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Critiques de Christina Sweeney-Baird (75)
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La fin des hommes

En 2025, le "Fléau" se répand sur toute la surface du globe comme une traînée de poudre et ses très nombreuses victimes sont exclusivement masculines. Presque tous les fils, les pères, les maris, disparaissent du jour au lendemain, laissant les femmes seules face à ce chaos sans précédent. Dans ce nouveau monde privé d’hommes, il leur faut retrouver un équilibre fragile et réinventer leurs sociétés.



Dans ce roman d’anticipation écrit en 2019, l’imagination de l’auteure, qu’on aurait pu croire de prime abord poussée à l’extrême, se révèle finalement d’une très grande justesse, quand on la compare avec les faits réels engendrés par la pandémie que l’on a connue ces dernières années. Il y a énormément de clairvoyance dans les réactions politiques, intimes et psychologiques choisies pour ses personnages.



Le livre n’est pas anxiogène, tel que je le redoutais, mais plutôt très touchant et présenté avec l’humanité de chacune. Il regorge des points de vues divergents des nombreux personnages féminins de l’histoire face à cette situation que personne n’aurait pu prévoir. C’est, en somme, un bon page-turner que j’ai trouvé émouvant et bien écrit.
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La fin des hommes

Lu en travers tellement je me suis ennuyée, avec tellement de personnages, un par chapitre, ses sentiments, ses épreuves à l'occasion du Fléau, la fin du patriarcat puisque seuls les hommes sont victimes du virus. Idée de base intéressante, mais exploitée un peu dans le sensationnel, pas beaucoup dans la réflexion et l'analyse, plus un style et une écriture très moyens. J'ai aussi du mal à croire que cette dystopie a été écrite en 2018, mais pourquoi pas...
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La fin des hommes

"Girl power" : dans ce livre, il se pose là, le pouvoir des femmes ! Quand une pandémie qui ne tue que les hommes s'abat sur le monde, et que seuls dix pour cent d'entre eux survivent, elles sont bien obligées de prendre toute la marche du monde en charge afin qu'il ne sombre pas.

L'autrice nous fait suivre la vie de plusieurs femmes dans différents pays et nous fait explorer minutieusement tous les bouleversements qu'elles ont à gérer. Amanda, urgentiste, lance l'alerte et se heurte au mépris de sa hiérarchie. Lisa, biologiste, cherche à mettre un vaccin au point. Catherine, anthropologue et historienne compile les témoignages et les documents pour les générations futures. Et bien d'autres, qui vont empoigner la tragédie à bras le corps pour rétablir un semblant d'équilibre, malgré le deuil et le déchirement des vies privées.

Economie, géopolitique, santé publique, agro alimentaire, éducation, formation, monde du travail, elles vont tout refonder.

J'ai bien apprécié ce livre, richement documenté, si ce n'est l'abondance et le débordement des émotions (deuil, souffrances, manque) très très envahissants dans le roman. Un peu trop de pathos à mon goût, mais le tout constitue tout de même une grande fresque visionnaire et crédible.



@christinasweeneybaird, La fin des hommes, @editions_gallmeister, traduction Juliane Nivelt, couverture @o_eiko et @ab_aureliebert, 2022, 475 pages.


Lien : https://www.instagram.com/ca..
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La fin des hommes

Après qu’un mystérieux virus nommé Le Fléau est décimé plus de la moitié de la population masculine, ce qu’il reste de l’humanité s’organise pour survivre.



Après un début prometteur je me suis finalement bien lassée de ce roman d’anticipation. Construit en roman choral on peut parfois mettre 70 pages avant de retrouver un personnage. Pour moi, la profusion de ces derniers m’a empêché de m’attacher à une histoire en particulier. Finalement j’ai trouvé la construction assez classique et manquant de profondeur j’en attendais peut être trop…
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La fin des hommes

Le livre est très bien écrit et le sujet est original si l'on prend en compte que l'autrice en a eu l'idée avant le covid. C'est la forme qui ne m'a pas convenue : trop de point de vue de femmes différents, trop de sauts dans le temps dans le récit, je ne savais plus qui était qui, certaines femmes n'ont qu'un chapitre puis on n'entend jamais plus parler d'elles alors qu'on voudrait connaître la suite de leur histoire.
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La fin des hommes

Voici un livre impossible à lâcher. Un roman parlant d’épidémie mortelle mondiale, cela nous fait forcément penser à quelque chose. Pourtant, comme l’explique Cristina Sweeney-Baird dans sa préface, son roman, elle l’a écrit avant le Covid. Il est tout de même compliqué de ne pas en faire un parallèle.



