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Critiques de Claudio Morandini (45)
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Le chien, la neige, un pied

Le titre et la couverture de ce livre ont attiré mon regard et j'ai fait confiance au hasard. Et j'ai bien fait !



Le chien, la neige, un pied est un conte à la frontière du réel et du fantastique.

Adelmo Farandola vit en ermite dans la montagne. De plus en plus acariâtre, Adelmo ne supporte plus grand chose. Pour s'économiser il a décidé il y a quelques années de ne plus se laver, de ne plus changer de vêtements, et de limiter au strict minimum ses passages au village dans la plaine pour remplir son garde-manger.

Mais cet automne là un chien pointe son nez et cherche à trouver refuge dans le chalet d'Adelmo. D'abord très en colère, Adelmo refuse cette compagnie et va jusqu'à menacer le chien. Puis la persévérance du chien paie et Adelmo finit par s'habituer. Le chien fait la conversation à Adelmo et tous les 2 philosophent sur la vie, la montagne et la solitude.

L'hiver prend place et la faim aussi car les réserves de nourriture sont épuisées. Avec la faim, la lucidité d'Adelmo est de plus en plus vacillante. Jusqu'au jour où les premières fontes des neiges révèlent un pied.. Mais à qui peut bien appartenir ce pied ? Adelmo devra chercher aux confins de sa mémoire pour faire surgir la vérité ? Mais est-ce bien la vérité ?



L'écriture de Claudio Morandini est fluide, légère et vous embarque dans ce conte en quelques lignes.

En toute fin de récit, l'auteur explique la génèse de ce conte, ce qui le rend encore plus réel.

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Le chien, la neige, un pied

Adelmo Farandola (son patronyme donne le ton du récit !) est un ermite acariâtre qui vit dans les Alpes italiennes. La mémoire de cet homme, qui ne s'est pas brossé les dents ni lavé depuis plusieurs années, est passablement défaillante : ce qui se produit dans son existence, que ce soit dans les minutes, les heures ou les jours qui précèdent, tombe régulièrement dans les rets de l'oubli. Ce qui n'empêche pas notre héros de tisser, un beau jour, des liens forts avec un chien qui n'attendait que ça.



Un matin, au sortir d'un hiver particulièrement rigoureux, les deux compères découvrent un pied humain dans les grabuges d'une avalanche. La fonte des neiges, très progressive, leur révèlera probablement l'identité du cadavre.



Je me suis beaucoup attachée aux deux protagonistes de ce roman et, après "Les Oscillants", il y a quelques semaines, je suis ravie d'avoir fait un deuxième voyage dans l'univers cocasse, poétique et étrange de Claudio Morandini 🙂
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Le chien, la neige, un pied

Un clébard, de la peuf et un yep.



Et aussi un ermite, retranché dans sa vallée caillouteuse et encaissée. Las de la société qu'il doit toutefois rejoindre de temps en temps histoire de remplir sa musette d'un bout de sauciflard et d'une dame-jeanne le mec vit en retrait. Jusqu'à ce que...



Conte nébuleux et reminiscent, mâtiné de réalisme magique avec ce qu'il faut d'intrigue pour faire chauffer l'index et se l'envoyer d'un coup sec.



Je me suis laissé baguenauder en compagnie de cet ermite chelou qui communique ou soliloque c'est un peu flou..



Comme un trip sous champignons magiques j'y ai vécu des moments poétiques, une communion puissante avec une nature brute, il y a eu des phases de rêveries contemplatives et puis cet arrière goût de bad trip comme quand on décroche de la réalité en y restant accroché par les bretelles, moitié perdu moitié toujours la, un pied dans l'onirique et l'autre dans l'ici-bas. Je sors quelque peu mitigé de cette expérience, vision illusoire qui me laisse grogis et pantois.





