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Critiques de Daniel Chavarria (29)
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Adios muchachos

Vous vivez à La Havane, êtes une femme, jeune, jolie, à la recherche éperdue d'un kit de survie dans le Cuba des années sombres du début de la "période spéciale en temps de paix" ?

Alors, jetez-vous sans tarder sur ce petit manuel qui vous fournira gracieusement moult conseils et recettes infaillibles.

Le succès est garanti à tous les coups !

Quoique ... A jouer avec le feu, on risque parfois de se brûler les ailes ... voire plus.

Ne dit-on pas également que tel est pris qui croyait prendre ?

Je ne vous en dévoilerai pas plus mais vous invite simplement à savourer ce petit polar délicieusement gorgé d'humour.
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La sixième île

Le curriculum vitae de Daniel Chavarria est compliqué, au point de ressembler à un fake. Daniel Chavarria, Uruguayen né en 1933, voyage en Europe entre 19 et 23 ans, aurait été mineur à Essen, modèle à Cologne, plongeur à Paris (dans les restos, pas dans les piscines), guide au Musée du Prado à Madrid, militant PC en Uruguay et en Argentine, guérillero castriste en Bolivie, chercheur d’or au Brésil. Traqué par la police, il s’échappe en Amazonie déguisé en prêtre. Ses liens avec la guérilla l’obligent à quitter précipitamment le pays, ce qu’il fait en détournant un avion sur Cuba où il travaille depuis comme traducteur, professeur de littérature et romancier.

Daniel Chavarria, dont je ne connais pas les autres romans, nous donne avec La sixième île un livre plutôt inclassable, touffu, multipliant les genres, un livre qui lui ressemble. Compte tenu de son parcours, Chavarria ne peut pas faire dans le fadasse. Son roman est bâti comme un édifice – une auberge espagnole – à trois étages. Visite guidée.

Le premier étage commence par le récit de la vie de Sosthenes Behn (ce type a existé). Cofondateur de la multinationale américaine ITT spécialisée dans les télécoms, Behn a entretenu de bonnes relations avec Hitler en 1933. La vie de Sosthenes Behn est un roman. Mais on passe très vite à Harold Geneen, son successeur. Bis repetita : ce type a existé… et sa vie est un roman. Puis, on s’intéresse à quelques cadres de la firme, personnages de fiction, cette fois. Luigi Capone (qui anglicise son nom en Lou Capote) et Thomas Gainsborough. Ce dernier est un ancien cadre de l’Intelligence Service mouillé par l’affaire Philby-Burgess-Mac Lean, entré chez ITT, devenu bras droit de Geneen et chargé de la sécurité de l’entreprise. Le personnage de Gainsborough est inquiétant, mais à peine moins que son patron (dans la vraie vie, Harold Geneen est dépeint comme un personnage sans foi ni loi, ITT est impliquée dans le coup d’état de Pinochet, peut-être même dans l'assassinat de Salvador Allende, et recrute d’anciens cadres de la CIA). Après une introduction sur la jeunesse et les problèmes sexuels de Lou Capote, principal personnage de cette partie du récit, la narration s’accélère avec l’enlèvement savamment orchestré de Lou et une demande de rançon des malfaiteurs à ITT. Pour cette partie, l’action va désormais se situer en 1976 (vous suivez ?).

Le second étage concerne la vie de Bernardo Piedrahita entre 1938 et 1994. Elève jésuite caractérisé par une forte mentalité de premier de la classe, orphelin, effectuant des petits boulots pour joindre les deux bouts, Bernardo fait les quatre cent coups pour épater la galerie et n’hésite pas au bout du compte à jeter aux orties sa vocation religieuse pour sillonner les mers et les océans comme marmiton à bord d’un navire crétois… ou grec. Navire qu’il va rapidement quitter pour un autre, et cetera (vous suivez toujours ?).

