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Critiques de Colette Braeckman (19)
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Congo : Kinshasa aller-retour

Tout d'abord, merci de tout coeur à Babelio Masse critique du 14 septembre 2016 et à l'édition" L'ame des peuples" (qui porte merveilleusement son nom) pour ce beau cadeau qu'est le livre de Colette Braeckman "Congo-Kinshasa aller-retour". Je devais recevoir "Congo : la rumba du chaos", mais je ne sais pourquoi j'ai reçu cet autre titre. Aussi, je m'offre le plaisir de mettre mon modeste commentaire et tenir mon engagement vis-à-vis de Babelio.

Colette Braeckman, journaliste belge et membre de la rédaction du quotidien Le Soir publie régulièrement un article sur le Congo dans "le carnet de Colette Braeckman"

Elle s'intéresse depuis son jeune âge (12 ans) au Congo dont elle a découvert l'existence lors de l'expo 58 à Bruxelles où elle a vu les premiers Congolais. "Alors que je tirais sur le bras de ma mère pour les voir de plus, près, je m'entendis asséner une mise en garde sans appel : "Sois polie avec eux. Et sache que ces Congolais sont des Belges comme nous".

Collette nous livre ici un condensé extraordinaire sur ce beau et immense pays aux multiples facettes. Elle nous parle des différents régimes politiques qui se sont succédés depuis son indépendance du 30 juin 1960 avec son premier ministre Patrice Lumumba.

Elle nous parle de la corruption effroyable qui y règne, du courage inouï des femmes congolaises victimes de violences terribles.

Mais aussi des artistes qui mettent en peinture le quotidien de leur pays.

"Si ce pays est resté entier, ne s'est pas disloqué, c'est aux artistes qu'on le doit, pas aux politiciens. Ils ont créé l'identité nationale".

Il y a dans ce livre également des entretiens avec diverses personnalités congolaises. C'est un récit et un témoignage fantastique, j'ai ré-découvert ce Congo que j'ai quitté très précipitamment, une nuit de juillet 1960,

j'ai fait partie avec mes frères et soeur, des réfugiés qui ont fui Léopoldville (Kinshasa), un périple d'une dizaine de jours, avec un séjour à Brazzaville Congo français à l'époque et ensuite en Angola avant d'être rapatriés vers Bruxelles.

Malgré cela, ayant vécu toute mon enfance là-bas, j'en ai gardé la nostalgie des grands espaces, des odeurs, des couleurs, d'une nature sauvage, d'un peuple au sourire rayonnant. Tout cela reste ancré en moi depuis que je l'ai quitté.

Si ce pays vous intéresse, alors lisez vite ce petit livre dont les pages ne sont pas numérotées.

Mille mercis" Madame Colette" pour votre belle écriture et l'énergie que vous mettez à nous tenir au courant de ce qui se passe un peu "chez moi" car une partie de mon coeur s'y trouve toujours.



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Mes carnets noirs

Merci beaucoup à Babelio pour cette masse critique et aux Éditions Weyrich de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Colette-Braeckman est Belge et reporter pour le journal « le soir » en Belgique. On va la suivre dès son enfance, adolescence, puis au cours de ses voyages et de ses reportages. de la façon dont elle est arrivée dans le journalisme par la petite porte, puis son entrée magistrale au journal « le soir ». Avec elle, on va arpenter le globe et découvrir les relations que la Belgique entretient avec les autres nations et plus particulièrement avec l'Afrique, le Congo devenu le Zaïre et tous les événements qui se sont passés au Rwanda.

On va connaître ses relations avec les hommes qui vont gouverner ces pays, avant leur accession au pouvoir, pendant et après.

Elle est vraiment amoureuse de l'Afrique et du Congo.

Colette Braeckman a écrit plusieurs livres sur ses voyages et ses reportages. Avec ce récit, cela me donne envie de lire d'autres livres de cette auteure.

J'ai beaucoup aimé ce livre, qui m'a permis de découvrir un peu plus la Belgique et ses relations avec les autres nations.

J'aime ces livres qui me font voyager, rêver et me permettent d'apprendre de nouvelles choses.

C'est cela aussi le plaisir de la lecture.

