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Critiques de Charles-Éloi Vial (29)
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L'adieu à l'empereur : Journal de voyage de M..

Après avoir refermé « Hiver 1814 » je me suis plongé dans ce journal de l’impératrice qui décrit ces quatre années où elle fut l’épouse de l’empereur et parfois la régente et nous emmène dans les provinces où son devoir la conduisait.



Méconnue et parfois diffamée, l’impératrice Marie-Louise joua un rôle bref mais non négligeable jusqu’aux adieux de FONTAINEBLEAU.



Son journal est d’autant plus sincère qu’il n’était pas destiné à publication. C’est un témoignage précieux sur la fin de l’aventure impériale.
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Napoléon à Sainte-Hélène

Une biographie de fin de vie qui retrace tout de même certaines périodes de la vie de l'empereur, nom qu"il fallait absolument utiliser pour appeler Napoléon, qui sera une des très nombreuses animosités avec l'ignoble Hudson Lowe gouverneur de l'île . Le texte est précis, superbement illustré avec des documents de la BnF, l'auteur Charles-Eloi en étant conservateur au service des manuscrits modernes et contemporains. Un plaisir à lire et à découvrir dans le récit, la vie journalière pénible, sans liberté à part la promenade autorisée sous la garde de soldats anglais. Ces derniers jours nous décrivent aussi le caractère obsédé du gouverneur, qui voyait les possibilités d'espionnage ou de fuite dans tout ce qui arrivait sur l'île. Heureusement, les quelques fidèles proches de l'empereur vont rester présent à ses côtés jusqu'au dernier moment le 5 mai 1821. Les principaux proches, Las Cases, Gourgaud, Montholon, Bertrand et O’Meara seront nommés les évangélistes, étant les principaux rédacteurs de la biographie des derniers jours.
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Napoléon : La certitude de l'ambition

Décidément je suis très très fan de cette superbe collection dont la particularité est de proposer de belles (et relativement synthétiques) biographies en s'appuyant sur toutes les richesses des collections de la BNF pour les illustrations. Comme l'actualité semble assez napoléonienne ces derniers temps (!), je me suis offert ce beau livre que j'ai adoré (précision il n'est pas de Jean Tulard, comme quoi !)

L'auteur est un bon spécialiste de l'histoire du 19ème siècle et le texte retraçant la vie de Napoléon est tout à fait clair solide. ce n'est pas trop détaillé mais c'est précis, et même quand on a déjà lu sur le sujet, on apprend forcément des choses. Les illustrations sont superbes, rares ( on ne trouvera pas ici les classiques tableaux vus cent fois), elles sont accompagnées de légendes passionnantes.

Ce que j'ai particulièrement aimé c'est que l'auteur permet de comprendre l'essentiel, c'est-à-dire ce qui concerne l'administration de l'Etat ou l'histoire militaire, mais il ne néglige pas le portrait psychologique et ce qu'il faut savoir sur le plan de la vie privée.

En somme une synthèse savante et accessible qui offre au lecteur une vraie compréhension de la période mais lui permettra aussi de briller par quelques anecdotes ! Saviez-vous qu'un Mamelouk rapporté d'Egypte fut le garde du corps attitré de Napoléon et dormit devant sa chambre pendant près de 15 ans ? Ou bien que le fait de mettre son bras en écharpe dans son ventre était lié au fait qu'avoir les bras ballant à cette époque était un signe de mauvaise éducation ?
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Napoléon : La certitude de l'ambition

« Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle » NAPOLEON



« Un seul homme était en vie alors en Europe; le reste des êtres tâchait de se remplir les poumons de l’air qu’il avait respiré. » A. DE MUSSET (La confession d’un enfant du siècle).

