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5/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Auxonne , le 28/07/1970
Biographie :

"Ce n'est pas un romancier.", pourrait-on dire de Christophe Bienvenu en paraphrasant René Magritte. Il est bien plus que cela: un transmetteur de sagesse, qui parcourt les territoires inquiétants de la science-fiction pour nous parler de ce triste aujourd'hui qui le rend nostalgique.
Comme certains de ses personnages, notre auteur est balafré de partout, mais il tient debout parce qu'une ampoule est en permanence éclairée en lui : son imaginaire inspiré.
Ses romans nous atteignent au plus profond de notre conscience car l'homme qui est au clavier a vécu : il est allé voir de l'autre côté du miroir et, finalement, il a préféré ce côté-ci, malgré le prix à payer pour demeurer ici-bas quand on a reçu la lucodité et le courage en partage.
C'est cette forte odeur de vie qui fait reconnaître à coup sûr l'univers littéraire de Christophe BIENVENU.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
« Vous traversez quelquefois les gens comme vous traversez les halls de gare : pressés de tout, chargés de rien. Certains laissent de bons souvenirs ; d’autres rien ! »
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« Eh bien, ma chère Lily, pour continuer mon laïus. Je disais donc, LI-LY, que nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes. Non, les filles ne m’intéressent pas. Ne me demande pas pourquoi mais je n’en ressens pas le besoin. Chimique peut-être… Sans doute même… lorsque je vois toutes mes connaissances se comporter comme des chiens fous lorsque le printemps arrive. Comme un appel de la nature… ou bien les phéromones qui prennent l’air… M’enfin ! Toujours est-il qu’ils partent tous nez aux vents, l’espoir de conquête en bandoulière. Pas moi ! J’ai une vie bien remplie, calme c’est vrai, mais sérieusement dictée par un rythme précis. Et quand bien même je serais comme tous ces coureurs de jupons, j’aurai bien du mal, et beaucoup de regrets, à laisser tomber celui que je considère comme un grand frère. ». Succo dressa soudain l’oreille en direction de cette conversation entre sa compagne et son ami. « Hein, tu parles de moi Sentinelle ? C’est moi le frangin que tu ne veux pas laisser tomber ? ». Sans diplomatie aucune, ni empathie feinte, John, ou The Sentinel, dénommez-le comme bon vous semble, avant de reprendre le chemin de la maison de conclure : « Nan, pas vraiment ! Pour le peu qu’on se voit… Lui et moi, c’est une autre affaire : nous vivons ensemble ; il pourvoit à tous mes besoins. Qu’ils soient alimentaires, habitat et même… ». « Et même quoi ?! » demanda Lily sous l’œil approbateur de Succo. « Vous ne pouvez pas comprendre ! Lui et moi, c’est une fusion. Une belle histoire d’amitié… Une symbiose qui dure depuis que je suis arrivé dans sa maison… Mais ça, vous ne pouvez pas 14 le comprendre ! Vous n’êtes que des ingrats. Sans eux vous traineriez les rues, sans abri, sans nourriture et sans repos. C’est un frère sans qui je n’ose imaginer la vie. À moins de ne désirer une vie de chien ! »
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« Tu as bien dû le sentir ces derniers jours mon ami. Rien ne sera plus comme avant. Je pars en laissant une partie de moi en toi. Peut-être m’oublieras-tu rapidement. Je le souhaite. Je l’espère… Mais sache que toi, ta tête penchée quand je te parlais et que tu faisais mine d’essayer de comprendre, tes ronflements qui m’obligeait à monter le son de la T.V, ta gourmandise inouïe, ta tête de mule, souvent, et ton caractère bien trempé, ce sont des images qui sont à gravées à jamais dans mon cœur. Je t’ai vu arriver tout petit et les années sont passées, tu as grandi. Je t’ai élevé de la meilleure manière que je le pouvais. Je t’ai même éduqué. Tout était à faire. Tu es resté patiemment auprès de moi durant de longues heures alors que je pianotais sur ce satané clavier. Oooh, tu as dû le maudire parfois. C’est vrai que ce temps -là nous aurions pu le passer différemment à se promener, à jouer … Je n’ai pas toujours été un bon colocataire, hein ? ». Comme à l’accoutumée John penchait sa tête comme s’il cherchait à comprendre les mots de Krzyś. Ces syllabes assemblées n’avaient aucun sens pour lui mais il sentait bien que quelquechose d’inhabituel se passait depuis quelques jours. . Il avait vu Krzyś faire du tri, parfois du rangement, glisser certains vêtements dans un grand sac à dos, en jeter d’autres ou les donner. D’autres objets sans signification pour lui avaient gagné le contenu de l’immense besace. Pas un jour ne s’était écoulé sans que Krzyś ne lui accorde de nombreuses heures d’attention : à l’emmener se promener, à jouer avec lui, à le câliner et même à lui susurrer des choses à l’oreille. John ne les comprenait pas mais la voix chaude de Krzyś le rassurait, et même le berçait.