Un Into the wild sous mauvais champignons cuisiné à la sauce malsaine de Maurice Pons dans les saisons.
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Le chien, la neige, un pied

Voilà un beau roman traduit de l'italien , qui nous raconte la vie d'un homme solitaire , sans beaucoup de moyens , une histoire plutôt triste au finale , qui pose pas mal de question sur la santé mental du vieil homme .

La fin du roman nous raconte comment l'auteur à eu l'idée d'écrire ce roman . Un livre étrange , comme une légende ,un conte cruel , fantastique , une histoire sur la vieillesse et la solitude .
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Le chien, la neige, un pied

C'est un conte, cruel je ne sais pas, mais moderne sans doute.

Si Adelmo Farandole vit dans la montagne c'est parce qu'il veut être seul. Or où se retirer aujourd'hui si ce n'est à la montagne.

Si il est peu aimable avec les touristes, s'il les chasse parfois un peu brusquement voire s'il doit fuir plus haut, encore plus haut c'est pour éviter d'être importuné. Car il l'a choisie cette solitude. Et ces gens qui gravissent la montagne en été sont d'un sans gêne. Le hic, c'est qu'il ne sait plus très bien ce qu'il a fait durant les dernières heures, les derniers jours.

Et ce garde chasse qui est là à tout bout de champ à discuter, à interroger...

Seul le chien qui le colle avec obstination parvient à devenir son compagnon au point que quand il part parfois truffe au sol suivre une piste, le vieux se sent tout à coup esseulé.

La brume qui envahit son esprit s'aggrave avec la réclusion hivernale. Seules, les conversations avec le chien font passer le temps. Mais à la fonte des neiges, l'apparition d'un pied accroit son malaise...

C'est un très beau livre... sur la solitude, sur la vieillesse...

Il m'a quelque fois fait penser au très beau "Une vie entière" de Robert Seethaler mais en plus sombre...
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Le chien, la neige, un pied

Une nouvelle fois, la solitude est au centre de ce roman. Adelmo Farandola vit retiré dans la montagne italienne dans un chalet. Il vit seul tel un ermite, reclus à la mémoire vacillante. Il n’aime pas la compagnie des hommes. Il croise parfois le garde-chasse. Et quand vient l’été Il se réfugie dans une cabane, plus haut dans la montagne pour ne pas être dérangé par les randonneurs. Il n’aime pas parler, il est bourru. Son univers, se nourrir, ranimer le feu dans la cheminée, veiller à ce que ses vivres tiennent l’hiver. Passé et présent se confondent .

Puis un jour, il y a ce chien qui surgit, d’où vient-il ? Adelmo ne l’accepte pas tout de suite. Le chien passera de nombreuses nuits à sa porte. Peu à peu, il deviendra le seul ami de l’homme, Adelmo lui parlera. Les mois défilent.

Un jour, au printemps, le dégel est là, la nature reprend vie. Adelmo découvre un pied , un pied humain. Adelmo fouille sa mémoire, il ne se souvient pas. Qui a déposé ce pied ?

L’auteur nous livre un conte cruel, suscitant de nombreuses réflexions: la montagne, la solitude et autres folies.

En lisant, j’ai pensé à un autre auteur italien : Dino Buzatti.


Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Le chien, la neige, un pied

J'ai beaucoup aimé cette histoire originale, parfaitement menée entre le réalisme et le fantastique, ce dernier servant l'allégorie. Ou : comment faire du beau avec de la misère. Le tout avec une pointe d'ironie.
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Le chien, la neige, un pied

Né en 1960 à Aoste en Italie, Claudio Morandini, écrivain et enseignant en lettres modernes, est auteur de pièces de théâtre et radiophoniques, de contes et de romans. Sixième roman de l’écrivain mais premier traduit en français, Le Chien, la neige, un pied vient de paraître.

