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Critiques de David Alliot (95)
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Iran : La Révolution

En 1978, l'Iran est dirigé par le shah Mohammed Reza Pahlavi dont

la famille règne sur le pays depuis 1925. Mais le régime autocratique commence à montrer des signes de faiblesse. Des rumeurs d'une révolte du peuple, las des inégalités et soutenu par la gauche et le clergé chiite, apparaissent dans la presse internationale. Persuadé que le moment est historique, le photographe Michel Setboun décide se rendre sur place...



Iran Révolution est le résultat de ce témoignage visuel. Un album en noir et blanc, absolument magnifique, de photos retravaillées numériquement ainsi qu’un texte précis autant que concis qui témoignent des étapes et de l'espoir que cette révolution a fait naître dans le coeur des Iraniens. A l'image de cette révolution, la bande dessinée «  photo-graphique » comme la nomme Michel Setboun est noire et flamboyante, porteuse d'espérance et inquiétante. « Un tableau surréaliste et plein d'espoir, suivi de lendemains qui ne chantent pas. C'est précisément cela la révolution, en Iran, comme jadis en France ou en Russie. » (Bernard Hourcade, géographe, directeur de recherche émérite au CNRS).
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Un recueil souriant d'anecdotes de décès, écrits par une bande de potaches érudits sur le ton de l'humour, grivois parfois, noir souvent, sentencieux jamais.

Écrit en chapitres classifiant le / la defunctée selon la catégorie du décès, suivant un principe proche des pêchés capitaux, cet ouvrage léger et finalement souriant, se déguste par petites gorgées espacées d'autres lectures pour ne pas risquer l'ivresse de la saturation.

Le chapitre des "trop libertins" est - évidemment- le plus attendu et le plus croustillant, restant gentiment souriant.

Il faut bien sûr rechercher, pour l'anecdote, la cause extraordinaire du décès du mis en exergue du titre, Eschyle.

J'ai particulièrement apprécié le dernier chapitre, "trop beau pour être vrai ", sur les morts légendaires qui se révèlent n'être... que des légendes.

Un recueil agréable, publié dans la collection "Texto" que j'apprécie particulièrement, composé de chapitres à feuilleter selon l'humeur du moment pour un goût long en lecture.

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Céline au Danemark, 1945-1951

Co-écrit par David Alliot, déjà auteur de plusieurs ouvrages sur Céline et François Marchetti, préfacé par Claude Duneton, ce livre revient en détail sur l'exil danois de l'écrivain après sa fuite en Allemagne.



Emprisonné à partir de décembre 1945 pendant un an et demi dans la prison de Vestre Faensgel, puis résident forcé durant plus de trois ans à Korsør dans une très modeste demeure. L'écrivain, malgré ses sérieux soucis avec la justice française restera très actif, travaillant d'une part sur sa défense, et d'autre part sur l'écriture, entretenant d'importantes correspondances, en particulier avec l'universitaire américain Milton Hindus.



"Céline au Danemark" détaille la vie quotidienne de l'écrivain durant cette période particulière de sa vie. Il présente en outre, des documents rares, inédits pour certains, et une iconographie quasi exhaustive de ces années d'exil.
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Ce livre, annoncé comme peu banal et premier du genre, est un ouvrage réalisé à quatorze mains : douze pour la plume et deux pour l'illustration.

Il s'ouvre, après une petite citation de Sacha Guitry - mais quel recueil n'a pas sa petite citation personnelle du maître ! -, sur une rapide présentation des auteurs.

Ces derniers s'annoncent comme des gens sérieux qui, une fois n'est pas coutume, ont pris parti de rire avec l'Histoire et avec la mort, en déclinant de courtes biographies comme autant de d'anecdotes saugrenues et drôles.

L'idée était tentante tant il est vrai que L'Histoire dissimule souvent la fin sordide, le trépas ridicule afin de conserver pour la postérité le poids politique de son héros disparu.

Mais très vite, la lassitude s'installe.

Le propos se transforme en une énumération fastidieuse et lourde.

De plus le ton, appuyé par un style souvent familier, par des raccourcis parfois trop approximatifs, quelquefois par des jugements de valeur personnels, ne m'a pas laissé une bonne impression.

