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Critiques de Claudie O. Wetterwald (60)
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La fille d'encre et de lumière

Le quatrième livre des éditions du Gros Caillou est le vainqueur de leur premier concours d'écriture, et le premier de l'autrice, qui signe là un roman étonnant.



Étonnant par la maitrise dont elle fait preuve, par sa manière de maintenir le suspense sur plus de quatre cent pages, intercalant différentes narratrices, par sa façon de jouer sur les identités, le thème de la gémellité, les rapports mère-fille.



Alise vit à Londres. Après des années assez chaotiques, elle a trouvé un équilibre entre son travail de tatoueur et sa vie avec Mia. Un jour, le téléphone sonne. C'est sa mère : cela pourrait être banal, un coup de fil de sa maman. Ici c'est surprenant ; par l'annonce qui lui est faite d'abord : les deux enfants de sa soeur ont disparu, ensuite, parce que depuis son exil à Londres, à l'âge de onze ans, ce n'est que le deuxième appel de sa mère. le premier lui annonçait déjà une disparition, celle de sa soeur, sa jumelle Anna. Alise va alors rejoindre sa famille : mot qui ici n'a de sens que par les liens du sang, puisqu'elle n'a plus aucun rapport avec les siens, pour essayer de comprendre.

Que s'est-il passé quand les jumelles avaient onze ans, pourquoi Alise n'a plus jamais revu sa famille, Qu'est devenue Anna et pourquoi se cachait-elle parfois de son mari, et le plus angoissant, que sont devenus les enfants ?



Sur cette trame, l'autrice nous entraine dans un récit complexe, assez noir, où les personnalités de chacun s'affrontent, où des soeurs jumelles jadis inséparables ont vu leurs vies diverger complètement, et où chacune cherchera l'autre, et se mettra dans la peau de l'autre, si bien qu'on ne sait plus à un moment si elles sont deux, ou si une seule existe encore dans deux vies différentes, alternativement.

C'est prenant, angoissant. Ce livre m'a parfois mise mal à l'aise. Comme Alise je ne savais plus que croire. L'autrice réussit à nous faire douter jusqu'au bout.



Et pourtant, et là je suis bien embêtée, car même plusieurs jours après la fin de la lecture, je ne m'explique pas tout à fait pourquoi, je n'ai pas été complètement conquise par ce roman. Un zeste d'invraisemblance, des zones d'ombre pas totalement éclaircies, des coïncidences un peu faciles, et puis surtout, des personnages à la psychologie pas complètement convaincante pour moi. Je ne parle pas ici des jumelles, dont j'ai trouvé le portrait et l'analyse de la relation particulièrement réussis, mais de certains autres membres de la famille.



Je remercie infiniment les éditions du Gros Caillou pour leur confiance renouvelée. Et je vous invite à lire les autres retours qui pour la plupart n'évoque pas ces bémols. Quoiqu'il en soit, je serai curieuse de découvrir le prochain livre de cette autrice.

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La fille d'encre et de lumière

"Je n'ai aucun mal à croire que quiconque puisse avoir des rapports compliqués avec sa mère, mais je n'oserai certainement pas blâmer l'adolescence. Je préfère m'abstenir de lui rappeler qu'étant donné les circonstances dans lesquelles la mienne s'est déroulée, je n'ai que peu de notions de ce qui est normal ou pas."



Interchangeables, Analyse, une urgence, un blouson élimé, se débarrasser des siens, un semblant d'espoir, la neige qui danse au-dessus des vagues, la dernière dispute, une longue nuit, un ascenseur émotionnel, une lueur amusée, prendre la fuite, des tatouages, une bouffée de parfum, absente de cette vie, une brassée de souvenirs, une ébauche de sourire, la colère qui sourd en elle, des papillons sur un papier à lettre, aider à la retrouver, des pièces d'argenterie, une sensation de vertige, une longue estafilade, un portrait de famille, de la culpabilité, perdre le contrôle, faire chou blanc, la voix brisée, un son hypnotique et sourd, des larmes de rage, une valise envolée, un foutu rêve, le cerveau torturé, une branche fragile, le gouffre de son absence...



De toutes les couvertures des livres des passionnées Édition du Gros Caillou, c'est celle que je préfère jusqu'à présent !



C'est un roman captivant, intime, douloureux, intriguant, avec des tiroirs secrets, pleins de souvenirs, de mystères et de surprises.



Dans ses remerciements, l'auteure précise qu'écrire a toujours été la grande affaire de sa vie, je l'encourage donc à continuer ! Mais je pense qu'elle n'a pas besoin d'encouragements !



Elle est la gagnante du concours d'écriture du Gros Caillou 2022 !