Adelmo Farandola vit en ermite dans un chalet isolé planqué dans la montagne. Il ne se lave plus depuis longtemps, fuit le monde, n’a de contacts avec personne, si ce n’est quand il descend à l’épicerie du village faire quelques courses de temps en temps. Un jour un chien errant s’accroche à ses basques et s’invite chez lui contre son gré, bientôt l’animal et l’homme vont avoir des conversations ; il faut dire qu’Adelmo perd un peu les pédales, c’est « le grand désordre de sa tête » qui lui cause des hallucinations. Retranchés dans le chalet enfoui dans la neige, l’homme et le chien attendent la fin de l’hiver et quand débute le dégel, émerge d’une avalanche le pied d’un homme…

Roman rural et éthéré, un poil mystérieux puisqu’on ne sait jamais très bien s’il faut prendre au pied de la lettre ce que l’on lit, ou bien si ce ne sont que les délires d’un pauvre homme retranché dans sa solitude. Petit à petit l’écrivain nous permet de reconstituer une partie du puzzle qu’est la vie passée d’Adelmo. Puis arrive ce pied, à qui appartient-il ? Me croyant malin j’avais élaboré une hypothèse qui s’avèrera fausse – et c’est tant mieux car le roman eut été niais.

Un texte court, joliment écrit et assez intrigant pour ne pas le lâcher avant la fin. Seule critique – mais qui peut se discuter – le dernier chapitre, où l’écrivain explique l’origine de l’idée donnant naissance à ce roman, elle ramène le récit achevé au réel, ce qui lui ôte toute sa part d’onirisme. J’ai trouvé cela bien dommage… Un atterrissage forcé pour le monde flottant dans lequel l’auteur nous avait joliment embarqués.

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Le chien, la neige, un pied

On aimerait en lire davantage du même auteur.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le chien, la neige, un pied

Je ne sais d’où me vient ce goût pour les textes qui évoquent la vie d’hommes volontairement coupés du monde, dans les alpages, bloqués l’hiver et profitant de la belle saison pour faire des réserves. Moi qui aime la ville et les gens, me voilà fascinée par les ermites perdus au beau milieu de nulle part… Et à tous les coups, ça marche ! J’avais adoré le très beau livre de l’italien Paolo Cognetti Le Garçon sauvage (Carnet de montagne) qui raconte l’histoire d’un garçon de la ville qui décide de tenter l’expérience de la solitude dans les hauteurs de la Vallée d’Aoste.

C’est encore d’un livre italien dont je vais vous parler et qui porte un titre qui m’a tout de suite conquise (pourquoi ? mystère !) : Le chien, la neige, un pied de Claudio Morandini chez Anacharsis. Comment définir ce texte ? L’auteur raconte dans une postface que l’œuvre est née d’une rencontre dans la montagne : en effet, un jour qu’il grimpait, il reçut soudain une volée de pierres et de pommes de pin. Il leva la tête et découvrit un homme au regard sombre qui l’observait d’un air pas très aimable. L’homme était accompagné d’un chien. Au retour de son excursion, l’auteur interrogea les villageois de la vallée : qui était cet homme, comment vivait-il ? Personne ne semblait le connaître ni même se préoccuper de lui. L’année suivante, l’auteur suivit le même sentier en espérant rencontrer l’homme qui l’avait intrigué. Mais il ne vit personne.

De cette singulière expérience naquit une fiction : l’histoire d’Adelmo Farandola, un vieil homme qui, il y a bien longtemps de cela, avait voulu échapper à des militaires pendant la guerre. Alors, il s’était caché au cœur de la montagne, dans une espèce de galerie à peine plus large que son corps et avait attendu que les hommes en pardessus quittent la région. Et il n’était plus jamais redescendu.

Chaque année, avant l’hiver, Adelmo a pris l’habitude de se rendre à l’épicerie du village. On se moque de lui car il perd un peu la boule et traîne une sacrée odeur. Il ne s’est pas lavé depuis un bon bout de temps. La crasse tient chaud…

Il se charge de viande séchée, de saucisses, de vin et de beurre et remonte, lentement, jusqu’à son vieux chalet.

