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Critiques de Cookie Allez (20)
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Dominique

J'ai reçu ce roman lors de la dernière Masse Critique et je remercie les éditions Buchet Chastel pour ce partenariat.

J'étais intriguée de voir comment l'auteur allait développer son histoire autour de l'idée d'élever un enfant loin des préjugés du genre, sans qu'il sache s'il est un garçon ou une fille.

Dominique naît donc dans la famille Martin, et son père, chercheur biologiste se voulant à la recherche du progrès en vue de l'évolution de l'humain du futur va convaincre sa femme France de cacher le plus longtemps possible à l'entourage du bébé son sexe.

France va suivre le mouvement et réussir à convaincre sa grand-mère Knitty qui partage leur appartement de jouer le jeu mais sa mère Lily essaye de les mettre en garde sur les risques d'une telle expérience. Au fil des chapitres, le lecteur découvre les stratégies mises en œuvres pour d'une part garder le secret et d'autre part chercher à influer le moins possible sur l'identité sexuelle du « sweet angel ». Knitty s'exprime dans un délicieux franglais hérité de ses origines britanniques et n'a pas sa langue dans sa poche. Dans la mesure où elle a pu constater par elle-même la nature du bébé, elle s'efforce de suivre le mouvement mais pense qu'il serait préférable d'informer Dominique lorsqu'il-elle sera en âge de comprendre de quoi il retourne. La famille s'aperçoit par ailleurs qu'il est presque impossible de conserver cette neutralité du genre à partir du moment où l'enfant est confronté au reste de la société.

L'idée m'a semblée intéressante et j'étais curieuse de voir où ça allait nous mener. L'auteur a fait le choix de son histoire et sans délivrer de message explicite il y a sans doute une sorte de morale au récit.

J'aurais sans doute aimé entendre le point de vue de Dominique « de l'intérieur », par sa perception « neutrée » de la vie et pas uniquement en récit rapporté par le narrateur extérieur.

Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié les arguments de Lily, la grand-mère de Dominique, (qui vit avec une autre femme) concernant la théorie du genre et les manières de lutter contre le sexisme, les préjugés et les discriminations. Sa relation avec sa fille France (et avec sa mère également) sont complexes et même si elles ne sont pas spécialement développées dans le roman elles apportent un fond intéressant au récit.
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Mobile de Rupture

Régis et Sibylle fêtent leur anniversaire de mariage dans le restaurant branché où ils ont dîné ensemble la première fois. Le Parc aux saveurs est en effet un restaurant très chic où la valse des serveurs est un ballet rôdé… peut-être un peu trop d’ailleurs. Dans ce cadre tout de même idyllique, nous suivons les deux personnages, des amuse-bouche au dessert. Régis est à la pointe de la technologie et arbore avec fierté le dernier né des téléphones portables, le All-in-one numéro 8. Alors qu’il répond un nombre incalculable de fois à la sirène de son engin ultra technologique, sa femme Sybille se plonge dans ses souvenirs…

Le parallèle entre les deux personnages est total tout comme leur incommunicabilité. Grâce à son All-in-one, Régis parle pratiquement tout le long du repas à sa fille Laure, totalement immature. Il ne s’aperçoit pas que sa femme rentre en elle-même (« s’encabane ») et retrace sa vie. Elle pense notamment à son parrain, François Duclos qui avant de mourir, lui a léguée une maison. Elle repense aussi à sa première rencontre avec Régis. Tout cela est ponctué par la ronde des serveurs qui rivalisent de flagornerie pour présenter des plats dont les noms frisent un snobisme ridicule.

Chaque grand moment du repas (les mises en bouche, le menu, l’entrée, le plat de résistance, etc.) est précédé en début de chapitre d’une citation bien sentie :

Exemple : Pour le menu : « Un repas est insipide s’il n’est assaisonné d’un brin de folie » Erasme

Pour l’entrée : « Un Anglais a dit que le mariage est un long repas terne où le dessert est servi en premier. » Julian Barnes

Pour le plat de résistance : « Les repas de famille ne consistent pas à se manger entre parents. » Jules Jouy

Pour les desserts : « Abréger son souper, c’est allonger sa vie ». Benjamin Franklin

Pour l’addition : « La vie est assez facile à définir dans son ensemble : une interminable addition de soustractions ». Jacques Sternberg.

