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EAN : 9782211124393
88 pages
L'Ecole des loisirs (02/05/2018)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Hier, mon père est rentré de son cabinet à l'heure du dîner, a rassemblé toute la famille dans son bureau et nous a annoncé, funèbre, que Paris était " à feu et à sang ". Des échauffourées entre étudiants et CRS avaient lieu dans le Quartier Latin. Un après-midi, j'étais monté jusqu'à la rue Soufflot et à la rue Gay-Lussac. Où avais-je le plus de chance de tomber sur elle, sinon là, au coeur des événements.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans la lignée jeudi dernier, de notre sélection d'ouvrages sur mai 68 pour les adultes, on avait envie aussi de se pencher sur un roman jeunesse, Martin perché de Christian de Montella qui nous fait monter sur les barricades et nous plonge en pleines manifestations comme si on y était , mais tout cela pour les beaux yeux d'une fille, sinon ca serait nettement moins marrant quand même !


Dans Martin perchéChristian de Montella met sur le même plan amour et revendications syndicales avec un jeune héros , Martin qui semble se retrouver sous les feux des barricades avant tout pour plaire à la jolie Angie.

Christian de Montella nous raconte de façon aussi réaliste que romanesque, avec fluidité et simplicité cette folle 'envie d'une jeunesse de montrer une cassure avec la génération précédenteet de se révolter pour en finir avec les interdits de toute sorte, et ce feu qui nous attise quand on est fou amoureux.
Cet album, qui a très large accès pour les lecteurs de 11/13 ans parvient pleinement à transmettre cette période charnière de l'histoire aux jeunes générations.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'avais envie de commencer cette chronique ainsi, "Voici venir, le mois de Mai!" , "En Mai, fais ce qu'il te plait!".

Des inspirations vives et inspirantes pour ce mois gourmand de ponts.

A profiter du beau temps finalement, à récolter ou semer les grandes passions sous l'astre éclatant, il est question d'amour certe mais aussi d'autres tempêtes moins réjouissantes mais tout aussi vitales.



On ne se retrouve pas dans la rue main dans la main que pour le plaisir d'être ensemble.



Christian de Montella nous offre justement un petit clin d'oeil de circonstance, où amour et revendications syndicales seront au premier plan.

Nous sommes en Mai 68 et nous accompagnons le jeune héros, Martin dans cette double aventure.

L'introduction est originale, Martin est perché en haut d'un arbre que son père veut abattre.

Des pensées et deux histoires s'entrecroisent.

Martin est amoureux, on ne la voit pas au début mais on la devine dans quelques souvenirs et surtout des convictions que le jeune homme a fait siennes.

Par amour ou par adhésion libre? C'est assez flou.



Mais de la passion, il y en aura au dedans et au dehors.

La famille subit sa crise familiale tandis qu'en fond c'est la révolution dans les rues de Paris.

C'est assez bien vu et au final, par le cadre donné par l'événement historique de Mai 68, se révèle l'affrontement de générations, jeunes et anciens, dans l'éducation et les aspirations politiques.

Cette histoire d'arbre est une excuse pour mettre en valeur les deux personnages coulés dans des moules bien différents et qui défendent leur position sur le futur qui leur est réservé.



Christian de Montella joue astucieusement des deux caricatures et cela nos fait sourire (si si, moi, j'ai souris).

Le ciel leur tombera t-il sur la tête en défiant l'éducation ancestrale?

Se laisser pousser les cheveux, porter des jeans serrés et faire exploser les couleurs signeront-ils la fin de toute une éducation patiemment semée? Est-ce une nouvelle génération haute perchée?

La révolution est elle la passade d'une puberté générationnelle et serons-ils si différents de leurs parents à l'âge de l'être?

Il est probable que Mai 68 poussait les jeunes générations dans l'urgence à se poser les grandes questions.



Martin, sa révolution, elle s'appelle Marie-Ange, dite "Angie".

Et Martin ne vit plus depuis que pour suivre ses pas.

On comprend que Angie est une boîte de Pandore, un Prométhée qui lui offre un feu qui jusqu'ici lui était refusé, à lui jeune collégien qui n'a pas le droit de regarder les infos.

Martin a envie de savoir ce qui se passe autour de lui, ce qui agite les passions de 68.



Inscrit peint en peinture blanche sur un mur "Prenez vos désirs pour des réalités ".

Martin ne demande pas mieux.



C'est un roman court, accessible et un joli concentré de références pour nous plonger dans le bain.

Les raccourcis sont à mon sens maîtrisés, cela nous offre habilement deux histoires tout en allant au vif du sujet, ne lésant aucune partie dans son intensité.

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Une lecture (un peu trop) simple. Pour moi, le récit est trop rapide et manque de profondeur. En lisant le résumé, je pensais tomber sur un récit détaillant avec ardeur les émeutes de mai 68, lire dans un style assez vif les revendications de l'époque, mais au lieu de cela, le récit est surtout centré sur Martin et ses sentiments amoureux pour Angie.

