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Citations de Christilla Pellé-Douël (34)


Je suis bien certaine qu'il faut leur lire[aux enfants tout-petits] de beaux textes pour leur permettre de devenir des humains équilibrés et sensibles aux autres et au monde; (p. 217)
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Les Contemplations, Victor Hugo
(GF/ Flammarion, 2008)

C'est une histoire d'amour et une histoire d'enfance. Ma mère et mon grand-père-mort avant ma naissance- adoraient Victor Hugo. Mon amour pour ma mère s'est mêlé à la découverte du poète, qui a baigné mon enfance et dont les poèmes ont été associés au délice de sa lecture à haute voix. (...)
J'étais jeune adulte lorsque ma mère est morte. -Les Contemplations- se sont glissées tout naturellement dans ma main. Leur lecture me permettait de retrouver sa voix, sa présence, son odeur, et le sentiment à jamais évanoui de la délicieuse sécurité de l'enfance. (p. 170)
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Le grand marin, de Catherine Poulain (L'Olivier, 2016)

Durant dix ans, Catherine Poulain, aujourd'hui bergère et viticultrice en Provence et dans le Bordelais, a travaillé sur des bateaux de pêche en Alaska, seule femme à bord au milieu d'une dizaine de marins, tous plus fracassés les uns que les autres. (...)
Son écriture a la force des vagues de l'océan glacial arctique. On sort de ce livre requinqué, ébloui, haletant, les joues rougies. Certains lecteurs, peut-être décideront de faire leur sac et d'embarquer. Pour moi, il est un alcool fort à boire en cas de coup de froid. (p. 139)
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Commençons par le commencement. Que signifie le mot " bibliothérapie " ? Eh bien ,tout simplement : " soigner" par le "livre". Avant d'aller plus loin et pour sourire un peu, on pourrait s'amuser à prendre le mot au pied de la lettre: faire des tisanes de livres, manger des feuilles en poudre, renifler les pages et se faire enivrer par l'odeur forte de l'encre... (p. 21)
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Nous devrions tous mettre au point une liste de nos livres préférés, et en regard, les raisons pour lesquelles nous les avons aimés, et pourquoi ils nous ont fait du bien.
Le résultat est parfois étonnant !
En prenant l'habitude de faire circuler ces listes, parmi nos amis, sur les réseaux sociaux, nous pourrions nous venir en aide mutuellement. Nous soutenir.
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Le déploiement de l'écriture de Donna Tart, comme un ruban soyeux qui se déroule devant les yeux du lecteur, est un vrai remède à la nostalgie, une consolation.
-Le Chardonneret- m'a serrée contre lui, m'a consolée lors de moments douloureux. Sa lecture était un message qui m'était destiné, envoyé par une amie. "Ne te perds pas, chuchotait-il, prends soin de la petite fille que tu es encore, ne te laisse pas entamer." Cet été-là, il faisait froid et humide dans la petite maison. Beaucoup moins avec ce roman. (p. 136)
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Voilà pourquoi nous ne devons pas lâcher sur la lecture :
outil de liberté, d'esprit critique, de bien-être, de développement de la personnalité,
elle doit être enseignée, répandue, utilisée comme outil de soin partout où c'est possible.
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ouaknin parle ici d'une nouvelle respiration provoquée par la lecture, d'une nouvelle entrée d'air qui va permettre une certaine ouverture d'esprit, et sans laquelle le sujet resterait enclos dans les limites de son identité. " Dans le cadre de la bibliothérapie, continue-t-il, les histoires lues sont des "variations" proposées à l'imagination du lecteur pour opérer un changement de direction de la trajectoire initiale de son histoire. " (p. 79)
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Keith Oatley, professeur de psychologie cognitive à l'Université de Toronto, explique dans son livre "Such stuff as dreams: the psychology of fiction" publié en 2011, que:"la fiction est une sorte de simulation,de celle qui fait marcher, non pas un ordinateur, mais nos cerveaux: une simulation de nos différents "soi", dans leurs interactions avec les autres et la société, reposant sur l'expérience, et nous offrant la possibilité de penser un futur"
L'"ajustement " du lecteur à la narration,au personnage, à l'intrigue, dans le cas de la fiction, ouvre la porte à une autre dimension, brillamment analysée par Marc-Alain Ouaknin: celle de l'homo legens, l'"homme lisant", la lecture devenant un acte créatif en soi.
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le temps que nous nous accordons pour lire, un quart d'heure ou un après-midi, est un temps durant lequel nous nous mettons à l'abri, que ce soit dans un transat, dans un lit ou dans le métro. Ce "cocon" nous offre ainsi un havre de paix, un espace rien qu'à soi au sein duquel nous pouvons nous restaurer. D'abord au contact du propos de l'auteur, qu'il soit un maître spirituel ou un auteur comique. En lisant, je me plonge dans une forme d'hypnose, j'ouvre une parenthèse, un silence où rien du monde extérieur ne m'atteint plus. Mon monde intérieur est modifié pour un petit moment. Ce laps de temps peut ouvrir l'inconscient au travail de réparation souterrain d'un deuil, d'un traumatisme.
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La nature est violente, certes, mais sans intention de nuire. C'est toute la différence avec les humains. C'est cette proximité avec la beauté et la puissance de la nature qui permet de vivre, malgré tout.
( sur "les Derniers Grizzlys" de Rick Bass)
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La "magie" thérapeutique se fait dès lors qu'une rencontre a lieu entre un texte et son lecteur. On le sait, on le reconnaît, aussitôt que l'on est envoûté par la lecture, que les lignes provoquent une émotion, quelle qu'elle soit, et résonnent en nous.
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Tout texte écrit, on l'a vu, porte en lui un potentiel pouvoir de restauration des esprits douloureux. (p. 97)
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Proust, dans un admirable petit livre intitulé Sur la lecture, analyse quant à lui l'acte de lire comme un mouvement hautement personnel, qui ne saurait être partagé avec quiconque. "La lecture ne saurait être ainsi assimilée à une conversation, fût-ce avec le plus sage des hommes: ce qui diffère essentiellement entre un livre et un ami, ce n'est pas leur plus ou moins grande sagesse, mais la manière dont on communique avec eux, la lecture, au rebours de la conversation, consistant pour chacun de nous à recevoir communication d'une autre pensée, mais tout en restant seul, c'est à dire en continuant à jouir de la puissance intellectuelle qu'on a dans la solitude et que la conversation dissipe instantanément, en continuant à pouvoir être inspiré, à rester en plein travail fécond de l'esprit sur lui-même."
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Un livre rencontré et lu au moment adéquat tombe sur notre intelligence comme la pluie sur la terre.Un texte peut sauver, littéralement.
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En parcourant les pages d'un livre, nous ne sommes pas seulement sensibles à la signification de son texte, quel qu'il soit. Nous sommes aussi touchés par sa forme. Un poème peut déclencher en nous une émotion comparable à celle provoquée par une musique, un paysage, un visage...Une émotion esthétique qui touche la profondeur de notre esprit, notre inconscient, et ce de façon inexplicable. Ce que l'écriture provoque en nous demeure mystérieux, unique, et son message est à nous seuls adressé.
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Des nouvelles d'Agafia, ermite dans la taïga de Vassili Peskov (Actes Sud / Babel, 2013)