Les illustrations réussissent à alourdir encore l'ensemble et ne retiennent l'attention qu'avec une caricature particulièrement laide et ratée de l'inégalable Fernand Raynaud.

Au final, la lecture rapide de ce livre, qui semble venir de la toile et s'y prolonger, s'achève sans qu'il n'en reste rien ou pas grand-chose d'autre qu'une impression d'ennui.

Pour l'éclat de rire, c'est raté !

Derrière un petit air prétentieux, l'ouvrage semble avoir été réalisé à la hâte, sans vraiment avoir mobilisé aucun des talents que l'on croit deviner derrière la présentation des auteurs.

La montagne n'aurait-elle pas accouché d'une souris ? ...





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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Un livre de chroniques depuis la haute antiquité jusqu'à nos jours, rassemblant par thème les décès "originaux" de personnalités.

J'ai appris plein de choses et découvert des personnages que je ne connaissais pas. Donc j'ai trouvé cet ouvrage plutot intéressant dans l'ensemble.

Un bon livre de divertissement à lire dans l'ordre ou pas, à la plage par ex.
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

J’ai reçu ce livre à l’occasion d’une Masse Critique. Merci à l’éditeur, car en d’autres temps j’aurai grandement apprécié ce recueil, mi-historique, mi-humour noir. Mais en ces temps de virus affectant notre vie quotidienne, la lecture, commencée depuis plusieurs jours, de ce livre a sur la fin trouvé un écho angoissant.



Cet ouvrage présente prés de 120 personnages qui ont connu une mort absurde : par curiosité insatiable (comme Pline l’Ancien s’approchant de l’éruption du Vésuve en 79), par goût du sexe (comme Félix Faure, président falot de la Troisième République), par professionnalisme (Marie Curie et le radium), ou trop actifs (comme René Goscinny mort durant un test d’effort cardiaque ; tous ses personnages de BD le pleurent encore…).

Les six auteurs qui ont recensé ces « morts stupides » de l’Histoire ne se sont pas arrêtés aux cas connus et multiplient les rappels biographiques sur des politiciens, écrivains, artistes, dont la notoriété s’est érodée avec le temps. L’occasion de redécouvrir de nombreuses personnalités, parfois déroutantes.

Bref, un livre finalement plus intéressant que son titre pourrait le laisser penser et gorgé d’humour (noir). Mais, encore une fois, dommage que la période…



Pensée à tous les amis Babelio : restez chez vous, n’amplifiez pas la progression du virus en sortant inutilement, et lisez, lisez, lisez… Portez vous bien et à bientôt.

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Quand la science explore l'histoire

La première fois que j'ai découvert Philippe Charlier, c'était à l'occasion du documentaire passionnant diffusé sur ARTE, sur l'identification de la tête momifiée d'Henri IV, sur laquelle il avait travaillé. Puis, je l'avais entraperçu quelque fois dans l'émission (un peu racoleuse!) de Christine Bravo, Sous les jupons de l'Histoire sur Chéri 25 et surtout dans son émission très intéressante d'ARTE, Enquêtes d'ailleurs. Chacune de ses interventions se révélaient très pertinente et faisaient souvent l'objet de connaissances inédites pour moi, car je ne connaissais pas encore la discipline récente de la paléopathologie. Cette dernière peut se définir comme "l'étude des maladies et des évolutions dégénératives observées chez les populations du passé" (Merci Wikipédia!). Cette science est interdisciplinaire car elle fait autant intervenir des spécialistes en Médecine légale, qu'en Archéologie, Histoire, Philologie, ou Ethnologie.

Lors de la dernière Masse critique, il était donc évident que mon premier choix se porte vers l'ouvrage de Philippe Charlier, Quand la science explore l'histoire. Et j'en profite ainsi pour remercier Babélio et les éditions Tallandier de me l'avoir fait découvrir.