Félicitations à elle !





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La fille d'encre et de lumière

Un thriller intense à la plume sensible, élégante et étonnamment mature : La Fille d'Encre et de Lumière va cartonner, c'est certain.

Son autrice, Claudie O.Wetterwald, est la gagnante du premier concours d'écriture des éditions du Gros Caillou. Pour un tout premier roman, c'est la grande classe!

Alise travaille à Londres où elle a réussi à se stabiliser après un parcours d'errance, de toxicomanie et de prostitution. Nous la trouvons donc en pleine forme : elle a trouvé sa voie (le tatouage) , l'amour (Mia, son associée) et un embryon de vie sociale. Patatras, tout ça est remis en question par un appel de sa mère l'informant de la disparition de ses neveux. Ce sont les enfants de sa soeur jumelle Anna, qui, elle, a disparu il y a trois ans. Alise a été abandonnée par sa mère, elle n'avait que 11 ans, son père venait de mourir...On l'a confiée à une tante à Birmingham, elle n'a plus jamais eu de nouvelles...Alise rapplique dare-dare en Normandie pour filer un coup de main à cette curieuse famille re-décomposée...Sa mère est horrible, son beau-frère attirant etc...Damned, mais que s'est-il passé ?

L'ambiance de ce vrai-faux thriller est un savant dosage des premiers Lévy (Marc), de Daphné du Maurier ( clair-obscur, fantômes, non-dits), d'Emily Brontë avec une tonalité résolument moderne (genre Claire Favan ou Jérôme Loubry). C'est aussi un hommage à Lewis Carroll, ici très référencé.

Le style est fluide, décomplexé, agréable.

L'intrigue joue la partition de la gémellité avec beaucoup d'audace : manipulation identitaire, schizophrénie paranoïde, Anna+Alise=Analyse, spécularité à tous les étages. C'est plutôt réussi même au milieu des zones de confusion qui réussissent parfaitement à piéger le lecteur. Car confusion il y a, c'est même le fin-fond de l'affaire.

Une première partie pour Alise, la supposée sournoise.

Une deuxième partie pour Anna, la supposée candide

Une troisième partie pour résoudre une énigme convaincante qui nous tourneboule juste comme il faut.

Juste un bémol: ce polar anglo-normand est parfois un peu bavard, un poil trop long ...

Ne boudons pas notre plaisir : la couverture est magnifique avec un profil féminin troublant en arrière plan et en premier plan la Dame d'un échiquier (Alice, de l'autre coté du miroir) , noire et violet profond.

Un immense merci aux jeunes et très prometteuses éditions du Gros Caillou (et à Sigoléne en particulier)

Merci à Babelio pour cette Masse Critique privilégiée
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La fille d'encre et de lumière

Je remercie Babelio et les éditons du Gros Caillou pour m’avoir offert ce premier livre d’une jeune autrice qui a gagné leur concours d’écriture ! Et ce n’est pas de la flagornerie, j’avoue ne pas en faire, c’est sincère.



Alors qu’elle travaille dans sa boutique de tatouage à Londres, Alise reçoit un appel de sa mère l’informant de la disparition de sa nièce et de son neveu, enfants de sa soeur jumelle Anna, qui a elle-même disparu plus de deux ans auparavant. Alise décide de partir pour la France, retrouver sa famille avec laquelle elle n’a plus de relations depuis que sa mère l’a abandonnée à onze ans, car elle n’arrivait pas à gérer ses jumelles.

Le décor est planté: quand Alise arrive, elle n’est pas accueillie à bras ouverts par sa mère, remariée et embourgeoisée, et découvre son frère ado qu’elle n’a jamais vu. Déchirée par l’abandon de sa mère, et la haine que celle-ci nourrit à l’égare de cette fille qu’elle juge imparfaite et sournoise, Alise doit affronter tout ce qu’elle avait cru pouvoir éviter, et qu’elle avait partiellement réussi à dépasser.

Mais pour combien de temps?



Je suis surprise que ce sois là un premier livre. On y retrouve une véritable histoire, développée sur 470 pages sans temps morts, avec une véritable densité psychologique qui tient en haleine, qui nous fait aussi éprouver beaucoup d’empathie pour Alise, cette gamine rejetée qui a réussi à faire surface malgré tout, mais que l’appel de sa mère va faire douter et replonger dans la haine de soi. Les personnages sont très bien construits et sont crédibles chacun dans leur rôle, on les imagine très bien! D’ailleurs, même si j’ai eu des doutes, j’ai tenu bon jusqu’au bout et ce n’est quand dans les derniers chapitres que les vraies personnalités se dévoilent enfin, avec un retournement inimaginable.