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« Vous venez d’où ? De très loin j’imagine car dans cette partie du globe, tous les Alphas disposent d’une micro-puce implantée dans… cette partie de la main. ». Il désigna cette partie située entre le pouce et l’index. Avant de poursuivre son explication il s’assura qu’aucun autre client ne réclamait ses services. Rien ne pressait visiblement en cette fin de soirée : tous les clients étaient occupés à s’embrasser, s’offrir des présents et trinquer au champagne synthétique. Son cours d’anatomie et de science pouvait continuer :
« Cette puce contient toutes vos données personnelles, de l’état-civil, à vos coordonnées bancaires, et bien d’autres choses encore… Pour faire simple, ce circuit intégré de la taille d’un grain de riz contient, votre passé et votre présent, tout ce qui fait VOUS ! Même vos données les plus personnelles… Même vos badges d’accès, vos clés, vos papiers… ».
« Alors je ne suis pas tatoué numériquement. Chez nous, ils n’emploient pas ces méthodes. » conclut Krzyś. (...)
« Mais alors vous allez régler comment ?! » tressauta le serveur.
Avec un sourire narquois, Krzyś de répondre :
« Mais… à l’ancienne bien sûr ! Vous acceptez les espèces sonnantes et trébuchantes ? Ou bien je dois trouver un autre moyen ? ».
Dans la confusion et l’anormalité de la situation, le serveur revint après une bonne dizaine de minutes, le rendu-monnaie en main. Le temps d’expliquer le cas qui se présentait au caissier. Lequel rapporta les faits au maître d’hôtel qui avait fini par donner son accord. On reçoit toujours les clients étrangers avec le plus de respect. Quoi qu’il fasse ou pense. Seul comptait le chiffre.
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"Adressé prioritairement à toutes les forces de l’ordre de Semur en Auxois.
Ce matin, six heures point zéro zéro, intervention B.H.S quartier de la Sociotte. Opération programmée : interpellation suspect affaire Hommes sans cœur. Demande prioritaire de renforts pour exécution enquête approfondie.
Hiérarchiquement
Cdt Duval – Brigade de Haute Sécurité
Succinct et impératif, voici les adjectifs qui vinrent à l’esprit de Georges et Phil. Peu d'éléments y étaient donnés. Trop peu d’ailleurs. Brusquement entra le Chef de Poste dans la pièce. « Ah, vous êtes là tous les deux !! Dans mon bureau ! ». "
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Soudain, dans le silence et les images de ses souvenirs, il entendit une voix. Lointaine et brumeuse. Comme dans un rêve. Ou bien était-ce dans ses pensées ? Mais non ! Il s’agissait bien du présent qui lui parlait : l’image holographique d’Aurora était apparue au coin d’un ciel clair. Sa voix douce et rassurante ramena Georges à la réalité :
« Oooh, bien le bonjour l’ami… Et toutes mes condoléances. J’ai appris pour Khloé au détour des conversations entendues. J’ai aussi découvert que tu avais quitté ta fonction dans la Police. Pourquoi ? Tu étais un bon flic pourtant. C’est la perte de ta moitié qui t’a bouleversé à ce point ? C’était si douloureux que tu as préféré te retirer ? Je pourrais le comprendre sans difficulté si seulement j’étais humaine. J’essaie de me mettre à ta place. ».
Georges, revenu à l’instant présent, de répondre :
« Même si un jour tu devenais humaine Aurora, tu aurais bien du mal à ressentir tout ce que j’ai vécu. Le meilleur comme le pire…. Elle et moi c’était une histoire sans mots. Nous n’avions rien besoin de nous dire ; nous lisions l’un en l’autre. Du moins c’est ce que je croyais. En réalité elle ne m’a laissé entrevoir que la couverture du livre ; le contenu je l’ai découvert à mes dépens. Tu la jugeais comme un cœur pur ? Eh bien tu t’es trompée ! Comme moi ! Nous nous sommes laissé blouser par son joli minois et sa fausse candeur. Et là, finalement oui, sur ce point tu es devenue humaine. ».