Avant d'aborder l'ouvrage même, je voulais revenir sur le titre : Quand la science explore l'histoire. J'avoue que ce choix m'a un peu dérangé à cause du fait que les auteurs démarquent la "science" de "l'histoire". Or, je le répète : l'histoire est une science! Il est vrai, elle est différente des Mathématiques, de la Biologie ou de la Médecine mais elle reste une science humaine. Certes, utiliser le terme paléopathologie dans le titre aurait pu paraître moins glamour et surtout faire peur aux néophytes car il s'agit d'un ouvrage de vulgarisation. Mais, en conservant le titre, Quand la science explore l'histoire, ne disent-ils pas implicitement au lecteur lambda que l'histoire n'est pas une science?



Passé cet écueil, l'ouvrage de Philippe Charlier et de David Alliot s'est avéré être passionnant et a été un véritable coup de coeur pour moi. Au travers de 41 résumés d'articles, publiés dans des revues spécialisées, les auteurs balayent une très vaste période allant de la Préhistoire jusqu'à notre XIXème siècle. Il est vrai que le format d'un article en moyenne de deux-trois pages, est parfois un peu expéditif mais le contenu, en revanche, est très dense. J'ai beaucoup appris. Tout comme l'historien, le paléopathologiste se base sur des sources anthropologiques au travers des restes humains (os, dents, cheveux, corps momifiés, etc...) mais également des sources archéologiques (lieux de guérison, sépultures, etc...), artistiques (représentations d'humains atteints de maladies), littéraires, etc... Son travail consiste par exemple à émettre des hypothèses sur la cause de la mort d'un individu quand cela est possible (une sur-consommation d'or pour Diane de Poitiers) à définir son état de santé global (et ainsi savoir si la personne souffrait de maladies), voire même connaître son régime alimentaire (en analysant le tartre présent sur les dents) et savoir à quelle catégorie sociale, il appartenait. Il peut aussi déceler les supercheries : en analysant, par exemple, les soi-disantes cendres de Jeanne d'Arc, il s'est avéré qu'il s'agissait en réalité d'os noircis de momies, datant de l'Antiquité!



Enfin, j'ai beaucoup apprécié aussi le fait que lorsque les sources n'étaient pas suffisantes, le paléopathologiste ne prétendait pas posséder la vérité absolue mais se contentait d'émettre des hypothèses ou de proposer d'autres thèses que celles énoncées précédemment. Je prendrai pour exemple les fœtus présents dans la tombe de Toutankhamon. A l'époque, Zahi Hawass, Directeur des Antiquités Égyptiennes et son équipe, avaient émis l'hypothèse que les deux fœtus étaient jumeaux et malformés. Or, Philippe Charlier, en reprenant l'étude, démontre qu'il s'agissait en réalité de faux jumeaux et que la difformité des fœtus n'étaient peut-être pas dus au patrimoine génétique de leur famille (problème d'inceste) mais à la décomposition qui aurait altéré et déformé les corps.



En conclusion, l'ouvrage de vulgarisation de Philippe Charlier et de David Alliot, Quand la science explore l'histoire, apporte un œil neuf à nos connaissance, grâce à la transdisciplinarité entre Sciences dites "dures", ici la Médecine et les Sciences dites "molles" comme les Sciences humaines ou sociales. Comme Philippe Charlier le dit lui-même : "Cet ouvrage est aussi le résultat de multiples rencontres et innombrables échanges fructueux. La recherche scientifique est et se doit d'être objective ; justement, ces recherches ne sont pas le résultat d'un travail solitaire dans un laboratoire, mais celui d'une équipe pluridisciplinaire qui implique un sain et nécessaire dialogue entre les différents intervenants. Certaines des études décrites ci-après ont pu réunir jusqu'à une trentaine de chercheurs, dont quelque uns n'étaient jamais intervenus en médecine légale." (P. 14)

En attendant, j'ai mis dans mon pense-bête plusieurs autres ouvrages de cet auteur que je compte bien emprunter à la bibliothèque, prochainement.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

C'est l'histoire d'une bande de potes férus d'Histoire qui décident de dédier un petit opus à toutes ces morts historiques mais loin d'être héroïques tant elles sont stupides !