Dans la fin des hommes, ce n’est donc pas le Covid, mais le Fléau et celui-ci ne touche que les hommes. Encore plus mortel que le virus que l’on connait, le Fléau a complètement changé la face du monde.



Dans ce roman, nous suivons plusieurs femmes impactées par le virus, les chapitres se suivent et s’enchaînent à toute vitesse, nous passons d’une femme à une autre, c’est très addictif.



Il y a plusieurs phases dans ce roman, découpé en plusieurs parties… On subit, on comprend, on trouve une solution, on s’adapte et on reconstruit. C’est extrêmement bien écrit. C’est un roman qui montre l’évolution de plusieurs femmes face à une catastrophe, un roman qui va leur faire sortir les tripes et mettre en avant leur instinct de protection et de conservation.



C’est un roman que j’ai lu pour le thème roman noir du #challengegallmeister . Je vous le conseil très fortement.
Lien : https://readlookhear.fr/2022..
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La fin des hommes

La Fin des hommes est un très bon roman de SF, glaçant, car si proche de notre réalité. Cette fiction écrite avant la pandémie (!), se révèle très troublante en de nombreux passages, presque prémonitoires. J’ai aimé ces chapitres courts, qui nous baladent à travers le monde et nous font entendre les pensées de femmes aux responsabilités très différentes. Le roman progresse, le temps avance et la recherche tâtonne. Aucun appesantissement sur l’écrasante tristesse de ces femmes, mais une mise en lumière salutaire sur leur incroyable résilience. Une très belle lecture.
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La fin des hommes

Et si tous les hommes, et seulement eux, étaient frappés par un virus inconnu jusqu’à lors ? Comment faire lorsqu’il ne reste que des femmes sur terre ? Comment une épidémie se propage lorsqu’elle est ignorée, minimisée et incompréhensible de prime abord ? Voilà les questions qu’amène ce roman magistral. Christina Sweeney-Baird nous donne une vision internationale grâce à une polyphonie bien maîtrisée. Les similitudes avec ce que nous avons pu vivre sont là pourtant d’autres réflexions autour de la place de la femme dans la société se posent. Un roman fort qui laisse une trace !
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La fin des hommes

Un roman que j'attendais fortement et dont je ressors assez mitigée. Certes c'est prenant, évidemment en totale résonance avec l'actualité, avec de réelles interrogations sur la manière dont une société peut rebondir après un virus et sur l'éradication quasi totale des individus mâles, ce qui amène des réflexions intéressantes.

Toutefois, du fait de la multiplicité des (nombreux) points de vue, j'ai eu le sentiment de rester en surface, de ne pas m'attacher à un personnage ne particulier et du coup, d'être un peu trop en dehors du récit, ce qui m'arrive rarement avec les éditions Gallmeister, toujours de bons crus.

Cela reste un roman que j'ai pris plaisir à lire, qui joue sur le suspense inhérent au postulat de base (le fameux virus, nommé "Fléau" se répandant dans le monde entier et les nombreuses répercussions que cela peut avoir) ; ça m'a fait penser à certains égards au film de Soderbergh, "Contagion", qui lui aussi explorait différents points de vue (scientifiques, politicien, habitants lambda) jusqu'à l'origine de la catastrophe.

