temps que nous ? Savez-vous ce que l'on ressent lorsque quelqu'un vous manque tellement que la douleur physique devient insupportable, et que l'on rêve de lui pour, chaque matin, se réveiller toute seule ?
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"Je suis à Londres, pas dans les tranchées, et il n'y a pas de boue." Il répéta ces mots qui le ramenaient à la raison, se pénétra de leur sonorité apaisante.
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Ici comme partout, se dit-il, les hommes vivaient jadis dans des masures ou des huttes de boue. Nous avons parcouru un long chemin. Mais nous tuons encore...
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Les gens disent souvent la vérité. Mais toute la vérité, c'est une autre histoire.
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Le troisième recommença à compter les billets trempés.
— Il y a près de cent livres sterling !
— Les cadeaux de la mer ! dit le second. On l’a trouvé, on le garde. Comme une épave.
Il balaya du regard l’estuaire et le ciel gris, comme s’il s’attendait à voir surgir la coque à demi engloutie d’un navire naufragé.
Une allusion mal venue. Tous savaient quel genre d’ennuis pouvait vous attirer une épave.
— Qu’est-ce qu’on fait avec monsieur Fowler ? demanda le premier, dubitatif. Si on le ramène, on va devoir alerter la police. Et il y a sûrement quelqu’un quelque part qui va se demander où est passé l’argent.
— On le rejette à la mer. Qu’il aille s’échouer ailleurs, dit le troisième homme en se mettant aussitôt en quête d’une corde qu’il enroula autour du cou du mort.
Puis il ordonna :
— Vous deux, prenez les rames. Je peux pas tirer et ramer à la fois.
Le premier se laissa choir sur le banc.
— Pas question de l’emmener où que ce soit, tant qu’on n’aura pas tiré les choses au clair. On se partage le pognon en parts égales.
— C’est moi qu’il l’ai vu le premier, dit le second. Commission d’intermédiaire.
— On divise en parts égales, insista le troisième. Comme ça, y aura pas de jaloux et pas de réclamations. Si on doit finir pendus, ce sera tous les trois.
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Tant bien que mal, le corps fut retourné, et les trois hommes scrutèrent en silence le visage flasque après avoir passé plusieurs heures dans l’eau.
— C’est pas un de nos gars, dit le second. Je l’ai jamais vu. Et vous ?
Le premier secoua la tête.
— Je sais pas. Il a un je ne sais quoi de familier.
— Voyons, dit le troisième en étirant la main pour saisir le revers de la vareuse et l’attirer suffisamment près pour pouvoir glisser ses doigts dans la poche de poitrine.
Il en retira un portefeuille rempli de billets de banque. Il laissa échapper un sifflement de stupeur.
Le deuxième était déjà en train de tendre la main vers la poche du pantalon. Il poussa un juron quand le skiff donna du gite, l’obligeant à s’agenouiller au fond de la barque.
Quand elle cessa de tanguer, il parvint à plonger la main à l’intérieur de la poche.
— Nom d’un chien ! s’exclama-t-il en extirpant une pleine poignée de billets.
Le troisième homme ouvrit le portefeuille pour voir s’il contenait des papiers d’identité.
— Ah ! fit-il en tirant une carte de dessous les billets trempés.
Il fronça légèrement les sourcils et lut :
— Justin Fowler. Londres. Mais qu’est-ce qu’il peut bien faire ici, ce macchabée ?
— Je te l’ai dit. C’est un espion allemand.
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Au bout d’un moment, Rutledge se leva et lui emboîta le pas.
— Êtes-vous attendu quelque part ? lui demanda-t-il lorsqu’il l’eut rattrapé. Ou accepteriez-vous de déjeuner avec moi ?
— Déjeuner ? Alors qu’une simple gorgée de thé me donne la nausée ?
— Peu importe. Je me contenterai de votre compagnie.
Russell le considéra en silence.
— Pourquoi voudriez-vous vous attabler face à un moribond ? Si vous croyez pouvoir me faire changer d’avis, vous vous trompez. J’ai une volonté de fer. Grâce à elle, j’ai réussi à tenir plus longtemps que les médecins ne l’auraient cru possible.
Il sourit, rendant à son visage un semblant de la physionomie qui avait dû être la sienne avant sa maladie.
— J’ai fait la guerre, dit Rutledge simplement. J’ai déjà vu la mort de près.
Au bout d’un moment, Russell acquiesça.
— Je suis au Marlborough. Ils font un rôti d’agneau à la sauce à la menthe tout à fait correct. La sauce m’est encore permise.
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Il jeta un coup d’œil circulaire, comme s’il cherchait des réponses sur les murs dénudés et les vitres crasseuses. À moins qu’il n’ait cherché un moyen de se rétracter ? C’était probable, songea Rutledge, et les paroles que Russell prononça ensuite lui prouvèrent qu’il avait raison.
— Je n’aurais jamais dû venir. Je l’ai fait par égoïsme. Parce que je ne voulais pas mourir avec ce cadavre sur la conscience.
Ses yeux se posèrent à nouveau sur Rutledge.
— Si vous ne pouvez pas m’aider, je vais m’en aller, et nous allons faire comme si je n’étais jamais venu.
— Mais vous venez d’avouer un crime…
— Vraiment ?
La bouche de l’homme se tordit.
— Mon médecin vous dira que c’est la morphine qui parle. J’ai des hallucinations, vous savez. Parfois, j’ai du mal à faire la différence entre le vrai et le faux.
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Son nom est – était – Justin Fowler. Je sais qu’on ne doit pas dire du mal des morts, mais lui et moi avions eu un différend, suffisamment sérieux pour que je prenne la décision de le tuer. En disant cela, je ne cherche pas une excuse. Je veux simplement que les choses soient claires.
— Une affaire de femme ?
Russell eut l’air déconcerté.
— Une femme ? Ah. Un triangle amoureux. Désolé de vous décevoir, mais non. C’eût été trop simple. Mais je n’ai pas l’intention d’aller plus avant dans les détails. Je me contenterai de dire que je l’ai tué et que je me suis débarrassé du corps. C’était pendant la guerre, une époque de grands bouleversements. Les gens s’enrôlaient massivement ou allaient travailler à l’usine. Personne n’a remarqué qu’il avait disparu.
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