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Congo : Kinshasa aller-retour

Challenge ABC 2016-2017



90 petites pages pour parler du Congo ? Quel défi ! Demandez donc à « Madame Colette », alias Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir et spécialiste de l'Afrique des grands lacs. Malgré d'innombrables allers-retours au Congo, ce pays démesuré continue à lui échapper. C'est en 1961, peu après l'indépendance de l'ancienne colonie belge, et surtout juste après l'assassinat de Patrice Lumumba (figure de l'indépendance et éphémère premier Premier ministre) que la future reporter décide qu'un jour, elle ira voir là-bas « pour regarder. Pour comprendre. Pour raconter. Des décennies plus tard, je raconte toujours, ou en tout cas j'essaie, mais je ne suis pas encore sûre d'avoir compris ».

Dans ces 90 pages qui abordent un pays grand comme quatre fois la France, il est évidemment impossible d'être exhaustif, alors on approche le Congo par petites touches, petits effleurements qui donneront au lecteur l'envie (ou pas) de pousser plus avant ses investigations. On commence avec la colonisation et son paternalisme, à l'oeuvre jusqu'en 1960, mais qui se ressent encore aujourd'hui, à travers le manque de confiance en soi des Congolais, paradoxalement mêlé à la conviction orgueilleuse d'appartenir à un pays exceptionnellement riche. Puis vient le règne de Mobutu qui entreprit, avec la « zaïrianisation », de consolider l'identité du pays en nationalisant les entreprises et en revenant aux coutumes, aux vêtements et aux prénoms traditionnels. Mobutu, l'homme fort d'un pays aux ressources ultra-convoitées, dont les Américains profitèrent tant que dura la guerre froide. Une fois celle-ci terminée, « on » (Américains, Belges et surtout multinationales) s'aperçoit qu'il est temps de se débarrasser de l'encombrant dictateur. « On » pousse alors dans le dos Laurent-Désiré Kabila qui, surfant sur l'instabilité provoquée au Kivu par l'afflux d'1,5 million de réfugiés rwandais lors du génocide, finit par renverser le « maréchal » en 1997. Et le « grand capital » de piller le pays... Il y a aussi le Kivu, à l'est, à la frontière avec le Rwanda et le Burundi, indéfiniment en situation de guerre malgré la présence d'une mission des Nations Unies (Monusco). Il y a surtout les femmes, qui ont subi ces troubles en payant le prix fort, au plus profond de leur chair, et il y a, heureusement, le Dr Denis Mukwege, prix Sakharov du Parlement Européen en 2014, qui les « répare ».

Et puis il y a encore le contraste entre l'abondance des ressources naturelles (le coltan, notamment) et la pauvreté de ceux qui travaillent dans les mines, dans des conditions dantesques. L'importance de l'argent et d'un bon repas, la frime, la corruption, la débrouille, le fatalisme et le rôle de la diaspora. La bonne humeur, la sensualité et la musique. Un peu de légèreté dans un pays chaotique où il faut sans cesse revenir « pour vérifier si ça change vraiment, pour être sûre que ce n'est pas toujours la même chose ». Un solide petit aperçu du Congo par une auteure qui transmet parfaitement sa fascination pour ce pays inénarrable.

Merci à Masse Critique de Babelio et aux éditions Nevicata (collection L'âme des Peuples).
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Rwanda : Mille collines, mille douleurs

Colette Braeckman laisse ici de côté sa casquette de journaliste pour nous faire part de son expérience personnelle du Rwanda. D’emblée, elle avouera en toute humilité : « plus j’y vais, plus je sais que je ne sais rien. L’âme de ce pays m’échappe, sa vérité m‘est dissimulée. ». Embarras, malaise, pudeur qu’on comprendra aisément au vu de l’histoire récente de ce magnifique pays.



Braeckman retrace l’histoire de ce petit royaume à partir de la colonisation par les missionnaires européens qui – les premiers – feront une distinction entre Tutsis et Hutus, favorisant d’abord les uns pour ensuite privilégier les autres. Puis elle aborde l’ère de l’Indépendance et la mise en place des premiers massacres (1959, 1963, 1972), l’exil des Tutsis, avant d’en arriver à l’année 1994.