Le destin est parfois bien capricieux et la roue s'enraye parfois d'un grain de sable appelée imprudence, orgueil, pingrerie, curiosité, sensibilité, malchance, totale incongruité. Quelles qu'elles soient ces diverses morts de célébrités plus ou moins connues sont toutes insolites et prêtent à sourire pour une grande majorité d'entre elles : du trop gourmand roi qui mange trop de dessert aux amateurs de sensation trop fortes jusqu'à ce pauvre Eschyle qui donne son nom à cet opus, qui reçut pour son malheur une tortue tombée des serres d'un rapace en vol en plein sur le crâne. Et paf !!!

Instructif, ludique, la construction thématique vous fera naviguer à travers les siècles, car tout homme est mortel, le tout est de ne pas louper sa sortie !
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Céline à Meudon : Images intimes, suivi de Mon ..

Voilà, il est là assis sur une chaise de jardin, le regard un peu dans le vague.



Au premier plan, sur une table, une cage avec un perroquet.

Le perroquet, c'est Toto, un cadeau de Lucette.

Céline n'en voulait pas, il a finit par l'adopter, lui apprendre des chansons.

Des animaux, ce n'est pas ce qui manque, les chiens, le chat Bébert, le hérisson Dodard.



Les chiens, ne sont pas que des animaux de compagnie, ils sont là aussi pour "décourager les emmerdeurs".



A Meudon, c'est là que Céline va finir ses jours, et construire, son image d'écrivain maudit "clochard, vieillard dans la merde".



On vient voir le phénomène, des journalistes, des reporters prennent des photos, Céline à sa table de travail, avec ses bestioles.

Céline ne reçoit plus beaucoup d'amis, il n'en a jamais eu beaucoup, il n'en reste presque plus.

Il y a Arletty, la fidèle parmi les fidèles, ce qu'on dit de "Ferdine", elle s'en fout bien, elle ne s'est jamais souciée du "Qu'en dira t'on".



Quand on lui a reproché sa liaison avec un officier allemand, elle a répondu aux donneurs de leçons "Fallait pas les laisser entrer !" et encore "Mon coeur est français, mais mon cul est international" !

Pas étonnant qu'elle ait sympathisé avec le "maudit" Destouches.

lui, il attend la fin, il finira son dernier roman ("Rigodon"), la veille de sa mort, il n'aura pas eu l'occasion d'aller mettre un point final à son voyage au bout de la nuit, par un suicide à la carabine, à la cave.



Ainsi s'acheva le parcours si chaotique et controversé de Louis-Ferdinand Céline, objet de controverses infinies et d'admiration sans bornes.

L'auteur, se situe bien sûr dans la catégorie des admirateurs, et a offert ce superbe livre à ses semblables.

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Delirium : Autoportrait

Philippe Druillet, pour ceux qui n'en auraient jamais entendu parler, c' est le maitre rénovateur de la bédé de science-fiction d’après 1968 , « Les 6 voyages de LoneSloane » sa première publication est un livre monument qui reste dans le cœur de tout amateur de S.F. Dessinateur ,peintre ,sculpteur, plasticien, décorateur il est reconnu mondialement par les plus grands, Georges Lucas le prend au téléphone, il tutoyait Ray Bradbury et depuis quarante ans les illustrateurs japonais pillent allègrement son univers. Mais alors pourquoi un artiste de cette importance est-il à ce point si méconnu du grand public ?



Plongeons nous dans sa vie avec « Délirium » écrit avec l’aide de David Alliot. Une biographie c’est toujours, en creux, le film d’une époque, d’un climat social et culturel du pays dans lequel l’artiste évolue et là nous somme servis .L’histoire commence à Sigmaringen, les parents du petit Philippe sont des fascistes convaincus, condamnés à mort par contumace, qui fuient la France libérée.

Cette marque de naissance honteuse le poursuivra toute sa vie. Son père mort, alors qu’il n’a que sept ans, sa mère et sa grand-mère rentre en France, il devient le fils de la concierge dans les beaux quartiers de la capitale.



