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Critiques de David Small (54)
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Dans la nuit noire

Ma lecture commence par des cases assez contemplatives sur la vie d'un petit garçon aux Etats-Unis dans les années 50. Sa famille se désagrège devant lui. Il va suivre son père en Californie alors que la mère est partie vivre avec un autre homme.



Il y a une scène à la fin du premier chapitre avec un pauvre petit chien abandonné qui m'a un peu marqué. Cela donne un ton très triste à ce récit.



A noter également une scène choquante où le père demande à son fils quel âge il a. Il est vraiment ignoble dans ses propos avec son fils. On sent vraiment le manque d'amour et l'abandon.



Du coup, on a très vite de la sympathie pour ce pauvre gamin qui s'émeut quand il voit des animaux domestiques injustement massacré. Par la suite, il va découvrir sa nouvelle école publique et surtout le harcèlement par des camarades peu sympathiques car sa masculinité sera mise à rude épreuve. L'adolescence est décidément une période assez difficile à vivre surtout pour certains enfants un peu en marge.



On suit ce récit sur la quête d'identité avec beaucoup d'empathie. Le dessin assez aéré est plutôt agréable même si la précision du trait fait parfois défaut. On dirait presque des esquisses. Il faut dire qu'il y a une véritable dynamique des cases. Par ailleurs, on observera également une couverture qui ne laissera pas indifférent.



C'est un gros one-shot sur les tourments de l'adolescence qui mérite une lecture pour peu qu'on aime ce genre de thème et de récit sans concession. C'est traité de manière assez intéressante par un auteur David Small peu connu en Europe. A découvrir le cas échéant.

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Dans la nuit noire

Suite au divorce de ses parents, Russel suit son père en Californie, nouvelle vie, nouvelles amitié, Russel est un peu marginalisé, il se lie avec ceux qui veulent bien de lui.

C’est un récit sur l’adolescence, le mal être, l’identité sexuelle qui se cherche, l’abandon des parents qui ne s’occupent plus de leur enfant. La mère disparaît totalement de l’histoire, le père traîne son fils comme un boulet indésirable. Russell se construit seul, sans l’aide des adultes, révolté, mal dans sa peau, il fera des rencontres pas forcément idéales, et son père ne s’assume pas vraiment, refaire sa vie est un échec qui se répercute sur son fils.

Un récit noir raconté en en noir et blanc, avec un lavis plein de nuances, un trait brut et fin à l’encre ou parfois au crayon, presque laissé à l’état d’esquisse. On évolue dans le gris, le graphisme autant que l’histoire. C’est une histoire dure, l’optimisme parvient péniblement à montrer le bout de son nez dans ce terrible marasme, on s’y accroche comme on peut, acteur comme lecteur, et on parvient à être touché, l’émotion est au rendez-vous, mais on flirte toujours avec le malaise.

Dans la nuit noire est un récit dur, troublant, mais parfaitement maîtrisé, si bien qu’on en garde une impression bien marquante.
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L'amie

À la mémoire de ma mère... À tort, nous nous privons de véritables trésors pour l'âme en passant à côté d'une littérature par trop souvent jugée d'art mineur ou tout simplement parce que nous croyons qu'elle ne nous est plus destinée. Sans enfants, petits-enfants et tout autre lien qui nous raccrocherait à ces petits bouts de chou, le ticket pour les albums jeunesse serait-il expiré pour qu'on y trouve encore soi-même notre compte? Il l'a été pendant plusieurs années jusqu'à ce que je renoue avec ce genre en feuilletant l'album "Ne dort pas petit ours" de Martin Waddel. Mais il ne s'agit pas de Waddel aujourd'hui.

J'ai découvert il y a quelques semaines par le biais d'une critique de Sylviacha appréciée par Mila0707, le très bel album pour enfants "L'Amie" de Sarah Stewart, illustrations de David Small. Une histoire de peu de mots, dans un décor des années cinquante, de magnifiques illustrations peintes à l'aquarelle et au crayon gras, toutes en douceur, aux teintes pastels qui nous font partager le quotidien d'une enfant et de sa gouvernante que nous suivons toutes les deux côte à côte à travers les tâches ménagères, source de jeux sans fin pour la petite, et les après-midi passés au bord de la mer.

Si je pouvais vous dire à quel point les images sont porteuses d'une grande force d'évocation. En ce dimanche 12 mai 2013, c'est jour de la fête des mères chez nous (Québec, Canada). Ma vieille mère (90 ans), mon amie, m'a quittée ce 24 mars. Elle était allumée, dévorait les livres que nous nous échangions, et était férue des mots-croisés et ce en dépit de pertes cognitives à la fin de sa vie. La dernière image de "L'Amie" de Sarah Stewart montre la fillette devenue femme mature, debout, regardant au loin par la fenêtre, la main sur le coeur. À côté d'elle, une machine à écrire et une tasse de café sur un bureau et ces quelques phrases

"Il était une femme douce et bonne,

Qui était mon amie (lire ma mère)

Elle prenait soin de moi

Je la porte dans mon coeur aujourd'hui"

Les larmes se sont alors échappées de mes yeux sans retenue et c'était bien ainsi. À la fin de sa vie, ce fût à mon tour de prendre soin d'elle. Malgré l'énergie déployée et la fatigue qui m'habitait de plus en plus, je ne regrette rien. Ces moments privilégiés vécus avec elle sont un baume quand le chagrin et la nostalgie se font trop insistants.

