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Citations de Christian de Montella (38)


La peur est mauvaise conseillère, page 55 ligne 21/22
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Poussé dans le dos, David franchit la porte de la prison. Il l'entendit se refermer derrière lui. Il ne posa pas de questions. Il savait désormais que c'était inutile. Tout ça n'avait pas de sens. Quelqu'un avait commis une erreur, quelque part, on le prenait pour un autre, c'était dimanche, demain le juge s'en rendrait compte, il le ferait relâcher. Les gardiens l'accompagnèrent devant un guichet. On lui fit retirer sa ceinture et ses lacets, vider ses poches. Il s'exécuta machinalement. Il pensait à Jasmine. Il tenta de se représenter son visage, ne parvint qu'à en reconstituer une image floue, parcellaire et trompeuse. Une voix énumérait les objets déposés au greffe. David pensait : ses yeux, son nez, sa bouche, ses pommettes, son menton, ses yeux, sa bouche, ses yeux, ses yeux, ses yeux...
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lenfant palit, devant lui se trouvait une dalle mortuaire blanche. il s, en approcha
lentement.il lu ceci, cette dalle ne sera soulevée sans effort que par la main de
celui qui brisera les enchantements.
son nom est inscrit dans la tombe.
elle était si épaisse qu'il aurait fallu au moins quatre hommes pour la faire glisser.
il s,accroupit, et vi une encoche, il y glisse la main. et la poussa vers le haut. elle ne pesa pas plus qu'une plume.sans effort il la souleva a bout de bras
il y vi une inscription.( ici reposera Lancelot du lac , fils du roi ban de benoic.
il engendrera un lion, surpassant tous les chevaliers.
- je le savais, chevalier. vous êtes Lancelot. dit galehot.
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- tu es bien certain d'avoir fait le bon choix? demande Gauvain.
lenfant eut un petit rire railleur.
- je vais vous répondre comme on me le fait depuis hier: je le saurais le moment venu.
Gauvain se retourna une dernière fois.
-,je m'en vais avec une autre question:
es tu un écervelé ou le plus hardi gamin que j'ai rencontré?
- monsieur..
- oui, je sais: je le saurais le moment venu.
et il partit d'un ample galop.
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- Tu vois tous ces gens ? D'après toi, pourquoi se sont-ils rassemblés ?
- Dis-le moi.
- Pour se battre. Pour revendiquer leurs droits. Eh bien, moi, un jour, je me battrai pour revendiquer les droits des arbres. Les arbres sont les piliers de la Nature, Martin. Nous devons les respecter.
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La lune s'était levée à l'horizon. Dorée comme une idole d'or, scintillante comme une parure de diamants jaunes.
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- Une bonne brise s'annonce. Ma foi, je crois qu'il est temps de se mettre en route.
Un sourire de triomphe éclatant illumina tout à coup son visage bruni par le soleil et ses yeux noirs.
- Cap sur l'île du Crabe !
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"A la sortie, il y en a qui organisent des courses dans l'avenue. J'y ai participé une fois : je pédalais encore pour démarrer que les autres avaient déjà franchi la ligne d'arrivée, tout là-bas, après l'abri-bus. Ensuite, il a fallu que je fasse le clown pour les laisser croire que je m'en fichais, de leurs sarcasmes.
Tu sais à quoi on les reconnait, les sarcastiques ? A leurs scooter tout neuf. Tu sais pourquoi tout le monde me trouve "marrant" et "sympa" ? Parce-qu'il vaut mieux faire rire que pitié. "
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- Qu’est-ce qui te prend, Martin ?
Les poings sur les hanches, raide comme la justice, mon père lève le menton comme s’il vérifiait le temps qu’il fait. (Pour information : il fait très beau, le mois de mai 1968 est superbe.)
Arrive Grognard, notre chien, un airedale. Il est le seul membre de la famille à pouvoir offenser la dignité de Me Édouard Lesage, notaire, sans encourir de représailles. Aussi n’hésite-t-il pas à lui bondir dessus, les pattes avant sur sa poitrine.
– Grognard, au pied !
Ce chien est aussi le seul membre de la famille à ne pas obéir aux ordres. Fou de joie que mon père lui ait adressé la parole, il agite la queue et lui jappe au visage.
– Grognard, mon Grognard, enfin… Calme-toi.
Mon père lui flatte le crâne avec une affection qui m’étonne toujours. Je ne me rappelle pas qu’il m’ait jamais touché la tête, sauf d’une claque.

– Martin, qu’est-ce que tu fabriques là-haut ?
C’est Caroline, ma petite sœur. Elle vient de traverser le jardin en courant et s’est arrêtée net, le nez en l’air.
– C’est toi qui as laissé sortir Grognard ? lui demande mon père.
– Oui, mais pourquoi Martin est là-haut ?
– Nous réglons cette affaire, lui et moi. Attrape-moi ce chien et ramène-le à la maison.
– Oui, mais pourquoi Martin est là-haut ?
– Caroline, pas de discussion !
Ce cri offusque Grognard. Il retombe sur ses quatre pattes et lève vers son maître un œil réprobateur. Ma sœur le saisit par le collier.
– Non, mais pourquoi Martin est là-haut ?
– Ca-ro-line.
Elle s’éloigne à regret, tirant le chien derrière elle. Il est si grand et elle si petite qu’elle pourrait le chevaucher et partir au galop.