Un jour, il sent une présence à ses côtés : c’est un pauvre chien affamé et infesté de tiques qui le regarde. Adelmo le chasse et finit par le laisser entrer. S’il crève de faim cet hiver, il pourra toujours manger le chien. Finalement, l’homme et l’animal se trouvent bien ensemble : ils marchent, sont à l’affût des moindres odeurs, observent la vie qui grouille sur la montagne. Un soir, le chien se met à parler à Adelmo. Il a faim et demande à manger.

Le roman se fait conte ou l’homme devient fou. Peut-être bien les deux… On ne sait pas. J’aime bien cette hésitation.

La nuit, tandis que le chalet est recouvert de neige, le bois craque, les bêtes hurlent, le silence est criblé de mille bruits inquiétants. « Les gens imaginent que la montagne enneigée est le royaume du silence. Mais la neige et la glace sont des créatures bruyantes, éhontées, moqueuses. » Adelmo parle aux bruits, se moque d’eux, les insulte…. Pour se rassurer certainement…

L’hiver est long : « Suis-je fou ? » demande Adelmo à son chien. « - Disons que tu es un peu bizarre, oui. - C’est à cause des lignes à haute tension. Le chien lève la tête, ne les voit pas « Quelles lignes ? - Celles de quand j’étais petit. »

Le printemps arrive, homme et bête sortent respirer un peu, observer les têtards, chasser le chamois. Le chien se plaint d’une odeur un peu forte. Un jour de dégel, sous un amas de neige, apparaît… un pied. Il faudra attendre encore quelques jours pour savoir à qui il appartient. Dans tous les cas, un pied, c’est toujours un peu embarrassant surtout quand on ne sait pas comment il est arrivé là…

Le chien, la neige, un pied est une histoire étrange et fascinante, de celles que l’on se racontait autrefois le soir au coin du feu : une légende de la montagne et des êtres solitaires qui l’habitent. C’est un texte qui tient du conte et du récit fantastique. L’écriture (et sa merveilleuse traduction) évoque très subtilement ce monde fait de silence et de bruits ténus, la poésie qui émane de la beauté sauvage de la nature.

Les dialogues entre l’homme et le chien sont à la fois irrésistibles de drôlerie et empreints d’une immense tendresse. C’est désespéré et cocasse à la fois.

Un grand plaisir de lecture…


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Le chien, la neige, un pied

Ce n'est pas un conte, aucune morale en conclusion, mais une histoire forte, sensible, magnifiquement écrite, un brin de fantastique ou alors est-ce la folie, la sénilité ou la solitude forcenée de cet ermite, ou encore sa vie si vite réduite en miettes à cause de la civilisation, victime de la vie moderne, ou peut-être un peu de tout ça ? A vous de vous faire votre avis. Une très belle découverte.
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Le chien, la neige, un pied

Adelmo vit seul dans les montagnes depuis des années. Il ne descend au village que pour se réapprovisionner en laissant dans son sillage des effluves caractéristiques d'une hygiène plus que défaillante sans compte que depuis quelques temps il perd un peu la tête. Il n'a que la visite du garde chasse et d'un chien qui va finir par s'installer chez lui. Ils vont passer l'hiver ensemble dans le froid et avec une alimentation minimaliste. 0 la fonte des neiges, ils vont trouvé un pied humain. Adelmo a bien du mal à trouver ce qui a bien pu se passer au début de l'hiver.



L'auteur fait entrer les personnages un par un dans l'histoire c'est agréable et pose bien les chose à chaque fois, d'abord Adelmo et son environnement puis le garde chasse, puis le chien puis la neige, puis le pied. Il faut d'ailleurs avoir le coeur bien accroché pour certains passages. ON assiste à la décadence de cet homme qui vit en ermite depuis des années et perd peu à peu la tête



Ce roman se lit très vite, et est très agréable malgré la rudesse à la fois de la vie dans les montagnes que du vécu d'Adelmo.
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Le chien, la neige, un pied

L'intérêt du livre réside dans le sujet et dans la façon de dire la démence du vieillard.