Braeckman n’explique rien mais donne les éléments essentiels de l’histoire et de la politique. Elle n’hésite pas non plus à dénoncer nommément les instigateurs du génocide, les intellectuels qui ont incité à la haine d’une façon ou d’une autre. Elle dénonce aussi l’aveuglement (mais est-ce le terme correct ?) de la France et de la Belgique dans leur soutien au président Habyarimana, ouvertement ethniste et raciste, la passivité (la complicicité ?) de l’Eglise catholique.



Outre l’aspect historique, Braeckman évoque comment l’appauvrissement de la langue rwandaise, le dépouillement de ses nuances et de ses subtilités a permis de manipuler les masses. Comment l’interdiction des chants et des danses traditionnels, … qui permettaient de libérer la violence guerrière de façon symbolique a mené au passage à l’acte et aux déchainements de barbarie … Comment tous ces sentiments (ressentiments ?) refoulés s’étaient finalement exprimés avec une violence aveugle.



Et je ne peux m’empêcher de penser au Rwanda d’aujourd’hui où il n’y a plus de mariage inter-ethnique, où d’ailleurs il est interdit de parler d’ethnies, où les témoins et les familles de victimes du génocide côtoient au jour le jour les coupables, leurs voisins parfois … Et je ne peux m’empêcher de craindre l’avenir.



Un complément indispensable pour celle ou celui qui s’intéresse au Rwanda, à la région des Grands Lacs. A lire en complément de « Petit Pays » de Gael Faye et de « Inyenzi ou les cafards » de Scholastique Mukasonga. Entre autre.

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L'homme qui répare les femmes

« L’homme qui répare les femmes » n’est pas un roman, mais un document historique, écrit par la journaliste Colette Braeckman, LA spécialiste de la région des Grands Lacs. On peut déplorer ce titre, que je trouve assez malheureux, même si je comprends bien l’idée. Cela me donne l’impression que la femme congolaise est considérée comme un appareil électro-ménager, qu’il faut parfois réparer. Ou comme une poupée, un jouet.



Mais bon passons sur ce détail, il y a beaucoup plus important à dire, puisqu’il est ici question de la vie de milliers de femmes et de l’avenir d’une région, d’un pays. Et direction : le Kivu, l’une des régions les plus riches d’Afrique avec ses réserves minières dont le fameux coltan, un minerai essentiel dans la fabrication des téléphones mobiles qui attire toutes les convoitises. Le Kivu, peuplé de bandits en tout genre, prêts à tous les trafics pour s’enrichir. Le Kivu, parcouru par des milices armées – congolaises et étrangères - jusqu’aux dents, avec souvent des enfants dans leurs rangs. Le Kivu, une terre hors-la-loi, où l’Etat est totalement absent. Le Kivu, où tous les jours des femmes sont violées, mutilées, tuées, des villages sont décimés sans que la communauté internationale ne réagisse.



Je ne peux m’empêcher de repenser à la réflexion de l’auteure, qui lit dans la situation actuelle du Congo « une vision de notre avenir » (voir «Congo : Kinshasa aller-retour »). Avait-elle en tête les horreurs du Kivu ? Alors on ne peut espérer qu’elle se trompe ...

L’auteure revient d’abord sur les origines de ce conflit larvé au Kivu, sur les années nonante et le génocide rwandais qui s’exporte au Congo, dans les camps réfugiés hutus où se cachent les génocidaires, qui par ailleurs conservent leur organisation en milice et déambulent armés de leur fameuse – et tristement célèbre – machette. Une histoire compliquée, où les peuples s’emmêlent, car le Kivu a aussi accueilli largement des Tutsis, chassés par les premiers massacres des années soixante, au moment de l’Indépendance du Rwanda.



On est bien loin des discours officiels qui se félicitent d’avoir assuré en un minimum de temps le retour de plus d’un million de civils au Rwanda. Par contre, Braeckman n’hésite pas à dénoncer l’inefficacité des Casques bleus, le double-jeu des humanitaires, et ose poser la question « à qui profite ce crime, cette guerre qui dure depuis presque vingt ans ? ».



