Citations de David Foenkinos (5745)
Il a des théories sur le rangement des livres.
Notamment celle du bon voisinage
Le livre que l'on cherche n'est pas forcément celui que l'on doit lire.
Il faut regarder celui d'à côté.
Il y'a une heure dans la nuit ou l'heure n'existe plus.
Les grandes rencontres s'opèrent dans l'ombre de notre volonté.
C'était un homme animé par le désir de réussite, et pourtant, caractériel et instable
Les ruptures existent longtemps avant le matin où l’on se dit : c’est fini.
'Tourner la page' (...) cette expression totalement absurde. Rien n'est plus facile, au sens propre, que de tourner une page. C'était incomparable avec le sens figuré, qui évoquait une rupture majeure avec le passé. Dans ce cas-là, on devrait plutôt dire : 'changer de livre'.
Devant l'usine, on voyait de grands portraits de sportifs sponsorisés par la marque. Des footballeurs souriant à pleines dents, des ballons en or, des buts sous les flashs et les hourras, véritable royaume de la paillette où la réalité est reléguée loin des regards.
Sublimes, ces moments d'amour des premiers jours où l'on s'enivre de la connaissance de l'autre, où raconter sa vie et son passé est une manière de se relier au futur.
Elle n'avait pas de papiers. Elle était une effraction de la réalité.
Un instant, elle pensa "suis-je aussi vieille que ça ?"
On ne vieillit réellement qu'en voyant ceux de notre âge vieillir.
Pour elle, l'amour était enrobé d'une histoire, et les courts-métrages ne l'intéressaient pas.
J'ai l'impression que la mort est un regard qui me guette en permanence. Chacun de mes gestes est voué à être analysé par une force supérieure, cette force qui est mon futur d'homme décomposé.
Depuis mon plus jeune âge, c'est ainsi. Je vis en ne cessant de penser qu'un jour je ne vivrai plus.
On associe toujours le hasard à une force positive qui nous propulse vers des moments merveilleux. De manière éton-nante, sa version négative est très rarement évoquée, comme si le hasard avait confié la gestion de son image à un génie de la communication. La preuve : on dit communément que le hasard fait bien les choses, ce qui occulte totalement l'idée qu'il peut tout autant mal les faire.
Un soir, elle avait demandé : "Pourquoi moi ?". Ce à quoi il avait répondu, énigmatique : "Je ne t'ai pas choisie. Cela s'est imposé".
Plus les vies se comparent les unes aux autres, plus la compétition prend une tournure risible.
Le temps finit toujours par éventrer la beauté, pensait-il.
Elle ne supportait plus ce qu'elle considérait comme une routine. Pourtant, chacun avait déposé dans ce mot une connotation différente. Quand elle voyait les mêmes vacances, les mêmes restaurants, les mêmes positions sexuelles, il voyait les rendez-vous heureux de la vie à deux. Ainsi il n'avait pas anticipé le désastre.
Mais vient un temps où l'on doit renoncer à sauver l'autre pour se sauver soi.
Il oublia à cet instant qu'il suffoquait depuis des mois ; il avait pris sa décision davantage par désir d'un ailleurs que d'un avenir. Il était en train de comprendre que c'était illusoire, et que son mal-être le suivrait partout où il irait.
Certaines rencontres déterminantes ne sont donc que fugitives.