Bref, "La fin des hommes" est un "roman catastrophe" qui nous fait passer un bon moment, mais j'aurais aimé quelque chose de plus creusé.
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La fin des hommes

Si l'auteure de ce roman d'anticipation n'informait pas le lecteur dans son avant-propos qu'elle a mis la dernière main à l'écriture avant le début de la pandémie de Covid19, on pourrait penser à une copie légèrement distordue et accentuée de la réalité, et la lecture perdrait un peu de son intérêt. Troublante prémonition ou prescience, en tout cas on peut se reconnaître a posteriori dans maintes situations décrites dans le livre (confinement, psychose, désorganisation, monde bouleversé, attentes envers la science et les médecins...), à ceci près que le virus imaginé par l'auteure ne touche que les hommes et pousse à envisager l'évolution d'une société essentiellement patriarcale soudain privée de ses fondateurs et dirigeants, entre autres. Et l'amour, qu'en sera-t-il? Les quelques hommes restants deviendront-ils une denrée rare et donc très convoitée, statut qui leur permettra de jouir sans avoir à déployer le moindre effort de ce statut privilégié? Ou bien les femmes prendront-elles le contrepied avec la conscience qu'un autre modèle de société est possible?

Une uchronie assez passionnante et très flippante aussi.
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La fin des hommes

Qui a envie de lire un roman qui traite de pandémie au sortir d'une pandémie ? Pas moi.

Et pourtant. J'ai dévoré ce roman en moins d'une semaine et je l'ai trouvé divertissant, haletant, émouvant, intéressant. Pendant une semaine l'auteure m'a plongée dans une réalité parallèle et m'a permis de prendre une peu de distance sur 'notre' pandémie.



En temps normal, je déteste les dystopies. Ce genre de littérature m'angoisse car les situations auxquelles elles font référence sont effrayantes et surtout, elles me sont inconnues. Ici c'était complètement différent car ce que décrit Christina Sweeney-Baird ressemble beaucoup à ce que nous avons vécu avec le Covid (en beaucoup plus dramatique dans son roman).

Quoi qu'il en soit, j'ai eu l'impression de prendre de la distance en lisant ce texte. En adoptant différent points de vue, l'auteur relate avec précision les enjeux de 'sa' pandémie et ses répercutions : imaginez la population masculine réduite de 90% !

J'ai lu La fin de hommes avec une certaine urgence, celle de connaître la suite, de savoir ce qui allait se passer pour les nombreux personnages, leur famille, leur société, leur nation. Comment le monde peut-il se remettre d'une telle crise ?

Par certains aspects, le roman de Christina Sweeney-Baird est effroyable, j'en ai eu des sueurs froides et les pages les plus rudes m'ont fortement émue. Toutefois, comme on sèche ses larmes, les chapitres s'égrènent et un "nouveau" quotidien se met en place. le monde continue sa marche, les hommes et les femmes s'adaptent car c'est ce qu'ils font depuis toujours.
Lien : https://lespagesdesam.wordpr..
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La fin des hommes

La fin des hommes est une dystopie originale et percutante qui interroge notre société en créant un monde dans lequel les hommes disparaissent. Sans crier au chef-d'œuvre, j'ai vraiment apprécié cette lecture et la recommande à ceux qui s'interrogent sur les rapports entre les femmes et les hommes ainsi qu'aux amateurs de dystopie.



Tout d'abord, j'ai aimé les thématiques abordées dans ce roman : le deuil, la résilience, la reconstruction et l'empouvoirement des femmes. La narration est variée puisque ce roman a une forme chorale. Beaucoup des protagonistes sont spécialistes dans un domaine : anthropologie, médecine, virologie, science, politique, etc. Cela permet d'interroger différents aspects de notre société avec dynamisme et crédibilité.



Le livre est divisé en plusieurs parties allant du drame à la reconstruction en passant par l'acceptation. Certaines parties m'ont plus convaincue que d'autres. J'ai trouvé les analyses sur notre société très pertinentes tout comme la construction de la société post-Fléau mais j'ai été moins convaincue par le cataclysme en début de roman. En effet, le grand nombre de personnages ne m'a pas permis de m'attacher vraiment à eux.