Un roman qui frôle la pièce de théâtre avec ses moments clés, ses temps morts, ses personnages parfois caricaturaux et son coup de théâtre…

A lire avec plaisir.



Sabine (Poissy)

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Mobile de Rupture

Régis et Sybille fêtent en ce soir du 23 septembre leur troisième anniversaire de mariage. Régis a choisi un restaurant à la mode et donc très cher, Le parc aux saveurs, lieu de leur premier rendez-vous. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, si All-in-one, le tout dernier Smartphone de Régis, n’était pas posé bien en évidence sur la table.



Sybille déteste ces bijoux technologiques qui vibrent, sonnent, sifflent à tout bout de champ et dont son mari ne se passe jamais, même pour un dîner en tête-à-tête. Cet invité impromptu permettra toutefois à la jeune femme de s’évader et de se souvenir de leur rencontre cinq en plus tôt mais aussi de ressasser une histoire d’héritage et d’un mensonge sur ses origines.



Le dîner va s’écouler sans que les deux époux ne s’échangent plus que quelques paroles, elle se mure dans le silence, et lui se révèle trop occupé à s’écouter parler, à admirer le décor et à dialoguer avec sa grande fille, Laure, artiste peintre en devenir, qui n’arrête pas de l’appeler et de lui envoyer des sms.



Pour tout vous dire, en empruntant Mobile de rupture, je m’attendais à une comédie grinçante faite de quiproquos et de malentendus, malheureusement j’en ai eu pour mes frais, ce roman est d’un tel ennui, que je l’ai fini en diagonale parce que je n’aime pas abandonner mes lectures et parce que j’espérais que ça s’améliore à un moment donné, ce qui ne fut pas le cas.



Lire la suite...
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Mobile de Rupture

Que dire de ce livre ? Reçu pour la masse critique de janvier après l'avoir choisi : OK.



Pourquoi je l'ai choisi : le résumé me semblait drôle. L'histoire d'un dîner avec un invité impromptu, le téléphone portable ou plus exactement le smartphone !



Je m'attendais à une histoire de malentendus, de quiproquos, de messages ambigus conduisant à des mauvaises interprétations...



Mais quelle erreur !!



"Mobile de rupture" est en fait l'histoire d'un dîner d'anniversaire de mariage où le couple ne se parle quasiment pas.

Le mari est sans cesse en train de tripoter son téléphone, tandis que la femme ressasse son passé. Et c'est de son point de vue à elle que l'on suit l'histoire. Non pas que le récit soit écrit à la première personne du singulier,

mais au lieu d'assister à un diner, nous lecteurs devons suivre l'introspection d'une femme malheureuse.

Quel ennui !



Alors oui, elle n'est pas heureuse en ménage, se pose des questions mais était-ce la peine de nous faire vivre ce moment/dîner interminable et sans saveur ?



A certains moments elle essaye de se détendre et de détendre l'atmosphère pesante mais ça ne fonctionne pas (du moins pour moi).

Exemple :



" - Je me tourne d'autant plus que je suis déjà toute retournée par ce que j'entends ! Si le chef n'oublie pas ses petts légumes, je vote pour le petit turbotin du petit bateau, drapé dans sa coquette petite sauce. Et justement , ça tombe bien, je le préfère quand il est juste cuit... Je ne sais pas pourquoi, je suis comme ça : moi, j'aime ce qui est petit mais, par dessus tout, j'aime ce sonne juste !

Elle n'a pas pu s'empêcher de glisser une vanne."



Ah bon ? Une vanne ? Je l'ai pas vu passé celle-là ! Alors peut-être que c'était une blague de cuisine et dans ce domaine je suis nulle...

Ou bien, vu que l'héroïne est une rédactrice, elle aime jouer avec les mots, mais là encore je n'ai pas compris la subtilité du propos.



Bon, vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé ce roman et j'étais bien contente d'arriver à la fin !

Je m'attendais à de l'humour et je suis tombée sur une introspection rivalisant avec de la déprime.

Coup d'éclat à la fin du dîner, qui était certainement nécessaire pour le personnage et qui nous libère de cette lecture.



Aucune étoile attribuée...
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Mobile de Rupture

La scène se déroule dans un restaurant huppé. Sibylle et Régis fêtent leur anniversaire de mariage. Pendant que Régis est serein et dialogue avec All-in-One, son portable dernier cri, Sibylle rumine. Il faut dire qu’elle en a assez des mascarades qui tournent autour d’elle (la valse des serveurs, l’attachement infaillible de son mari envers son téléphone et sa fille chérie,…) et elle ressasse des événements passés qui ont marqué sa vie, et surtout ses origines qui continuent de la hanter.