Peu de personnages historiques auront entraîné dans leur sillage autant de commentaires de contemporains, de biographies d’historiens, d’écrivains, d’hommes politique, d’hommes de guerre, que Napoléon Bonaparte. A chaque fois que l’on s’approche de trop près du mythe fait homme, on semble brûler et le halo de mystère de continuer à se diffuser, même deux siècles après sa mort à Sainte-Hélène, loin de tous. Qui était-il réellement ? Son parcours n’était pas inscrit dans le marbre. Après tout, il est né dans une famille de la toute petite noblesse corse, une île perdue par les Génois au dépend des Français sous Louis XV. Après avoir soutenu l’indépendantiste Pascal Paoli, le père de Napoléon s’est rangé, par opportunisme (et comme beaucoup) au côté des Français. Napoléon partira ensuite à l’école de Brienne où il se destinera à une carrière dans l’artillerie (non sans avoir songé à la marine). Il lisait énormément et c’est un fait qu’il avait une mémoire extraordinaire. Pourtant, ses résultats à l’école de guerre sont loin d’être impressionnants. Ce qui est une « certitude », dont parle si justement Charles-Eloi Vial, (archiviste-paléographe, docteur en histoire de l’université Paris-Sorbonne, conservateur à la BNF), c’est que Napoléon était persuadé d’avoir un destin, dans cette France révolutionnaire où le sang coulait à flot. Il avait une confiance aveugle en son étoile, un narcissisme qui fût présent dès ses débuts dans l’armée puis dans les enceintes du pouvoir. Il sût saisir sa chance. Il apprit, plus que n’importe quel autre homme d’état, à dissimuler ses intentions, à manipuler son entourage mais aussi les peuples qu’il ira conquérir. Il bâti son mythe de son vivant en faisant la synthèse de ceux dont les Français aspiraient suite aux excès de la Révolution, notamment la Terreur. Charles Eloi-Vial nous propose une iconographie, extraite de la BNF, qui est très enrichissante. Son portrait de Napoléon est nuancé. Il ne fait aucun doute que Napoléon fût durant une période de sa vie, un « génie » absolu de la tactique militaire, mais assez vite, son hubris le conduira à sa perte. « L’ambition », la soif de pouvoir et toute la démesure qu’elle entraîne. L’historien nous décrit un empereur monologuant pendant des heures face à un parterre de courtisans épuisés par ces soliloques narcissiques. Il faut imaginer son couronnement, le 2 décembre 1804, en tant qu’empereur des Français, avec un Napoléon se saisissant de la couronne pour la poser lui-même sur sa tête, puis de couronner son épouse Joséphine. Pie VII, est ainsi renvoyé à un simple rôle de figurant. L’empereur ne prend pas de gant, que ce soit pour donner ses ordres à ses proches et à tous ceux qui l’entourent : ministres, maréchaux, etc. Chez lui, le théâtre est perpétuel, qu’il sourit ou qu’il se mette dans une colère noire, rien n’est anodin et tout cela n’a qu’un seul dessein, sa soif de pouvoir et de contrôle des rouages du pouvoir, des plus intimes aux plus éloignés. Autoritaire, peu concerné par les questions de moralité, ni touché par les pertes engendrées par les nombreuses guerres de son règne, Napoléon refusera, jusqu’à sa mort à Sainte-Hélène en 1821, la moindre remise en question de ce qu’il a fait. Son égo confinant, nous l’avons dit, au « pêché » d’hubris, il ne le comprendra jamais. Refusant toute concession, même après la campagne de Russie en 1812, qui fût un désastre apocalyptique, Napoléon peut être comparé à un joueur misant et remisant sans cesse ses conquêtes, quitte à tout perdre sur un coup du sort. N’écoutant plus son entourage (nous l’avons vu, l’a t’il seulement fait un jour), il s’est enferré dans des guerres perpétuelles. Son ambition amena à des transformations d’envergure, que l’on songe aux institutions, au code civil, à l’aménagement de la capitale Paris, à la diffusion des idées de la révolution (même si, là encore, il faut émettre quelques réserves, puisque cela peut être interprété comme une façon très subtil de renforcer son pouvoir, sa main de fer sur l’Empire en usant de cet argumentaire), etc. Napoléon ne pouvait être vaincu que par l’épée, la guerre (songeons au Roi des Hébreux Salomon : « On est puni par où l’on a péché »). La coalition gigantesque des souverains européens en 1813 puis 1815, fût à la mesure de la crainte suscitée par celui que l’on surnomma sur la fin de son règne : « l’ogre de Corse. » Au final, on obtient une synthèse intéressante, non exhaustive car sur un personnage historique tel que Napoléon, elle est totalement illusoire, utopique. Les illustrations sont de qualité. Pour se remettre en mémoire des éléments et profiter des analyses pertinentes de Charles-Eloi Vial, cet ouvrage vaut le coup d’être lu. A noter, que c’est une collection fort intéressante Perrin/Bibliothèque nationale de France. Je recommande vraiment cette lecture qui conduira le lecteur à poursuivre avec des œuvres historiques plus poussées.
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Napoléon : La certitude de l'ambition

Une première moitié de l'ouvrage rappelle les moments importants de la vie et le carrière de Napoléon.

Ensuite Charles Eloi Vial dresse un portrait à charge de l'Empereur principalement basé sur des témoignages et des citations de ses adversaires...ou de ceux qui, gavés d'honneurs et de richesses par lui (et redevables aux sacrifices du peuple et de l'armée) au moment des revers lui tournèrent le dos.

Le sommet étant atteint avec des citations des Mémoires du maréchal Marmont (une garantie d'impartialité !!!). Encore un qui sans Napoléon n'aurait rien été...Il est important de rappeler que son titre de duc de Raguse a donné naissance au verbe "raguser", synonyme de trahir employé au XIXème siècle , ce qui est pleinement mérité au vu se son comportement en mars 1814...

L'auteur nous présente Napoléon comme un homme qui n'est qu'une somme de défauts...Et sur l'exil à Sainte-Hélène, Charles-Eloi Vial se lâche véritablement...Il se complaît à présenter l'Empereur comme un monstre domestique harassant son entourage.

Il y a peu de temps, j'ai lu avec un grand plaisir 'NAPOLEON. LES DERNIERS TEMOINS RACONTENT", ouvrage dirigé par David Chanteranne et Jean-François Coulomb des Arts.