C’est un roman que je trouve très bon et très abouti, et si on ne m’avait pas dit que c’était le premier livre de Claudie O. Wetterwald, je ne l’aurai pas cru.

Je vais suivre tout ça avidement…
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La fille d'encre et de lumière

Alise et Anna, deux sœurs jumelles sont séparées à l'âge de 11 ans après la mort de leur père.

Alise est envoyée en Angleterre chez sa tante, sa mère lui promettant de venir la chercher bientôt, mais elle ne le fera pas.

A 26 ans, Alise revient en France, sa sœur ayant disparu.

Commence alors une incroyable enquête.

Tout devient vite assez hallucinant.

Quel livre ! Quelle intrigue !

Pour un premier roman c'est un coup de maître.

Un pavé de presque 500 pages qui se dévore littéralement.

Une imagination débordante.

Un suspens qui mène au bord de la folie.

On s'y perd, on ne comprend plus qui est qui.

Un tourbillon d'hypothèses.

Une histoire écrite dans un style fluide et limpide.

On n'a vraiment pas envie de lâcher l'affaire, et les pages se tournent, se tournent, avec avidité.



Un grand merci à babelio et aux éditions Gros Caillou pour le livre et le gentil mot d'accompagnement.
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La fille d'encre et de lumière

Bonjour amis lecteurs ,

Aujourd’hui je vous propose « La fille d’encre et de lumière ». de Claudie O.Wetterwald. Alise, séparée à l’âge de 11 ans de sa jumelle Anna, va tenter de la retrouver des années plus tard. En effet Anna a brutalement disparu, disparition suivie trois ans plus tard de celle de ses enfants. J’ai adoré ce thriller psychologique intense et captivant. Les personnages principaux sont parfaitement décrits et leur psychologie est finement analysée. L’auteure nous embarque dans une intrigue complexe, peuplée de rebondissements, de manipulations, d’interrogations, de suspicions et de doute jusqu’au twist final très réussi. L’atmosphère lourde, sombre, angoissante est maîtrisée. Le récit est porté par une plume sensible et addictive. Voici un excellent premier roman très prometteur d’une auteure que je ne manquerai pas de suivre.
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La fille d'encre et de lumière

Alise et Anna, des jumelles très fusionnelles et physiquement semblables en tous points voient leur lien se rompre l'année de leurs onze ans.

Cette année-là leur père se suicide et leur mère met au monde leur petit frère.

Leur mère a du mal à tout supporter : le deuil, le bébé, les jumelles dont l'une semble ingérable.

Alise est envoyée en Angleterre, où après une adolescence très difficile, elle trouve un certain équilibre entre son salon de tatouage et sa compagne Mia.

Anna, elle, semble heureuse auprès d'un mari en tout point exceptionnel. Il ont un garçon et une fille et alors que tout semble idyllique, Anna disparaît sans laisser de trace.

Deux ans plus tard ce sont les deux enfants qui disparaissent.

Prévenue par sa mère Alise revient.

Elle retrouve une famille très bancale. Sa mère s'est remariée à un homme très distant, son frère est en conflit avec sa mère, son beau frère l'accueille chaleureusement,trop peut- être.

Ses relations avec sa mère sont toujours aussi tendues.

Alise va faire son enquête en parallèle de la police.

On avance dans une histoire familiale construite sur des non-dits, de la perversion et un zeste de schizophrénie.

L'histoire est palpitante riche en rebondissements.

Un bémol cependant, quelques longueurs dans des descriptions parfois inutiles.

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La fille d'encre et de lumière

Alise et Anna sont jumelles, elles ont vécu une enfance très complice, pourtant leurs caractères les opposent : Anna est une enfant sage et réservée, un brin naïve tandis qu’Alise est plus difficile, voire même sournoise. Selon leur mère en tout cas, qui a du mal à gérer Alise, surtout après le décès de son mari… C’est ainsi qu’elle préfère confier Alise à sa soeur qui vit à Birmingham. Un isolement que la jeune fille de 11 ans a du mal à accepter, était-elle à ce point insupportable? Les membres de la famille disloquée continuent leur vie chacun de leur côté, sans reprendre contact, jusqu’au jour où, Alise installée en Angleterre, reçoit un appel de sa mère l’informant que ses deux neveux, les enfants d’Anna, ont disparus, tandis que celle-ci s’est évaporée depuis trois ans… Alise rejoint Saint-Malo, la ville qui la vue naître, pour retrouver sa soeur et ses enfants. Sur place, elle est froidement accueillie par sa mère, découvre qu’elle a un jeune frère, Lucas, né d’un second mariage, et rencontre son beau-frère Sören, l’attirant mari d’Anna. Que cache la disparition d’Anna ? Que sont devenus ses enfants ?



