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Critiques de Constance Heaven (11)
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Les sortilèges de Ravensley

J'ai découvert tout à fait par hasard que l'un de mes livres préférés de Constance Heaven, « Le maitre de Ravensley » comportait une suite intitulée « Les sortilèges de Ravensley ».

Apres avoir fouiné un bon moment sur le net, je l'ai enfin trouvé en occasion.

Comme ce qui semble être une habitude récurrente pour cet auteur, la couverture de ce livre est à classer dans la catégorie « Moche qui ne donne pas envie de lire ce livre ». Dommage, car cet auteur anglais méritait vraiment un meilleur traitement de la part des éditeurs français.

L'histoire débute une vingtaine d'années après la fin du tome précédent. Nous sommes en 1852.

Le personnage principal est la jeune Laurel, la fille d'Alyne. Elevée en Italie, le jeune fille, même si elle est le portrait de sa mère, est très différente de cette dernière. Laurel n'a pas le caractère distant et ambitieux de sa mère. Elle va rencontrer lors d'une fête de carnaval Jethro Aylsham, qui était un des personnages les plus attachants du tome précédent. La jeune femme, qui connait fort mal son histoire familiale, ignore les liens qui la lient à Jethro qui est devenu médecin.

Laurel va retourner en Angleterre chez son grand-père. Elle va devoir se rendre à Ravensley et rencontrer la famille d ‘Oliver, le maitre actuel du domaine. J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir ce dernier ainsi que Clarissa.

L'histoire n'est pas aussi riche que celle du tome précédent qui est très dense. Cependant, retrouver l'ambiance de Ravensley et certains personnages étaient franchement très sympathique.

Constance Heaven a eu l'idée de mettre en avant la fille d'Alyne, idée originale d'autant plus que cette dernière ne soulevait pas vraiment beaucoup de sympathie.

Une belle histoire, à savourer après avoir lu le premier tome…



Challenge A travers l'histoire 2019

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La maison Kouraguine

Ne vous fiez pas à la couverture éditée par les Editions J’ai Lu qui est particulièrement moche car la maison Kouraguine est un roman qui sans être extraordinaire est cependant une histoire fort bien écrite.

J’avais découvert ce livre par le biais du journal quotidien chez mes parents qui diffusait chaque jour l’équivalent d’une page ce livre. C’est plus par curiosité et désœuvrement qu’à l’époque je m’étais lancée dans cette lecture sans trop y croire car nous étions en juillet …

Et là ce fut très rapidement un coup de cœur car je me suis tout de suite attachée à la narratrice de cette histoire, une jeune anglaise désargentée qui part en Russie pour faire office de gouvernante…Débuts un peu mièvres à la Barbara Cartland me direz-vous ? Eh bien non, car même s’il s’agit d’une belle romance, ce livre est bien plus que cela…Il retranscrit de manière rigoureuse les mœurs des habitants de la Russie du début du dix-neuvième siècle. Même si les riches propriétaires terriens sont encore les rois de tout ce qu’ils possèdent (après le tsar bien sûr ), à travers les grognements et les mouvements des serfs, on mesure déjà les prémisses de la révolte qui va se construire lentement dans ce pays…

Donc Rilla Weston va se rendre dans la propriété du comte Kouraguine. Elle ne sera véritablement bien accueillie que par ce dernier qui tient fort à ce que tout se passe pour le mieux. Cependant, même si elle s’attache à son jeune élève, la jeune femme est très observatrice. Elle mesure très vite les tensions qui règnent entre les différents membres de cette famille…De témoin, elle va petit à petit devenir partie prenante de cette terrible histoire familiale car il est des rencontres dont on ne sort pas indemne…

J’avoue qu’après avoir lu presque la moitié sous forme de feuilleton, le suspens devenait dur pour moi car à l’époque, en septembre, je retournais à l’internat…Quel ne fut mon émoi quand quelques semaines après, je trouvais le livre dans une librairie d’occasion !! je reconnais que j’ai lu et relu La maison Kouraguine car j’y retrouve toujours un peu de mon adolescence….





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Orage en Camargue

Orage en Camargue a été le troisième roman e Constance Heaven que j’ai lu quand j’étais une jeune adolescente. Une fois de plus, j’insiste sur le fait qu’il ne faut pas s’attarder sur la couverture des éditions J’ai Lu de l’époque, qui semblaient avoir eu pour leitmotiv d’être toutes plus moches et colorées les unes que les autres à la période de leur parution. Si on s’imaginait savoir à quoi ressemblait un roman de gare, il suffisait de regarder ces livres…sauf que j’avoue que les romans de Constance Heaven auraient mérité un autre traitement car même s’il s’agit de romances, le fond historique est bien très bien décrit et solide.