Heureusement que cette anthologie nous fera vite oublier les lignes pleines de fiel de Charles Eloi Vial.
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La famille royale au temple

Comme il est indiqué sur la quatrième de couverture :

"un historien se penche sur l'histoire globale de cette captivité. Nourri de nombreuses archives encore inexploitées, Charles-Eloi Vial raconte avec un sens rare de la narration le quotidien des captifs et brosse le portrait de l'ensemble des protagonistes."



Je salue tout d'abord le travail de l'archiviste, conservateur à la Bibliothèque nationale de France et l'essai sur ce thème toujours très controversé.

Monsieur Vial prend soin d'aller chercher toutes les sources, des journaux des serviteurs et des royalistes en passant par les historiens modernes comme Annie Jourdan et Jean-Clément Martin et insère des notes en bas de page pour rappeler les évènements et les biographies.



L'auteur présente tout d'abord une analyse posée et brillante de la révolution, qui dès 1789, a été confrontée à deux problèmes :

- l'évolution du pouvoir exécutif et l'expression de la souveraineté populaire.

Ces deux problématiques apparaissent dès le début : la peur de la trahison, la hantise du complot entraine le système de terreur. Pour l'auteur, le contexte est marqué par une centralisation de la vie politique et un rejet complet du passé.

La description de la prison, appuyée sur les travaux de Lenotre et sur des archives sérieuses est unique.

L'étude du Temple après 1795 est très intéressante.



Quelques remarques :

- la politique de la Commune Insurrectionnelle qui gêne les mesures prises par la Convention est une thèse de François Furet, largement combattue et mise en doute par les nouveaux historiens.

- le chapitre sur les deux visions de la Révolution qui s'opposent lors du débat sur la mise en accusation du roi entre les Girondins et les extrémistes est un peu manichéen : les instruments du système de terreur ont été mis en place par la Girondins (tribunal révolutionnaire, comités …) Les positions de Saint-Just et de Robespierre ne peuvent se résumer en une phrase "exécuté sans procès" : Maximilien Robespierre, dans ses écrits, considéraient que c'était le peuple qui avait jugé le roi le 10 août, et donc il était illégal pour les députés de le rejuger sans remettre en cause la légitimité de l'insurrection.

- page 174, c'est Danton et non Maximilien Robespierre qui propose le 10 mars 1793 la création d'un tribunal criminel extraordinaire.

- page 344 : quand vous précisez que "la mort du petit roi reflète le mépris dans lequel le nouveau régime et ses partisans tenaient tous ceux qui s'opposaient à eux. Leur vindicte s'étendait aux femmes et aux enfants présumés complices en raison de leur naissance ou de leur région d'origine." Votre argumentaire ne s'adapte plus à la période de la convention thermidorienne et vous laissez planer un doute sur un génocide, terme réfuté par de nombreux historiens (Jean-Clément Martin) et par les faits.

- Bien sûr, ce n'est pas le thème de cet ouvrage, mais l'assassinat de deux députés : Lepeletier de Saint-Fargeau et Jean-Paul Marat, élus tous les deux, sont vraiment traités allègrement en deux lignes.

- Dans votre chapitre sur le voyage sans retour, vous décrivez longuement les fins tragiques de certains conventionnels, voire la malédiction, or vous omettez (volontairement pour argumenter votre discours) les conventionnels intègres qui poursuivirent leurs carrières, tel René Levasseur de la Sarthe.

- Vous oubliez de recentrer votre texte dans le 18e siècle et la plaidoirie pour l'exil du roi déchu, comme celle de Baudot qui déplora qu'on n'ait pas choisi la déportation des opposants, comme le firent les Américains, au lieu de les exécuter, oublie le contexte de guerres civiles et extérieures, la différence de territoire et de situation entre l'Amérique et la France (Les insurgés avaient gagné et leur territoire beaucoup plus vaste pour isoler des indésirables).

- La plaidoirie pour un membre manquant (le roi) dans le gouvernement français est une vieille revendication remise à l'ordre du jour par certains politiques comme Emmanuel Macron…

- Il aurait été nécessaire de travailler sur les archives de pays étrangers (notamment Autriche) pour scruter les correspondances de Louis XVI et Marie-Antoinette qui démontrent leur double-jeu...



- enfin, je ne peux souscrire à votre conclusion dont le style moins neutre que l'ensemble de l'ouvrage m'a beaucoup surprise ; ainsi qu'au titre "la famille royale" (le roi est déchu) et le sous-titre "le remord de la Révolution".



Excellent travail d'archiviste et de d'analyste politique.



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15 août 1811

Le 15 août 1811, jour de la Saint-Napoléon, c'est jour de fête au palais des Tuileries.



Lors de la réception du corps diplomatique, l'empereur Napoléon fait de vifs reproches à l'ambassadeur du tsar Alexandre 1er, le prince Kourakine, et l'insulte publiquement.

A travers ce grave incident diplomatique, Charles-Eloi Vial nous décrit la mécanique infernale qui se met en place et qui conduira à la désastreuse campagne de Russie de 1812.



