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3.53/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Afrique du Sud
Né(e) à : Le Cap , 1931
Mort(e) à : Paris , le 29/07/1986
Biographie :

David Graham Cooper est un psychiatre sud-africain.

Il a accompli des études de médecine à Capetown et s’est installé ensuite à Londres après s’être tourné vers la musique. Diplômé en 1955, il exerce dans un établissement réservé aux Noirs à Londres.

Il a dirigé de 1962 à 1966 l'unité expérimentale pour schizophrènes appelée "Pavillon 21" où il va mettre en pratique ses théories antipsychiatriques.

Il a été l'inventeur du mot “antipsychiatrie” (mot attesté pour la première fois dans son premier ouvrage "Psychiatrie et antipsychiatrie", 1967, publié chez Tavistok Pub. Ltd, Grande-Bretagne) et fondateur du courant de pensée du même nom avec Ronald Laing. Pour Cooper, la maladie mentale n'existe pas, et la folie est une expérience personnelle et sociale, un état modifié de conscience (EMC), un voyage. Il conteste tout classement des comportements mentaux déviants en maladie.

En 1965, il fonde l’hôpital de Kingsley Hall, plus particulièrement orienté vers la schizophrénie qu'il considère comme une "crise microsociale". En 1967, il organise avec Gregory Bateson, Herbert Marcuse et Stokeley Carmichaël un Congrès mondial de " dialectique et libération ".

En 1972, il s’installe à Paris, ville dans laquelle ses théories antipsychiatriques sont favorablement accueillies (Maud Mannoni, Félix Guattari).

