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Editions Il est Midi (Autre)
EAN : 9782494282308
102 pages
AFNIL (03/11/2023)
5/5   2 notes
Résumé :
Un narrateur bien improbable observe et décrit avec un regard acéré le monde dystopique qui l’entoure. Mais est-ce vraiment de la science-fiction ? Ce récit nous parle d’un obscur héros du quotidien, qui n’a d’autre projet que de fuir la folie totalitaire qui s’est emparée des humains. Il s’agit d’un conte, incontestablement… Mieux vaut le croire, en tout cas. Et c’est également une magnifique histoire d’amitié entre deux êtres condamnés à vivre séparés. Cette fable... >Voir plus
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« Eh bien, ma chère Lily, pour continuer mon laïus. Je disais donc, LI-LY, que nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes. Non, les filles ne m’intéressent pas. Ne me demande pas pourquoi mais je n’en ressens pas le besoin. Chimique peut-être… Sans doute même… lorsque je vois toutes mes connaissances se comporter comme des chiens fous lorsque le printemps arrive. Comme un appel de la nature… ou bien les phéromones qui prennent l’air… M’enfin ! Toujours est-il qu’ils partent tous nez aux vents, l’espoir de conquête en bandoulière. Pas moi ! J’ai une vie bien remplie, calme c’est vrai, mais sérieusement dictée par un rythme précis. Et quand bien même je serais comme tous ces coureurs de jupons, j’aurai bien du mal, et beaucoup de regrets, à laisser tomber celui que je considère comme un grand frère. ». Succo dressa soudain l’oreille en direction de cette conversation entre sa compagne et son ami. « Hein, tu parles de moi Sentinelle ? C’est moi le frangin que tu ne veux pas laisser tomber ? ». Sans diplomatie aucune, ni empathie feinte, John, ou The Sentinel, dénommez-le comme bon vous semble, avant de reprendre le chemin de la maison de conclure : « Nan, pas vraiment ! Pour le peu qu’on se voit… Lui et moi, c’est une autre affaire : nous vivons ensemble ; il pourvoit à tous mes besoins. Qu’ils soient alimentaires, habitat et même… ». « Et même quoi ?! » demanda Lily sous l’œil approbateur de Succo. « Vous ne pouvez pas comprendre ! Lui et moi, c’est une fusion. Une belle histoire d’amitié… Une symbiose qui dure depuis que je suis arrivé dans sa maison… Mais ça, vous ne pouvez pas 14 le comprendre ! Vous n’êtes que des ingrats. Sans eux vous traineriez les rues, sans abri, sans nourriture et sans repos. C’est un frère sans qui je n’ose imaginer la vie. À moins de ne désirer une vie de chien ! »
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« Tu as bien dû le sentir ces derniers jours mon ami. Rien ne sera plus comme avant. Je pars en laissant une partie de moi en toi. Peut-être m’oublieras-tu rapidement. Je le souhaite. Je l’espère… Mais sache que toi, ta tête penchée quand je te parlais et que tu faisais mine d’essayer de comprendre, tes ronflements qui m’obligeait à monter le son de la T.V, ta gourmandise inouïe, ta tête de mule, souvent, et ton caractère bien trempé, ce sont des images qui sont à gravées à jamais dans mon cœur. Je t’ai vu arriver tout petit et les années sont passées, tu as grandi. Je t’ai élevé de la meilleure manière que je le pouvais. Je t’ai même éduqué. Tout était à faire. Tu es resté patiemment auprès de moi durant de longues heures alors que je pianotais sur ce satané clavier. Oooh, tu as dû le maudire parfois. C’est vrai que ce temps -là nous aurions pu le passer différemment à se promener, à jouer … Je n’ai pas toujours été un bon colocataire, hein ? ». Comme à l’accoutumée John penchait sa tête comme s’il cherchait à comprendre les mots de Krzyś. Ces syllabes assemblées n’avaient aucun sens pour lui mais il sentait bien que quelquechose d’inhabituel se passait depuis quelques jours. . Il avait vu Krzyś faire du tri, parfois du rangement, glisser certains vêtements dans un grand sac à dos, en jeter d’autres ou les donner. D’autres objets sans signification pour lui avaient gagné le contenu de l’immense besace. Pas un jour ne s’était écoulé sans que Krzyś ne lui accorde de nombreuses heures d’attention : à l’emmener se promener, à jouer avec lui, à le câliner et même à lui susurrer des choses à l’oreille. John ne les comprenait pas mais la voix chaude de Krzyś le rassurait, et même le berçait.
