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Citations de Daphné Du Maurier (1139)


Car j'aurais voulu être un enfant comme les autres, traverser au petit matin des champs humides, frémir avec l'alouette, mes chaussures mouillées de rosée et mes vêtements tachés par la boue du ruisseau.

Chapitre 3
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C'était bien ainsi ; c'était ce qu'ils avaient imaginé : le poète appuyé sur un fond de traditions, tandis que toute l'Angleterre avec eux s'inclinait très bas devant sa suprématie.

Chapitre 3
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Mon père était un personnage légendaire qui avait créé lui-même sa légende, sa vie, son atmosphère. Sa maison n'était pas autre chose qu'un reflet de lui-même; sa femme et ses serviteurs s'y mouvaient comme des ombres muettes, projetant leurs silhouettes sur un écran tissé par lui, tandis que, gigantesque dans l'immense et morne bibliothèque, ses yeux sombres enfoncés dans son visage sculptural, à l'abri des troubles du monde comme la neige d'un lointain glacier, il demeurait seul avec ses pensées.

Chapitre 3
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Dans la clarté cristalline de son cerveau, les images devenaient des mots, et les mots devenaient magiques, et tout cela formait un tissu de beauté dont tous les fils se touchaient, semblables dans leur perfection et leur certitude d'immortalité.

Chapitre 3
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Chacun des mots qu'il écrivait était plein de cette pureté suave, de cette simplicité qui étaient son don insigne et le mettaient plus haut qu'aucun poète vivant, assuré sur son piédestal, détaché du monde, comme un grand dieu silencieux au-dessus des hommes nains poussés de ça de là par le flot de la vie.

Chapitre 3
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On eût dit que quelque vestige d'orgueil familial me restait encore et me rappelait que l'on ne se délivre pas des liens du sang.

Chapitre 2
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Et comme je regardais la péniche, elle se mit à évoquer pour moi -étrange, insolite, au milieu des fumées de Londres qui s'élevaient dans le ciel d'orange et de brume du jour finissant- je ne sais quel monde lointain, (...), un monde où ne se verrait plus cette rangée de maisons dominée par le dôme de Saint-Paul à côté d'une cheminée d'usine, mais une mer grise qui ne limiterait aucun rivage invisible, une mer froide, couronnée d'écume sous un ciel gris.

Première partie. Jake
Chapitre I
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Un grand silence régnait sur les collines. A ses pieds, un corbeau s'envola en croassant; il battit de ses grandes ailes noires et fondit sur la plaine au-dessous avec d'âpres cris de protestation.
Quand Mary atteignit le sommet de la colline, les nuages de l'après-midi étaient assemblés très haut au-dessus de sa tête. Le monde était une grisaille. L'horizon lointain s'effaçait dans le brouillard qui allait s'épaississant.

Chapitre V
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J'aimerais mieux voir ma fille dans la tombe que de la voir vivre à l'Auberge de la Jamaique avec un homme comme Joss Merlyn. (...) Il est né avec la tête du mauvais côté.

Chapitre V
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Si un homme était tourmenté par sa conscience, on lui passait une corde autour du cou en guise de récompense.

Chapitre V
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Mary observait la petite pluie cinglante brouiller les vitres du salon, où elle était seule assise, le menton dans la main, et les larmes, pour tenir compagnie à la pluie, coulaient le long de ses joues. Elle les laissait couler, trop indifférente pour les essuyer, tandis que le courant d'air venant de la porte qu'elle avait oublié de refermer agitait une longue bande de papier déchiré sur le mur. Le papier, autrefois, représentait des roses, mais il était maintenant gris et fané. Les murs eux-mêmes étaient couverts de grosses taches brunes causées par l'humidité.

Chapitre V
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Jean Merlyn avait apporté avec lui quelque chose du monde extérieur, un monde qui n'était pas les roches de granit; et, maintenant qu'il était parti, la lumière de la journée s'en était allé avec lui. Le ciel se couvrit de nuages et l'inévitable pluie vint de l'est, couvrant de brouillard les collines. La bruyère noire ployait sous le vent. La mauvaise humeur qui s'était emparée de Mary au début de la matinée avait disparu et, à sa place, s'était glissée une morne indifférence, née de la fatigue et du désespoir.

Chapitre V
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Je puis vous dire une chose, Mr. Merlyn...je suis heureuse que ma mère ne soit plus là pour voir sa soeur aujourd'hui.

Chapitre V
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Tante Patience eut pu être la femme d'un fermier à Cweek, avoir des enfants, une maison et des terres et toutes les petites trivialités d'une vie heureuse et normale : bavarder avec les voisins, aller à l'église le dimanche et au marché une fois par semaine, faire la récolte des fruits et la moisson. Elle eût aimé ces choses de la vie sociale. Elle eût connu la placidité et des années tranquilles lui eussent, avec le temps, donné des cheveux gris, des années de bon travail et de joie calme. Elle avait rejeté toutes ces promesses pour vivre comme un souillon avec une brute et un ivrogne.

Chapitre V
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Une fatalité semblait s'attacher à la famille Merlyn, qui déjouait leurs bonnes résolutions et leurs efforts pour mener une vie décente. Ses annales étaient trop sombres. "Il ne sert de rien de lutter contre les mauvaises instincts", disait la mère de Mary, "ils arrivent toujours à prendre le dessus. On a beau se défendre, on n'est jamais vainqueur. Si deux générations vivent convenablement, cela peut parfois épurer le courant, mais, bon gré mal gré, cela recommencera à la troisième génération."

Chapitre V
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C'est la boisson, Mary le savait, qui avait changé cet homme et, pour la première fois, elle était à même d'entrevoir l'épave que Joss Merlyn était devenu en comparaison de son ancienne personnalité. C'était la vue de son frère qui le lui montrait. L'aubergiste s'était trahi lui-même. Si son frère possédait quelque bon sens, il se reprendrait avant de s'engager dans la même voie. Mais s'en souciait-il ?

Chapitre V
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Comme Mary Yellan parcourait la lande, grimpait sur les rochers, se reposait dans les creux, près des sources et des ruisseaux, elle songeait à Joss Merlyn, à ce qu'avait dû être son enfance, comment il avait poussé de travers, comme le gêt rabougri, à la fleur de sa jeunesse emportée par le vent du nord.

Chapitre IV
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Il y avait, sur les rocs, un silence qui appartenait à un autre âge, à un âge révolu, évanoui comme s'il n'avait jamais été, un âge où l'homme n'existait point, où seuls des pieds paiens foulaient les collines. Il y avait dans l'air un calme, une paix plus ancienne et plus étrange qui n'était pas la paix de Dieu.

Chapitre IV
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Des moutons sauvages vivaient sur les hautes falaises; il y avait aussi des corbeaux et des buses. Les collines étaient un foyer pour toutes les créatures solitaires. Du gros bétail paissait sur la lande, au-dessous, foulant d'un pied prudent la terre ferme, évitant d'instinct les touffes d'herbe tentatrices, qui n'étaient pas un pâturage, mais un humide marécage plein de soupirs et de murmures. Quand le vent soufflait sur les collines, il sifflait lugubrement dans les crevasses de granit et, parfois, gémissait comme un être qui souffre.

Chapitre IV
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(...), vers le milieu du jour, Mary partait seule, n'ayant pour la guider que le soleil et un fonds de sens commun, son héritage naturel de paysanne.
La lande était plus sauvage encore qu'elle ne l'eût supposé. Comme un immense désert, elle s'étendait de l'est à l'ouest avec quelques routes çà et là et de hautes collines qui se découpaient à l'horizon.

Chapitre IV
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