J’étais restée sous le charmer des deux premiers tomes qui se passaient dans en Russie au début du dix-neuvième siècle.

Cette fois ci, l’histoire se déroule en France, en 1803, et j’avoue avoir moins été moins subjuguée que pour les deux premiers livres de cet auteur.

Nous sommes donc en 1803 à Paris, et Bonaparte, qui est encore premier consul et pas encore Napoléon est déjà l’homme fort du gouvernement français.

Les anglais présents en France et principalement à Paris vont d’ailleurs s’en rendre compte quand un arrêté survient à leur sujet. Pour éviter d’être arrêtée, la jeune Emma (dont le père vient de disparaitre fort curieusement dans la capitale) va devoir s’enfuir. Un jeune aristocrate un rien mystérieux, Lucien de Fontenoy, va lui venir en aide et l’emmener se réfugier en Camargue dans sa famille…Elle est loin de se douter que les évènements vont s’accélérer et que ce qu’elle prenait pour la vérité autour de sa famille va être une sacrée révélation…

Un bon cru, mais pas mon préféré, ni le meilleur de cet auteur….



Challenge A travers l’histoire

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Le chateau sous la lune - castle of eagles

Encore une œuvre de Constance Heaven qui pêche par une couverture plutôt moche, spécialité à une époque des éditions J’ai Lu.

Nous sommes 1847, et nous allons suivre les aventures de Lisa Heron, jeune anglaise. Elle vient de perdre accidentellement ses parents. Elle va alors se rendre en Autriche, pour rencontrer sa grand-mère maternelle qu’elle n’a jamais vue. C’est dans le Vienne de l’époque, imprégné par la musique qu’elle va donc rencontrer sa famille et découvrir le secret de sa naissance.

Mais même si sa grand-mère, baronne Von Holstein, a bien l’intention de lui permettre son entrée dans le milieu huppé de Vienne, la jeune femme ne perd pas de vu le projet qui lui tient le plus à cœur : étudier la musique à Vienne. En effet, Lisa est une pianiste très douée et elle n’aura de cesse de se perfectionner dans son art.

Les rencontres qu’elle va faire vont déterminer son avenir, que ce soit à Vienne, ou dans une province assez éloignée : la Carinthie.

Même s’il s’agit d’une jolie romance, Constance Heaven nous plonge aussi dans le Vienne de l’époque. La révolution autrichienne de 1848 est sur le point de se produire et Lisa va y être mêlée malgré elle. L’auteur décrit bien le contexte politique de cette période et nous éloigne des clichés que pourrait véhiculer la capitale de l’Autriche…

Une belle histoire avec une héroïne vraiment attachante…



Challenge A travers l’histoire

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Interroge le vent

Jeune adolescente, après avoir lu « La maison Kouraguine » de Constance Heaven, je n’ai eu de cesse de lire la suite car j’avais adoré cette belle romance se déroulant dans la Russie du début du dix-neuvième siècle. J’avais écumé plusieurs librairies d’occasion à l’époque, (bah oui, il n’y avait pas encore internet à cette période, mais on cultivait plutôt l’art de la débrouillardise) jusqu’à ce que je trouve plusieurs livres de cet auteur.

Il faut dire, comme je l’avais déjà signalé pour « La maison Kouraguine « que la couverture de ce livre est à nouveau un chef d’œuvre de mocheté. A l’époque, il faut reconnaitre que les Editions J’ai Lu semblait cultiver ce genre de couvertures très colorées et racoleuses mais qui font plutôt fuir qu’intéresser le lecteur(ou plutôt la lectrice au vu du thème de ce roman)

Je me suis donc jeté sur ce livre, pressée de découvrir ce qu’étaient devenus les deux personnages principaux du tome précédent. Et j’avoue que de ce côté-là, je n’ai pas été déçue car Rilla et Andreï restent très attachants et leur histoire est touchante.