Le troisième étage est le surprenant récit d’un aventurier mi espagnol mi-hollandais du XVIIe siècle, Alvaro de Mendoza, véritable pirate des Caraïbes sans scrupules qui se repent vers la fin de sa vie de tous ses crimes, aussi nombreux qu’atroces, perpétrés au cours de ses périples incroyablement enchevêtrés et sanglants à la surface du globe. Cette troisième partie constitue un véritable exercice de style, car elle est quasiment écrite en vieil espagnol, saluons au passage la prouesse du traducteur qui parvient à reproduire les tournures anciennes (je ne vous ai pas perdu en route ?).

Les trois étages de ce roman-auberge espagnole sont bourrés à craquer de meubles anciens et high-tech et de personnages secondaires invités, qui racontent eux aussi leur vie, d’autres récits à l’intérieur des trois récits. Le résultat est dense, foisonnant, on rencontre plein de monde, on ne s’ennuie pas, mais on ne creuse pas vraiment les relations non plus. Le roman, bien sûr, alterne les trois récits, passe sans transition d’un étage à l’autre, au gré des chapitres.

Si des communications existent entre les étages, il faudra attendre longtemps pour les trouver.

Compte tenu de la construction sophistiquée et de l’ambition du roman, on aurait voulu découvrir à la fin le majestueux escalier d’honneur à double hélice en pierre taillée réunissant les différents étages. On se contentera de deux petites trappes et d’une corde à nœuds.

Tout se passe comme si Daniel Chavarria avait eu des idées pour trois romans et avait arbitrairement décidé de les réunir en un seul. Cet artifice permet certes de donner du volume, mais ne parvient pas à masquer l’impression d’inachevé propre à chaque récit.

Au premier étage, le lecteur reste sur sa faim après la disparition soudaine du personnage principal au deux tiers du livre ! Ah bon ? Le chapitre s’intitule « Au bout de la pelote », comme si l’auteur avait été à cours d’idée, alors que le potentiel de ce premier récit – le thriller high tech – était énorme.

Au second étage, on a du mal à suivre les déplacements du héros, qui laisse une trace en pointillée malgré un début des plus prometteurs et une psychologie des intervenants un peu plus élaborée qu’ailleurs. On perd la trace de Bernardo dans ses échanges épistolaires de plus en plus décousus. Ce second récit ne se termine pas.

A troisième étage, le récit picaresque du XVIIe siècle semble plus cohérent, mais on a un très fort soupçon de fin bidonnée par le narrateur lui-même.

La solution se devinera dans l’épilogue.

Les ellipses sont nombreuses et le lecteur est amené à se forger ses propres conclusions concernant les passerelles entre les différents récits. Pour cette raison, La sixième île peut souffrir de la comparaison avec d’autres romans historiques, mieux élaborés dans l’imbrication de plusieurs narrations, tels que Le Cercle de la croix de Iain Pears.

Malgré cette criante fragilité de construction, la lecture du roman n’est pas déplaisante ; il se passe toujours quelque chose à chaque page, les trois récits s’accélèrent et ne laissent aucun temps pour la réflexion. L’ambition de ce roman foisonnant et polyphonique n’est pas sans rappeler ses modèles sud-américains (on pense à Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez) ou européens (Robinson Crusoë de Daniel Defoë, L’île au Trésor de Stevenson), excusez du peu !

Daniel Chavarria : un auteur un peu charivari mais à découvrir. La sixième île : pas de tout repos, mais vous pouvez décider d’y faire une escale sans problème.
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Adios muchachos

Les jineteritas de La Havane, notamment les débutantes- et elles le sont presque toutes- aspirent à dîner au Tocororo et à La Cecilia.

Alicia préfère choyer les clients chez elle. Si elle dispose des ingrédients, la cuisine de sa mère est acceptable pour n'importe quel palais.
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Adios muchachos

J'ai récemment découvert avec beaucoup de plaisir Daniel Chavarria en goûtant son " thé en Amazonie". Séduit, j'ai immédiatement voulu retourner vers son oeuvre.

Ce petit roman plein d'humour tient un peu de la farce. S'agit-il pour l'auteur d'une petite récréation entre deux productions plus "sérieuses"?

