L'Auvergne Sauvage de
Christian Bouchardy : reportage de France 3 Auvergne.
Les charbonniers s’installent généralement de juin à septembre afin que les intempéries ne viennent pas perturber la combustion. Le premier travail consiste à préparer l’aire qui va recevoir la meule de bois. Un gros piquet entouré de brindilles et de copeaux est planté au centre d’un cercle de 6 m de diamètre puis, des bûches d’environ 1 m sont disposés tout autour. Les rondins sont empilés en cercle concentriques et en hauteur afin de former une meule pyramidale. Le tas de bûches est ensuite recouvert de terre, de mousse et d’herbe pour éviter un tirage et une combustion trop rapide. Quand le charbonnier retire le pieu central, il déverse les braises dans la cheminée ainsi obtenues. La combustion va durer plusieurs jours, nécessitant une surveillance de tous les instants, jour et nuit.
Le chantier va être exploité pendant plusieurs années, après quoi le charbonnier ira travailler dans une autre forêt.
L’aventure du saumon
Le petit alevin qui éclot quelque part dans les eaux vives des gorges du Haut-Allier va vivre durant un an ou deux sur place puis il va se transformer en smolt et descendre l’Allier et la Loire pour rejoindre l’océan Atlantique. A raison de 10 à 30 km par jour, il lui faudra 2 à 3 mois pour arriver en mer. La plupart des jeunes saumons vont traverser l’Atlantique nord, pour se rendre au large des îles Féroé ou au sud du Groenland où ils vont grandir durant 2 à 3 ans, jusqu’à atteindre la taille de 70 cm à 1 m pour un poids de 5 à 10 kg. A l’âge adulte, ils vont refaire le trajet inverse, traverser l’océan, retrouver l’embouchure de la Loire et remonter les 900 km qui les séparent des frayères où ils vont se reproduire et mourir.
Le singe qui veut monter en haut de l'arbre doit avoir le cul propre. (Afrique)
Les chiffres recueillis dans les archives qui consignaient les primes versées pour la destruction du loup sont proprement sidérants. Dans l'Auvergne historique de l'époque, (Puy de Dôme, Cantal et l'arrondissement de Brioude), durant la seconde moitié du XVIIIE siècle, entre 1750 et 1788, ce sont 12512 loups, louves et louveteaux qui ont été éliminés en 38 ans, soit une moyenne de 320 individus par an avec une pointe de 427 loups en une seule année en 1763.
Pendant cette même époque, 6870 loups sont tués dans le Puy de Dôme, 4337 dans le Cantal et 1305 dans le secteur de Brioude. De belles populations sont encore présentes jusqu'en 1801, tandis que des noyaux de plus en plus restreints, mais encore conséquents, se maintiennent jusqu'en 1898. Les derniers loups capturés le seront en 1902 dans le Puy de Dôme, en 1909 dans l'Allier, en 1924 en Haute Loire et en 1927 dans le Cantal.
Depuis quelques années, quelques loups isolés, de passage sont régulièrement observés dans les monts du Sancy et ceux du Cantal.
[P. 187 Fleurs des sommets]
Rares et protégées
Elles sont tellement belles que tu as envie de le cueillir. N'en fait rien, elles sont trop rares et la loi l'interdit. Le lis martagon est l'une des plus originales avec ses pétales roses recourbées qui laissent dépasser ses grandes étamines au bout orange. Le sabot de Vénus mérite bien son nom.
Pas de feu
La plupart des incendies de forêt qui ravage le sud de l'Europe sont dus à des imprudences (cigarettes jetées non éteinte, tesson de bouteilles qui fait loupe, et feu de pique-nique). Dans le Midi, évite absolument de faire du feu en forêt et incite les adultes qui t'entourent à être prudents. La forêt méditerranéenne brûle si souvent qu'elle n'arrive même pas à ce reconstruire.
Quelque chose d'anormal se produisait.
Le serpent change de peau, mais garde son venin (proverbe tzigane)
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Chambre à louer
En ville, que d'immeubles et de grands bâtiments ! Tout a n'a pas l'air très confortables pour les oiseaux. Certains ne nichent pourtant que dans nos constructions qui sont pour eux l'habitat le plus proche de leurs falaises et rochers d'origine. Lève donc les yeux à la recherche de l'hirondelle de fenêtre, du martinet noir, du choucas des tours, du rouge-queue noir et du faucon crécerelle.
Murol
Sur les bases d’une première construction rudimentaire du XII e siècle, Guillaume de Murol, érudit formé à la cour des papes à Avignon, va transformer la forteresse à partir de 1380. Il va notamment édifier le donjon et une deuxième chapelle.
La forme en polygone de l’édifice épouse les contours du rocher, mais plusieurs séries de fortifications vont être réalisées au fil des siècles.
Au XVe siècles, le château passe aux mains de la famille d’Estaing dont la fidélité au roi de France évitera qu’il soit détruit sur ordre de Richelieu, comme bien d’autres châteaux en auvergne.
Abandonné après la Révolution, il devient une prison, puis un repaire de brigands.
Son dernier propriétaire en fera don au département qui le cèdera à la commune en 1950. Depuis, de multiples restaurations ont été entreprises et le château est désormais le lieu d’attractions médiévales fort prisées des touristes, faisant de Murol un des sites les plus visités d’auvergne.