La fille d’encre et de lumière est un thriller psychologique d’envergure, troublant et dérangeant. L’intrigue, d’une incroyable complexité, met en exergue les liens gémellaires dans ce qu’ils peuvent receler de plus trouble : l’immersion dans cet univers de faux-semblants a de quoi surprendre dans ce récit, car derrière l’étrange tableau familial que dévoile cette famille désunie se cache un jeu de miroir déroutant et inquiétant.



Sans m’être particulièrement attachée à Alise, dont nous suivons le récit à la première personne, de façon à être au plus proche de son ressenti, j’ai beaucoup apprécié la sensibilité de l’auteure, une manière d’approndir son récit avec conviction et entrain. Au gré de références littéraires autour de la littérature de jeunesse anglaise, Claudie O.Wetterwald nous plonge dans une énigme envoûtante, dans laquelle on avance très progressivement, et qui explore de manière approfondie la psyché humaine perverse et retors. Si comme moi, vous aimez les récits où l’on évoque des secrets de famille sombres et insolites, foncez vers ce roman, vous serez servis comme des rois!



Ce roman est le gagnant d’un concours d’écriture lancé par les Editions du Gros Caillou, et le premier roman de l’auteure. Je les remercie, ainsi que Babelio pour cette lecture !






Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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La fille d'encre et de lumière

Je remercie Nathan de Babelio et les éditons du Gros Caillou pour l’envoi du premier roman de Claudie O. Wetterwald, une jeune autrice lauréate de leur concours d’écriture.



Superbe couverture en clair-obscur laissant deviner à l’arrière-plan un profil féminin et au premier-plan une pièce d'échiquier, premier tatouage d'Anna, inspiré d'Alice au Pays des Merveilles, de l'autre côté du miroir : le ton est donné.



Alise raconte…

…son enfance heureuse, auprès d’un père aimant, d’une mère un peu plus distante et de sa soeur jumelle Anna, son double, son autre, sa moitié.

…en pointillé, des drames successifs qui ont écorché cette image d’Epinal. Les circonstances mystérieuses autour du décès paternel, l’éloignement brutal d’Alise par leur mère, l’adolescence douloureuse puis les frasques de cette jeune femme à la dérive, la mystérieuse disparition d’Anna, plusieurs années plus tard, suivie par celle de ses enfants.



Entre temps Alise a trouvé une certaine stabilité. Tatoueuse à Londres, elle a tourné la page sur les traumatismes du passé. Un appel de sa mère suscite son retour en Normandie et la confrontation avec de très lourds secrets de famille.



Comme dans Les jolies choses de Virginie Despentes ou encore Jumelles de Saskia Sarginson, l’autrice joue avec les thèmes de la gémellité et du changement d'identité. Entre Alise et Anna, les repères se floutent au cours du récit, à tel point que le lecteur ne sait plus qui est qui. Ce procédé est mis en place dès les premières pages :



« Anna était candeur ; Alise, sournoiserie. Ces épithètes étaient-elles justifiées ? Certainement. Mais ils étaient sans rapport avec nos personnalités, seulement avec notre humeur. Lorsque nous étions Anna, nous quêtions la tendresse et l'attention. Lorsque nous étions Alise, nous avions le diable au corps.»



Vous aimez le suspense, les intrigues bien ficelées, le brouillage de pistes et les retournements de situation ?

Vous n’avez pas peur d’être malmené pendant 470 pages ?



Alors La fille d’encre et de lumière est pour vous !
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La fille d'encre et de lumière

Ce premier roman des jeunes Éditions du gros caillou, envoyé dans le cadre d'une masse critique privilégiée, est une agréable surprise.

Malgré quelques maladresses, on est rapidement entraîné dans une intrigue efficace qui va droit au but et n'a d'autre prétention que de ménager le suspense.

L'écriture est directe , sans rien de superflu et l'auteure ne s'autorise jamais la moindre digression.

Pas de critique de la société, pas de lyrisme poétique, ni le moindre exotisme. Le résultat manque un peu de personnalité mais ne manque pas de cohérence. L'auteure a choisi une écriture très cinématographique mais parvient à dresser un portrait psychologique de ses personnages en rendant compte de leurs actions



Alise est tatoueuse à Londres et n'a aucun contact avec sa sœur jumelle et sa mère depuis l'âge de 11 ans, date du suicide du père. A cette époque, sa mère l'a envoyée chez sa sœur en Angleterre parce qu'elle était soi-disant insupportable . Cette enfant mal aimée sera ballotee de galères en galères avant de connaître enfin la stabilité. Jusqu'au jour où un appel téléphonique de sa mère l'oblige à rentrer en France et à se confronter au passé en affrontant la disparition de sa sœur, puis de ses enfants.