Attention, je ne suis pas en train de taxer Daniel Chavarria de pisse-copie, au contraire, car bien que relativement brève, cette truculente resucée de l'arroseur arrosé ne m'a pas déçu.

Je ne connais pas Cuba mais la toile de fond des abracadabrantesques tribulations d'Alicia, truffées de détails et d'anecdotes espiègles et ironiques en donne un tableau très réaliste.

Au final un cru gouleyant.





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Madrid, cette année-là

Un magnifique roman autobiographique!Une histoire vraie qui se déroule sur quarante ans!
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Adios muchachos

Un livre i.r.r.a.c.o.n.t.a.b.l.e



Non pas parce qu'il est mauvais, bien au contraire ! Parce qu'il est sublime et qu'il doit être découvert de lui même..



Il est comparable à un Vieux Ron Cubain, hors d'âge.... On se fiche comment il fut élaboré et comment il nous est parvenu, mais on le déguste et on en apprécie toute la saveur délicate.....



Là c'est pareil, laissez Adios Muchachos vous enivrez, dans le bon sens du terme....



L'écriture de Daniel Chavarria est exquise. Ses phrases sont pleines de bon sens... Un humour présent, un réalisme éloquent, complètent merveilleusement ce court roman.



C'est court, mais que c'est bon !



A consommer sans modération, avec ou sans Rhum mais si vous en avez c'est tout de même mieux (mais pour honorer dignement Chavarria choisissez-en un bon, un de Cuba -un vrai Ron -)
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Un thé en Amazonie

Si vous êtes un(e) amateur(trice) de lecture déroutante, ce roman est pour vous.

Daniel Chavarria nous emmène à la suite d'une foule de personnages, nous faisant parcourir un bout du XXème siècle, jusque dans les années 70, dans une intrigue qui tourne autour d'une plante amazonienne aux caractéristiques qui intéresseront les services secrets américains qui iront jusqu'à tuer toute une tribu d'indiens afin de garder secrète son existence.

Et en parallèle, le lecteur aura droit à une partie de l'histoire familiale d'aristocrates espagnols, les Arnaiz, dont on comprendra vers la fin du roman quel peut être le lien qui existe entre Jaime Arnaiz, sa nièce et cette plante convoitée.

En guise de thé, Daniel Chavarria nous propose une sacrée infusion, dans laquelle il ne cesse de semer les fausses pistes, nous présente en détails l'histoire de certains personnages qu'ils abandonnent sur le bord de son intrigue quelques pages plus loin, et où il fait tremper des graines de romans d'espionnage et d'aventure, de polar, de saga familiale... plus quelques feuilles de considérations écologiques, scientifiques, politiques...
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Un thé en Amazonie

Ce qui marque chez Daniel Chavarria, c'est qu'il aime ses personnages.

Il n'hésite pas à nous entrainer dans la bio de protagonistes secondaires, quitte à nous perdre un peu parfois.

Qui d'autre développe la trajectoire de personnages qui n'ont qu'un rôle mineur dans la trame dramatique?

Il n'y a pas de figurants poubelle ici car, plus que l'intrigue, c'est ce foisonnement du monde, de ces destinées déterminantes ou invisibles, qui sont au cœur du propos de l'auteur.

Au-delà d'un passionnant thriller d'espionnage avec pour toile de fond la sanglante histoire du vingtième siècle l'auteur fait vivre une multitude de personnages aux quatre coins du monde, se débattant, tantôt dans de sordides turpitudes personnelles, tantôt dans de cyniques manœuvres de politique internationale.

A lire assurément.
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Madrid, cette année-là





N°631– Février 2013.

MADRID, CETTE ANNEE-LA- Daniel Chavarría.

Traduit de l'espagnol par Hélène Gisbert.



Nous avons tous dans notre mémoire des souvenirs qui y sommeillent ou qui y macèrent suivant qu'ils sont bons ou mauvais. Même pour nous, il n'est pas aisé d'y mettre des mots, de les exprimer pour les exorciser, les apaiser et ainsi de nous en libérer, pour qu'ils aillent rejoindre la cohorte des choses qui font notre expérience de cette vie. Cela peut prendre la forme d'un simple aveu intime ou d'une confession publique mais l'émotion est toujours là puisqu'une telle démarche, quelle que forme qu'elle prenne n'est jamais anodine.