La Russie, après sa défaite à la bataille de Friedland le 14 juin 1807, a signé le traité de Tilsitt.

Une de ses dispositions était la stricte obligation pour le tsar d'appliquer le Blocus continental, soit l'interdiction absolue de commercer avec l'Angleterre.

L'Angleterre étant une nation commerçante, l'Empereur pensait l'anéantir par ce moyen.

Le commerce et l'industrie russes en souffraient.

Autre point de friction : la Pologne. La Russie voulait à tout prix prendre possession du duché de Varsovie, création napoléonienne.

Enfin, la noblesse russe haïssait la France napoléonienne. Quant au tsar, il n'avait pas digéré, qu'après son divorce d'avec Joséphine, Napoléon épouse Marie-Louise, archiduchesse autrichienne, , au lieu d'une de ses sœurs que Napoléon avait d'abord pensé prendre pour épouse. C'était pour le tsar un affront.

Napoléon, quant à lui, avait pris possession du duché d'Oldenbourg qui appartenait à un parent du tsar.



Dès 1810, la Russie se prépare à la guerre. Des mouvements de troupes russes sont signalés. Ils s'accélèrent en 1811.

Le Tsar Alexandre souhaite venger ses défaites subies de 1805 à 1807.

Napoléon est prêt à faire la guerre mais souhaite tout de même l'éviter. A tel point que dans le courant des premiers mois de 1812, il accepterait de rendre le duché d'Oldenburg afin d'éviter d'ouvrir les hostilités.

L'auteur nous fait entrer, avec talent, dans les pensées de l'Empereur.



De son analyse des faits, il ressort clairement que, contrairement à ce que pensent beaucoup de nos contemporains, ce n'est pas Napoléon, et uniquement lui, qui porte la responsabilité entière de cet affrontement. Le tsar Alexandre voulait la guerre.

Beaucoup de nations, sous contrôle français, la voulaient également en espérant la défaite de la France.

La clarté et la précision de la génèse de la campagne de Russie sont essentielles.

C'est une historiographie injuste et orientée qui met la responsabilité de cette campagne sur les seules épaules de Napoléon.



A partir de l'année 1811, les premières lézardes de l'édifice impérial apparaissent.

Malgré la modernisation de leur vie politique, notamment à travers le Code civil (que beaucoup de nations adopteront au XIXème siècle), les pays composant l'Empire renâclent, notamment les Etats allemands.



Napoléon, dans les années 1810 1811, au sommet de sa puissance, écoute moins ses conseillers, devient plus cassant, plus autoritaire...



Ce livre est d'une importance capitale pour avoir une vue globale des faits qui provoqueront, moins de cinq plus tard, la chute de l'Empire.



Merci à Charles-Eloi Vial pour son formidable travail !

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Les derniers feux de la monarchie

L'ouvrage de Charles-Eloi Vial sur la Cour de 1792 à 1870 est un essai extrêmement documenté sur la vie matérielle, l'évolution, le fonctionnement et l'esprit des divers groupes humains qui entouraient les détenteurs du pouvoir, depuis Louis XVI emmené de force à Paris en 1789, à l'impératrice Eugénie et Napoléon III. L'abondance du détail m'a un peu noyé, je l'avoue, mais ce livre est une lecture très utile, car il montre toute l'ampleur et l'importance des relais entre les gouvernants et les gouvernés : ces relais, dans des régimes peu ou pas démocratiques, ce sont moins les députés et ministres, que les courtisans, issus des élites sociales mais présents aussi avec leur domesticité et les innombrables corps de métier que la vie de palais implique. La Cour, résumant dans un espace restreint toute la société, est un objet d'histoire nouveau. La lecture d'un tel livre ouvre les perspectives et permet de dépasser les idées reçues des propagandes.
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Marie-Louise

Tout le monde connait la première épouse de Napoléon, Joséphine de Beauharnais, personnage emblématique du premier Empire, mais peu connaisse, sauf évidemment les spécialistes de l’Empire, le nom et la personnalité de la seconde épouse du vainqueur d’Austerlitz et la mère de l’Aiglon. A son sujet les adjectifs dépréciatifs ne manquent pas. Les historiens ont généralement présenté Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine comme une jeune fille un peu bête élevée à la cour d’Autriche dans la haine de Napoléon. Mais comme le souligne Charles-Eloi Vial dans sa biographie intitulée “Marie-Louise” quand à 18 ans elle va être mariée à l’empereur des Français, la capitale de l’Autriche a déjà été occupée deux fois par les français. Entre 1810 et 1814 la jeune princesse a dû coup sur coup quitter sa famille pour un parfait inconnu, apprendre à diriger la cour d’un pays étranger, devenir mère et épouse modèle, comprendre un Empire de 130 départements bientôt envahi par un million de soldats ennemis, avant d’être détrônée et renvoyée chez son père entre deux piquets de gardes autrichiens.