Dans ce pur roman à suspense, les jumelles sont placées dans une situation de danger et dans l'orbe d'une machination dont les instigateurs varient au fil de l’intrigue.

La figure maternelle est régulièrement écorchée par de nouvelles révélations : absence d’amour maternel, préférence marquée pour l’une des jumelles, volonté de contrôle et manipulation de son entourage.

L’auteur joue du thème de la gémellité et du changement d’identité. Entre Alise et Anna, les repères sont bouleversés alors que l’hypothèse de la mort de l’une est avancée et que la schizophrénie de l’autre devient vraisemblable. A un moment donné, le lecteur ne sait plus qui est Anna et qui est Alise et se perd dans la confusion. Ce procédé est mis en place dès les premières pages du roman et c’est autour de ce trouble que l’auteure bâtira le suspense.

« Ainsi étions-nous donc perçues : Anna était candeur ; Alise, sournoiserie. Ces épithètes étaient-elles justifiées ? Certainement. Mais ils étaient sans rapport avec nos personnalités, seulement avec notre humeur. Lorsque nous étions Anna, nous quêtions la tendresse et l’attention. Lorsque nous étions Alise, nous avions le diable au corps. Et même si l’idée des bêtises les plus brillantes n’émanait pas toujours de moi, j’en assumais malgré tout la responsabilité. Il n’était pas envisageable que l’on s’en prenne à ma soeur. »



Si la lecture de ce premier roman est agréable, je formulerai toutefois un petit bémol sur la couverture qui représente une pièce d’échec sans la moindre relation avec le contenu du roman.



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La fille d'encre et de lumière

J'ai été rapidement très intéressée par l'histoire de ces jumelles dont l'une, Anna, disparaît du jour au lendemain sans donner de nouvelles.

Sa  sœur jumelle, Alise, trouve cette histoire étrange. Au fur et à mesure du récit, nous apprenons que les relations mère - fille ne sont pas simples...

Une multitude de faits incroyables se déroulent tout le long de ce livre. 



Le roman m'a beaucoup plu, il est imposant de par son nombre important de pages.

Pas simple de tout retenir car l'auteure décortique tous les faits et gestes des uns et des autres, que ce soit dans la famille et chez les amis.



Le style est fluide sans fioriture et l'on saisit bien le côté anxiogène des rapports entre Alise et sa mère.



Les différents personnages qui font la teneur de ce roman sont bien décrits et je n'ai ressenti aucune lourdeur.

Je félicite l'auteure pour son premier roman,  car il n'est pas évident de décortiquer tout ce qui peut apparaître dans une histoire si complexe.

C'est un thriller très captivant et j'ai surtout été éblouie par la montée crescendo des évènements. 



La fin m'a surprise et je ne m'attendais pas à cette manipulation mentale. 



Et vous, avez vous envie de connaître la vie de ces jumelles ?


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La fille d'encre et de lumière

COUP DE CŒUR

La fille d’encre et de lumière est un roman qui attendait dans ma PAL. Un de ces romans que l’on veut lire mais qui se fait dépasser par les nouveautés littéraires. Un de ces romans qui disparaît petit à petit du haut de la pile alors qu’on veut absolument le découvrir !



Claudine O. Wetterwald a remporté à l’unanimité le concours d’écriture du Gros Cailloux 2022 et je comprends aisément pourquoi.



Anna et Alise sont deux jumelles que la vie a séparées. Lorsque les deux enfants d’Anna disparaissent, trois ans après la disparition de leur mère, Alise décide de retourner en Normandie pour éclaircir la situation.



Le texte est fluide, l’intrigue est folle et c’est véritablement impossible de lâcher le livre. Un thriller psychologique admirablement bien ficelé avec des personnages aboutis. Les hypothèses se suivent et j’ai cru à plusieurs reprises avoir tout compris, mais c’était encore plus machiavélique !

Le roman est épais et cette masse de pages me frustrait en début de lecture, m’éloignant de la vérité. Finalement la fin approchant, j’ai regretté qu’il n’y ait pas plus de chapitres.



Un vrai coup de cœur (et ceux qui me suivent savent que je les mesure, à raison de 2-3 par an) pour ce premier roman à lire absolument.



Sur Babelio, il est facile de suivre ses lectures et ce roman marque le centième de l’année, je ne pouvais pas tomber mieux.
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La fille d'encre et de lumière

Quatrième sortie des Éditions du Gros Caillou et je peux vous assurer que jeudi 8 Juin sort une pépite.