(...) Comment fait-elle ? Où puise -t-elle cette énergie, cette vitalité qui lui permet de tenir le coup dans le silence assourdissant des grands bois sous la neige ? Comment ne sombre -t-elle pas dans la folie, privée de la proximité des hommes ? Ces questions touchent toutes les interrogations existentielles: Agafia est retirée du monde, ermite parmi les ermites. Une sorte de mélange russe entre une Blanche-Neige vieillie, qui n'aurait jamais épousé le prince, et Sainte-Thérèse d'Avila, ensevelie derrière la clôture du Carmel. Un modèle de survie et une énigme. (p. 126-127)
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Ce sont des fictions qui m'aidaient à me construire.
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L'espace de liberté que donne l'écrit permet la représentation. Les images de l'écrit ne sont pas les images du cinéma ou du théâtre ; elles provoquent mais n'imposent pas. D'où leur richesse prodigieuse.
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En Patagonie, de Bruce Chatwin

Sur les ailes de ce livre, je me suis échappée souvent loin de Paris, du métro, de la pluie. C'est l'un des ouvrages que j'ai rouvert après les attentats de Paris en janvier 2015. L'intelligence, l'extrême civilité de Chatwin vis-à-vis de ses lecteurs aident à reprendre son souffle après le choc, à calmer son esprit.
Parfois, je relis l'un ou l'autre de ses ouvrages, et c'est toujours le même souffle, le même air qui s'engouffre en moi. Celui des pistes, des cimes et de la liberté...(p. 128)
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