« L’homme qui répare les femmes » n’est pas un essai (Braeckman ne répond à aucune des questions posées), mais le témoignage de Denis Mukwege, ce saint ou ce sage qui a choisi de rentrer au pays et de soigner ces femmes plutôt que le confort matériel, une vie facile en France ou ailleurs en Occident, une carrière scientifique brillante et des honneurs académiques. Oui, Denis Mukwege est un homme d’une rare sagesse, un homme exceptionnel, qui mérite cent fois, mille fois le prix Nobel de la Paix.



Denis Mukwege est un homme usé aussi. Le médecin salue bien sûr l’aide financière et matérielle qui arrivent du monde entier, mais déplore qu’aucune solution politique et durable ne soit envisagée, ni même évoquée, qu’une fois de plus la communauté internationale s’attaque aux conséquences et non aux causes de ce désastre humanitaire. Combien de vies brisées, celles des femmes et des fillettes violées, celles des hommes qui ont assisté impuissants au viol de leur épouse, de leur fille ? Sans compter tous ces enfants que ces femmes, ces hommes n’auront jamais …



« L’homme qui répare les femmes » est avant toute chose un hommage vibrant à Denis Mukwege, que je considère comme une incarnation moderne de Sisyphe. Et l'auteure reconnait sa chance: « accompagner durant quelque temps cet homme de paix et de vérité, retracer son parcours et suivre sa pensée furent un bonheur. Mais surtout un honneur. Une grâce de la vie. »

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Congo : Kinshasa aller-retour

Un peu déçue par cet opus de ma compatriote Colette Braeckman, journaliste spécialiste de l’Afrique Centrale. Dès l’entrée, elle explique pourquoi depuis toute petite elle est passionnée par cette région, puis nous propose de découvrir, à travers l’histoire (récente) du Congo, notre passé et notre avenir.



Pour notre passé, je suis d’accord, mais par contre j’ai eu beaucoup de mal à y lire une quelconque vision de notre avenir … Dommage que Madame Braeckman ne s’explique pas plus à ce sujet.



Certes elle rend hommage à ce peuple mythique et n’hésite pas à parler de la spoliation étrangère des immenses richesses minières du pays, qui ont surtout profité au Roi Léopold II et à la Belgique, avant d’être exploitées par les multinationales américaines et les Chinois. Elle aborde le sujet des femmes violées, de la corruption, de l’obsession de l’argent.



Clin d’œil : j’y ai appris l’origine du mot « sapé », qui veut dire bien habillé, et qui est largement utilisé à Bruxelles. J’ignorais que ce mot provenait de la SAPE, Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes … Comme quoi, le Congo n’a pas fini de nous fasciner … et de nous enrichir, avec autre chose que des espèces sonnantes et trébuchantes …

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Congo : Kinshasa aller-retour

Bonjour Madame Colette,



Non, tout ça ne nous rendra pas le Congo.



Le Congo vous fascine, vous éblouit et vous consterne, depuis toujours ou presque. Toujours l'incertitude, la précarité. Le bonheur, c'est au jour le jour qu'il se tisse, addition de petits moments, de chances modestes.



Tout d'abord on va au Congo parce qu'on est attiré par son aura. Ambiance à gogo, chaos apparent, histoire controversée. Les Congolais ont été autant marqués par les années Mobutu que par la colonisation belge. Puis sont venues les guerres internes mais aussi la mondialisation du secteur minier.



Puis on en revient, on rentre chez soi, pour se reposer…



Vous évoquez beaucoup d'autres sujets : le docteur Mukwege, l'homme qui réparait les femmes ; les creuseurs de mines artisanaux, merci le coltan ! ; Kinshasa « la ville qui ne dort jamais » et la rumba nationale ; la corruption et la politique ; la révolution de la modernité.



Suivent trois entretiens sur la colonisation belge qui a(urait) engendré un esprit de dépendance, la condition de la femme (qui doit impérativement avoir des attributs, c'est-à-dire des bras forts) et les artistes congolais qui sont des créateurs d'identité nationale.



Le Congo n'est pas un pays, c'est un continent ! Vous nous proposez de l'approcher par touches successives mais vous refusez à donner une réponse claire (il n'y en a pas) – et puis cela vous donnera l'occasion d'effectuer un nouvel aller-retour.