Apprenti photographe, apprenti dessinateur, de rencontres en rencontres Druillet se construit. Goscinny lui donne sa chance au journal Pilote mais il est écrit que Druillet doit bruler sa vie, et il la brule par les deux bouts, ce sera une bohème hurlante .Nous croiserons, Ariane Mnouchkine, Moebius, Jacques Attali (???)Le journal Pilote au complet, Métal Hurlant, bien sûr, et toute la vie de la bédé underground de la fin du siècle dernier.



On peut regretter le style Caterpillar de l’écriture, mais David Alliot s’explique : « j’ai écrit comme Druillet parle, il est entier et volcanique et ses mémoires ne pouvait pas ressembler à du Saint- Simon ». Vous connaissez Druillet vous apprendrez une foule de choses sur le bonhomme, vous ne connaissez pas Druillet : pauvre de vous !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Quand la science explore l'histoire

*** Les vivants ont besoin des morts pour savoir ...***





Attention : gros coup de coeur pour cet essai qui traite de : trépanations, de squelettes, de momies, de craniectomie, de la mort ...



Oui, oui, je sais ce que vous vous dites : Elle n'est pas normale la fille ! ... et pourtant : ce recueil est passionnant historiquement parlant !





Philippe Charlier, notre auteur, est médecin légiste en anthropologie. Il cherche scientifiquement à comprendre quelles sont les maladies, les pandémies, les épidémies qui sont la cause de la mort de nos ancêtres.

Les nouvelles technologies nous permettent aujourd'hui de connaître à base de quelques fragments humains, de poils, de cheveux et surtout au tartre présent dans la dentition ainsi qu'aux fluides de putréfaction qui se sont solidifiés dans la boîte crânienne les maux qui ont causé la mort de personnes datant de la préhistoire, de l'ère Romaine, de l'époque du moyen-âge, de l'époque médiévale etc.



Sur des "patients" retrouvés momifiés, sur des squelettes, sur des fragments qui peuvent rentrer dans une boîte à pilules, Philippe Charlier nous ouvre le carnet de santé de ces personnes dans un superbe voyage scientifique, historique et médical à travers toute la planète.

Qu'ils soient célèbres comme Richard Coeur de Lion, Agnès Sorel (La dame de Beauté), Diane de Poitiers, Robespierre, Henri IV - ou tous ces anonymes - nos nouvelles techniques de la médecine légale permettent d'identifier les maladies mais aussi les pratiques (assez terribles et cauchemardesques !) des médecins de l'époque. Pratiques d'amputations, trépanations, les difformités, ex-voto anatomiques autant de sujets évoqués dans ce recueil ....



A découvrir pour enrichir l'histoire de notre planète sous une vue médicale : passionnant !



Attention toutefois aux âmes sensibles, car notre médecin légiste est un maître d'oeuvre dans les détails.



Avec le lexique à orientation bibliographique en fin d'ouvrage, Philippe Charlier est l'auteur d'autres livres dans le même esprit historique.

Bien entendu, je ne vais pas laisser passer ces lectures très enrichissantes.



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Autopsie des coeurs célèbres

Très décevant !



De cœurs, il en est très peu question finalement et d’autopsie, encore moins. On voyage ici entre le guide du routard des anecdotes historiques amusantes à l’appui d’une pseudo-science à l’eau de rose. Si la méthode scientifique existe bel et bien, l’auteur nous présente surtout ses réflexions personnelles sur certains personnages connus, certains mythes reconnus, certains lieux magiques et pour terminer, pourquoi pas un brin de sociologie teintée d’un fumet de wokisme, c’est à la mode.



Bon, le côté positif, c’est pas trop mal écrit, ça se lit en deux heures et les faits historiques sont suffisamment documentés pour permettre quelques recherches plus approfondies.



Un auteur clairement à la portée de tous mais qui manque ici de rigueur scientifique, du moins c’est mon avis et c’est ce qui explique ma grande déception.
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Un petit livre qui se lit assez rapidement mais dont il faut picoré les anecdotes je lisais en général deux catégories par soir afin de ne pas me lasser. Seul une catégorie ne m'a pas plus intéressée que cela celle des "trop exposés" ou il est souvent question d'hommes politiques. On apprend pas mal d’anecdotes et avant d'évoqué la mort des personnes une mini biographie de celles-ci sont développées afin que le puissent comprendre le contexte.



