Christopher Fowler

" Le corps, déclara Spanky, est un temple sacré. La sexualité, ce n'est pas uniquement savoir entrer dans le temple, c'est aussi faire l'état des lieux, réagencer le mobilier et se souvenir que l'on se doit de se mouvoir plus lentement et avec plus de respect qu'on ne le souhaiterait."

"Tu pourrais la mordre, siffla-t-il, à mon oreille, la mordre jusqu'à ce que tu te frayes un passage dans ses chairs pour que tes dents viennent broyer ses os..."

" Pourquoi le quotidien ne serait-il que la somme des événements matériels? Pourquoi n'y aurait-il pas d'autres formes extérieures à notre compréhension?"

Tu crois qu'ils n'ont aucune chance contre vous, rugit Nick qui savait sa mort imminente. Et tu as probablement raison, mais vous finirez tous par être arrêtés. Tu te baptises ''Empereur'', mais tu ne débites que des conneries et un mysticisme de merde! Empereur de quoi? D'une bande de psychopathes, de junkies et de tarés qui s'introduisent dans des appartements, qui tuent et font tout ce que tu leur commandes parce qu'ils ont besoin de leur fix? Quelle putain de merde d'empire...

─ J'espère que vous n'êtes pas allergique.
─ Martyn Ross. Non, j'aime bien les chats.
J'enjambai des chatons couleur écaille-de-tortue occupés à jouer ensemble.
─ Ils sont très sensibles aux présences psychiques, vous savez. Parfois ils fixent un point sur un mur ; on jurerait qu'ils voient quelque chose que vous ne voyez pas.
J'avais toujours cru que les chats faisaient ça parce qu'ils étaient complètement débiles.

J’ai toujours cru qu’un bâtiment peut être imprégné de la
personnalité de son propriétaire, mais jamais je n’avais
éprouvé de mélancolie aussi effroyable et douloureuse
avant d’être entré dans cet endroit terrifiant et désolé.
Le château lui-même – une forteresse, plutôt, comme
celle qui domine Salzbourg – est très ancien, du treizième
siècle, selon mon estimation, et c’est un véritable
chef-d’oeuvre de laideur brute. On a fait peu de choses,
au fil des années, pour rendre l’intérieur plus propice à
l’occupation humaine. De nombreuses fenêtres ont
maintenant des vitres et les murs s’ornent de tapisseries
qui tombent en poussière mais, la nuit, leurs claquements
démontrent que le bâtiment n’est pas capable de
résister convenablement aux éléments. Les remparts
n’ont pas changé depuis l’époque où on jetait de l’huile
bouillante sur les paysans mécontents, qui protestaient
contre les impôts écrasants.

A l'extrémité de la surface de tuiles sales était assis celui qu'ils appelaient Chymes, sa cape étalée autour de lui . Il écoutait avec une grande attention apparente la lecture de son homme de mains,sa main d'acier reposant légèrement sur son genou.

- "Nous vivons dans une société animée par deux obsessions, la jeunesse et la réussite. Mais l'imagination joue une si grande part dans l'élaboration de l'univers... L'imagination, aussi intemporelle et illimitée que la Lune... Plus personne n'en a besoin aujourd'hui."

En 1987, Barbara avait rencontré Dieu.En 1988, son mari avait découvert le golf.En 1995 , leurs obsessions respectives étaient toujours le Sauveur et le Club.

-De la neige à Londres avant Noël .C'est rare! Pas étonnant qu'on se les pèle autant. Remue -toi un peu ,Barwick, espèce de protozoaire invertébré!

- "L'enfer fait partie de la condition de l'homme."

~ Kenneth Williams ~

- "Brise la glace en un endroit, elle se brisera en d'autres."

- "Comme on dit dans le métier : se contenter de réussir ne suffit pas, il faut aussi que son meilleur ami échoue."

- "Tout le monde critique l'éthique de la chaîne McDonald's, mais on continue à faire la queue dans ses magasins pour avoir son cheeseburger et son coca."

- Tu sais, ce qui m'a choqué, dit-il d'un ton plus léger, c'est la facilité avec laquelle j'ai trouvé quelqu'un comme toi. L'époque est sans pitié.
(...)
Aujourd'hui, les occasions se multiplient, chacun est un opportuniste. Propose quelque chose de mal et tu auras des dizaines d'amateurs.

Toute cette histoire s'est déjà déroulée à de nombreuses reprises, et elle se reproduira encore.
Mais, cette fois, cela s'est passé à Londres, et c'est arrivé au plu ordinaire des mortels. C'est arrivé à un homme désespéré, perdu dans les rues humides des quartiers nord de la ville, un homme qui courait à toute allure comme s'il était poursuivi.

- "Le monde est plein de gens qui trouvent que la vie est belle tant qu'on ne leur tend pas un miroir pour s'y regarder."

- "On dit aux alcooliques : reconnaître le problème, c'est déjà le résoudre à moitié."

- "On est en retard pour prendre un train, pour un rendez-vous galant, pour un déjeuner d'affaires. Pas pour rencontrer la mort."

- "L'enfer est sans limites, il n'est pas circonscrit en un lieu ; là où est l'enfer, nous résidons."

~ Christopher Marlowe, Faust, II, I ~