Un grand merci de nous faire partager votre engagement.



NB 1 : Merci à votre maison d'édition qui engage des vrais journalistes pour parler des peuples – j'avais déjà lu l'ouvrage sur la Pologne écrit par Jurek Kuczkiewicz, également journaliste au quotidien belge Le Soir.



NB 2 : Amusante controverse à propos du titre de l'ouvrage – annoncé comme étant « La rumba du chaos », à la dernière minute « Kinshasa aller-retour » a été préféré. Pourquoi ? Parce que le mot chaos n'était pas politiquement correct ? Allez savoir, mais j'aurais préféré le titre initial au second qui exclut un aller simple.



NB 3 : Coïncidence : le siège social des Editions Nevicata est situé à l'adresse où a vécu un autre grand journaliste, d'un autre quotidien belge, La Libre Belgique cette fois, Jacques Hislaire, décédé il y a juste un an.

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Congo : Kinshasa aller-retour

Intéressante lecture pour mieux comprendre la RDC, en particulier les entretiens retranscrits dans la seconde partie du livre. J'ai lu la première partie avec plus de prudence, les travaux de Colette Braeckman ayant plusieurs fois été critiquée par des auteurs que j'apprécie (et ayant eux aussi fait l'objet de critique d'ailleurs !). L'auteur belge y répète son amour pour un pays au sous-sol richissime pillé par les multinationales minières, et ses habitants à la créativité inouie, que ce soit dans le domaine artistique ou pour mieux soutirer à ses proches, à ses amis ou aux touristes du coin un "sucré", un petit coup de pouce financier.



J'ai trouvé très intéressant les passages sur le rapport à l'argent de la population congolaise, que l'on retrouve d'ailleurs à travers les personnages des romans d'In Koli Jean Bofane. En revanche, la vision sur la situation géopolitique de la RDC m'a semblé un peu simpliste, Colette Braeckman s'attardant surtout sur les ingérences étrangères occidentales, et édulcorant celles des pays voisins, et notamment celle du Rwanda. Sa description des forcenés des mines "artisanales" laisse d'ailleurs presque transparaître une certaine admiration, comme si l'on était face à une organisation autogérée, où femmes et enfants auraient un rôle à jouer et une opportunité de gagner leur pain...



Plutôt déçue par cet opus donc, alors que j'apprécie généralement énormément cette collection.
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Mes carnets noirs

J'avais envie de découvrir Colette Braekman dont j'ai lu les articles dans le journal le soir durant des années. Je n'ai lu aucun autre de ses livres qui tous paraissent être des enquêtes. Il me vient une envie irrépressible de les lire tous en fermant "mes carnets noirs". Ce livre nous livre une autobiographie de Mme Braekman. On découvre son enfance, pas tous les jours facile. On découvre son attirance pour l'écriture et les langues vivante. Tout se résume en une volonté de voyager et de revenir avec plein d'information sur des cultures qui sont loin de celle de la Belgique. Son amour du Congo, des Congolais et même de certains politiques que nous voyons comme des personnages autoritaires et souvent imprégnés de racisme. Elle nous donne une autre vision, plus proche de celle des natifs du Congo. J'ai été étonné du peu que l'on apprend sur sa propre vie privée. Elle parle de son compagnon sans prononcer son nom. J'ai eu le sentiment qu'elle etait proche de sa mère sans jamais vouloir le dire vraiment. J'y ai vu de la pudeur mais aussi tout le poids que son métier a eu au détriment d'une vie de famille..
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Le Soir 100 ans : Les femmes

En 1987, le grand quotidien belge francophone Le Soir fête ses cent ans.

La lecture des journaux quotidiens décline fortement auprès du lectorat traditionnel : les hommes, urbains, actifs et plutôt âgés. Les sujets de prédilection comme la politique intérieure et étrangère, les sports sont traités par la télévision. Le Soir décide alors d'attirer un nouveau lectorat : les femmes, de plus en plus instruites et actives. Afin de mieux connaitre ce lectorat potentiel, Le Soir commande des sondages et donne plus de place à des journalistes femmes.