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Un mystérieux virus au nom robotique et métallique avait fait son apparition : Covid-19. Pour le stopper, il n’y avait eu que cette solution d’immobiliser le monde humain. Tous furent confinés. La vie fut prise d’un ralenti étrange. Plus de voitures, plus de trains, ni de tramways ... Plus de passants ni de promeneurs.... Il fallait aller à l’essentiel, toujours plus précautionneusement, plus vite mais sans hâte. Plus de contacts, plus d’embrassades, des lignes imaginaires pour distancer la population...
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John leva lourdement ses paupières en direction de l’unique spectateur. Mais il n’était plus là ! Après un rapide tour d’horizon, d’abord dans la cuisine vue l’addiction du Boss à cette étrange mixture noirâtre, puis dans le reste de la pièce principale de la maison, il ne vit personne. L’unique bruit c’était un petit cliquetis relativement discret et rapide. À quelques mètres de là, dans cette pièce que lui ne faisait bien souvent que traverser pour rentrer du dehors. 2 Images des violentes répressions chinoises 10 « IL y passe des heures à fixer un écran qui ne présente aucun signe de vie, à taper sur de petites touches. Que ce bruit, même s’il n’est pas fort, est agaçant ! Quand il s’y met, ça dure des heures et moi, bah personne ne s’occupe de moi. Oooh bien sûr, je ne peux pas lui jeter la pierre ; j’ai toujours le logis et la pitance en temps et en heure. Sans compter sur la petite promenade en sa compagnie…la toute petite balade… Dommage… Encore que ! Finalement c’est peut-être bien comme ça. Je ne suis pas un grand marcheur. Et lui non plus ! Faudra d’ailleurs un jour que je comprenne ses raisons. IL marche en fin de journée clopin-clopant. C’est intriguant ça aussi. Comme toutes les heures où je le vois remplir l’écran de petites, tout petites choses noires aux formes différentes. »
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Il allait dans quelques minutes insérer sa clef dans cette serrure, retrouver le silence et sa compagne, cette fichue solitude… le froid de ces draps témoins d’une nuit d’ivresse, le parfum de Cassandre sur cet oreiller… Il se prépara une grande tasse de café, fuma une cigarette tout en sortant de son cartable une somme incroyable de copies, de quoi l’occuper ces deux jours. Il tira de sa poche l’inévitable stylo rouge, ce juge tranchant et sanglant, et il commença à corriger ces copies de première parmi lesquelles il trouva cette perle qui le fit vaguement sourire. Une élève écrivait : « Molière est né en 1450 et est mort en 1705. » Quelle avait donc été la recette de cette incroyable longévité ? Il l’avait malheureusement emportée avec lui… hélas ! Il ferma cette amusante parenthèse et reprit. Les heures s’écoulèrent ; les cafés s’enchaînèrent… Trois heures du matin sonnèrent au carillon de l’hôtel de ville. Il fut temps pour lui de s’accorder une pause qu’il voulut doucement musicale. Il prit une cigarette et le cendrier qui l’accompagnait puis se vautra sur le sofa, les yeux rivés aux poutres du plafond. Il repensa sa rencontre avec Cassandre, sa soirée passée auprès et dans elle… quand soudain il fut tiré hors de ses pensées par un coup de heurtoir à la porte.
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Georges, de son côté, comme pour gagner du temps et s’assurer que sa belle maîtresse dormirait, flâna à la fenêtre-hublot. Qu’attendait-il ? À quoi pensait-il ? Les flocons programmés tourbillonnaient dans le silence sous le regard des réverbères. Il soufflait un dernier nuage de tabac lorsqu’Aurora apparut :
« Hello, bon Noël Georges ! ».
Et sur un ton à peine perceptible il répondit :
« Salut Aurora. Tu as failli me rater de peu. J’allais refermer la fenêtre et me coucher… ».
« Mais ! » s’étonna la petite fée « Il est à peine une heure du matin ! C’est tôt pour mettre fin aux festivités. ». Elle se pencha à l’intérieur de l’appartement pour constater que la pièce était vide et continua : « Ouh, ça ne te ressemble pas. Pas de convives, pas de musique, ni de mets somptueux. Les lampes sont éteintes. Ton salon est désert. Une raison à cela ? Et ta belle écrivaine, elle est où ? ».
« Oh, elle ? Elle est couchée et à l’heure qu’il est, elle doit dormir d’un profond sommeil… La fête est finie. Même si elle avait un goût bizarre cette année. Des saveurs de reproches… Une note amère qui vous reste en arrière bouche… ».
Avant qu’Aurora n’ouvre sa virtuelle bouche, il continua :
« La magie a foutu le camp Aurora. Et moi… je reste un fils de Bêtas ! ».
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