Cependant, cette fois-ci, même s’ils sont bien présents dans cette histoire, ils cèdent la place à deux autres personnages. C’est la jeune sœur de Rilla, Sophie, qui est la narratrice de cette histoire. Très différente de sa sœur ainée, bien décidée à détester la Russie quand elle arrive pour y rejoindre Rilla, Sophie va perde petit à petit ses préjugés et découvrir un nouveau monde. Elle va rencontrer un jeune noble, Léon Astrov. Ce dernier est rempli d’idéaux et rêve de changer le monde… il va être mêlé aux complots des décembristes … Je n’ai d’ailleurs pas pu m’empêcher de penser à « La lumière des justes « de Henri Troyat qui évoque lui aussi cette période très particulière de l’histoire de la Russie.

Une très belle romance sur un fond historique fort bien documenté et raconté…



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Marietta

Pendant ma jeunesse, avant de découvrir Juliette Benzoni, j'ai eu ma période Constance Heaven qui est un auteur de plusieurs romans historiques dont une dizaine a été publiée en France. Je reconnais les avoir quasiment tous lu.

C'était ma période fleur bleue ( que je ne renie pas ) et franchement, ces livres ne sont pas si mal que cela et supportent même une relecture…

Marietta nous emmene dans l'Écosse du 18eme siècle, une vingtaine d'années après la bataille de Culloden qui avec la victoire des anglais a signifié la fin des clans .

Marietta, vivant à Paris, est la fille d'un rescapé de cette bataille. Après la mort de son père, elle va finalement décider d'aller en Écosse pour rencontrer son grand-père paternel.

Même si le voyage est enchanteur, elle découvre aussi la triste réalité au sujet des conditions de vie des Ecossais suite à leur défaite. Les anglais règnent en maitres et ne sont pas vraiment appréciés par les gens du cru.

C'est dans ces conditions que Marietta rencontre son grand-père qui est chef de clan et elle va apprendre qu'elle est son unique héritière.

C'est le début d'une plongée dans l'Ecosse avec tout ce qu'elle comporte de traditions, folklores et mystères…

Marietta ne va pas tarder à réaliser que la réalité n'est peut-être pas si idyllique que cela et surtout que sa présence semble gêner bien plus de monde qu'elle ne pensait.

J'avais beaucoup aimé cette histoire, qui est bien racontée et avec suffisamment d'intrigues pour capter mon attention jusqu'à la fin du livre. Bon, il faut cependant que je reconnaisse qu'à l'époque je trouvais l'héroïne un peu cruchasse…car après tout, comment pouvait-elle s'amouracher de l'intendant du château de Glenlochy alors qu'il y avait un voisin ténébreux bien plus intéressant ?



Challenge Pyramide II



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Comme un feu dévorant

J’ai découvert Constance Heaven lors de mon adolescence et je reconnais que depuis la lecture de « La maison Kouraguine », je n’ai eu de cesse dans ma jeunesse de lire ses livres.

Pas très connue en France, Constance Heaven a cependant écrit des romans historiques forts sympathiques et qui se laissent lire avec plaisir et intérêt. Il est vrai que quand elle a été publiée par les Editions J’ai Lu, les couvertures plutôt affreuses de l’époque n’ont pu que la desservir…

« Comme un feu dévorant » sort un peu de l’époque de prédilection de l’auteur qui est plutôt le dix-neuvième siècle. Cette fois-ci, Constance Heaven nous transporte au début du vingtième siecle en Russie, et plus précisément en 1905.

En 1905, à Saint-Pétersbourg, un médecin anglais, Simon Aylsham (oui, effectivement , il a des liens assez lointains avec les personnages du « Maitre de Ravensley « du même auteur ), va tout à coup découvrir la face cachée de ce pays immense. En effet, il n’y a pas que les dorures d’une aristocratie qui peine à vouloir changer ses habitudes et à vouloir evoluer, mais le peuple grogne et les prémisses de ce qui se passer en 1917 sont déjà bien présents. C’est grâce à une jeune étudiante, Galina Panova que Simon va réaliser que tout est loin d’être rose dans cet immense pays. Son statut de médecin étranger lui permettra d’avoir un statut à part, mais jusqu’à quand ?

L’histoire de Simon en Russie va se dérouler jusqu’en 1917….

Les personnages sont loin d’être manichéens et cela rajoute une touche de crédibilité à cette histoire.

Peut-être une des œuvres les plus ambitieuses de cet auteur, car elle a vraiment su restituer avec beaucoup de talent la montée de la révolution russe et surtout son impact au sein de la population, que ce soit du côté du peuple ou de celui de l’aristocratie.