L’héroïne porte très bien son nom. Il suffit d’en croire la signification de l’adjectif qui en découle, et qui signifie énigmatique, au sens obscur. C’est tout l’objet du roman : la découverte des origines véritables de Sibylle.

Retour aux sources de ses interrogations.

Sybille a grandi presque sans affection. Elle a toujours été obnubilée par ce parrain qu’on lui a donné, et qui disparut très vite de la circulation (c’est le cas de le dire…) Quelle ne fut pas sa surprise quand elle reçut il y a maintenant quelques années des nouvelles de ce parrain, par le biais d’un héritage insoupçonné : une vieille bâtisse. C’est ainsi qu’elle fit la connaissance de son futur mari, spécialisé dans les meubles anciens. Et c’est là aussi qu’elle trouva la réponse à toutes ses questions, qui en firent découler encore bien d’autres. Tout au long du repas, elle va souhaiter secrètement que Régis lui demande ce qui ne va pas, et espère même qu’il peut trouver tout seul la raison de ce désarroi si flagrant. Mais il n’en est rien, l’attention ne se porte pas sur elle mais sur l’engin vrombissant sur la nappe…

Je dois dire que je m’attendais à un tout autre roman ; la 1ère et la 4è de couverture sont plutôt trompeuses. Je pensais trouver une histoire plutôt rythmée, presque théâtrale, avec dans les rôles principaux, un mari gonflé et égoïste, un téléphone trop zélé et une femme excédée. En fait, il n’en est rien. Certes le téléphone joue un rôle dans l’histoire, mais pas tant que je ne l’aurais pensé. Passée cette petite surprise, j’ai aimé suivre le personnage de Sybille bien que certains épisodes de sa vie m’aient moins captivée. J’ai surtout aimé la plume de Cookie Allez : ses phrases sont très justes et pleines de bon sens, nous donnant à voir le monde d’un œil narquois et malicieux.

Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel pour la découverte de ce roman dans le cadre de l’opération Masse Critique.

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Dominique

Merci tout d’abord à Babelio pour son opération Masse Critique et aux éditions Buchet-Chastel pour l’envoi du livre.



C’est l’histoire d’un couple qui veut s’affranchir des préjugés, des clichés et souhaitent que l’égalité triomphe en tout point. Leur enfant choisira donc son genre ; son sexe et tout ce qu’il engendre ne lui sera révélé que tardivement. Il s’appellera Dominique, prénom parfaitement unisexe.

Parler devant cet enfant sera difficile car il faudra éviter les termes qui se masculinisent ou féminisent.

On rentre peu à peu dans cette famille où la figure féminine est surreprésentée, avec la grand-mère Knitty (infatigable tricoteuse d’où le surnom), la mère Lily (effacée, à cause d’une mauvaise relation avec sa fille) et la fille, France (et son mari Gabriel), mère de Dominique.

L’enfant est materné, il est dans un cocon ultra fermé, sort peu, ne va pas à l’école. Ce sont ses parents qui l’éduquent de A à Z, afin de lui inculquer l’égalité, la diversité et la tolérance et tout ça sans jamais lui révéler son sexe ! Mais Knitty aimerait que Dominique se confronte au monde extérieur et pose ainsi les questions sur cette partie si importante et constituante de soi qu’on lui cache. C’est lors d’un voyage en Angleterre que l’enfant va prendre conscience de son sexe, de celui des autres. Selon certains, il est pris pour une fille, pour d’autres, c’est un garçon (un « pédé » même…).

Alors Dominique va savoir qui il/elle est vraiment….

Malgré tout, on ne saura le sexe qu’à la lecture du dernier paragraphe !!! Beau suspense.



Le livre m’a fait sourire, j’ai trouvé l’idée pleine de bon sens. C’est vrai que les stéréotypes, les clichés et le sexisme nous gâchent la vie, et il serait bien salutaire de s’en dégager. Je salue l’auteur qui a su utiliser des mots neutres pour désigner Dominique (le contraire de moi, qui ai beaucoup mis « il », mais il faut y voir le masculin qui l’emporte, ne pensez pas que j’ai dévoilé le sexe de l’enfant…). C’est le surnom que lui a donné Knitty l’anglaise qui l’emporte souvent : « sweet angel ». Les anges n’ont pas de sexe, c’est vrai…



Malgré ce plaisir de lecture, je m’attendais à plus de confrontation avec le monde extérieur (la grande première moitié du livre est presque un huis-clos dans la demeure familiale surnommée Picpusbis).