C'est un conte inspiré d'une « rencontre » avec un homme solitaire, asocial croisé lors d'une randonnée en montagne, enrichi par « la foire aux peut-être » alimentée par les hypothèses faites par les habitants de la vallée lorsque l'auteurr raconte ce qu'il a vu.

Un vieillard vit seul dans la crasse dans un vallon perdu en pleine montagne.Il dit avoir le cerveau troublé depuis son enfance parce qu'il a grandi dans un village traversé par des lignes haute tension. L'on sait aussi que le goût de la solitude dans la montagne lui vient de la guerre qui l'a contraint à se cacher dans les galeries d'une mine de manganèse.

Un chien force sa solitude et avec beaucoup d'humour , l'auteur donne la parole à l'animal, chien qui a le pouvoir de faire renaître un peu de sensibilité chez le vieil Adelmo Farandola.

Adelmo a perdu la mémoire,il se rappelle vaguement un frère, des vaches peut-être volées.

Le garde-chasse le surveille, oui Adelmo se nourrit de chamois dont il fait sécher la viande.

L'hiver est long, la neige épaisse. Quand vient le dégel, Adelmo découvre un pied d'humain puis un autre. Il semble alors la proie d'hallucinations…
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Le chien, la neige, un pied

Pour une fois, je suis d'accord avec le 4eme de couverture, on a bien affaire a un conte cruel. L'histoire de cet ermite en plein hiver avec un chien dont il se lit d'amitié, c'est beau, touchant et bien écrit. Cet homme a des pertes de mémoire qui donnent des moments drôle et c'est accompagné des conversations qu'il a avec son chien. Mais comme beaucoup de conte, la fin est dur fait réfléchir, elle est bien trouvé mais trop abrupt a mon gout. Le dernier chapitre nous parle de comment l'écrivain est venu a écrire cette histoire, intéressant même si j'aurai préféré suivre un peu plus longtemps l'histoire de cet ermite.
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Le chien, la neige, un pied

Le chien, la neige, un pied. Tout m'a attirée dans ce livre et tout m'a plu. Le chien est bien celui de la couverture, la neige a beaucoup de choses à transfigurer et que dire du pied... Nous saurons le chausser mais il faudra attendre la fonte des neiges pour restituer à chacun son vrai visage et d'antan le paysage.
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Le chien, la neige, un pied

Première incursion dans la littérature Italienne, premier coup de coeur (enfin, après les pasta, les matîns et canés, Négazione♪, ma cafetière Bialeti, et le belle ragazze :)



Il aura suffit d'un chien au regard ahuri sur la couv', pour retenir mon attention (un air de famille?). La quatrième a fini de me convaincre :

_un ermite acariâtre, perché dans sa montagne ; un chien qui surgit d'on ne sait où, et qui adopte notre reclus ; un pied qui apparaît à la fonte des neiges, non loin de la cabane...

Une petite note sous le résumé, qualifie l'auteur : Claudio Morandini, d'explorateur des atmosphères de l'étrange ...

....♪ton tin ton tin ton tin ton......(♪dents de la mer♪)...ton tin........(poils hérissés) ensuite, qu'il est reconnu comme étant l'une des voix les plus originales de la littérature Italienne :-0 (bouche bée)

De plus, j'apprends qu'il enseigne au lycée "Édouard Bérard", a Aoste. Établissement que je ne connais pas, mais qui d'après son nom, me paraît plus qu'honorable :)

Allez hop! Je prends. Je me suis encore fait eu :))



Durant la lecture, plusieurs questions viennent s'imposer, ou se poser, c'est pareil je suppose...