Challenge A travers l’Histoire 2019

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La Reine et le Gitan

Enfin, oui enfin, après plus 30 ans, j'ai enfin pu relire ce roman qui ne m'avait pas laissée indifférente alors.

Et non seulement, j'ai pu le relire mais j'ai pu le remettre à sa place dans ma bibliothèque, place qu'il n'aurait jamais dû quitter en fait. Et donc, avant de faire ma petite critique, je vous donne un petit conseil, ne prêtez pas vos livres aux personnes qui ne les respectent pas, famille ou amis, au risque de ne jamais les revoir !

Bon, retour au roman, et bien, c'est pareil qu'il y a 30 ans, j'ai adoré.

L'auteure d'une plume riche et fluide nous conte l'histoire d'un amour impossible qui pourtant a duré toute une vie, la vie tumultueuse de Robert Dudley, premier comte de Leicester. Super bien documentée, l'auteure nous plonge dans les racines de cet amour de jeunesse, dans l'éclosion de cet amour passion qui mènera bien plus tard à une relation tissée d'amitié, de fidélité, de tendresse et de confiance.

Et non seulement nous suivons pas à pas la jeunesse du jeune Robert mais aussi celle d'Elisabeth d'Angleterre, fille d'une grande beauté, très cultivée, et d'une intelligence politique surprenante pour une aussi jeune personne.

Et si dans beaucoup d'autres romans, le sieur Robert apparaît souvent comme un être méprisable, vicieux, orgueilleux au-delà du possible, brutal et méchant, il est décrit ici comme un jeune homme cultivé, raffiné, généreux qui malheureusement tombe fou amoureux d'une jeune fille belle comme le jour mais à la cervelle d'oiseau ce qui le rapprochera de son amie Elisabeth qui deviendra vite son seul vrai amour.

Un roman riche sur une période difficile de la royauté anglaise à savoir la succession d'Henri VIII et les péripéties souvent sanglantes qui ont suivi !
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Le maître de Ravensley

Un roman qui prend aux tripes et où les sentiments sont puissants, forts et perturbants.

On est ici dans un temps bien flou, dans les Fens, entre légendes séculaires et évolutions technologiques, entre une noblesse généreuse et emphatique et sa face cachée, avide de puissance et de richesses.

L'auteure, avec une plume colorée et bien documentée, nous décrit des personnages vivants et vrais dans une nature riche, superbe et mortelle aussi. Un style parfait, tout est écrit à la première personne du singulier et d'un chapitre à l'autre on passe d'un personnage à l'autre ce qui a le pouvoir d'étoffer leur personnalité et de leur donner une dimension réellement humaine.

L'amour, la mort, la haine, la tendresse, la jalousie et la générosité se côtoient au fil des pages pour tisser une fresque parfois triste, souvent troublante et toujours attachante car les propos racontés sont tellement bien cernés qu'ils ne peuvent que nous toucher au coeur.



Un roman historique associé à une romance à la Jane Austen, juste un plaisir à lire ;-)

Et surprise, j'en ai encore un ou deux en réserve...
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Le maître de Ravensley

Rien de mieux qu'une lecture légère pour s'aérer l'esprit et prendre du bon temps ! C'est dans ce but que j'ai ouvert Le Maître de Ravensley de Constance Heaven parut en 1978.



Et oh ! surprise ! On est loin de la romance sentimentale et ordinaire à laquelle je m'attendais. L'auteur nous offre au contraire une grande histoire de famille sur fond de révolte anglaise - avec certes, son panel de mystères familiaux et d'histoires d'amours contrariées !- mais surtout une très belle escapade au coeur des Fens, ces marais de l'est de l'Angleterre qui m'étaient complètement étrangers et dans lesquels je me suis égarée avec bonheur.



1829 : Oliver Aylsham est le châtelain de Ravensley. Il aime ses terres et respecte les paysans qui y travaillent et qui le lui rendent bien. Pourtant, alors qu'il se croit l'héritier légitime de Ravensley et qu'il se destine à épouser Alyne, qui fut adoptée par sa famille des années plus tôt, son monde s'écroule subitement...