Son œuvre est une combinaison contestataire des hôpitaux psychiatriques et du modèle social capitaliste.
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Citations et extraits (109) Voir plus Ajouter une citation
La famille interdit à ses membres de se toucher, de se sentir, de se goûter. Les enfants peuvent s’ébattre avec leurs parents, mais une stricte ligne de démarcation est dessinée autour de leurs zones érogènes. Ainsi, les garçons âgés ne peuvent embrasser leur mère que d’une façon très mesurée, oblique et guindée. Les étreintes et les attouchements entre sexes opposés deviennent vite, dans l’esprit de la famille, une dangereuse sexualité. […] En famille, la tendresse peut être ressentie –certes- mais en aucun cas exprimée, à moins d’être formalisée jusqu’à perdre pratiquement toute réalité. On peut se souvenir du jeune homme dont parle Grace Stuart et qui, voyant son père dans son cercueil, se pencha sur lui, l’embrassa sur le front et lui dit : « Père, je n’ai jamais osé faire cela de ton vivant. » Peut-être que si nous sentions à quel point sont morts les hommes vivants, le désespoir que nous en ressentirions nous inciterait à prendre plus de risques.
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Nous n’accueillons le bruit que parce que nous ne pouvons le refuser.
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L’impossibilité de localiser la souffrance est ce dont nous souffrons.
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Je pleure la rareté de la vraie
Violence qui libère par l’assassinat
De la mort –une violence qui plante amoureusement une bombe
Au cœur de la mort.
Mais avant tout je pleure ma propre mort
Mais c’est encore un mensonge
Peut-être que je pleure seulement
Peut-être que seulement
Peut-être que je peux être un être qui peut être
Mais peut-être que je pleure seulement.
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Comment avons-nous pu oublier et maintenant comment nous rappeler la cascade de sang dans l’aorte abdominale de notre mère, son mouvement régulier, discipliné, biologique, répétant comme un écho timide le battement du cœur plus lointain, et ses borborygmes calmes et nerveux mais bien plus spontanés ? Comment avons-nous pu oublier et comment retrouver l’incroyable orchestration de sa respiration, le crissement de ses muscles qui se tendent et se détendent ? Ses mains qui sentent nos mouvements ? Le docteur et la sage-femme qui nous palpent avec compétence mais sans attention ? Les produits pharmaceutiques pour nous garder et ceux pour se débarrasser de nous ? Les fantasmes développés par notre mère à cause de ceux que d’autres –très loin dans l’histoire- ont développés à son endroit ? L’enroulement de nos nerfs et la connaissance de la possibilité génétique de leur imperfection ? La détermination irréversible de notre sexe qui nous met au défi de pouvoir de temps à autre en changer par la suite ? Notre arrivée dans la lumière crue de la clinique entre des mains pleines de devoir, mais vides de plaisir ? Le bruit des instruments chromés ? Les doigts importuns ou impératifs de la sage-femme qui nous incitent à attendre ou à rebrousser chemin ? C’est au moment où « ils » sont prêts qu’ils décrètent que nous sommes empressés de naître. Puis, dans une sorte d’orgasme, nous arrivons et sommes déposés dans une écuelle, prêts à être consommés : ultime infanticide commis par un monde d’êtres sans chair, squelettiques.
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Je crois qu’il serait fécond, à ce stade, de faire la différence entre les relations amoureuses et les relations d’amour. Dans les premières, chaque personne permet à l’autre de s’aimer assez pour favoriser le développement de leur commune relation. Il s’agit de savoir comment ne pas empêcher l’autre d’être aimable et gentil envers lui-même. Ces expressions sont banales au point de confiner à l’attendrissement idiot, mais il se peut que nous ayons à respecter en nous-mêmes et dans les autres un besoin d’attendrissement idiot. Mon expérience m’a enseigné qu’on ne peut rien faire de bon dans un groupe si l’on n’a pas au préalable le pouvoir de catalyser la gentillesse et l’amabilité réciproques. Cette catalyse exige toujours du temps et des efforts. Mais il se peut que, pour aimer, nous ayons à expulser dans l’effort le désenchantement de l’amour.
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Un moine tibétain, au cours d’une longue retraite méditative, commença à avoir des hallucinations : il voyait une araignée. Chaque jour, elle apparaissait et grandissait. Elle finit par atteindre la taille de l’homme et par le terrifier. A ce moment, le moine demanda conseil à son guru qui lui répondit : « La prochaine fois que l’araignée viendra, trace une croix sur son ventre puis, après mûre réflexion, prends un couteau et enfonce-le au milieu de la croix. » Le lendemain, le moine vit l’araignée, traça la croix puis réfléchit. Comme il s’apprêtait à enfoncer le couteau, il baissa les yeux et vit avec stupeur que la croix était tracée sur son propre nombril. Il est évident que distinguer entre ses ennemis intérieurs et extérieurs est littéralement une question de vie ou de mort.
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Dans l’unité dont j’avais parlé, j’avais suggéré –pour économiser l’argent du ministère de la Santé publique- d’employer un ou deux hommes ou une ou deux femmes expérimentés (c’était une unité pour hommes seuls) qui seraient les prostitués du temple et initieraient sexuellement les jeunes gens. […] La technique est au centre de la sexualité, mais la sexualité est l’objet des pires craintes du service psychiatrique qui a besoin de ses fous pour ne pas perdre sa déraisonnable raison d’être. Et les cliniques de consultation se multiplient, ainsi que les tranquillisants et les voyants électroniques qui, dans l’intérêt d’un idéal familial lointain et insensé, contrôlent et détruisent toute possibilité extatique d’expérience et toute tentative de libération sexuelle.
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De nos jours, nombre de personnes vont de leur plein gré chercher chez leur docteur un secours psychiatrique. Pour la plupart, ces gens, en termes très pratiques, cherchent à se faire donner un ensemble de techniques qui leur permettraient de se conformer au mieux et au plus près à l’attente globale de la société. Et ils sont généralement aidés dans cette recherche. Un petit nombre de personnes égarées vont chercher chez le psychiatre une sorte de direction spirituelle. Ceux-là, généralement, perdent assez vite leurs illusions.
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La franchise telle que je la vois exige beaucoup d’efforts. Elle engendre inévitablement des souffrances qui sont la conséquence émotionnelle des fautes que, dans nos relations, nous commettons ; elle exige que nous démêlions impitoyablement, avec ordre, nos blocages et nos impulsions.
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