Martin a 14 ans et un jour de mai 68, amoureux transi d'Angie, il la suit dans les manifestations. On passe plutôt vite sur les évènements de la manifestation, il est juste fait mention que Martin lance des pavés, crie des slogans et a affaire aux CRS. Tout ça, il le fait pour Angie. J'ai trouvé que Martin passe pour un jeune plutôt niais, un suiveur style un peu « toutou » d'Angie, un genre de « Candide » qui ne commence à réfléchir au sens de la vie que grâce à Angie. Angie, elle en revanche, c'est la fille qui a tout compris à 14 ans, une révolutionnaire dans l'âme, une meneuse. Elle influence Martin et lui apprend à avoir du caractère. On rencontre aussi dans cette histoire les parents de Martin, un père décrit comme sévère et une mère dépeinte comme effacée devant son mari. Mais en mai 68, tout change, les caractères aussi…

En fait, le récit se passe sur 2 jours : on suit Martin un jour+une nuit de mai 68 en pleine manifestation avec Angie, et un jour+une nuit la semaine suivante dans la propriété familiale où il est alors perché en mode sitting sur un arbre que son père veut abattre.

Le roman questionne sur ce besoin de liberté et sur le réveil des personnalités (Martin, sa mère).Le récit peut aussi facilement trouver un écho dans les revendications que nous connaissons en France aujourd'hui.

Rien de désagréable dans cette lecture, mais tout est survolé : les personnages, l'intrigue, le récit. Un peu plus de profondeur aurait été la bienvenue, en tout cas j'en attendais plus sur le contenu pour exploiter les bouleversements liés à mai 68. Mais c'est très abordable pour des collégiens, en moins d'une heure c'est lu et le style d'écriture est simple.
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Christian de Montella propose en cette période de cinquantenaire de mai 68, ce récit de Martin perché qui ressemble à un témoignage très réel de la façon dont les évènements ont été vécus. Tous les angles de Mai 68 vécus à l'échelle individuelle sont abordés : La motivation amoureuse, l'influence du beau temps de printemps, de l'envie d'une jeunesse de montrer une cassure avec la génération précédente....le tout raconté de manière très simple, très fluide pour un très large accès dès 11 ans. Un nouveau roman pour transmettre cette période de l'histoire aux nouvelles générations.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Christian de Montella
FICHE A COMPLETER SUR ZOTERO

R - En mai 1968, Martin, 14 ans, au collège à Paris, tombe amoureux d'une jeune fille arrivée en décembre dans sa classe. Cette Angie est très différente de tout ce qu'il connait, à cause de son histoire familiale et du métier de ses deux parents séparés. S'échappant de leur collège, les deux jeunes vivent une journée pleine d'émotion sur les barricades.
M C - Mai 68 / Sentiment amoureux / relation parent-enfant /
C - Sympathique et très court roman d'apprentissage destinés aux 3° qui se déroule sur deux semaines du mois de mai 1968. le choc des deux cultures des deux milieux familiaux est décrit avec justesse, même si on peut craindre au début un peu trop de caricature. Martin fait sa première crise d'adolescence et ses parents font tous les deux une démarche positive envers lui et sur eux-mêmes.
Le mois de mai 1968 est abordé de loin comme toile de fond à l'évolution de Martin, comme motif et comme excuse...
Le ton est juste, mais l'intrigue bien mince. Qui va être intéressée et qui va mettre 11 euros dans ce texte?
Une pochade...
Hélène, 18/05/18
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Qu’est-ce qui te prend, Martin ?
Les poings sur les hanches, raide comme la justice, mon père lève le menton comme s’il vérifiait le temps qu’il fait. (Pour information : il fait très beau, le mois de mai 1968 est superbe.)
Arrive Grognard, notre chien, un airedale. Il est le seul membre de la famille à pouvoir offenser la dignité de Me Édouard Lesage, notaire, sans encourir de représailles. Aussi n’hésite-t-il pas à lui bondir dessus, les pattes avant sur sa poitrine.
– Grognard, au pied !
Ce chien est aussi le seul membre de la famille à ne pas obéir aux ordres. Fou de joie que mon père lui ait adressé la parole, il agite la queue et lui jappe au visage.
– Grognard, mon Grognard, enfin… Calme-toi.
Mon père lui flatte le crâne avec une affection qui m’étonne toujours. Je ne me rappelle pas qu’il m’ait jamais touché la tête, sauf d’une claque.

– Martin, qu’est-ce que tu fabriques là-haut ?
C’est Caroline, ma petite sœur. Elle vient de traverser le jardin en courant et s’est arrêtée net, le nez en l’air.
– C’est toi qui as laissé sortir Grognard ? lui demande mon père.
– Oui, mais pourquoi Martin est là-haut ?
– Nous réglons cette affaire, lui et moi. Attrape-moi ce chien et ramène-le à la maison.
– Oui, mais pourquoi Martin est là-haut ?
– Caroline, pas de discussion !
Ce cri offusque Grognard. Il retombe sur ses quatre pattes et lève vers son maître un œil réprobateur. Ma sœur le saisit par le collier.
– Non, mais pourquoi Martin est là-haut ?
– Ca-ro-line.
Elle s’éloigne à regret, tirant le chien derrière elle. Il est si grand et elle si petite qu’elle pourrait le chevaucher et partir au galop.

Mon père frotte vigoureusement les deux empreintes terreuses que Grognard a laissées sur son polo. Il ne parvient qu’à élargir les taches. Exaspéré, il croise les bras et relève le menton.
– Je t’ai posé une question, mon garçon.
– Mais enfin, Martin, qu’est-ce que tu fais là-haut ? demande la voix de ma mère, dans son dos. ...
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- Tu vois tous ces gens ? D'après toi, pourquoi se sont-ils rassemblés ?
- Dis-le moi.
- Pour se battre. Pour revendiquer leurs droits. Eh bien, moi, un jour, je me battrai pour revendiquer les droits des arbres. Les arbres sont les piliers de la Nature, Martin. Nous devons les respecter.
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