Les articles ont été réunis en un volume. Trente-cinq ans après, cela reste un témoignage sur l'évolution de la société et comment elle est représentée dans les médias.
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Rwanda : Mille collines, mille douleurs

Il y a vingt ans, en avril 1994, le Rwanda, pays des mille collines, est plongé dans un génocide qui marquera à jamais son Histoire. Colette Braeckman, une journaliste, tente de décoder les origines de ce génocide et de nous montrer la nouvelle facette du Rwanda.



Beaucoup d’ouvrages sur le Rwanda, et plus spécifiquement sur le génocide qui s’y est déroulé en 1994, sont sortis sur le marché du livre durant ces vingt dernières années. Les uns se voulaient être révélateurs d’une vérité cachée, les autres porteurs de témoignages pouvant effrayer le reste du monde. Dans ce petit livre, nous n’avons aucun témoignage mais un écrit qui se veut être objectif et qui décrypte le pourquoi du comment.



Nous visualisons le Rwanda d’avant, du pendant et d’après. Un Rwanda d'avant qui se basait sur des coutumes ancestrales et se référait à un roi choisi par les dieux.

Un Rwanda qui, pendant le génocide, est devenu le terrain de tueries sanglantes et inexpliquées.

Un Rwanda d'après qui a évolué en un rien de temps sous une poigne de fer, Paul Kagame. Un Rwanda qui veut faire table rase des différences entre Hutus et Tutsis mais où l'on peut encore ressentir des tensions cachées...



Dans ce livre, j’ai appris beaucoup de choses sur le Rwanda et pourtant j’y ai vécu sept ans. Comme le dit si bien Colette Braeckman, plus on y vit, moins on le comprend. Elle nous parle des coutumes, des langues, des habitudes de vie, etc. C'est très intéressant d'un point de vue ethnologique.



Ce livre ne jette que des bases – solides – sur le génocide rwandais. Mais il peut être destiné à la fois aux débutants en la matière et aux experts qui veulent remonter à la source. C’est une sorte de condensé de tous les écrits sur le génocide rwandais.



J’ai apprécié sa structure simple qui se lisait comme un petit roman historique. Les mots sont forts et restent gravés dans la mémoire du lecteur. On s’instruit et on s’interroge.



Une expression, jetée par Jean-Pierre Chrétien, m’a beaucoup chamboulée car je n’y avais jamais pensé : le génocide rwandais pourrait être qualifié de « nazisme tropical ». En effet, les rwandais se sont entretués et les Hutus voulaient exterminer, jusqu’au dernier, les Tutsis comme cela a été le cas pour les nazis avec les juifs.



Un petit livre qui pourrait éclaircir quelques idées aux adeptes de ce pays des milles collines, mais aussi des milles douleurs...

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Mes carnets noirs

Je n'ai lu aucun livre de Colette Braekman et je remercie babelio de m'avoir permis de découvrir sa plume. 

Ce roman est une autobiographie. Nous découvre  l’enfance assez difficile de l'autrice. Elle nous décrit son amour pour l'écriture les langues les voyage et son désir de partager les cultures qu'elle découvrent Son amour du Congo, 

J'ai été ravi qu'elle ce livre autant sur sa vie privée. Une très belle plume très fluide une autobiographie touchante intéressante qui nous fait voyager et réfléchir.

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L'homme qui répare les femmes

Les lecteurs attentifs du Soir la connaissent. Colette Braeckman couvre depuis des années l’actualité centre-africaine et enrichit les colonnes du quotidien de ses reportages tout terrain. Le Congo, elle connaît bien. Depuis trente ans qu’elle patauge dans le bourbier, elle a eu le temps d’observer le pays et de l’aimer. Lors de ses multiples périples, elle rencontre le Docteur Mukwege et s’intéresse à ce guérisseur acharné. Elle le convainc, avec l’aide de Louis Michel, de lui accorder un long entretien. De ce témoignage fleuve, la journaliste accouche d’un bouquin : L’Homme qui répare les femmes, ou le combat du Docteur Mukwege contre les violences faites aux femmes au Congo.