Un livre qui au final nous apprends pas mal de chose et qui au début m'a juste séduite par son titre. Un beau travail de recherche de la part des auteurs.
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Autopsie des morts célèbres

J’avais découvert Philippe Charlier à l’occasion d’un documentaire passionnant sur l’identification de la tête d’Henri IV puis lors de ses interventions dans des émissions de vulgarisation historique comme Secrets d’Histoire ou Sous les jupons de l’Histoire. Il avait également animé pendant deux ans une émission Enquêtes d’ailleurs que vous pouvez facilement retrouver sur Youtube. Son approche de l’Histoire sous couvert de la médecine légale (la paléopathologie) m’a d’emblée fasciné car je ne l’avais jamais étudié sous ce prisme. Aussi, ma lecture de son précédent opus, Quand la science explore l’histoire avait été un véritable coup de coeur! Du coup, lors de la Masse critique de mars de Babélio (que je remercie au passage ainsi que les éditions Tallandier), il était donc inévitable que je choisisse Autopsie des morts célèbres. Malheureusement, ma lecture bien que passionnante a été l’objet de quelques petites déceptions, je vous explique tout en détail ci-dessous.



Au travers de vingt six chapitres de moins de dix pages en moyenne et classés selon les grandes périodes historiques (Préhistoire, Antiquité, Moyen Age, Époque Moderne et Contemporaine), Philippe Charlier propose un résumé rapide de ses articles publiés dans des revues scientifiques. Son idée est d’apporter un nouvel éclairage sur des corps humains : aussi, la paléopathologie a-t’elle permis d’identifier des restes humains (crâne d’Hitler), de reconstituer un visage (celui de « Marie-Madeleine »), de dévoiler une supercherie (l’homme préhistorique de Moulin-Quignon), de révéler les causes d’un décès (Balzac) de proposer de nouvelles hypothèses (Lucy) ou encore de faire la lumière sur l’état de santé d’un sujet (Chopin).



Pour commencer, cet ouvrage répond parfaitement à la tendance actuelle de la pluridisciplinarité de plus en plus prégnante en Histoire. Cela a pour effet de multiplier les sources sur lesquelles la discipline peut s’appuyer pour étendre ses champs de recherche mais aussi apporter un nouvel éclairage à des interprétations faites il y a longtemps, voire de les remettre en question! Ainsi, l’Historien ne compose plus seulement avec l’Economie, le Droit, la Sociologie, la Littérature, l’Archéologie ou l’Art mais fait désormais appel à de nouvelles disciplines comme la Paléopathologie (étude des maladies sur des corps anciens), la Dendrochronologie (étude des bois anciens), la Palynologie (étude des pollens), etc… En aparté, j’ai d’ailleurs été agréablement surprise d’apprendre que mon ancienne université en Sciences Humaines qui avait fusionné il y a quelques temps avec l’université des Sciences Fondamentales a décidé de regrouper sous couvert d’un nouveau département sur les Sciences de l’Homme, les langues, l’Histoire et… la Médecine!



Pour en revenir à Autopsie des morts célèbres, il s’agit d’un livre passionnant à lire. En effet, Philippe Charlier possède un style littéraire très simple qui lui permet de vulgariser efficacement son propos. Il fait également preuve d’une honnêteté intellectuelle : il n’hésite pas à être prudent (notamment dans le cas du soi-disant crâne de Marie-Madeleine, dans le chapitre 7) et à reconnaître les limites de sa discipline (dans le chapitre 22, Les descendants d’Hitler). Enfin, son approche est originale et m’a permis d’avoir de nouvelles connaissances dans le domaine de la Paléopathologie.



Malheureusement, quelques petits défauts sont venus perturber ma lecture :

– certains chapitres sont trop courts et peu développés (par exemple, le chapitre 2 Road momie, la momification en bref) : j’ai eu le sentiment de rester un peu sur ma faim et j’aurais voulu en savoir un peu plus.

– d’autres sont des redites par rapport au premier ouvrage Quand la science explore l’Histoire (par exemple, les causes de la mort de Diane de Poitiers, dans le chapitre 8 Quand l’anthropologie est tirée par les cheveux).