Vous l’avez compris l’ouvrage de Charles-Eloi Vial est loin d’être un dossier à charge, c’est au contraire un vrai livre d’histoire qui recompose l’histoire d’une femme à qui le destin s’est imposé de la manière la plus brutale qui soit. L’historien tente de saisir la psychologie d’une jeune fille qui joua son rôle le mieux qu’elle le put tout en tenant son rang. C’est un livre important car le matériau historique sur Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine a été complètement éparpillé depuis sa mort. Les sources se trouvent désormais en Italie, en France, en Autriche, aux Etats-Unis ou au Brésil. Marie-Louise depuis sa plus tendre enfance a entretenu une correspondance abondante et rédigé quantité de journaux intimes

Le travail de fourmi qui explore des archives inédites de Charles-Eloi Vial nous permet de reconsidérer complètement ce personnage trop longtemps négligé et qui su se montrer parfois très adroite dans des circonstances auxquelles elle n’avait guère été préparée. Une biographie importante.

HUGUES DE SINGLY (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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15 août 1811

Archiviste paléographe, docteur en histoire, Charles-Eloi Vial est conservateur à la Bibliothèque nationale de France. Il a publié en 2018 La Famille royale au Templeainsi que Napoléon à Sainte-Hélène. Sa biographie de Marie-Louisea reçu en 2017 le prix Premier-Empire de la Fondation Napoléon. Dans son dernier opus, sous-titré l’Apogée de l’Empire, il revient, entre autres, sur cette fameuse journée du 15 août 1811, jour de liesse nationale dans tout l’Empire, mais qui en réalité n’annonçait pas des lendemains particulièrement heureux.



Les passionnés de la période napoléonienne savent que Pie VII a dit au sujet de Napoléon : « Commediante ! Tragediante ! » A la guerre comme dans les cabinets, Napoléon aime pour arriver à ses fins jouer de son charisme et parfois feindre la colère. Dès les premières pages, nous lisons avec intérêt : « La postérité ne l’a guère retenu, mais Napoléon aime les esclandres. Peut-être n’arrive-t-il à résoudre les conflits que par une explosion de colère. » La suprématie politique change souvent un homme parvenu au sommet : « Ce trait de caractère ne lui était pourtant venu qu’après son arrivée au pouvoir, alors que plus personne n’osait le contredire. Ministres, secrétaires, maréchaux, courtisans, mère, frères et sœurs, rares furent ceux à ne pas subir tôt ou tard, l’une de ses colères mémorables. »



Par conséquent, Vial rappelle de manière pertinente que « l’empereur fut pourtant un habité de ces coups de tonnerres diplomatiques - il en sera souvent question dans ce volume. Maître de lui-même jusque dans ses colères (ou presque), le Premier consul avait commencé par en jouer, avant d’arriver, l’âge et l’autoritarisme venant, à ne plus se contrôler, y compris face à ces roués ambassadeurs, toujours prompts à espionner et à traîner où ils ne devraient pas. »



Cet éclairage nous conduit à exprimer cette réflexion interrogative : un homme se trouvant au sommet, et sûr de lui-même, peut-il se laisser emporter par ses émotions - qu’elles soient positives ou négatives - dans la conduite d’affaires politiques de la plus haute importance ? Vial énonce que « même au faîte de sa puissance, Napoléon n’était pas - ou plutôt n’était plus - à l’abri de lui-même. La journée du jeudi 15 août 1811, dédiée à la célébration de la Saint-Napoléon, prétexte à des réjouissances pour les simples sujets comme pour les occupants du palais des Tuileries, a vu se dérouler un événement inhabituel : en pleine salle du trône, alors que la fête battait son plein, l’empereur se mit d’un coup à invectiver l’ambassadeur de Russie, le prince Alexandre Borisovitch Kourakine. »



Pour restituer le contexte historique, précisons que depuis les traités de Tilsit de juillet 1807 les empires français et russe sont alliés. Malgré l’Entrevue d’Erfurt qui dure du 27 septembre au 14 octobre 1808, les rapports se gâtent rapidement entre les deux empereurs. L’un reproche à l’autre de ne pas respecter ses engagements et vice-versa. De cet échange verbal aoûtien avec ce diplomate russe, que nous qualifions volontairement de musclé, « naquit une crise diplomatique, annonciatrice de la guerre de 1812, dont Napoléon ne devait jamais se relever. Comme l’a écrit Victorine de Chastenay, grande amie de Fouché, le drame tragique commença par des fêtes. »



En définitive, cette grande célébration impériale ne parvient pas à masquer une opposition sourde mais résolue contre Napoléon dans de nombreuses parties de l’Empire. Vial note dans son enquête que « des départements sont menacés de disette, les manufactures ferment les unes après les autres, les populations semblent de plus en plus inquiètes et les élites se montrent parfois hostiles à l’Empereur ». Toutefois, il convient d’étendre l’analyse et de ne pas se concentrer sur la seule France. L’auteur décrit plutôt correctement la situation géopolitique d’alors : « Au-delà des frontières de la France, que ce soit en Espagne où la guerre civile faisait rage depuis 1808, ou dans l’Allemagne napoléonienne où les souverains vaincus comme Frédéric-Guillaume III de Prusse étaient en train de relever la tête, la lassitude, la haine et la déception s’exprimaient désormais librement. » Napoléon commande aux destinées de l’Europe, mais les rênes du pouvoir commencent déjà à lui échapper car les oppositions se relèvent l’une après l’autre à l’extérieur, aux frontières et même à l’intérieur de l’Empire…