Je m’attendais à plus de réflexions de l’enfant, le suivant sur plus d’années. Pour moi le sujet n’est traité que superficiellement, pas assez en profondeur.

La fin permet de tirer des leçons intéressantes cependant, comme le roman dans son intégralité d’ailleurs, puisqu’on a le point de vue des parents qui décident de taire le sexe de leur enfant mais aussi de Lily et Knitty, qui apportent des arguments contre. Est-ce possible de vivre « sans » sexe ? Les stéréotypes ont la vie dure, comme les rôles distribués selon le genre. Et est-ce mieux d’être « unisexe » ? Ne faut-il pas assumer son genre quitte à aller à l’encontre des clichés mais au moins dire clairement je suis une fille ou je suis un garçon ?

Voilà, ce livre m’a posé plein de questions, et c’est aussi bien, malgré la petite frustration du roman. Car il est aussi important qu’un livre questionne lorsqu’on le referme. Alors le pari est gagné pour Cookie Allez, qui avait piqué ma curiosité avec le sujet et qui continue à me faire réfléchir après.
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L'arbre aux mensonges

C'est un roman sur un secret de famille qui se déroule principalement dans les années soixante-dix mais que le cadre désuet rend intemporel.

A la mort de Magdeleine qui a élevé ses quatre nièces à la mort de sa demi-soeur, Blanche, l'aînée qu'elle a adoptée, découvre le journal intime de celle qu'elle admire et n'a jamais quittée et…

Des mensonges qui ont forgé une image fausse de cette famille au père effacé, à la mère dépressive, à la cuisinière-gouvernante omniprésente, à la tante dévouée.

Les hypothèses levées par cette lecture seront confirmées et explicitées pour le lecteur par le fameux arbre du titre dans une seconde partie qui plonge plus profondément dans les racines de l'arbre généalogique de cette famille.

J'ai surtout aimé l'atmosphère de ce texte et du Cour-Mareuil auquel Magdeleine redonne vie.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Dominique

L'idée est originale et c'est ce qui m'a attirée dans la dernière masse critique.

Les arguments des uns et des autres (notamment ceux de Lily, la Grand-

Mère de Dominique), sont intéressants, poussent à une certaine réflexion.

La "théorie du genre" a fait grand débat dernièrement, dans le pire comme dans le meilleur, et j'étais curieuse de découvrir ce que l'auteure allait nous en dire (je crois que j'use pour la première fois du féminin de auteur, moi à qui les mots professeure, procureure, chauffeuse ... ont toujours semblé déformés)

De débat malheureusement point.

De prise de position, de morale, de critique, d'analyse, point non plus

Une impression de non abouti

La confrontation avec l'extérieur réduite à sa plus simple expression et ses difficultés escamotées.

Il faut dire que dès les premières pages, les cinq (si, j'ai relu 12 fois) syllabes de Dominique, l'accent anglaise ridiculous et énervant de la grand mum qui ne sait pas prononcère oune phrase sans inverser la genre de la mot ou la parsemer de word anglaises (et la cousin anglais qui vienne rajiouter oune couche) et, le coup de grâce, le mythique Silver Cross massacré en Sylver Cross (Maybe le grand mum eut pu servir à give ouane lesson d'english ?) m'ont d'emblée rendue très critique à l'égard de ce livre.

Thank you malgré tout à babelio et aux éditions Buchet Chastel pour ce livre
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Les mots des familles

Voilà un livre qui ne manque pas d'humour !





Après de nombreuses recherches, Cookie Allez nous rapporte ici un florilège d'expressions nées dans l'intimité des familles, ce qui nous donne de nombreuses anecdotes et petites histoires qui expliquent le sens et la naissance de ces expressions, qui se transmettent souvent de génération en génération. Ces petites histoires sont classées par thème et le livre peut se lire comme on le souhaite : soit dans l'ordre, soit en piochant une page par-ci, une autre par-là. J'aime beaucoup ce genre de livres que l'on peut lire sans forcément commencer par le début. La préface de Philippe Delerm explique parfaitement la démarche et les recherches de Cookie Allez et offre une belle entrée en matière. Pour clore cette découverte, une petite série de devinettes ravira les amateurs du genre.