Les 471 pages ont été dévorées en 3 jours (en ayant très peu de temps pour moi et en empiétant sur mon sommeil), mais dès que j’avais 5 minutes, je plongeais mon nez dans ce thriller complètement addictif.



La construction que l’on peut trouver classique au départ, notamment l’une pour chacune des jumelles est parfaite à mon sens. Absorbée par ma lecture, le cerveau en ébullition échafaudant mille hypothèses a oublié le titre de la première partie. Les indices qui se glissent au fur et à mesure ne font que renforcer nos doutes et incertitudes.



Les chapitres nous dévoilent au fil des pages le passé et le présent des protagonistes. Je me suis attachée à Alise, délaissée par sa mère, abandonnée par sa sœur, qui tente de construire sa vie tant bien que mal de l’autre côté de la manche. Je me suis demandé ce qu’Anna aurait pu fuir (si c’est une fuite), quels sont les secrets inavoués, avait elle un amant, une seconde vie?

Et cette mère ou devrait-on dire génitrice?



Un passage très dur que je craignais trois lignes avant et qui a nécessité que je reprenne mon souffle. Une écriture superbe.



Tout s’embrouillait dans ma tête, car je m'accrochais au moindre indice pour échafauder mes petites hypothèses.

J’ai cru comprendre (et j’en étais déçue) mais en fait je ne voyais que ce que l’auteure voulait bien nous montrer et ce n’était que la partie visible de l’iceberg…Mon cerveau a été littéralement retourné et parfois je me suis un peu perdue, même si je retombais vite sur mes pattes.



J’ai adoré être baladée. Ce thriller est complètement addictif et j’avais bien du mal à le quitter pour retourner à la réalité sans connaître la fin. Un final surprenant, je n’ai rien vu venir au final et des questions plein la tête même si bien d’autres ont trouvé une réponse.
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La fille d'encre et de lumière

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Thriller : brillant 🚔

Cette lecture nous emporte dans un tourbillon nostalgique d’amertume et de non-dits. On tâtonne, on devine des secrets terribles, mais on ne trouve pas de sens dans l’assemblage des pièces du puzzle. L’autrice esquisse plusieurs solutions possibles et, comme la narratrice, on finit par se perdre, par confondre les identités, en buttant toujours obstinément sur ces questions affreuses : où sont passés les deux enfants disparus ? Où est leur mère ? Combien de cadavres jalonnent l’histoire de cette famille ?

L’intrigue est prenante, la pression augmente à mesure que l’histoire progresse, puis les scènes finales sont haletantes, voire angoissantes.

@claudieowetterwald et Les éditions du Gros Caillou nous offrent ici un thriller de grande envergure, moderne, bien ficelé. J’ai hâte d’échanger avec les différents lecteurs pour recueillir leurs différentes opinions et théories ! Dans l’interview qu’elle m’a très aimablement accordée (voir mon reel sur Instagram), Claudie O. Wetterwal confiait adorer les escapes games : je dois dire que cela a bien guidé ma lecture, et j’ai effectivement beaucoup apprécié les scènes dont les mécanismes pourraient tout à fait figurer dans un tel jeu.
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La fille d'encre et de lumière

Alise et Anna sont jumelles et s'amusent à s'interchanger. Jusqu'au suicide de leur père. Désormais les petites de 11 ans seront séparées, Anna la gentille reste auprès de sa mère tandis qu'Alise, déclarée méchante, est envoyée chez une tante détestable qu'elle fuira pour se débattre dans la vie avant de trouver enfin une stabilité dans son métier de tatoueuse et sa relation avec la belle Mia.

Un soir sa mère l'appelle, dévastée : après la disparition d'Anna, sa fille préférée, ce sont ses deux petits-enfants qui viennent de s'évaporer.

Alise accourt aussitôt, et découvre qu'elle a un jeune frère de 17ans, mais pourquoi a-t-elle toujours été mise à l'écart ? Pourquoi cette méchanceté cette haine chez sa mère qui la reçoit avec froideur? 

Alise veut à tout prix découvrir ce qui est arrivé à sa soeur. Mort, disparition ou enlèvement, elle ne rentrera qu'après avoir déterré la vérité.



A moins que la vérité ne soit tout autre, bien plus stupéfiante, bien plus terrifiante.

A moins qu'elle ne soit pure création née de la folie.

A moins qu'elle soit un pur montage, une illusion diabolique créée de toutes pièces.

En revenant sur les lieux de son enfance, Alise entrera dans une chambre aux miroirs dont certains, mais lesquels, s'avéreront déformants.