Dans nos notes personnelles, nous relevons que « les conquérants habiles ne sont jamais brouillés avec les prêtres. » Cette phrase, c’est Napoléon lui-même qui l’écrit, dans une lettre datée du 18 avril 1801 adressée à son frère Lucien Bonaparte, alors ambassadeur à Madrid. Pourtant, comme l’explique très bien Vial, « la Saint-Napoléon coïncidait également avec la célébration de l’Assomption ; or, depuis 1809, l’Empire subissait aussi, il ne faut pas l’oublier, une terrible crise religieuse qui s’était soldée par l’internement du Pape à Savone et par la convocation d’un concile à Paris. Depuis le mois de juin 1811, évêques et cardinaux, réunis à Notre-Dame, se débattaient entre la volonté implacable de l’empereur et leur crainte de provoquer un schisme, sous le regard étonné de la majorité des catholiques qui ne comprenaient pas la gravité de la situation. »



Guerre en Espagne, conflits larvés avec l’Angleterre, alliés récalcitrants voire clairement hostiles, crise religieuse avec le Vicaire du Christ, préparation d’une guerre contre la Russie, les sujets de crispation et d’inquiétude ne manquent pour occuper les journées de l’empereur des Français. Vial résume donc parfaitement le cadre géopolitique : « Somme toute, au moment où l’Europe entière aurait dû communier dans la célébration de l’empereur, ils étaient nombreux à se détourner de lui ou à regretter les années fastes du Consulat et des premiers temps du règne. Par une étrange concordance des temps, la période du 15 août vit simultanément éclater ou s’épanouir une série de crises inquiétantes qui semblaient menacer le système napoléonien jusque dans ses fondements. »



En partant de cette vision des événements ou de ce constat, il n’est pas étonnant que Joseph de Maistre, le grand penseur contre-révolutionnaire, ait écrit au début de l’année 1811 la prévision suivante : « L’édifice élevé par Buonaparte tombera sans doute. Mais quand ? Voilà le triste problème. » Il faudra une guerre en Russie, dramatique et tragique, pour que l’édifice napoléonien craquelle de toutes parts.



L’objectif de l’auteur se voit clairement exprimé : « Si tout mène à et semble partir de cet esclandre du 15 août, l’idée n’est pas non plus de s’en servir comme prétexte afin de dresser le catalogue de tout ce qui allait mal dans l’Europe en 1811, le risque étant de donner la fausse idée que l’édifice napoléonien tremblait entièrement sur ses bases, ce qui n’est pas exact. » Il ajoute : « L’Empire connaissait certes des difficultés, mais il n’était pas non plus au bord de l’écroulement. » Vial ajoute d’ailleurs ce propos fort intéressant : « La machine administrative fonctionne à plein régime et l’armée est plus puissante que jamais. Cependant, derrière cette façade brillante, les spécialistes de l’économie, de l’opinion ou de l’histoire militaire ont tous su déceler, dans les événements de cette année en apparence si paisible, des signes avant-coureurs d’une crise globale du système. »



Effectivement, après une phase constante d’agrandissement à partir de 1800, avec les nombreuses victoires acquises sur les champs de bataille de toute l’Europe, Napoléon avait, dès 1809, commencé à revoir ou à adapter son système pour le rendre pérenne, d’où la répudiation qui suivra de Joséphine pour rendre possible un mariage avec une archiduchesse d’Autriche. Cette dernière devait impérativement lui donner un héritier… Vial précise que « Jean Tulard a pour sa part décelé un changement dans la définition même de l’idée d’Empire à partir de 1810, les références carolingiennes s’effaçant devant les allusions à la Rome antique, plus glorieuses et surtout gages d’une plus grande stabilité. »



Comme a écrit Hugo dans son célèbre poème : « Napoléon perçait sous Bonaparte ». En 1811, l’Empereur a 42 ans. Le général maigre et au teint jaunâtre de la prodigieuse campagne d’Italie paraît bien loin. Il se dégarnit, son embonpoint a remplacé son corps svelte, et il se montre « incapable de supporter la moindre contradiction, incroyablement sûr de lui et toujours doué d’une mémoire stupéfiante, capable de coups de génie comme d’entêtements ridicules - l’empereur de 1811 estpresque en pleine possession de ses moyens. Ses succès au pouvoir l’ont isolé et lui ont quelque peu fait perdre le sens des réalités - mais il n’est ni le premier, ni le dernier dirigeant à en être victime. » Il confessera à Sainte-Hélène qu’ « à cette période il n’était pas assez d’aplomb. » Dans son exil, le conquérant saura regarder son fascinant parcours avec une certaine lucidité.