– le problème de classement dans les périodes historiques : je pinaille un peu mais le XIXème siècle fait partie de la période contemporaine. Les chapitres 16 (Chopin), 17 (Balzac) et 18 (L’homme préhistorique de Moulin-Quignon) auraient donc dû être classés dans la période contemporaine et non moderne.

– certains chapitres manquent de corrélation avec le titre du livre : par exemple, les chapitres 6 (La perception du corps féminin dans l’Antiquité grecque), 9 (Hôpitaux et hospices en Occident) ou 12 (L’art de la « bonne mort » dans l’Occident chrétien) ne sont pas des études de cas qui ciblent un personnage historique en particulier mais sont des sujets assez généralistes sur l’évolution d’une thématique. Bien que ces chapitres aient été passionnants, leur présence ne m’a pas semblé pertinente avec le reste de l’ouvrage.



En conclusion, ma lecture d’Autopsie des morts célèbres a été passionnante et instructive mais j’avoue avoir préféré le précédent opus de Philippe Charlier, Quand la science explore l’Histoire. En effet, les quelques défauts rapportés ci-dessus m’ont un peu déçue. Toutefois, cela ne m’empêchera pas de découvrir d’autres ouvrages de l’auteur comme Le médecin des morts que je compte bien emprunter prochainement à la bibliothèque.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Déception…



Je ne doute pas que les auteurs se soient bien amusés en récoltant et écrivant cet ouvrage mi bio mi nécro autour d’une table et d’un bon verre…ou deux, ou trois… (Maintenant, celui qui n’a jamais péché me jette la première pierre)



Hélas, les 120 bios/nécros furent pour moi un vrai chemin de croix…à part quelques stations un peu plus…cinglantes, j’ai trouvé ce bouquin très vite lassant, la plume des différents biographes n’étant pas ,à mon gout et au vu la thématique, assez caustique ou incisive. (Hormis les 2 citations postées, rien de bien transcendant).



Pour « briller » en société, pourquoi pas, ca fait toujours bien de sortir des noms compliqués et oubliés, sinon…



Vite lu ( en sautant des bios je l’avoue), vite oublié, au suivant…



Fred-Fichetoux-Beg mode live and let die activé

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Quand la science explore l'histoire

Philippe Charlier et David Alliot racontent en une quarantaine de chapitres la fructueuse rencontre entre médecins légistes et archéologues.

Attention, ce livre parle bien de squelettes, d’ossements, de maladies, de fins violentes, de fluides corporels.

Mais attention, c’est bien, très bien écrit.



Chaque chapitre est une petite enquête, parfois criminelle, toujours approfondie.

La mort est survenue il y a des années, des décennies, des siècles, des millénaires auparavant.

Mais en croisant les indices, on peut parfois poser un diagnostic sur le mal qui frappait la personne avant sa mort, sur sa vie et parfois son identité.

Les auteurs ne cèdent jamais à la facilité, au sensationnalisme, à l’affirmation péremptoire.

Il y a un grand respect pour l’être humain.



Certains chapitres portent sur des hommes et femmes célèbres.

Mais ce sont tous les autres, tous les « inconnus » qui m’ont le plus touché.

Inconnus, ils le sont un peu moins maintenant. J’ai découvert un peu de leur vie, des circonstances de leur disparition.



C’est la plus grande réussite de ce livre : nous montrer au-delà de ce qu’il reste de leur enveloppe charnelle, un peu de ce qu’ils ont été.



Un dialogue multidisciplinaire brillamment raconté.

Juste ce qu’il faut de vocabulaire technique (avec un glossaire si besoin).

Tout reste très abordable. Et chaque enquête est une passionnante découverte.



Bonus



D’intéressantes réflexions éthiques dans « La science peut-elle être impudique ? » en annexe.



Bémol



Les chapitres sont trop courts ! Ce sont des résumés des recherches de l’auteur.

J’aurais aimé plus de contexte sur la recherche archéologique, le lieu, le moment, la période ou les personnes.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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D'un Céline l'autre

Tel Magritte et sa pipe, je dirai "ceci n'est pas une biographie".