Et vous alors, vous savez ce que signifient ces expressions ? :





"Celui qui a perdu ses yeux ne viendra pas les chercher ici."



"Un de plus qui est en moins."



"Ouf ! Je ne suis pas un poussin !"



"Ne pas se prendre pour un quart de caramel."



"Faire didine."



"On ne parle pas de dent à table."





Lisez-le, vous saurez !





Un petit livre instructif et amusant pour tous les curieux.
Lien : http://mya.books.over-blog.c..
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Dominique

Dominique est le prénom mixte choisi par France et Gabriel pour leur premier enfant... Ces parents modernes veulent lui laisser la liberté suprême de choisir son orientation sexuelle... Donc il aura un doudou rose et un doudou bleu et sera nommé le bébé, ainsi personne ne saura s'il est fille ou garçon...

Le couple vit chez la grand mère anglaise, Knitty, dans un vaste appartement parisien à Picpus... Cette grand mère atypique qui pense ces jeunes " fous à relier" respecte néanmoins leur décision mais n'en pense pas moins...

Ainsi l'enfant va grandir quelques années dans ce milieu surprotégé mais un jour il faudra bien l'inscrire à l'école...



La plume de Cookie Allez est alerte, l'idée originale, le scénario burlesque, l'humour décapant... Face à ce huis clos fantaisiste, subtil et improbable, le lecteur se pose mille questions sur les tenants et les aboutissants de la théorie du genre...

Un bon moment de lecture.
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200 expressions inventées en famille

Dans ce petit livre sympa et distrayant, l'auteur a regroupé des expressions qui ont été inventées dans les familles et sont employées dans leur langage courant. Par exemple "Les coins, z'ont quà venir au milieu" pour désigner un ménage vite fait, ou encore "le tiroir à beurk" pour nommer le tiroir fourre tout . A sa lecture, on se remémore des expressions que sa propre famille a inventées et qui contribuent à son ciment. Dans la mienne, il y a par exemple : "Genre Playtex" : Dans les années 80, lorsque nous allions en vacances dans une petite station de la côte Atlantique, il y avait une boutique, qui vendait des maillots de bains, et des sous-vêtements féminins, dans la vitrine, sur chaque vêtement présenté, le commerçant, agrafaient des petits cartons, écrits à la main, d'une belle écriture penchée, qui indiquaient " genre Playtex" ou " genre Lacoste" ou encore "il existe en plusieurs tailles "ou " elle existe aussi en jaune". Ce terme est resté dans notre famille, nous l'employons pour décrire un objet qui ressemble à celui d'une marque connue.
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Les mots des familles

J'ai pour habitude de commencer par un petit résumé de l'histoire, mais ici il n'y a pas une, mais plusieurs dizaines de petites histoires qui expliquant l'apparition de ces expressions, car croyez-moi, on ne devient pas une conne à sucre par hasard! L'auteur expose clairement son projet dans un préambule : recenser des expressions qui ont un sens précis, et qui ont été inventées pour une utilisation familiale.











Seulement, ces inventions ont toutes une origine et chaque expression est accompagnée de sa petite anecdote, qui est généralement très drôle! Il faut dire que bien souvent les ancêtres en prennent pour leur grade : les vieilles tantes sont mises à mal, sans oublier les belles-mères! Ainsi la cuiller belle-mère, c'est celle qui vient de glisser dans le plat et qu'on ne sait plus par quel bout prendre...



( ... )
Lien : http://carnets-de-lecture.ov..
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Les mots des familles

Dis-moi comment tu parles et je te dirais d'où tu viens



Tous les groupes possèdent leurs codes culturels et langagiers. Les familles, elles aussi, voient apparaître leurs propres néologismes et les conservent de générations en générations. L'auteur a regroupé un florilège savoureux de ce lexique intime.



Il est inutile d'acquérir des connaissances théoriques linguistiques pour parler une langue. La communication ne devrait pas être un effort car elle représente à elle seule l'accès au monde qui nous entoure. La plupart des êtres humains pratiquent donc une ou plusieurs langues sans se douter des mécanismes complexes inhérents.



Par exemple, on ne maîtrise pas une langue. Personne ne peut supprimer un mot pour le remplacer par un autre et l'imposer par la suite. Les néologismes apparaissent en fonction de leur contexte (technologie, culture, humour...) et sont adoptés par le peuple au fil du temps.