Pourtant, Napoléon, en devenant l’Empereur des Rois, pour reprendre la formule de Max Gallo, pense être parvenu au parfait accomplissement de son œuvre. En effet, lui, le petit officier corse, est couronné par le Pape. De plus, il vainc des armées diverses et variées sur des territoires qui le sont tout autant : rien ne semble pouvoir lui résister. Honneur suprême, son mariage avec Marie-Louise lui permet d’entrer dans le cercle étroit de l’une des plus vieilles et prestigieuses familles d’Europe. La principale puissance du continent, la Russie, fut défaite à plates couture à Austerlitz (2 décembre 1805) et à Friedland (14 juin 1807). L’empereur Alexandre, son ennemi de la veille devient son ami : « Cette entente entre le nouveau César et le nouveau Constantin était certes grandiose. » Cependant, entre les promesses non respectées et les engagements non tenus de part et d’autre, l’engouement d’un jour se transforme assez rapidement en méfiance réciproque.



Les principales pommes de discordes entre la Russie tsariste et la France napoléonienne sont au nombre de quatre : la Pologne, le blocus continental, les Balkans, la Baltique. Les deux Grands ne désirent nullement laisser leur partenaire gagner de l’influence à leurs dépens. Alexandre sait qu’une partie de l’Europe est prête à se retourner contre Napoléon. Le mérite de Vial est de montrer, en étudiant et en confrontant maintes sources, parfois inédites, que les Français et les Européens sont, pour nombre d’entre eux, déçus de l’Empire et donc de l’Empereur. Le désarroi et même le désamour s’expriment clairement par les attitudes, dans les correspondances, et même par les actes politiques, tel celui d’acheter au grand jour des produits issus de la contrebande anglaise.



L’auteur nous présente un panorama complet de la situation de l’Empire au moment de cette apogée de l’année 1811, qui « prise entre les grandes victoires du début du règne et le cycle de défaites qui mena Napoléon à l’abîme, pourrait passer pour la moins intéressante de toutes ». Au contraire, cette année charnière explique les revirements et les échecs à venir… Ce livre remarquablement bien écrit nous plonge dans les hautes sphères de la politique et de la diplomatie internationales. Il nous permet de comprendre qu’au moment où Napoléon semble le plus puissant, des crises politiques, économiques, diplomatiques et même familiales sapent déjà l’autorité de l’Aigle. Un vieil adage romain dit : « Il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne. » Napoléon avait quant à lui noté : « Du triomphe à la chute, il n’est souvent qu’un pas. » Ce 15 août 1811 ne déroge pas à cet immuable décret de l’histoire…



Franck ABED
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Marie-Antoinette

Graou tout le monde !



Je l’avais acheté dès sa sortie pour encore et toujours en savoir plus sur Marie-Antoinette, les dernières découvertes sur sa vie et ses relations. Un énorme pavé mais cela n’a aucune importance puisque c’est de l’Histoire et l’histoire c’est bien (ça sera la devise du jour).



Tout commence un 2 novembre 1755 à Vienne dans la chambre d’apparat au cœur du Saint Empire, Marie-Thérèse d’Autriche donne naissance à son 15ᵉ enfant : Marie-Antoinette Josèphe Jeanne. On va suivre son enfance, sa préparation à l’union avec le royaume de France et son futur époux Louis XVI. Le déchirement de cette nouvelle vie sous l’étiquette de Versailles avec cette lourdeur dans la vie courante et la vie de cour.



Je vais m’arrêter là pour le résumé puisque c’est une biographie donc on se doute bien de ce qui va se passer et surtout on connaît déjà la fin. Une excellente biographie sur Marie-Antoinette avec une écriture fluide qui relate tous les événements connus et moins connus de la vie de celle-ci. Cela permet une immersion totale dans son environnement de sa naissance à sa chute. On apprend quelques informations par-ci par-là, si ce n’est pas votre première biographie de cette reine mais c’est la plus complète et actuelle. Un plaisir non dissimulé de se replonger dans ces périodes mouvementées de notre Histoire. Comme le dit si bien l’auteur : « La plus célèbre inconnue de l’histoire de France ».
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La famille royale au temple

Un livre captivant pour les fans d'intrigue historique: tout ici est superbement decrit et on est transporté de bout en bout par l'auteur et je me suis régalé de page en page à découvrir le destin de Louis 16 et de son épouse dans leurs derniers jours :Evidemment la fin de l'histoire est connue de tous mais le recit est captivant en nous transmettant des emotions fortes en nous faisant vivre au plus près , caméra sur l'épaule comme on dirait au cinéma ,la fin de la famille royale.Une vraie belle surprise à découvrir
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15 août 1811

L'auteur est (entre autre) secrétaire général de l'institut Napoléon depuis 2018.

J'ai beaucoup apprécié le choix de la date qui, selon lui, marque la fin de l'apogée napoléonnienne.

Extrêmement bien documenté, on apprend les coulisses de l'épopée à travers les membres du "clan" Bonaparte et en particulier sur Lucien grâce à qui Napoléon ne s'est pas vautré dans un 18 brumaire des plus tendancieux.

Un Lucien, profondément républicain qui aura toujours été en butte contre son frère.