Mon père frotte vigoureusement les deux empreintes terreuses que Grognard a laissées sur son polo. Il ne parvient qu’à élargir les taches. Exaspéré, il croise les bras et relève le menton.
– Je t’ai posé une question, mon garçon.
– Mais enfin, Martin, qu’est-ce que tu fais là-haut ? demande la voix de ma mère, dans son dos. ...
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Il dévisagea sa femme, se dit encore une fois qu’elle était belle, et jeune.

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Ruminant sa défaite, Claudas avait attendu la mort d’Uther et le départ de Merlin pour une vie d’ermite au fond des forêts. Puis il avait repris sa guerre de conquête et de destruction, certain que le jeune Arthur, fils adultérin d’Uther et jeune roi sans expérience, en guerre contre le roi d’Écosse, n’agirait pas contre lui.
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L’incendie, qui ravageait les remparts et les tours, s’élevait en longues et brèves mèches couleur de soufre le long du donjon, créant une aurore de feu et de sang qui déchirait la nuit. J’ai été trahi, pensa-t-il. Par mon propre sénéchal. J’ai tout perdu. Je suis seul.
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Sous sa paume il sentit le bébé remuer doucement la tête. L’avenir de mon lignage, pensa le roi. Lui seul compte à présent.
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Sa femme, Hélène, calma sa jument qui piaffait. Ban la vit pâle, inquiète. Il songea qu’elle était bien jeune, et lui, bien vieux, désormais, et qu’il ne savait combien de temps encore il pourrait la protéger. Il voulut lui dire qu’il l’aimait; les mots ne franchirent pas ses lèvres. Il posa sa large main gantée sur le petit paquet de toile chaude qu’elle portait contre elle.
—Prenez soin de notre enfant.
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La petite troupe de cavaliers venait de quitter le Bois en Val. Elle approchait de la rive d’un grand lac, dit le lac de Diane, dont la surface étale, sous la lueur de la lune et des étoiles, brillait comme du mercure. Au bruit des sabots, les animaux de la nuit s’étaient tus. Il y régnait un silence extraordinaire, où l’on n’entendait que le souffle des chevaux et celui, sifflant dans les branches des arbres, d’un vent tourbillonnant et frais. Le roi Ban de Bénoïc, qui galopait en tête, retint sa monture.
Hoël, son écuyer, tendait le bras vers l’est, lui désignant par-delà les cimes du bois un large halo rougeâtre embrasant le ciel.
Il était trop tôt pour que l’aube se lève. Le roi Ban comprit aussitôt ce qui se passait, mais il refusa d’abord d’y croire.
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Et pendant la nuit naissent les monstres, une fois la raison couchée: du sommeil de la raison vivent les mystères, les lances qui saignent, les épées qui se brisent, les graals.

Jacques Roubaud
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Grimaçant de douleur, Merlin se frotta le crâne. Il examina ses doigts ensanglantés. Le chat-huant le narguait, clignant des yeux en face de lui. Agacé, il se pencha, ramassa un caillou et...
Cela -ce geste-, Morgane ne l'avait pas prévu. Elle se transformait en oiseau de nuit comme on s'amuse, quand on a des pouvoirs de sorcière et qu'on peut changer d'aspect, et voler. Se transformer en oiseau de nuit, pour elle, cela n'avait rien de commun avec être un oiseau. Elle dut, ce matin-là, se détromper.
Un caillou suffit. Le caillou que Merlin, furieux, projeta de toute sa force de magicien.
Avant même d'avoir compris ce qui lui arrivait -et que, donc, il ne lui arriverait jamais plus rien, après cette pierre-, Morgane reçut le caillou en plein dans son œil gauche de chat-huant, juste à l'instant où elle s'apprêtait à reprendre sa véritable apparence.
L'impact tua l'oiseau net.
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Va plus haut...Plus haut...

Il était bien, et heureux. Il aurait voulu que ce voyage durât toute sa vie.

Claudas ne voulait pas seulement le royaume de mon mari, il voulait aussi le ventre de sa femme.
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Un chevalier à l'armure d'or et aux yeux de feu l'épiait quelque part, tout au fond de ses rêves.
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L'écuyer aida la reine à remonter en selle. L’abbesse ajouta:
-J'enverrai des gens emporter la dépouille du roi Ban. Nous l'enterrerons au cimetière du moutier. Près de vous.
-Et mon fils?
L'abbesse ne répondit pas. Elle rejoignit les deux nonnes qui l'attendaient un peu plus loin et marcha devant l'escorte jusqu'à l'abbaye du Moutier-Royal. Hélène se laissa conduire. Elle ne pleurait plus. Elle ne cessait de revoir la même image: le jeune femme blonde à la cuirasse d'argent s'enfonçant dans le lac, l'enfant nu dans les bras.
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