La lecture de la quatrième de couverture nous apprend que ce récit est une histoire vraie que Chavarría choisit de faire partager à son lecteur sous la forme d'une fiction avec toutes les modifications que cela implique. Après presque quarante années de silence, il exhume une vision que, même marié et père de famille, il n'est jamais parvenu à oublier. C'était en 1953, il n'était pas très riche, avait alors dix neuf ans, l'âge de tous les possibles, et il avait résolu de quitter sa famille en Uruguay pour aller vivre en Europe et y apprendre l'art, le théâtre... Il s'embarqua donc sur un transatlantique où il rencontra une femme, Gaby, dont il tomba instantanément amoureux. Elle était tellement belle que cette vision tint pour lui de l'apparition Malheureusement, même si elle voyageait seule, elle était mariée et heureuse en amour. Pour corser le tout, lui, bien que précoce à bien des égards, était naturellement timide. Il se dit qu'un bateau qui effectue ainsi une aussi longue traversée est un microcosme où tout est possible, mais la passade qu'il espérait ne se réalise pas. Accostant en Espagne, il improvise pour palier son manque d'argent, se fait guide au musée du Prado, mais cette femme qu'il suit toujours autant par admiration que dans le fol espoir de partager son lit se révèle enceinte, mais pas de son mari. Pour autant, touché par cette histoire, il décide de l'aider mais elle se résout à rejoindre Kurt, le père de son enfant, en Allemagne. Devant un tel revirement de situation, Daniel choisit le voyage pour se guérir de cette femme mais finit par rencontrer Kurt et prend conscience que Gaby n'est rien d'autre qu'une manipulatrice capable des plus horribles mensonges. Du coup, l'image idyllique du début en prend un sérieux coup.



J'ai entamé la lecture de ce livre à cause de la vie de Daniel Chavarría (né en 1933 en Uruguay) qui est un véritable roman. Effet, avant de devenir écrivain et professeur de littérature classique à l'université de La Havanne, il a fait beaucoup de métiers et même vécu des expériences uniques qui l'ont profondément marqué. Pour autant, j'ai été déçu par ce roman qui se veut le compte-rendu de cette "aventure", peut-être à cause du style sans recherche, des revirements un peu trop invraisemblables ou peut-être de cette histoire qui promettait d'être passionnante au début et qui, pour moi, s'est révélée décevante. Qu'il ait voulu faire de cette tranche de vie un roman ne me gêne pas, mais le résultat m'a paru peu probant.



Ce que je retiens cependant, c'est que cette amour impossible entre Gaby et Daniel se transforme, avec le temps et les cheveux blancs en une amitié durable. Même si je ne suis pas entré dans cette histoire, je retiens que la création littéraire est une force qui transforme et apaise, que les mots sont un extraordinaire baume.



©Hervé GAUTIER – Févrer 2013.http://hervegautier.e-monsite.com


















Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Boomerang

Quand, en l'an de grâce 1598, Philippe III monta sur le trône d'Espagne, dix mille écus d'or furent frappés à son effigie. Deux mille de ces écus portaient une marque supplémentaire due à l'orfèvre Fabrique Montero. Quatre siècles plus tard, un plongeur cubain en découvre soixante-dix-huit et veut les monnayer pour fuir le pays... Un roman policier émaillé de notations érudites.
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La sixième île