Car, comme dans le cas de l’œuvre picturale du dit peintre belge, ce livre va bien au delà des frontières de la littérature.



Ferdine, c'est pas m’importe qui.

C'est ni plus ni mois, à mon sens, que le plus grand écrivain français, voir francophone, voir européen, voir mondial, du 20 éme siècle... Voir largement plus.



Traiter de la vie d'un auteur de cette qualité, d'un homme de cette complexité c'est prendre le risque de la subjectivité, ou de la superficialité.



ALLIOT utilise donc le biais de témoignage, d'échange épistolaire d'époque, d'enquête.

Tous les témoins sont contextualisés vis à vis de Ferdine et de l'époque.

ALLIOT a démonté la vie de CELINE, en a extrait le strict nécessaire pour la recomposer en un ouvrage qui nous livre la substantifique moelle d'un génie tourmenté. D'une époque en fusion.

A cela s'ajoute une galerie de personnages inouïs que peu d'auteurs seraient aptes à imaginer.



Le lecteur a le sentiment de toucher du doigt l'origine même du génie littéraire de CELINE. De se qu'il l'a nourri. De ce qu'il a été. Pour le meilleur et pour le pire.



A une époque où la république française, par le biais de son MINIstre de la (l'in ?) culture fait chevalier des arts et lettres des artistes moisis et puants, et où sous la pression stupide (et inutile) de lobby on voue aux Gémonies le bon Docteur Destouches, ce livre est salutaire à plus d'un titre.



Il évite au lecteur de se noyer dans la merde tant redoutée par Céline et de s’élever vers les étoiles qui nous guide dans notre grand voyage au bout de la nuit.









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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Le nombre d'histoires de morts idiotes pourrait être infini, ce livre en présente presque 200, et c'est quand même trop ! On pioche les anecdotes un peu au hasard, puis en suivant les chapitres par circonstance, et en fait c'est vite lassant si on essaye de lire le livre en une fois. Le style varie assez peu d'une anecdote à l'autre et ça manque aussi un peu de surprises. Mais les histoires sont bien documentées, assez drôles et couvrant toutes les époques.
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Si le thème de la mort est tout ce qu’il y a de plus sérieux, le livre n’en est pas moins très drôle. Les morts, certaines à défaut d’être drôles, sont au moins insolites. J’ai beaucoup apprécié le fait que les auteurs mettent des détails biographiques dans chacune des histoires, cela permet de remettre dans le contexte les personnages ou d’au moins mieux les connaître. On n’aurait pas idée de mourir en se baignant en armure de nos jours alors que la fameuse tortue d’Eschyle… ça peut encore se produire. Connu ou inconnu, que leurs vies soit couverte de gloire ou non, tous ont loupé leurs sorties avec beaucoup d’originalité. Le livre m’a plu, il se lit vite et ça me change de ma dernière lecture difficile.
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Quand la science explore l'histoire

Spécialiste en médecine légale, Philippe Charlier propose une série de courts chapitres ouvrant des fenêtres sur les rencontres bénéfiques entre archéologues, anthropologues, ethnologues, historiens et médecins légistes autour de différents sujets d'investigation. Si le livre est plus une compilation de chroniques qu'un essai sur le sujet, il montre aussi bien ce que la médecine légale apporte aux interrogations des autres champs disciplinaires que l'inverse. Toutefois si la structuration de l'ouvrage permet d'y piocher à l'envie, il ne parcourt finalement que les recherches propres de l'auteur (ce qui se ressent dans les notes de bas de page notamment). Il manque de ce fait une vue plus globale abordant les recherches des autres médecins légistes dans les recherches archéologiques et historiques qui sont pourtant nombreuses.

Il reste que la réédition en annexe de l'article « La science peut-elle être impudique ? » publié dans la Revue de médecine légale en 2014 permet d'approfondir la réflexion sur la place que l'on octroie ou non au défunt dans ce type de recherches. Pour résumer de manière très synthétique, les auteurs de cet article pose le problème de manière tant légal qu'éthique en interrogeant la frontière fluctuante entre l'intérêt scientifique et le respect de la personne étudiée.
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