En outre, j'ai apprécié que l'autrice pense à aborder différentes thématiques pour répondre à la question suivante : comment reconstruire une société dans laquelle les hommes ont disparu ? Différents thèmes viennent au devant de la scène et différents problèmes se font une place : la baisse du taux de natalité, la place des minorités oubliées, les soins des défunts, la réhabilitation des métiers occupés essentiellement par des hommes et les droits et devoirs des citoyen.ne.s dans un monde dévasté.



Enfin, même si les personnages ne m'ont pas particulièrement touchée, j'ai trouvé certaines interactions et dialogues remplis d'humanité. Là où le livre est fort, c'est qu'à plusieurs reprises je me suis demandée : "Et moi alors ? Si je perdais les hommes qui comptent, ceux que je chéris, que se passerait-il ?". Je pense donc que cette dystopie est réussie puisqu'elle interroge notre société et nos propres perceptions.



Pour conclure, c'est donc un beau récit mais mon seul regret est le grand nombre de personnages qui ne m'a pas permis de tisser un lien intime avec eux. Pour nuancer cela, je pense que ce choix permet de donner une vision générale : dans la fin des hommes, l'individu devient collectif car le fléau n'épargne personne. Pour faire comprendre cela au lecteur, l'autrice décide de mettre en scène une grande variété de personnages. Cette intimité est donc le prix à payer pour pouvoir balayer une nouvelle société.
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La fin des hommes

En quelque semaines, 90% des hommes meurent d’un mystérieux fléau, que va t’il se passer?



Le livre est construit sur de petits chapitres, chacun évoquant la période vécue par une femmes, certaines sont récurrentes, d’autres n’ont droit qu’à une ou deux entrées. Les personnages se ressemblent toutes, classe moyenne supérieure, métier intellectuel, psychologie comparable. Un seul homme, dont l’arc narratif n’a aucun sens. Une gouvernante philippine sort du lot, mais je n’ai pas compris ce qu’elle apportait à l’histoire. L’histoire se déroule sur 5 ans.



Le style est fluide mais trop simple, difficile d’appeler ça de la littérature (pas de fautes d’orthographe, c’est déjà ça).



L’écrivaine se moque apparemment du réalisme de la fiction qu’elle élabore, les concepts médicaux évoqués sont au mieux survolés, au pire ridicules. Les conséquences sur les bouleversements de l’organisation de notre société si 90% des hommes mourraient en quelques semaines sont en revanche purement risibles, l’amour, la souffrance des gays, la position des trans, le deuil, le deuil, le deuil, le deuil et la jalousie qui va avec, le désir d’enfants, les violences conjugales, les inégalités salariales et les normes sur les airbags… et encore plein d’autres thèmes du même genre sont développés en long et en large. En revanche, il n’y a rien sur le fait, que des secteurs (qui sont apparemment inutiles) comme l’énergie, le fret maritime ou ferroviaire, l’agriculture, les télécommunications, l’industrie lourde et d’autres s’arrêteraient du jour au lendemain sans possibilité de les relancer. En fait, la plus grosse conséquence d’une telle catastrophe serait que les femmes seraient très tristes mais elles se relèveraient (j’exagère à peine).

Bref, c’est assez niais.

En même temps, le vocable «vieux mâle blanc» ressortant si souvent, on comprend l’idéologie sous-jacente.
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La fin des hommes

Même si la pandémie vous a laissé quelques mauvais souvenirs, n'hésitez pas à plonger dans ce roman. 2025, le "Fléau" se répand dans le monde; il ne touche que les hommes (9% d'entre eux seulement se révèlent immunisés). A chaque chapitre, des femmes et quelques hommes, aux quatre coins du monde, prennent la parole et témoignent de la catastrophe. J'ai beaucoup aimé cette construction aux multiples points de vue, même si je me suis parfois un peu perdue dans les personnages.