L'originalité et la force psychologique de ce livre est d'avoir mis en place ce palais aux illusion que la jeune femme aura à traverser dans la douleur, la honte et l'effroi afin de se libérer de ces illusions qui entravent et grèvent la vie.

Un premier roman stupéfiant par la maturité de son propos et la puissance de sa construction psychologique.



Merci aux éditions du Gros Caillou ainsi qu'à Babelio pour cette lecture.
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La fille d'encre et de lumière

Un roman solide, bien charpenté, qui distille astucieusement et progressivement les éléments d’une intrigue en forme de thriller. Alise et Anna, les deux jumelles voient leur gémellité contrariée par l’attitude de leur mère qui les sépare pour tenter de garder un secret qui ne sera dévoilé au lecteur qu’à la fin du roman. La disparition d’Anna, puis de ses deux enfants est le fil conducteur d’une histoire qui va donner du fil à retordre à Alise et aux enquêteurs de la police. Les doutes, les faux semblants, la confusion sont savamment entretenus pour d’abord, noyer le lecteur puis lui permettre ensuite de retrouver un peu de son souffle et lui donner l’impression qu’il a compris, mais peut-être pas tout !

Les personnages, sont bien campés et comme dans de nombreux thrillers du même genre, l’héroïne consomme plus que de raison, alcool et autres substances hallucinatoires pour tenir le choc. Très bon premier roman, peut-être un peu trop long.
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La fille d'encre et de lumière

Avant tout merci aux Editions du Gros Caillou de m'avoir permis de lire ce livre.

Claudie O.Wetterwald, est l'autrice, c'est son premier roman, et les Editions du Gros Caillou ont organisé l'an dernier un concours d'écriture, et leur premier lauréat c'est elle, et c'est mérité.

C'est un roman à plusieurs voix qui explore bien le rapport des sœurs jumelles Alise et Anna, mais aussi le rapport mère-fille.

Avec un joli jeu de mots Anna-Alise ( analyse), on comprend que l'on va avoir affaire à un roman psychologique qui va nous tenir en haleine pendant plus de 400 pages. Une plume fluide, sensible, et très mûre pour un premier roman, donc notez bien le nom de l'autrice elle n'a pas fini de nous ravir avec ses livres.

L'histoire : ce sont 2 sœurs jumelles, soudain l'une des deux disparait, c'est Anna qui vit en Normandie. Alise, elle vit à Londres.

Trois ans après cette première disparition ce sont les enfants d'Anna qui disparaissent, c'est le déclencheur pour Alise. Elle veut connaitre la vérité.

Un suspens très bien tenu, vous ne lâcherez plus le livre.

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La fille d'encre et de lumière

Note : 🌟🌟🌟🌟/5

👭Alise et Anna sont jumelles. Elles sont indissociables l'un de le l'autre à tel point que même leur propre mère est incapable de les reconnaître.

👭Anna a fait sa vie en Normandie entourée de son mari et de ses deux enfants, pendant qu'Alise semble avoir bien du mal à mener la sienne à Londres entre sorties et rencontres sans lendemain.

👭Puis un jour Alise reçoit un appel de sa mère lui disant que les enfants d'Anna ont disparu. Personne ne sait rien et tout le monde est sous le choc. Rien de surprenant à cela d'autant plus que cette disparition arrive 3 ans après celle inexpliqué de sa sœur Anna !

Malgré un silence pesant depuis tant d'années, c'est tout naturellement que cette fois-ci Alise rentre en Normandie pour être auprès des siens.

👭Très vite on comprend qu'un drame familial s'est joué dans cette famille, drame à l'origine de l'inexplicable séparation des jumelles.

✍Mon avis : dans ce roman on se situe entre Londres ou Alise y mène une vie compliquée et la Normandie ou Anna y menait une vie bien rangée. Sur fond de tout ça, un malaise grandissant au fil des pages. Des non-dits, des secrets de famille inavouables et des personnages avec des passés troubles. Une lecture prenante qui m'a pas mal retourné le cerveau ne serait-ce que pour savoir qui était qui ? Alise ou Anna ? Merci aux Editions du Gros Caillou pour cet envoi.
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La fille d'encre et de lumière

Un thriller prenant et addictif. Premier roman de l’auteure, il a remporté le 1er concours d’écriture organisé par les éditions du Gros Caillou. Et c’est une vraie réussite !



Des jumelles, Anna et Alise, ont été séparées après la mort de leur père. Anna est restée avec leur mère, Alise a été « expédiée » en Angleterre. Alise n’a plus eu aucune nouvelle d’elles.

