Pendant ma jeunesse, avant de découvrir Juliette Benzoni, j'ai eu ma période Constance Heaven qui est un auteur de plusieurs romans historiques dont une dizaine a été publiée en France. Je reconnais les avoir quasiment tous lu.
C'était ma période fleur bleue ( que je ne renie pas ) et franchement, ces livres ne sont pas si mal que cela et supportent même une relecture…
Marietta nous emmene dans l'Écosse du 18eme siècle, une vingtaine d'années après la bataille de Culloden qui avec la victoire des anglais a signifié la fin des clans .
Marietta, vivant à Paris, est la fille d'un rescapé de cette bataille. Après la mort de son père, elle va finalement décider d'aller en Écosse pour rencontrer son grand-père paternel.
Même si le voyage est enchanteur, elle découvre aussi la triste réalité au sujet des conditions de vie des Ecossais suite à leur défaite. Les anglais règnent en maitres et ne sont pas vraiment appréciés par les gens du cru.
C'est dans ces conditions que Marietta rencontre son grand-père qui est chef de clan et elle va apprendre qu'elle est son unique héritière.
C'est le début d'une plongée dans l'Ecosse avec tout ce qu'elle comporte de traditions, folklores et mystères…
Marietta ne va pas tarder à réaliser que la réalité n'est peut-être pas si idyllique que cela et surtout que sa présence semble gêner bien plus de monde qu'elle ne pensait.
J'avais beaucoup aimé cette histoire, qui est bien racontée et avec suffisamment d'intrigues pour capter mon attention jusqu'à la fin du livre. Bon, il faut cependant que je reconnaisse qu'à l'époque je trouvais l'héroïne un peu cruchasse…car après tout, comment pouvait-elle s'amouracher de l'intendant du château de Glenlochy alors qu'il y avait un voisin ténébreux bien plus intéressant ?
Challenge Pyramide II
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Rien n’enchante davantage les enfants que de courir avec eux sur le sable, de tomber dans les mares laissées par le reflux dans les rochers, au pied du château. Parfois, quand je les promène de ce côté, je pense au grand cairn de pierres noires sous l’épaulement de la montagne et à celui que j’ai fait dresser. Il était un Gilmour après tout.
Ces légendes que mon père tenait de sa nourrice gaélique avaient bercé mon enfance. Désormais, elles seraient mon héritage ; un jour, elles enrichiraient mes rêves d’enfant. C’était trop merveilleux pour qu’on pût en parler de peur que tout s’évanouisse comme l’or magique sous l’arc-en-ciel.
Ses baisers passionnés me transportèrent dans un autre monde. Cette journée fertile en émotions, ma terreur, tout y concourait. J’aurais pu me laisser emporter par la passion.
— ...les phoques sont si nombreux qu’on organise parfois des chasses. Je me demande comment on peut avoir le courage de les tuer. Ils sont si confiants.
— Il existe des gens qui feraient n’importe quoi pour un profit facile, et leurs peaux sont précieuses.
Une femme a besoin d’un homme qui ait foi en elle, qui l’aime, et non d’un critique au cœur dur cherchant toujours la faille…