. D'où vient ce chien ? A qui est-il ?

. Que veut ce garde-chasse ?

. C'était quand la dernière fois que je suis descendu au village pour mes provisions d'hiver ?

.À qui est ce chien ?

.À qui est ce pied ?

.Ah oui...les provisions d'hiver...

. Depuis quand ce chien est-il là ?

.Quel chien ?.....

Oui, notre ermite a la mémoire qui flanche, sérieusement même...(p17)Il ne se souvient pas qu'il à oublier.

La mémoire ? La folie ? La solitude ? Lui pense que ça vient des lignes à haute-tension qui traversaient son village, lorsqu'il était enfant..... Allez savoir !

-------

Claudio Morandini, est devenu en un roman (ou conte, puisque chez lui, tout le monde est doué de la parole) un auteur-copain.

De ceux à qui je prendrai des nouvelles chez les libraires du coin, de ceux chez qui j'irai me replonger en toute confiance et la bave aux lèvres (c'est une image) dans de prochaines aventures.

Claudio (mon copain) a su me transporter là-haut, tout là-haut, loin du tumulte et des touristes, dans son petit coin inhospitalier, domaine des avalanches, des glaciers et des roches.

(p66)"Les gens imaginent que la montagne enneigée est le royaume du silence. Mais la neige et la glace sont des créatures bruyantes. Tout craque, sous le poids de la neige, et ces craquements coupent la respiration, car ils semblent préluder au fracas d'un effondrement".



En l'espace de ... deux, trois crapahutages, je me suis attaché à ce drôle de bonhomme ; et pourtant, avec son caractère de...... c'était pas gagné d'avance.

Mais en avançant dans son histoire, en remontant vers son passé, on apprend à un peu mieux le connaître...ses blessures, ses traumas, son silence, et finalement, on comprend son besoin d'ensauvagement.

Quand au toutou, grand sage, fidèle et plein d'humour, sous son air si peu finaud, il est criant de vérité malgré le don que Claudio lui a octroyé.

La montagne aussi est un personnage. Sans pitié, authentique. Elle dégage cette ambiance étouffante qui rend claustro malgré l'air libre.

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Parenthèse vie privée :



Grazie Claudio !

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Conclusion :

. pas tout à fait un roman

. pas tout à fait un Conte non plus

. pas tout à fait un récit de montagne

. pas très loin d'un monologue

. presque autobiographique

. mais qu'à demi-vécu

. complètement une réussite

.un véritable coup de coeur !



Le bonus ultra sympa, ce dernier chapitre qui se nomme :

______"CHAPITRE ULTIME"______

......... "histoire de cette histoire".........



. A PRESTO, CLAUDIO ! .

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Le chien, la neige, un pied

Adelmo Farandola vit seul dans la montagne au dessus d'un village où il se rend parfois pour y faire ses courses. Il se réchauffe avec sa crasse, l'hygiène n'étant pas son fort. Des problèmes de mémoire. Des mois sans parler, ce qui va changer un peu lorsqu'un chien l'adoptera et qu'enfin ils se parleront. L'hiver est long, la faim tenaille.Ne vous approcher pas trop près de chez lui, sinon gare aux jets de pierres. Un court roman assez curieux sur la solitude et la marginalité. L'auteur, à la fin, décrit comment lui est venue l'inspiration de cet écrit.
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Le chien, la neige, un pied

Adelmo Farandola est vieil homme qui vit en ermite dans un misérable chalet perdu dans la montagne. Depuis combien de temps, il ne saurait le dire, mais depuis longtemps en tout cas. Et après tout, pourquoi faudrait-il qu'il s'en souvienne ? Ce qui est sûr, c'est qu'Adelmo gagne en âge mais perd en odorat. Et tant mieux, parce que la couche de crasse sur sa peau lui tient chaud. Et puis cette puanteur ne dérange pas son chien. D'où sort-il, d'ailleurs, ce vieux clébard tout pelé ? Adelmo ne sait plus. Peut-être est-il avec lui depuis une semaine, ou depuis des années. Et après tout, pourquoi devrait-il s'en souvenir ?