L'oncle Justin, que tout le monde croyait mort depuis des années, est de retour des Indes après y avoir fait fortune et revendique bien évidemment le domaine de Ravensley. En une journée, Oliver perd tout : le domaine et la fille qu'il aime, car Alyne refuse à présent de l'épouser. Heureusement, sa passion pour les Fens le retient dans la région et il devient le régisseur de son oncle. Cette situation lui permet aussi de rester proche non seulement d'Alyne, dont il est toujours éperdument amoureux, mais aussi des paysans du cru, dont la révolte et le mécontentement sont à leur apogée en ce milieu du XIXème siècle.



L'auteur a construit une histoire pleine de mystère au coeur d'une région peu banale dont la beauté sauvage recèle bien des dangers. Admirablement décrite par l'auteur, elle répond à la sauvagerie de ses habitants et les légendes locales ajoutent beaucoup à l'intérêt du récit. Certains épisodes donnent d'ailleurs froid dans le dos, notamment lorsque les éléments s'en mêlent, que la pluie s'abat sur la région ou que le brouillard, au crépuscule, transforme les canaux de la rivière en labyrinthes. La vie dans cette région et à cette époque devait être pleine de dangers pour les habitants auprès d'une nature aussi instable...



En ce qui concerne le récit en lui-même, j'ai particulièrement apprécié la narration à plusieurs voix qui nous permet de connaître l'état d'esprit de chacun des protagonistes. On peut ainsi constater qu'ils possèdent tous des caractères entiers, des personnalités plus profondes que ce à quoi je m'attendais pour un tel roman : personne n'est tout blanc ou tout noir. Hommes, femmes, paysans ou châtelains, les jalousies, l'envie et la convoitise s'éveillent en chacun d'eux, même les plus sages, et l'histoire de leurs vies, leurs combats et les obstacles qu'ils ont à surmonter réservent bien des surprises.



Le peuple anglais traverse une période plutôt sombre de son histoire : famine, misère et pauvreté côtoient des conditions de travail alarmantes qui vont pousser les hommes à la révolte et opérer de grandes évolutions dans leur environnement. Oliver et les siens assistent à cette révolution et vont prendre part aux changements apportés à cette région de l'Angleterre encore emprunte de sauvagerie et de superstitions.



Une très belle lecture qui nous emporte au coeur d'une Angleterre mystérieuse. L'histoire des Aylsham est tragique mais passionnante à suivre. Apparemment, il y aurait même une suite, mais difficile à trouver...
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Le chateau sous la lune - castle of eagles

Ce livre, découvert dans la boîte à livre de mon quartier, ne m’a pas attirée ni par son titre ni par sa couverture. Quand j’ai lu résumé, par contre, je me suis dit que c’était tout à fait le type d’histoire dont j’avais envie en ce moment : légère et facile à lire. (C’est qu’un long roman de fantasy me donne un peu de fil à retordre…) Quoi de mieux qu’une romance bien guimauve pour faire un break ?! Si la facilité de lecture a été au rendez-vous grâce à la plume exquise de Constance Heaven, le récit en lui-même n’a rien à voir avec l’une de ces romances légères et prévisibles.



Lisa, personnage principal, apparait tout de suite comme une jeune femme volontaire. Bien qu’elle soit élevée avec des principes de son époque (la bienséance supervise ses faits et gestes), elle parvient à s’affirmer avec subtilité, mais fermeté. Elle m’a fait penser à Jane Eyre, de Charlotte Brontë. La vie ne l’épargne pas, elle s’accommode des codes sociétaux, mais aspire à plus d’indépendance. À la différence que Lisa n’étouffe pas sous ces codes, elle n’hésite néanmoins pas à les bousculer pour vivre sa vie pleinement. Elle est attachante à sa manière.

D’une façon générale, tous les protagonistes sont vraiment bien construits. Les liens de parenté nous apparaissent au fur et à mesure, jusqu’à transformer ce bouquin présenté comme une romance en une saga familiale où secrets et rancœurs servent l’intrigue avec brio. L’histoire d’amour n’est, finalement, qu’au second plan ! Et l’on comprend rapidement que le triangle amoureux qui se dessine n’en est pas un.

La petite touche historique à propos de la révolte de Vienne arrive à la fin et permet au dénouement de garder une pointe de suspens appréciable. Le rythme assez soutenu tout au long du récit, protège le lecteur de l’ennui !



Le plume de Constance Heaven est une très belle découverte pour moi. Les descriptions permettent aux paysages et aux émotions de Lisa de prendre vie. Le style est riche, mais pas lourd, et offre une lecture aisée et rapide de cette fiction où s’entremêlent épreuves, musique, amour et secrets.



À lire !


Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..
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