Chuck Palahniuk

Amour, honneur, fidélité, mais plus que tout : obéissance.

« Les femmes sont les nouveaux maîtres du monde, se vanta Max. Mais désormais je suis le maître des femmes. »

Faire pitié à New York – la ville sans pitié : voilà à quel niveau elle était tombée.

Voilà un homme qui la trouvait fascinante et qui se réjouissait de l’amener à des paroxysmes de vitalité dont elle n’aurait même pas pu soupçonner l’existence. Il la savourait, il l’appréciait.

Le meilleur endroit où aller
c'est la fourrière.Là où tous les animaux,les petits chiots,les petits chatons,que les gens ont adoré s,avant de les larguer. Même les vieux animaux,dansent et bondissent pour attirer ton attention, parce-qu'après trois jours,ils ont droit à une overdose par injection de phénobarbital de sodium avant de se retrouver dans le grand four pour animaux de compagnie.

La nuit, je fais toujours les cent pas.
Et ce qui reste, c'est un bouquin, et aujourd'hui un film, un film excitant et drôle. Un film sauvage et excellent. Pour les spectateurs, ce sera un choc carnavalesque, et pour mes amis et moi un album nostalgique. Des souvenirs. Une étonnante confirmation que nos colères, nos déceptions, nos luttes et nos ressentiments sont un lien entre nous et désormais avec le monde entier.
Ce qui reste, c'est la preuve que nous sommes capables de créer la réalité.

Ce n’était pas un combat entre les garçons et les filles. Il s’agissait de comprendre comment la connaissance de son propre corps conférait un pouvoir sur les autres.

Nous vivons dans un monde où les femmes détiennent l’essentiel du pouvoir. Dans les affaires publiques, dans les choix de consommation, ce sont elles qui dirigent le monde, et du fait de leur plus grande espérance de vie, elles possèdent les plus grosses fortunes.

Les individus modernes sont trop impatients ; ils recherchent simplement le chemin le plus direct jusqu’à l’orgasme. Ils n’ont pas de temps à perdre avec une vieille bique.

Elle se laissait emporter par son imagination, et l’avenir savait s’y prendre pour briser le cœur de ceux qui espéraient trop.

Il avait presque l’air amoureux. C’était plus qu’un coup de cœur. Plus qu’un coup de foudre. Il semblait ensorcelé par la voix de Penny. C’était son corps tout entier qui se penchait en avant, plein de désir. Quelque chose, dans l’expression de son visage, indiquait qu’il avait cherché cette femme toute sa vie.

Devenir avocate n’était pas le rêve de sa vie. Quand elle était adolescente, au lycée, tout le monde lui disait – ses parents, ses professeurs, son curé – qu’il fallait avoir un objectif à long terme et un plan pour y parvenir. Tout le monde lui expliquait qu’elle allait devoir consacrer son existence à quelque chose. Elle avait choisi la carrière juridique avec la même désinvolture que si elle l’avait sortie d’un chapeau.

Penny voulait que le monde entier la regarde comme ça, que partout les gens connaissent son nom et l’adorent. Voilà : elle le disait haut et fort. Mais elle ne savait rien faire qui justifiât une telle ferveur unanime. Elle avait simplement besoin d’un mentor, d’un maître, d’un homme qui la révèle.

Elle n’était que la fille à tout faire. Elle n’était rien. Une petite plouc idiote qui avait débarqué à New York en rêvant d’y rencontrer… son destin. N’importe quel destin. La vérité, la dure vérité, c’était qu’elle ne réussirait sans doute jamais à l’examen du barreau. Elle passerait sa vie à classer des papiers et à chercher des cafés. Il ne lui arriverait jamais rien de merveilleux.

D’après les tabloïds, le milliardaire avait offert à l’actrice le plus gros saphir du monde. Ils avaient passé leurs vacances aux îles Fidji. Fidji, le rêve ! Puis il avait rompu. Si ça avait été M. et Mme Tout-le-Monde, personne n’en aurait parlé, mais ce couple-là était épié par la terre entière.

L’acte d’amour ne se résumait pas à une simple manipulation des terminaisons nerveuses en attendant que des substances chimiques incontrôlables inondent le système limbique. L’amour vrai, elle le savait, était une chose durable, profonde. Il nourrissait l’âme, il faisait vivre.

De manière encore plus polémique, il s’agissait de vendre aux femmes les moyens de parvenir à une sexualité plus accomplie qu’elles n’en avaient jamais connu avec aucun homme. Aux yeux de certains, ces paroles passeraient pour du charabia, comme une vieille publicité pour un déodorant féminin. En revanche, pour d’autres, à savoir les hommes qui n’accordaient d’importance qu’à leurs propres besoins sexuels voraces, ce discours aurait des airs d’apocalypse.

Une femme, devait avoir pour but d’être non pas un récipient, mais un conduit. Si elle voulait survivre, tout devait s’écouler à travers elle.

Tu dois te préparer. Ne crains rien. N’aie pas peur de hurler. Tu dois laisser le plaisir circuler en toi. » Il la fixa d’un air grave. « Si tu bloques l’onde de jouissance, elle risque de te tuer. »

Elle n’avait jamais fait confiance à ses instincts ni à ses impulsions. Parmi ses plus grandes angoisses, il y avait la hantise de ne jamais découvrir et exploiter ses talents ou ses intuitions les plus profonds. Ses dons uniques. Elle allait gâcher sa vie en courant après des objectifs fixés pour elle par d’autres personnes. Au lieu de ça, elle souhaitait détenir un pouvoir et une autorité – une force primitive, irrésistible – qui transcenderaient les rôles dévolus aux hommes et aux femmes. Elle rêvait de maîtriser une magie pure, plus ancienne que la civilisation elle-même.