Adelmo gagne en âge, et ce qui est sûr, c'est qu'il perd en mémoire. Il ne se rappelle pas qu'il est déjà descendu hier (ou était-ce la semaine dernière?) au village pour s'approvisionner pour l'hiver. Mais après tout, est-ce si important ? Ca lui fera juste quelques saucissons et bouteilles de rouge en plus pour passer l'hibernation. Parce que, à ces hauteurs-là, l'hiver est long et rude, et ensevelit le chalet sous des tonnes de neige.



Mais le printemps est là, enfin, et avec lui la fonte de la neige, et avec elle un pied humain qui surgit des restes d'une avalanche. A qui appartient-il, y a-t-il un corps entier au bout, est-ce juste un membre désarticulé ? Adelmo se souvient des événements de l'an passé, il croit se souvenir, il n'est sûr de rien, sa mémoire est un brouillard...



"Le chien, la neige, un pied" est une de ces histoires étranges qu'on raconte au coin du feu, une légende de la montagne vaguement inquiétante, captivante, parce qu'on ne sait plus trop quelle en est la part de vérité. Ce court roman est un conte cruel et fascinant, un brin cocasse et teinté de fantastique, sur la solitude, la vieillesse et une guerre ancienne. Et on ne saura pas, au final, laquelle des trois aura causé la perte d'Adelmo...
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Le chien, la neige, un pied

J’ai acheté ce court roman de Claudio Morandini, pour son titre, Le chien, la neige, un pied, intriguée par la précision des articles définis et le mystère de ce fragment de corps…

C’est le premier livre de cet auteur italien à être traduit en français.



Le chien est perdu dans la montagne, au Val d’Aoste ; il se rapproche d’un vieil ermite encore plus perdu que lui, un solitaire à qui l’âge fait perdre ses repères, qui descend rarement au village pour faire quelques provisions. De temps en temps, un jeune garde-chasse monte voir si tout se passe bien et pose quelques questions ; le chien montre les dents et le vieil homme lui jette des pierres.

L’hiver coupe tous les chemins vers la vallée et la neige ensevelit le chalet ; le vieil homme sombre peu à peu dans la folie et entame un étrange dialogue avec le chien. Lorsque le dégel met à jour le pied d’un cadavre, le récit prend des allures de roman noir.



L’écriture m’a immédiatement séduite, à la fois très poétique et cruelle, fascinante même par de grands écarts entre le réalisme et la précision de certaines descriptions ou situations et l’irréalité d’autres passages. Je me suis laissée embarquer dans les échanges entre l’ermite et le chien, plein d’humour et d’humanité. Le récit est très riche malgré le format court (140 pages), mêlant passé et présent, vie et mort et la fin, qui n’en est pas vraiment une, permet toutes les extrapolations. C’est complexe, nébuleux mais j’ai adoré.

J’ai apprécié aussi l’honnêteté de l’auteur quand il évoque sa source d’inspiration et j’ai très envie de découvrir son deuxième roman paru en France, Les Pierres, qui se passe aussi dans une communauté montagnarde…



Cette lecture est une très belle découverte. Claudio Morandini a su me surprendre et m’emmener avec lui. J’aime ces auteurs qui sortent des sentiers battus et explorent des impossibles.

Du réalisme magique à l’italienne !

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Le chien, la neige, un pied

Un livre étrange, fascinant. J'aime ces histoires d'hommes éloignés du monde. J'ai particulièrement adoré le fait qu'on ne sache pas si l'ermite a un don pour communiquer avec les animaux ou s'il est véritablement fou. C'est au lecteur de se faire son idée sur la question. Un livre rapide à lire, entraînant et vraiment intéressant jusqu'à la dernière page.
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