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L'amie

Cet album propose une histoire très touchante d'amitié entre une petite fille et sa gouvernante. Elles partagent tout : le matin, elles s'attellent à l'entretien de la maison ; l'après-midi, elles profitent des joies de la plage toute proche. Mais leur lien se renforcera encore, suite à un événement particulier...

Cette belle histoire est sublimée par les illustrations de David Small. La petite Belle est une fillette toute maigre et nerveuse tandis que la gouvernante, Bea, est une femme toute en rondeurs, respirant la sérénité. Un feel-good album qui se remémore l’enfance, la complicité et l’amitié.
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Un ami très cool

Un enfant pas tout à fait comme les autres qui a un ami pas tout à fait comme les autres. ;-)

J'ai beaucoup apprécié cet album. Les illustrations sont très originales et dans les tons noirs, gris et bleu avec de temps à autre une pointe de couleur. La rencontre de ce petit garçon avec le pingouin amène quelques situations cocasses.

A découvrir!
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Sutures

Sutures, ou une enfance ordinaire, ou presque, aux Etats-Unis dans les années 50.

Aux U.S.A. l'atome a eu son heure de gloire. on traite tout et n'importe quoi avec les rayons X... La notion de dangerosité n'existe pas encore... et puis, il faut bien rentabiliser tout ces investissements dans l'énergie atomique et ses dérivés.

Alors quand un enfant a des problèmes respiratoires qui touchent poumons ou sinus, on l'irradie...

David Small se souvient... Il a grandi dans une famille typique de ces "glorieuses" années de l'Amérique des 50's. Son père, médecin radiologiste, fait partie de cette nouvelle vague de scientifiques, qui ne vivent que pour leur carrière, et qui croient révolutionner le monde avec les rayons X.

La mère, elle, semble en vouloir à la terre entière en permanence, et en particulier à son second rejeton, David. Peu de mots, des gestes brusques, voire violents, mais jamais tendres. Une communication inexistante, et pis que cela, de l'indifférence froide.

Dans une famille où la communication passe par les claquements de porte et les regards noirs, David développe son propre système pour attirer l'attention : la maladie. Et David a de la chance malgré sa santé fragile ! Son père s'occupe bien de lui : lavements, ostéopathie, deux à quatre cents rades de rayon x quotidiens sur les sinus... tout baigne !

Un jour, une grosseur apparait dans son cou. Las, pas grave ! Ce doit être un kyste, on traitera ça plus tard, quand papa et maman auront fini de profiter de la nouvelle promotion de papa.... On va pas gâcher un tel évènement avec des broutilles !

Trois années passent avant qu'on se décide à soigner David... Et devinez quoi !? Son kyste n'en était pas un...



L'indifférence et le rejet ne sont-ils pas aussi dévastateurs que la maltraitance physique ? C'est la question délicate que pose David Small en revenant sans concession sur une douloureuse période de sa vie.

Exorcisme, règlement de compte, catharsis...? Peu importe le nom qu'on lui attribue, il reste de profondes sutures, certaines apparentes, d'autres invisibles, qui font mal, et touchent celui qui les observe.

Avec son dessin à la Will Eisner et sa pudique sensibilité, David Small nous livre là un témoignage terrible.

David Small, c'est grand...
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Sutures

David Small raconte son enfance. Entre une mère qui ne parle qu'avec les bruits qu'elle fait dans la cuisine et un père souvent absent, David vit dans un silence étrange. A treize ans, David se fait opérer d'un kyste dans le cou. Lelendemain, il se réveille totalement muet. Il apprendra par hasard queson kyste était une tumeur.

Ce n'est pas l'histoire de son cancer que David Small raconte mais celle de sa relation avec ses parents. Sa mère se soucie pas vraiment de lui. Les dessins de David sont assez expressifs. Les lunettes de ses parents cachent leur regard et donnent de la dureté aux visages. Le manque de communication entre parents et enfant est flagrant, beaucoup de silences marqués par les regards ou les peuff-peuff du père de David quand il fume sa pipe.

A la fin, l'auteur met une note explicative sur ses parents. Il n'a pas écrit son histoire par méchanceté ou vengeance mais pour expliquer son enfance et son gros manque affectif pendant celle-ci. Histoire très dure à lire mais magnifiquement raconté.