À déguster.
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Marie-Antoinette

peut-être pas objectif, tant je suis fasciné par cette page de l’histoire de France, mon avis est implacable concernant cette biographie : c’est un bijou. Le travail que Charles-Éloi Vial a du abattre pour ce livre est colossal. Il a eu à cœur de rétablir la vérité en faisant taire les rumeurs et anecdotes souvent attribuées à cette reine martyre, en s’appuyant sur des faits et témoignages historiques et avérés, loin de tous les fantasmes entrés à la postérité dans l’inconscient des français comme de la certitude. Une seule certitude, ce roman m’a fait comprendre et connaître une autre reine de France, aussi fascinante que problématique. J’ai ressenti la peine des derniers instants, de cette famille déchirée en son cœur, haïe de tous.
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Marie-Antoinette

Dressant en 1932 le « portrait d’une femme ordinaire », Stefan Zweig avait l’intuition d’une ardeur amoureuse qui fit fulminer les spécialistes. Aujourd’hui, Vial lui donne raison tant sur le volet sentimental qu’à propos de son aspiration à une simplicité toujours refusée. Une telle figure romanesque méritait un tel historien.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Marie-Antoinette

Depuis plusieurs années nous découvrons toujours avec plaisir et curiosité les ouvrages de Charles-Éloi Vial dont la rigueur historique et le renouveau de l'étude des sources ainsi que l'approche des sujets sont toujours réjouissants.

Après nous avoir livré notamment, il y a quelques années, une très complète et passionnante biographie de Marie-Louise impératrice des français et petite nièce de l'actuel sujet d'étude, @charleseloivial a choisi de s'attaquer à un sujet maintes fois étudié à propos duquel on ne compte plus les ouvrages, films, documentaires et autres : Marie-Antoinette.

Et quelle réussite ! L'historien, chartiste, après plusieurs années de recherche, publie une biographie appelée à faire référence et à devenir un jalon dans les études historiques à venir concernant Marie-Antoinette.

L'étude des sources premières permet de retrouver l'essence même du personnage déshabillé de son mythe.

Cet ouvrage servi par la très belle plume de son auteur est lu avec délectation et emporte le lecteur sans jamais faire fi de rigueur historique. Le portrait qui en ressort de Marie-Antoinette est restitué avec brio dans le contexte de son époque et nous retrouvons ici la qualité des ouvrages précédents de l'historien.

Marie-Antoinette disséquée au prisme d'un renouveau des sources et d'une nouvelle lecture de celles-ci n'en ressort pas moins passionnante que le mythe !

Un ouvrage appelé à faire référence aussi passionnant que rigoureux !
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Les derniers feux de la monarchie

Le XIXe siècle en France m’a toujours fasciné par la multiplicité des régimes qui s’y sont succédés. Ce livre d’histoire parcourt tout ce siècle en s’intéressant à la question de la cour du souverain. Ce livre est heureusement accessible même si parfois il m’a semblé trop détaillé. Je le recommande à tous les amateurs d’Histoire, de châteaux et d’étiquette !
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Les derniers feux de la monarchie

Ouvrage de références pour connaître les différents régimes politiques qui se sont succédés en France, de Louis XVI à Raymond Poincaré sous la IIIème République. Outre l'étude approfondie et riche grâce aux archives sur la vie des cours entourant les monarques ou chefs de l'Etat. J'ai surtout pu combler mes manques de connaissances sur les gouvernements au 19ème siècle. Siècle complexe avec ses successions de rois, d'empereurs, de régimes du Consulat, de la Restauration, de la monarchie de Juillet à la IIIème République ; l'auteur Charles-Eloi Vial prend la peine d'énumérer et de développer les références. Sa synthèse est illustrée de repères historiques pour que nous puissions comprendre l'évolution politique de la France jusqu'à la Première guerre mondiale.

Un ouvrage précieux pour également comprendre les liens entre les familles régnantes en Europe.
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La famille royale au temple

Composé de nombreux détails sur le fonctionnement interne de la prison – budget alloué pour le linge, la nourriture, les travaux, etc. –, sur l’organisation démente pour y envoyer des gardes et leurs relations avec les membres de la famille royale, ce livre dépeint la Révolution sous un angle nouveau, inédit et passionnant. À lire !
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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La famille royale au temple

Le Temple : « la royauté y brisa le moyen âge, par la main de Philippe le Bel. Et elle-même y revint brisée avec Louis XVI. » Michelet, Histoire de la Révolution.



« D’emblée, les événements marchèrent plus vite que les hommes. »



20 juin 1789 : Serment du jeu de Paume

14 juillet 1789 : prise de la Bastille

4 août 1789 : abolition des privilèges

26 août 1789 : Déclaration des droits de l’homme et du citoyen

6 octobre 1789 : la famille royale est ramenée à Paris, aux Tuileries

20/21 juin 1791 : fuite à Varennes

Septembre 1791 : nouvelle Constitution

Avril 1792 : déclaration de guerre à l’Autriche

10 août 1792 : prise des Tuileries. La famille royale est prisonnière.



La suite sur : www.actualitte.com
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