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John leva lourdement ses paupières en direction de l’unique spectateur. Mais il n’était plus là ! Après un rapide tour d’horizon, d’abord dans la cuisine vue l’addiction du Boss à cette étrange mixture noirâtre, puis dans le reste de la pièce principale de la maison, il ne vit personne. L’unique bruit c’était un petit cliquetis relativement discret et rapide. À quelques mètres de là, dans cette pièce que lui ne faisait bien souvent que traverser pour rentrer du dehors. 2 Images des violentes répressions chinoises 10 « IL y passe des heures à fixer un écran qui ne présente aucun signe de vie, à taper sur de petites touches. Que ce bruit, même s’il n’est pas fort, est agaçant ! Quand il s’y met, ça dure des heures et moi, bah personne ne s’occupe de moi. Oooh bien sûr, je ne peux pas lui jeter la pierre ; j’ai toujours le logis et la pitance en temps et en heure. Sans compter sur la petite promenade en sa compagnie…la toute petite balade… Dommage… Encore que ! Finalement c’est peut-être bien comme ça. Je ne suis pas un grand marcheur. Et lui non plus ! Faudra d’ailleurs un jour que je comprenne ses raisons. IL marche en fin de journée clopin-clopant. C’est intriguant ça aussi. Comme toutes les heures où je le vois remplir l’écran de petites, tout petites choses noires aux formes différentes. »
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Il allait dans quelques minutes insérer sa clef dans cette serrure, retrouver le silence et sa compagne, cette fichue solitude… le froid de ces draps témoins d’une nuit d’ivresse, le parfum de Cassandre sur cet oreiller… Il se prépara une grande tasse de café, fuma une cigarette tout en sortant de son cartable une somme incroyable de copies, de quoi l’occuper ces deux jours. Il tira de sa poche l’inévitable stylo rouge, ce juge tranchant et sanglant, et il commença à corriger ces copies de première parmi lesquelles il trouva cette perle qui le fit vaguement sourire. Une élève écrivait : « Molière est né en 1450 et est mort en 1705. » Quelle avait donc été la recette de cette incroyable longévité ? Il l’avait malheureusement emportée avec lui… hélas ! Il ferma cette amusante parenthèse et reprit. Les heures s’écoulèrent ; les cafés s’enchaînèrent… Trois heures du matin sonnèrent au carillon de l’hôtel de ville. Il fut temps pour lui de s’accorder une pause qu’il voulut doucement musicale. Il prit une cigarette et le cendrier qui l’accompagnait puis se vautra sur le sofa, les yeux rivés aux poutres du plafond. Il repensa sa rencontre avec Cassandre, sa soirée passée auprès et dans elle… quand soudain il fut tiré hors de ses pensées par un coup de heurtoir à la porte.
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La page demeura blanche au fil des semaines qui passèrent : pas une ligne, pas un mot ne voulurent jaillir ! Il y eut bien quelques tentatives, vaines. Elles finirent toutes froissées dans un élan d’insatisfaction. Ah ! Cette terrible stérilité ! Il décida de sortir prendre l’air et peut-être y trouverait-il l’inspiration. Qui sait ? Au détour d’une rue ? Devant des enfants qui joueraient dans le parc ? Dans ces couloirs bondés du métro ? Eh non ! Finalement, il choisit d’aller faire quelques emplettes chez l’épicier du coin de l’avenue, ses buffets étant vides comme ses tiroirs à poésie. Oh ! Il avait bien tous les mots, mais il lui manquait cette imagination subtile pour les assembler de belle manière. Fichtre ! Il enfila sa veste et sortit. Au hasard des pas qu’il prononça, lui vinrent bien quelques mots mais hélas cela se résumait davantage à de simples réflexions : « La Poésie est ma maîtresse, la raison mon épouse », pensa-t-il.
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