Mais le livre de Colette Braeckman n’est pas seulement le récit d’un combattant hors du commun, d’un gynécologue qui a voué sa vie à réparer gratuitement 30.000 vagins déjà, d’un humaniste éclairé conscient des dérives de son pays. Si le fil conducteur est effectivement l’histoire de Mukwege, la journaliste en profite intelligemment pour dresser le portrait d’un Congo complexe, ruiné par ses dirigeants et ses voisins, souffreteux, essoufflé par les guerres incessantes qui amènent encore chaque jour son lot de victimes.Ainsi, à travers l’homme, le pays. A travers une vocation infaillible qui côtoie au quotidien la barbarie indécente, une histoire politique consternante, souillée par des rois de pacotille qui n’hésitent pas une seconde à enrôler des enfants et des guerriers violeurs pour asseoir leur autorité.
Lien : http://cultureremains.com/co..
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Congo : Kinshasa aller-retour

Un petit livre plutôt complet sur le Congo.

Enfin complet... entendons-nous bien, pour qu'un livre soit complet, il faudrait 140 000 pages, ce qui n'est pas le cas. Non, ce que j'entends par complet, c'est qu'il passe par à peu près tous les aspects du pays et ça m'a un peu fait voyager.

Alors si quelqu'un ou plusieurs personnes veulent m'accompagner, je vous attends !

Durant le voyage on s'écoutera Franco ou Rochereau et pourquoi pas Koffi !
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Mes carnets noirs

Colette Braeckman c'est d'abord une plume très connue du journal Le Soir, c'est aussi une journaliste souvent conviée pour partager ses connaissances sur l'Afrique et plus spécifiquement la RDC. Dans cette autobiographie l'autrice va revenir sur sa vie depuis sa petite enfance jusqu'à la sortie du confinement. Avec elle nous allons partir aussi bien au Chili d'Allende qu'au Vietnam, mais c'est en Afrique et plus précisément en RDC. L'ouvrage fait également une large part au Rwanda. La plume est fine, l'ouvrage agréable à lire et remet en perspective de nombreux événements des 55 dernières années. Elle nous raconte diverses rencontres et anecdotes sur les dirigeants de nombreux pays. Un ouvrage foisonnant et plus qu'intéressant. Merci Babelio et les éditions Weyrich pour cette réception Massé critique.
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Rwanda : Mille collines, mille douleurs

Comment donner une critique sur un livre aussi complexe que le pays qu'il décrit ? Le Rwanda, je le connais et je l'aime. J'y ai vécu les plus belles années de ma vie. La manière dont Colette Braeckman décrit ce peuple est tour à fait juste, dans ses bons comme dans ses mauvais détails.



A vrai dire, l'auteure résume qu'elle ne parvient pas à saisir l'essence même de ce pays. Je me suis longuement demandée si, pour connaître le Rwanda, ne faudrait-il pas être Rwandais ?



Je laisserai malgré tout un dernier propos négatif pour conclure cette certitude, tout comme Braeckman dans son livre, ce qui m'a dérangé. Ce pays a réussi à renaître de ses cendres, et certes, établit sa stabilité sur une dose de non-dit, mais reste un modèle pour de nombreux pays d'Afrique et même d'occident. pourquoi donc mettre le point final après une citation négative renvoyant à des prophètes mediuminiques dont la réalisation des prévisions est totalement scabreuse ?
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Le viol, une arme de terreur

« Les auteurs s’interrogent sur la prévention […] et sur la difficulté à rendre justice […]. L’un des intérêts de l’ouvrage est également de s’attarder sur le traitement médiatique de ces crimes, perpétrés sur des femmes comme sur des enfants. Tandis que certaines associations humanitaires les instrumentalisent pour attirer I’attention, ils sont souvent traités en dernier et disparaissent très vite des journaux. »

(Anne-Cécile Robert, Le Monde diplomatique, avril 2016)





« Un ouvrage collectif intitulé "Le viol une arme de terreur. Dans le sillage du docteur Mukwege" […] aborde la question du viol dans l’est du Congo. Dans sa préface, le célèbre docteur Mukwege, l’homme qui répare les femmes, tente une première explication : "L’est du Congo est incontestablement l’une des régions les plus riches en minerais." […] »

(Revue Espace de Libertés, janvier 2016)





L’ouvrage a servi de base à un article de la sociologue Véronique Le Goaziou intitulé "Les viols de guerre… encore et toujours", publié sur le site "Délinquance, justice et autres questions de société", le 19 décembre 2015.