A la lecture du titre du roman, on pourrait s'attendre à un pamphlet féministe. C'est plus subtil que cela. Tout d'abord, il faut imaginer le déchirement de ces femmes, héroïnes malgré elles, qui perdent un père, un compagnon, un fils. Les personnages féminins pleurent les hommes disparus, s'effondrent, se relèvent...un peu. Dans beaucoup de pays du monde aujourd'hui encore, n'avoir que des filles pour une femme est une malédiction, cela devient une bénédiction dans le roman. Comment s'organiser quand les services de l'Etat et les institutions les plus stratégiques d'un pays ne sont constitués que d'hommes, et deviennent donc dans le roman complètement défaillants ? Que deviennent les pays où les femmes sont invisibilisées ? Les femmes du roman, chacune dans un domaine différent, se mettent à la tache.

Réinventer une société avec comme base les préoccupations et les besoins des femmes, une réflexion passionnante...
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La fin des hommes

Apparemment, un premier roman phénomène ! Ca commence sur les chapeaux de roues, une pandémie se déclare, tuant les membres du sexe masculin (tous, des bébés aux vieillards) alors que les femmes sont immunisées. Roman à plusieurs voix, parsemé de notations et de remarques féministes enlevées et impertinentes, c'est dommage que l'autrice se sente obligée de faire faire à ses personnages femmes l'apologie du mariage et de la maternité (réalisée ou tellement désirable par la FIV), de l'amour hétérosexuel conjugal. Pas une de ses héroïnes n'est mal maquée (si, une, traitée en deux pages et dont on n'a plus de nouvelles ensuite), et elles ne déplorent qu'une chose, ne pas réussir à s'en trouver un ! Ca clashe un peu avec les remarques vachardes sur les nombreux avantages tirés par les femmes de la disparition des hommes, et il y en a pas mal, il faut bien reconnaître. Ca traîne un peu sur la fin, au point que j'ai sauté quelques paragraphes sans dommage pour la compréhension. Dommage que le livre balance entre vacheries et complaisance. On peut déplorer que les femmes sont toujours victimes de leurs conflits de loyauté avec maris, frères, pères, compagnons. Quand on est une femme, dire du mal des hommes, ça ne se fait toujours pas ?
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La fin des hommes

« La fin des hommes » de Christina SWEENEY-BAIRD raconte l’histoire d’un monde où une maladie mortelle, baptisée le « Fléau », se répand à une vitesse fulgurante. Cette maladie ne touche que les hommes. Par conséquent, la moitié de l’humanité disparaît très vite.



Le roman suit plusieurs personnages, de différentes origines et de différents âges, confrontés à cette catastrophe. Lily est une jeune femme célibataire qui vit à Édimbourg, en Écosse. Amira est une doctoresse militaire qui travaille dans une base américaine en Afghanistan. Rina est une mère de famille qui vit à Tokyo, au Japon. Enfin, il y a Anya, une jeune femme russe qui vit dans une petite ville de Sibérie.



Au fil des pages, on voit comment ces femmes tentent de survivre dans un monde qui a radicalement changé. Elles doivent faire face à la perte de leurs proches, à l’effondrement des institutions et à la montée de l’instabilité.



« La fin des hommes » est un roman qui pose de nombreuses questions sur la société et sur la place des hommes et des femmes. Il interroge également sur la fragilité de nos sociétés, sur la nécessité de l’entraide et sur la capacité de l’humanité à se reconstruire après une catastrophe.



L‘autrice a une belle plume. L’histoire est très captivante. L’autrice a su bien approfondir ces personnages attachants tout en créant des situations crédibles. Elle nous fait vivre une expérience intense et bouleversante.



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La fin des hommes

Une maladie mortelle ne touche que la gente masculine. J'ai craint dans les premières pages que l'auteur amplifie l'épisode COVID que nous avons traversé (l'auteur l'a pourtant écrit l'année précédent la pandémie) même s'il y a forcément quelques similitudes. au travers de divers personnages, le mal avance, évolue et avec lui leur comportement, leur vision du monde évolue aussi. Roman bien sûr, mais aussi réflexion sur la place des femmes dans la société, dans le monde.

un très bon roman.
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La fin des hommes

Bof bof

C’est diablement long cette réécriture de la crise Covid dont les conséquences, il est vrai, s’avèrent un peu plus dérangeantes pour les hommes.

Aussi long que la découverte d’un vaccin.

