L'affaire montre encore une fois le caractère international de la lutte contre le trafic de cocaïne puisque c'est un renseignement britannique qui l'a lancée. Le voilier a été localisé par un avion de surveillance espagnol, puis formellement identifié par un avion des douanes françaises comme un bateau battant pavillon néerlandais, ce qui a permis aux Pays-Bas de délivrer l'autorisation d'interception.
« Pour comprendre l'itinéraire de la cocaïne, il faut d'abord analyser les liaisons commerciales et surtout maritimes », affirme le sous-directeur des affaires juridiques et de la lutte contre la fraude à la douane. Si la production de la cocaïne est réalisée en majorité au Pérou, en Colombie et en Bolivie, elle transite souvent par d'autres pays d'Amérique latine ou situés sur la route commerciale empruntée par les grands navires avant de rejoindre l'Europe.
Même un court séjour peut suffire à garnir son carnet d'adresses. L'incarcération serait donc l'une des clés de compréhension de l'hybridation des activités criminelles.