Bon Dieu que c'est compliqué. Les cubains écrivent comme ça (Zoé Valdes) et parfois je comprends qu'on ait envie de lâcher l'affaire. Trois histoires imbriquées, c'est un procédé classique sauf, que l'auteur en laisse une en plan au profit des deux autres et tue tout simplement un des personnages essentiels au milieu de l'histoire. Pourquoi nous avoir raconté - longuement -sa vie si elle a si peu d’intérêt dans le récit ? Mystère. Le récit picaresque de l'aventurier du 17° siècle est le plus riche d'autant qu'il est à plusieurs niveaux de lecture, mais comme le dit un personnage qui lit sa confession il faut 10 heures pour la lire.La traduction espagnole est excellente, car cette langue est gourmande de prétérits et d'imparfaits du subjonctif dont on use couramment dans les conversations. Pour autant on a un peu de mal à venir à bout de ce roman qui pourtant a moins de 500 pages.Mais tenez bon et ne vous laissez pas distraire. Et tant pis pour Lou Capote qui tire sa révérence sans dire au revoir.
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Un thé en Amazonie

Un régal que ce bouquin foisonnant de personnages, de situations déconcertantes et parfois funestes. C'est d'une grande richesse. Occasion de côtoyer des moments d'ethnologie, d'espionnage de politique et d'ignominie.
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Le Rouge sur la plume du perroquet

Si, comme moi, vous avez adoré "Un thé en Amazonie" et détesté "La sixième île", vous retrouverez dans ce thriller hallucinant la maestria de Daniel Chavarría, un des fleurons de la littérature latino-américaine d'aujourd'hui. Loin des constructions intello-borgésiennes destinées à égarer le lecteur le long de pistes qui ne mènent à rien, un genre revenu à la mode dans la littérature policière, "Le rouge sur la plume..." vous dévoile pas à pas le sens caché d'une vengeance tropicale assaisonnée de salsa. Comme dans un puzzle, l'image se construit progressivement mais il faudra quand même attendre les dernières pages pour voir tout apparaître. Sans dévoiler l'histoire, on peut dire que deux personnages, qui de prime abord ne se connaissent pas, vont se trouver deux points communs : tous deux sont tombés amoureux à Cuba de la belle Bini, une "jinetera" sensuelle à souhait, et tous deux se sont connus dans un lointain passé, qu'ils auraient préféré oublier. Bini va se trouver au centre de l'intrigue, à son cœur/corps défendant. Sur fond d'histoire contemporaine latino-américaine, c'est parti pour une course poursuite d'un peu plus de 400 pages qui va laisser pantelant le lecteur. Un super bon cru, vraiment...
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Madrid, cette année-là

Au cours d'une tournée de conférences en Allemagne, l'écrivain avoue à ses interlocuteurs à quel point Munich l'a déçu. Pressé de se justifier, il raconte l'histoire d'une femme mystérieuse qu'il a rencontrée quarante ans plus tôt. C'est alors, par un curieux concours de circonstances, que le présent va rejoindre le passé.

J'ai eu du mal à entrer dans la première partie du roman dont je trouvais l'écriture vieillie. Mais, dès qu'on commence à découvrir les secrets, pièges, mensonges, l'histoire devient passionnante. J'ai donc plutôt aimé ce livre.
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La sixième île

Qu'est-ce qui peut bien relier le bras droit d'une multinationale de Télécom, un gentilhomme espagnol du XVIIe siècle à la vie aventureuse et un orphelin uruguayen que l'éducation jésuite à incité à mener la vie de cocagne ? Eh bien c'est la question que le lecteur se pose tout au long du roman...

Car si pour l'orphelin et l'espagnol, la relation apparaît assez rapidement dans le récit, il en va tout autre pour Lou Capote, alias le bras droit du PDG d'ITT... Pourtant, l'auteur ne nous épargne rien de sa vie et de ses aventures. Jusqu'à sa mort, même. Mais dans quel but ? Le lien est vague, insignifiant, et finalement ce troisième récit, qui prend beaucoup de place au début, disparaît et importe peu. C'est à se demander si l'auteur n'avait pas envie de noyer le poisson.

Pourtant, le livre commence bien. Trois récits entremêlés, trois voix qui racontent chacune leur vie, leurs problèmes, se confessent. Tout à un sens. Jusqu'au dérapage. Exit Lou Capote. A quoi a-t-il bien pu servir ? A rien. Ou si peu. L'explication est expédiée en fin de chapitre, à la fin du roman, en deux lignes qui peuvent passer inaperçues. Donc sur ce point, c'est mal joué.