Tout le monde ne s’appelle pas Atwood ou Brantenberg, hélas.

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La fin des hommes

Tout l’art de l’édition consiste à publier un très bon texte au bon moment. Gallmeister a su se saisir d’une excellente dystopie pour le publier au meilleur moment possible.



La fin des hommes est un roman qui nous parle intimement d’un phénomène dont on aurait préféré se passer : en 2025, une maladie extrêmement contagieuse se propage dans le monde entier, et ne touche que … les hommes.



De mon point de vue, ce livre est publié à point nommé. Sorti avant la pandémie de Covid19, il serait passé inaperçu ou n’aurait intéressé qu’une minorité d’amateurs de dystopie. Sorti au coeur de la pandémie, personne n’aurait eu envie de lire un livre lui rappelant ses propres angoisses. Mais aujourd’hui, deux ans « officiellement » après le début de la pandémie, les vagues se succèdent mais font moins de dégâts grâce au vaccin, alors oui, ce livre nous rappelle ce que nous avons vécu, mais en prenant un angle différent : 90% de la population masculine décède, les 10% restant étant étonnamment immunisés.



Quel tour de force ! Je suis épatée par la prescience avec laquelle l’autrice a imaginé toutes les conséquences d’une pandémie en 2025. Il faut lire l’avant-propos pour découvrir que l’autrice a commencé l’écriture de ce roman en septembre 2018 et en a fini le premier jet en juin 2019. Elle y a apporté des corrections jusqu’en avril 2020.



Malgré tout, tous les sujets sont abordés tels que nous les avons connus : la lenteur des autorités à se saisir du problème, les gens qui essaient de fuir à l’étranger, contaminant ainsi des populations jusque là protégées, engendrant l’interdiction de voyager, la quarantaine, les cérémonies funéraires par webcam, l’espoir et la nécessité d’un vaccin. Bref, l’autrice est entrée dans les détails pour imaginer les effets d’une pandémie sur la population jusque dans le quotidien de chacun.



Elle propose une galerie de personnages féminins importante, ayant toutes des fonctions différentes : Amanda est le médecin urgentiste qui a découvert la maladie. Catherine est une anthropologue, mariée à Anthony, avec qui elle a un fils, Theodore. Il y a également Elizabeth, une jeune scientifique américaine envoyée en urgence au Royaume-Uni pour aider les équipes britanniques à développer un vaccin. Lisa, est une doctorante canadienne, convaincue qu’elle sera la première à le créer. Rosamie, une jeune gouvernante philippine doit s’occuper de deux enfants à Singapour. On trouve des articles du Washington Post rédigés par une certaine Maria Ferreira qui va consacrer sa carrière de journaliste au Fléau et son effet sur l’humanité. Il y a encore d’autres personnages, ma liste n’étant pas exhaustive.



Chacune à leur manière raconte leur vie, les nouvelles obligations qui leur incombent. Aucune femme n’était préparée à ce que les hommes disparaissent de la surface de la planète. Ce n’est un secret pour personne, aujourd’hui les hommes sont aux plus hautes positions dans les entreprises, ils sont majoritaires dans des secteurs comme l’armée, la police, la politique, la logistique, les métiers manuels. Ils sont partout et ont crée le monde à leur image, à leur convenance.



Comment les femmes s’organisent pour prendre la relève ? Pour organiser des secours, protéger la population, évacuer les corps, prendre des mesures afin que le Fléau n’échappe pas aux mains des autorités ?



On va voir qu’avec les flux migratoires, les déplacements professionnels, et surtout le fait que les femmes sont asymptomatiques, les hommes ne l’étant que 2 jours avant de décéder, ce virus (dont on connaîtra heureusement l’origine) se propage à une vitesse hallucinante. Les hôpitaux n’ayant aucun moyen de soigner ces hommes, on les refuse à l’entrée, ils finissent par mourir chez eux, souvent seuls. Commence pour les femmes un travail de deuil, tout en continuant à travailler, à s'occuper de leurs filles ou à organiser le rationnement.