« Un livre assez étonnant, […] avec des textes à la fois de fiction comme celui de Jean Bofane, et des textes purement journalistiques comme celui de Colette Braeckman, et aussi des textes médicaux. On a donc mélangé les genres, ce qui est assez rare dans ce type de bouquins. »

("Livrés à domicile" (RTBF), Les choix de Thierry Bellefroid, 7 décembre 2015)





« Un ouvrage collectif qui analyse les viols au Kivu, la reconstruction des femmes et des communautés après le viol et aussi les moyens d’inverser la tendance : justice, protection des victimes, information, protection et résistance aussi. »

(Entretien de Colette Braeckman avec Simone Reumont, « Afrik’Hebdo », La Première (RTBF), 31 octobre 2015)





« Il est des crimes qu’on ne peut pardonner. Le viol en est un. Même si, physiquement, la médecine peut “réparer” quelque peu les blessures, les victimes ne s’en remettent jamais. Les femmes du sud Kivu attendent, au minimum, la justice. "Le viol, une arme de terreur", cet ouvrage collectif publié “dans le sillage du combat du Docteur Mukwege” nous rappelle que la violence contre les femmes reste un combat au niveau mondial. »

(Gabrielle Lefèvre, Entre les lignes, le 29 octobre 2015)





« Avec le livre "Le viol une arme de terreur", […] le lecteur pourra comprendre l’histoire de cette stratégie de guerre, mais aussi les enjeux économiques énormes concernés, les stratégies des grands groupes pour masquer la réalité et bien sur les terribles témoignages des femmes victimes directes de ces viols. [...] C’est donc dans une guerre économique et géostratégique que le sort des femmes du Congo est aujourd’hui dépendant. Des solutions existent et [ce] livre vous permettra de les comprendre. Je recommande donc cet ouvrage documenté, clair et lisible par tous, permettant à nous, citoyens du monde de comprendre pourquoi nous sommes tous responsables du viol comme arme de guerre. »

(Thierry Barbaut, Info-Afrique.com, 25 septembre 2015)
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Rwanda : Mille collines, mille douleurs

« Une nouvelle collection de petits livres ciselés. Des récits de voyage, des reportages soignés et de grands entretiens pour découvrir les nuances d’un pays et d’un peuple, pour en comprendre les ressorts profonds. Des auteurs aux regards originaux, nourris de leur familiarité avec un pays, sa langue, sa culture, sa géographie, son histoire, sa population. Parce que pour connaître les peuples, il faut d’abord les comprendre », telle est la façon dont se présente la collection « L’âme des peuples » des éditions Nevicata, qui consacre un premier opus au continent africain en choisissant le Rwanda et l’écriture de Colette Braeckman.

Lire la suite sur http://laplumefrancophonee.wordpress.com/2014/07/04/colette-braeckman-rwanda-mille-collines-et-mille-traumatismes/
Lien : http://laplumefrancophonee.w..
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Rwanda : Mille collines, mille douleurs

J'ai choisi ce livre dans le cadre de l'opération masse critique et je ne regrette pas.

J'ai beaucoup apprécié le regard que porte l'auteure sur le Rwanda. J'y ai appris énormément comme l'origine du nom Rwanda, ses coutumes, son peuple, ses danses (entretien très intéressant de Dorcy Rugamba). L'auteure essai (et réussit) à montrer les deux facettes de ce pays. On y voit le "pour" et le "contre". C'est très agréable et fluide à lire.



Malgré tout un des problèmes majeurs de ce livre est son nombre de pages (à peine 90!). Certains sujets auraient pu être plus approfondis. Bien qu'il ne s'agisse pas du sujet j'aurai aimé plus d'informations sur le passé du Rwanda qui pourrait apporter un meilleur éclairage sur ce génocide.



Mais je le recommande pour toute personne souhaitant s'informer sur le Rwanda.
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