Un jour, Anna disparait. Trois ans après, ce sont ses enfants qui se volatilisent à leur tour. Alise est prévenue par sa mère et décide de rentrer en France pour quelque temps, déterminée à découvrir ce qui leur est arrivé. Elle ne sera pas accueillie à bras ouverts…



Comment ne pas avoir d’empathie pour cette femme rejetée par sa maman ? L’auteure a très bien su rendre le ressenti d’Alise, la froideur de sa mère. Une atmosphère assez malaisante. Comment une maman peut-elle préférer ainsi une de ses filles, et séparer des jumelles très attachées l’une à l’autre ?



Je comprends tout à fait que ce roman ait été vainqueur ! L’histoire est inlâchable, noire, prenante. L’écriture est rythmée, les personnages décortiqués. L’intrigue est assez machiavélique, j’ai douté moi aussi, comme Alise. Je ne savais plus où me diriger. Mes hypothèses prenaient l’eau les unes après les autres. L’auteure m’a menée par le bout du nez, elle m’a baladée et piégée. Et j’adore ça !



Parce que oui, l’histoire est plus complexe que ce que vous pouvez penser. Des rebondissements, des retournements de situation, des doutes, des faux-semblants vont vous embarquer jusqu’à la fin. Je ne peux pas trop vous en dire. Il faut que vous découvriez par vous-même ce contexte, que vous vous fassiez votre propre opinion. Ce serait dommage que vous en ayez une idée plus précise avant de commencer.



J’avoue que j’ai eu un peu peur quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une histoire de jumelles. Je craignais de retrouver les clichés communs à ce genre de situation. Mais non, je me suis trompée et j’en suis ravie !



Ce 1er roman est excellent malgré parfois des petites longueurs sans conséquence. Des questions, des réponses aussi, des personnages aboutis. Une intrigue efficace, maitrisée et diabolique très bien tournée. Une atmosphère sombre et pesante, glauque même parfois que Claudie a très bien su retranscrire. Bref que du plaisir !

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La fille d'encre et de lumière

Petite pépite ! Un premier thriller psychologique très prometteur à découvrir dès le 8 juin prochain !



"La fille d'encre et de lumière" est le tout premier roman de l'autrice Claudie Wetterwald qui a gagné le concours d'écriture du Gros Cailloux 2022, parrainé par Vincent Ravalec. Je tiens à remercier chaleureusement Sigolène des @editionsdugroscaillou et Nathan de l'opération Masse Critique privilégié de @Babelio pour cette belle découverte.



Même si Alise et Anna sont des jumelles monozygotes (de vraies jumelles !), elles sont très différentes du point de vue de leur caractère. Dans leur enfance, Anna est qualifiée de candide et Alise de sournoise. Elles sont inséparables jusqu'à l'âge de onze ans...



Devenue adulte, Anna semble mener une vie de famille idyllique en Normandie avec son mari, Soren, et leurs enfants, Roman et Elisa. Mais, Anna se volatilise un beau jour, sans aucune explication. Après trois ans d'enquête, la police a abandonné les recherches...



Alise, quant à elle, est partie vivre à Londres avec son amie Mia, suite à une rupture familiale. Elle tient un salon de tatouage dans lequel et a trouvé un certain équilibre lorsque sa mère, Elaine, lui apprend la disparition de son neveu et de sa nièce...



La structure narrative est organisée en trois parties : la première met en lumière la point de vue d'Alise qui décide d'enquêter sur ces étranges disparitions ; la deuxième révèle le point de vue d'Anna, comme une autre facette d'un même miroir ; la troisième dévoile un inavouable secret de famille très longtemps refoulé...



L'intrigue de ce thriller psychologique assez long (468 pages) est très prenante avec un suspense et un rythme qui va crescendo au fil des pages, sans jamais s'essouffler. La plume addictive et le style fluide de l'autrice rendent la lecture très agréable.



Le portrait psychologique des personnages est très détaillé, surtout celui d'Alise/Anna, ce qui permet au lecteur de s'identifier à elle très facilement et d'entrer dans la psyché tourmentée de ce personnage complexe. Au fil des pages, l'atmosphère devient de plus en plus étouffante et anxiogène mêlé d'un sentiment d'inquiétante étrangeté, qui mène le lecteur jusqu'à l'abyme de la folie...



Je recommande ce thriller très réussi à toutes celles et ceux qui s'intéressent aux thèmes de la gémellité, de la schizophrénie, mais aussi aux secrets de famille inavouables.



Un dernier mot sur la superbe couverture en clair-obscur laissant apparaitre en arrière-plan, un profil féminin éthéré en filigrane et, en premier-plan, une pièce d'échiquier, premier tatouage d'Anna, inspiré d'Alice au Pays des Merveilles, de l'autre côté du miroir : "Alors qui suis-je ?"



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