Puis viendra « le monde d’après » , dans lequel il est difficile de rencontrer des hommes, d’avoir des enfants.



Un chapitre est consacré à la communauté trans, des passages mettent en lumière la difficulté d'être homosexuel dans une société où il ne reste que 10% d’hommes. Quelles femmes seront prioritaires pour les FIV ?



J’ai le sentiment que l’autrice a mis l’accent sur le deuil d’une femme, Catherine. Toutes les femmes (ou presque) ont perdu un mari, un père, un frère, ou encore un fils. J’ai trouvé que le sujet du deuil était trop présent, trop longuement développé, et j’avoue ne pas m’y être reconnue du tout. Je manque peut-être d’empathie à ce sujet… je comprends cependant ce fort sentiment de jalousie quand d’autres femmes ont encore la chance d’avoir un mari, de pouvoir procréer naturellement, tandis que Catherine a perdu le noyau de son existence et la possibilité d’une famille.



C’est vraiment le pitch qui me plaisait : la fin des hommes. Une société matriarcale, comment ça se met en place ? quelles mesures sont prises ? peut-on faire mieux que le monde construit par et pour les hommes ? qu’est-ce qu’on développe pour créer un monde pour les femmes ? C’était ça que je voulais lire, surtout. Bon, j’ai quand même eu des réponses, mais ce côté intime du deuil a pris le dessus sur l’organisation d’une société nouvelle.



Il y a beaucoup de dialogues, des passages correspondant à des e-mails, et finalement peu de descriptions de ce à quoi ressemble ce monde sans les hommes. Par exemple, a-t-on laissé plus de place à la nature ? je crois que j’aurais aimé en savoir plus sur les mesures écologiques et économiques : les femmes continuent-elles de payer leur crédit aux banques ? Les banques existent-elles encore ? J’aurais pu lire encore 100 pages de plus sans problème si ces sujets avaient été développés.



Je suis subjuguée par l’imagination de l’autrice. Egalement par sa capacité à imaginer les relations entre les femmes vivant des expériences différentes (quelles sont les priorités de chacune ? comment supporter que son amie ait encore son mari, puisse encore avoir des enfants avec lui ?) Ou par sa mise en scène de quelques hommes face à ce Fléau (qui déserte ? qui fait face ? comment accepter de voir la mort s’approcher de si près ?).



Sa plume est simple et souvent factuelle, mais parfois on sent percer des sujets importants qui touchent l’autrice, parce que le ton est plus vindicatif, plus impliqué. En faisant le pari du roman choral, elle apporte une véritable dynamique, abordant des sujets intéressants sous différents vécus.



Un passage m’a fait rire jaune : « J’ai l’impression que la planète entière vient de pousser un soupir de soulagement. Ouf. Elles ont réussi. On a survécu. Dieu merci, putain. Je viens juste d’affronter le Fléau, je refuse de faire face à une Troisième Guerre mondiale avant la retraite. Hors de question. »



Voilà. Personnellement, j'aurais aimé qu'on évite une nouvelle guerre après 2 années de pandémie (qui n'est toujours pas finie d'ailleurs !)



Depuis quelques jours, je traînais sur des lectures qui ne m’emballaient pas plus que ça. Alors quand j’ai senti cette envie irrépressible de lire ce livre, j’ai cédé et je l’ai dévoré, c’est un page-turner intelligent.



Si vous n’êtes pas un.e grand.e adepte des dystopies, celle-ci est absolument abordable. Elle énervera peut-être quelques mâles cis blancs (et oui comment se passer d’eux, même dans un roman ?!), mais elle donnera à réfléchir sur la place des femmes dans la société.
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La fin des hommes

Ecrit avant le COVID, ce roman se pose la question de comment la société réagirait, en cas de pandémie mondiale ne touchant que les individus biologiquement masculins. Comment une société, dans laquelle les hommes ont les postes de leader, fait face à la disparition de ceux-ci ?

Un roman qui (même s’il nous rappelle des éléments traversés ces dernières années) nous emmène dans une réflexion plus profonde sur le fonctionnement de la société, entre patriarcat et capitalisme.

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