Un dernier témoignage sur la seconde guerre, bien que d’ordinaire, je n’en lise pas souvent, il faut alors qu’ils soient « uniques » et apportent un autre point de vue ou une autre « expérience ». C’était le cas avec Le tatoueur d’Auschwitz où la parole était donnée de l’intérieur, à un prisonnier « employé » par les nazis. Quand j’ai reçu « Les enfants du dernier salut », j’avais hâte d’en apprendre un peu plus sur un réseau secret qui a permis de sauver des enfants des camps de la mort : ce roman est avant tout le témoignage de la dernière rescapée de ce réseau.
C’est donc la jeune Colette qui nous racontera son histoire ; ce qui l’a motivé à devenir médecin, comment elle s’est retrouvée dans cet hôpital Rothschild et de ce fait, qu’elle travaillera dans le même bâtiment qu’une assistante sociale nommée Claire Heyman, apparemment investigatrice d’un réseau de sauvetage d’enfants juifs. Et puis ensuite sa ‘démission’ de l’hôpital pour rejoindre l’organisation de résistance de son père et enfin, la libération et son métier de pédiatre.
C’est un roman qui s’étend sur 250 pages et qui se lit assez rapidement. La plume est simple et très fluide, malgré des répétitions fréquentes sur les « liens fraternels et l’amour entre Colette et sa petite sœur Bijou », « l’encre sympathique sur l’emballage des lettre destinées à son père », « la rue Santerre qui n’est pas surveillée par les soldats.. »
Les 100 premières pages sont l’enfance de Colette, son entrée à Rothschild et il aura fallu attendre la page 177 pour que Colette sauve ses 2 premiers enfants.. 2 autres suivront quelques jours après.. mais pas plus de détails. Juste l’information qu’ils sont partis.
Dans ce roman, une part très importante est donnée à la vie de Colette, la genèse de la montée au pouvoir d’Hitler, les règles toujours plus restrictives destinées aux juifs et les contraignants de plus en plus à un statut de misère et les conditions de travail dans un hôpital.
Au final, je suis assez déçue de cette lecture, bien quelle soit d’une plume agréable, posée et sincère, j’ai plus l’impression d’être face à la biographie de l’auteure qu’à un témoignage sur le réseau d’enfants. Je ne remets pas du tout en cause les souffrances des personnes à cette époque mais genre de témoignage pendant l’occupation est pour moi vu et revu. Ce n’était pas ce que j’étais venue chercher, je pensais lire plus de propos sur l’organisation, sur les enfants sauvés, sur Claire Heyman, qui n’apparait finalement que sur quelques lignes à partir de la moitié du roman.
Dommage, le résumé était pourtant vendeur.
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