Pour le reste, c'est tout bon ! La lecture est un vrai plaisir. Le récit picaresque de l'espagnol est croquignolet à souhait (même si parfois on envisage la parodie de Candide, tant les situations paraissent abracadabrantesques).

Toute la période sur la piraterie et le récit tant de l'espagnol que de l'orphelin ne sont pas sans rappeler Le Vaisseau Ardent, de Jean-Claude Marguerite. Même la forme y ressemble un peu. Et c'est avec plaisir qu'on lit ces deux récits couplés qui chacun nous font élaborer des théories pour, au final, nous proposer une situation totalement inédite.

Le lecteur voyage. Le récit est intelligent, bien pensé, bien construit, détaillé (parfois à l'excès) et prenant. Bref, à lire.
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Le Rouge sur la plume du perroquet

Thriller passionnant sur fond de musique et tradition cubaines avec en filigrane les scène d'horreur, de torture des dictatures d'Amérique latine... A conseiller pour ne pas oublier Camillo Cienfuegos et les mères de la place de mai et danser sur Carlos Puebla et chanter avec Pablo Milanes....
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Un thé en Amazonie

Je n'ai pas accroché à ce livre. La longueur des descritpions, le style, l'histoire, rien ne m'a séduit.

er surtout la longueur des descriptions. la lenteur de l'histoire.

Je me suis obligée à le finir en diagonal pour aller au bout et voir où l'auteur voulait en venir. déception jusqu'au bout.
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La sixième île

Il ne faut pas lire autre chose en même temps. C’est touffu et ça part dans tous les sens, et puis à un moment il recolle tout.

Pas mal du tout.
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Adios muchachos

C’est au travers de la vie d’une jeune fille Alicia que Daniel Chavarria nous présente la vie à Cuba et la façon qu’ont les jeunes femmes de vivre face à l’ouverture au tourisme de cette île communiste. C’est l’humour omniprésent tout en dérision et en cynisme noir qui fait que l’on s’attache à ce roman dès les premières lignes. Après quelques chapitres sur Alicia, la rencontre avec John King, beau comme Alain Delon, va lancer l’intrigue sur des rails … surprenants.



Car l’histoire ne va jamais dans le sens où on l’espère ou du moins où on peut le penser. Les arnaqueurs sont en concurrence avec des arnaqueurs, tout le monde a au moins deux noms différents. Ce qui fait que l’on se rend vite compte que tout est bon pour arnaquer et récupérer de l’argent au détriment de l’autre. Malgré le fait que ce roman soit court, il s’y passe beaucoup de choses et l’on s’amuse de bout en bout.



Ce roman est finalement une belle démonstration : c’est l’argent et le sexe qui font tourner le monde ! Et il faut se méfier, les victimes ne sont pas forcément celles que l’on croit ! Avec son style alerte et ses remarques acerbes, tournant en ridicule les attitudes de ses personnages, ce roman s’avère un petit joyau de littérature noire et une lecture tout simplement jouissive.



La dernière chose que je dirai, c’est que j’ai eu beaucoup de difficultés à le trouver, puisqu’il est épuisé. Je ne peux que souhaiter de le voir réédité pour que tout le monde puisse le redécouvrir et redonner un peu de justice pour ce roman foncièrement et méchamment drôle.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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La sixième île

Une sombre affaire d'espionnage et de tableau volé. Un jésuite ayant perdu la foi. Une course au trésor. Trois histoires en parallèle pour un thriller signé d'un des maîtres de la nouvelle littérature latino-américaine. Trois lectures qui s'entremêlent, chacune passionnante, mais on perd le fil lorsqu'elles se raccrochent entre elles vers la fin du roman. On dirait que l'auteur s'est lassé lui-même et a bâclé le travail au moment crucial. Dommage ! Comme dans les lave-vaisselle, trois en un c'est bien pratique mais le résultat n'est pas toujours parfait...
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