Cookie Allez a récolté bon nombre d'anecdotes succulentes sur l'appropriation d'un langage propre au sein de la famille. On y apprend que cette langue clandestine – dont le sens est à prendre au sens littéral puisqu'elle est la langue du clan – regorge de petits trésors.



Ainsi « prendre la part Trimbac » provient d'un invité, M. Trimbac, qui au XIXe siècle, avait l'habitude de choisir le plus gros morceau dans le plat. Un « aéropain » est le morceau de pain que l'on transmet par la voie des airs.



Et vous ? Réfléchissez un instant sur les mots et les expressions que vous utilisez autour de la table familiale depuis votre tendre enfance. Personnellement, je vous en livre deux :



« les torréfacteurs de grains de café » > expression de mon grand-père pour se désigner lui et sa femme en tant que parents de trois filles. Les grains de cafés sont choisis avec grand soin.



« Les mouettes » > ma fille n'arrivant pas à dire « mouillettes » pour les petits bâtons de pain à tremper dans les œufs à la coque, l'expression a été adoptée par la famille et les amis.



A consommer sans modération pour les amoureux du langage. Un petit bémol sur les mots d'humour rajoutés par l'auteur, ils alourdissent la lecture et sont, en plus, inutiles. Les expressions parlent pour elles seules...
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Les mots des familles

Le principe de l'auteur : partir à la







Cueillette de mots et d'expressions que les familles fabriquent pour leur usage propre







Voilà le propos de ce livre. Pour moi qui suis amatrice de mots et d'expressions imagés, ce livre ne pouvait que me tenter.







Je l'ai dévoré un sourire aux lèvres, y reconnaissant certaines de mes expressions : Jifoutout (qui qualifie mes salades "vide frigo") ou bien encore le "sirop de cordum" (utilisé dans ma famille de façon un tantinet triviale), que dire du célèbre "LPM" : laisse pisser le mérinos !!!!! ou bien "pondre un Panzer" ?







Forcément, j'en ai retenu quelques une que j'utiliserai probablement dans l'avenir :







C'est de la graine de petit curieux dans un papier bleu







ou bien encore : Les coins z'ont qu'à venir au milieu, et mettre les araignées à pied ou encore Eclamousser si évocateur







Suivant le conseil de l'auteur dans sa dernière phrase : "Et si nous continuions", je ne peux m'empêcher de vous faire partager Mes expressions familiales fétiches...







A la maison, nous parlons de Crapouilleries pour qualifier une petite blague faite à un autre membre de la famille. Je crois que cette expressions est née après la mode des "crapouillots", ces bestioles en plastique affreuses que l'on enfilait sur son doigt et dont il existait des tonnes de modèles différents (dans les années 80).







Que dire de ce mot "professionnel" que j'ai transmis à mes collègues... Un de mes patients avait une envie pressante de "régurgiter le contenu de son estomac", dans l'urgence je n'arrivais plus à trouver le nom "haricot" et j'ai hurlé à l'aide-soignant de me donner très vite un Gerbateur ! Il a tout de suite compris et depuis ce mot est utilisé régulièrement dans mon service.







Sans parler du fameux Petit lutin du 5e, mon (ancien) service est au 5e étage et les patients nous jurent régulièrement que "non" ce n'est pas eux qui ont arraché leur perfusion, leur sonde... et autres joyeusetés, depuis que l'un d'eux nous a affirmé qu'il s'agissait du "petit lutin", nous maudissons régulièrement cet énergumène responsable de beaucoup de soucis pour nous. J'ai changé d'hôpital, d'étage, mais j'ai déjà parlé à mes nouvelles collègues du Petit lutin du 7e qui semble sévir dans mon nouvel établissement... (Martine, toi qui lis ce billet, je te vois sourire derrière ton écran)







Quant au titre de ce billet, c'était l'expression fétiche de mon oncle, pas besoin de vous l'expliquer, je pense que vous aurez bien compris son sens...







J'ai décidé de faire de ce livre un "livre voyageur"




Lien : http://lepotinoirdedoriane.b..
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Dominique

Voilà un roman que je n'attendais pas et sur le coup une très belle surprise. Un thème très intéressant pour lequel je me demandais comment l'auteur allait pouvoir l'aborder sans tourner en rond.

Un enfant peut-il choisir son sexe? Peut-il s'orienter naturellement vers une identité? Et j'appuie fortement sur le terme "naturellement" car le choix des parents n'est pas anodin: cette enfant grandira sans savoir ce qu'est le sexe, avoir un sexe, la différence entre les sexes. L'envie des parents: que cet enfant soit universel, qu'il ne soit que un. C'est un véritable tour de force de la part des parents et un supplice pour le lecteur: nous ne saurons pas le sexe de cet enfant (enfin peut-être à la fin et encore je ne suis pas sûr que le sexe dévoilé est le bon). Est-ce que vous vous imaginez l'imagination que les parents vont avoir pour ne jamais aborder ce qu'il y a entre les jambes de l'enfant, ils vont même pousser le bouchon plus loin car même entre eux ils vont décider d'utiliser un terme neutre pour ne pas rattacher l'enfant à son sexe. C'est complètement fou. Et le plus dingue c'est que les parents pensent que cet enfant va grandir très sainement et sans aucun problème...On va dire que notre cher(e) Dominique va un peu tourner chèvre et prendre une décision forte qui pourrait faire regretter aux parents cette éducation de l'être unique.



C'est là où j'aurai voulu que l'auteur pousse le vice un peu plus loin. Je trouve que la fin de ce roman vient trop vite et qu'elle aurait pu dire encore beaucoup de choses sur notre Dominique.

Bien au-delà d'une simple histoire de genre ou d'identité ce roman aborde aussi les liens serrés entre deux générations de femmes: être femme, être mère, être grand-mère. Guerre d'éducation, liberté, se détacher de tout pour reconstruire quelque chose de nouveau, marquer son territoire, sa propriété sur l'autre. Un roman qui regorge de plusieurs thèmes mais qui n'ont pas été traité jusqu'au bout. ZUT

Petit plus pour la grand-mère anglaise SO BRITISH.

Super découverte.
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Mobile de Rupture

Roman reçu suite à une édition de masse critique. Merci à Babelio et à l'éditeur de m'avoir envoyé ce petit livre que j'avais choisi pour l'originalité de son résumé. Je trouvais impromptu que le portable, vissé à notre quotidien, puisse aujourd'hui s'immiscer dans un anniversaire de mariage.



Les premier chapitres sont agréables à lire, grâce à un vocabulaire un peu ampoulé mais terriblement charmant. Et puis vient l'ennui malheureusement. Le huis clos manque clairement de rebondissements ou d'envolées. L'ensemble reste linéaire et sans grand relief. C'est bien dommage. Je n'ai même pas réussi à aller au bout tant il m'est tombé des mains...
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Mobile de Rupture

Dans son sixième roman, Cookie Allez, tour à tour railleuse et grave, signe l'acte de décès d'une union minée par les malentendus, trop longtemps tus.
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Sans sucres ajoutés

Voilà un polar rural qui va faire grincer quelques dents.180 pages qui décoiffent! Toute ressemblance avec des personnages réels ne pourrait être que le fruit du hasard!?
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Les mots des familles

Cookie Allez a parcouru la France et a récolté des tonnes de petites expressions qu'on utilise que dans une ou quelques familles. Ces petits mots que seule la tribu comprend. Un vrai régal !



J'ai fait de nombreuses découvertes à ce livre. J'ai appris des tas d'expressions que j'aimerai maintenant rajouter à mon vocabulaire.





J'ai également retrouver des expressions que j'utilise moi même comme "Le jour de la pentecôte, il portait un entonnoir" qu'on dit de quelqu'un de pas très intelligent ou le mot "pillou" qui désigne un vieux vêtement.



C'est un livre qui donne la pêche et qui met enfin en avant ces mots ou ces expressions qu'on ne retrouve pas dans le dictionnaire. C'est un peu ces mots qui aident à avoir l'esprit de famille je crois. Voilà donc un roman bien intéressant qu'on peut lire un peu chaque jour (anecdote par anecdote) ou d'une traite (comme je l'ai fait). A vous de choisir !



Bref, ce n'est pas un livre transcendant (ce n'est jamais vraiment le cas avec un essai) mais c'est tout de même une agréable lecture avec un vocabulaire assez familier. Pas besoin d'être bac + 8 pour comprendre ! Je pense que ça peut être une bonne lecture de plage ;).
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Dominique

Tenu par un véritable suspense, son roman s'inscrit dans une réalité très plausible en l'assaisonnant d'une bonne dose de fantaisie. Voilà qui prête drôlement à réfléchir.


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