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La dame des livres

Très beau moment que celui où un enfant découvre tout ce qui s'offre à lui dans les livres ... Cal, un jeune fermier, vivant au fin fond des Appalaches va en faire la découverte, intrigué par cette dame qui, quel que soit le temps, grimpe par les chemins escarpés pour apporter de nouveaux livres à sa petite soeur ("une liseuse" comme dit son père).

Une jolie histoire, hommage aux "dames des livres" , bibliothécaires itinérantes américaines qui apportaient le monde extérieur aux familles rurales éloignées de tout.

J'adore !!!
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Sutures

Années 50. American Way Of Life.



La foi dans la science. La famille comme unité de base de la société. Le travail comme épanouissement. Bien loin de ce cadre idyllique, l’autobiographie de David Small, né en 1945, s’attache à décrire l’enfance d’un petit garçon fragile, délaissé par une mère qui ne lui donne pas de signes d’affection et par un père médecin soignant l’enfant avec d’importantes doses de rayons X. Il en héritera d’un cancer au cou.



Au-delà d’une description à contre-jour de la génération de l’atome, l’auteur nous plonge dans une famille mortifère. Pour David Small, il s’agit de revenir sur sa jeunesse pour refermer ses anciennes blessures, retisser des liens avec ses parents, tout en les décrivant avec le fil aiguisé de la vérité.
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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La dame des livres

Cet album est un bel hommage aux Pack Horse Librarians, "bibliothécaires qui parcouraient à cheval les monts Appalaches du Kentucky, aux Etats-Unis, que l'on appelait les dames des livres." (note de l'auteur en fin d'ouvrage).



L'ambiance évoque celle de "la petite maison dans la prairie" : famille nombreuse, parents pauvres et dignes vivant de leurs maigres récoltes dans une maisonnette de bois. Tous les quinze jours, ils reçoivent la visite de "la dame des livres", qui prête deux ouvrages pour le plus grand bonheur de Lark, la petite soeur de Cal. Réfractaire, puis intrigué par "ces grifouillis de poules" pour lesquels la bibliothécaire brave la neige et le froid à cheval, le garçon se laisse prendre au jeu et découvre le plaisir de la lecture.



Le graphisme et les couleurs sont classiques, limite désuets, les expressions du jeune garçon sonnent très "terroir" - autant de raisons pour lesquelles ma fille n'a pas du tout aimé ce livre, tandis que nous, les parents, sommes sous le charme - pensant bien sûr à Grâce et dénuement (Alice Ferney).
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La dame des livres

Le texte d'Heather Henson prend Cal comme narrateur. C'est un garçon de la campagne qui ne se sent pas concerné par cet objet peu digne d'intérêt. Ce qu'il ne sait pas, c'est que des livres, il y en a des milliers, et donc forcément un qui peut lui plaire !







Les illustrations de David Small sont réalisées à la peinture. Elles sont plutôt réalistes et s'attardent beaucoup sur les expressions du visage en particulier sur celles de Cal. Quel plaisir de le voir sourire enfin quand il tient un livre entre les mains !
Lien : http://litterature-jeunesse...
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La dame des livres

Cal est un jeune garçon qui vit dans les monts Appalaches dans le Kentucky au début du XXe siècle. A cette époque et à cet endroit, les enfants ne font qu’aider leurs parents à longueur de journée. Les filles aident leur mère dans les tâches ménagères, les fils travaillent dès le plus jeune âge avec leur père. Très peu vont à l’école ou pas bien longtemps. Ils n’ont rien à proximité de chez eux et surtout pas une bibliothèque. Pourtant Cal a une sœur, Lark, qui lit énormément. Elle dévore des livres entiers. Cal ne voit pas bien à quoi ça sert ni pourquoi ses parents sont autant en admiration devant elle pour quelque chose qui n’est pas utile. Lui ne sait pas lire et cela n’a pas l’air de le gêner. Un jour, une cavalière passe par leur maison. Elle apporte une denrée rare en ces lieux mais également incongrue : un livre. Lark est évidemment ravie. Cal trouve bizarre que l’étrangère ne demande rien en contrepartie du livre. D’autant plus que par la suite elle revient plusieurs fois apporter de nouveaux livres. Même l’hiver, alors que tout est blanc et que de nombreux chemins sont impraticables. Cal se dit que ça doit être important finalement de savoir lire et peut-être même sympathique, pour que l’étrangère se donne tant de mal à amener ces objets chez eux. La dame des livres va changer sa vision. Il va demander à sa sœur de lui apprendre à lire. Et Cal comprend enfin tout ce que la lecture peut lui apporter.

Ce livre a été écrit pour rendre hommage aux vraies personnes appelées communément « dames des livres », qui, à partir de 1935, ont traversé monts et vallées contre vents et marées pour apporter des livres, un morceau de bonheur, un petit bout de culture, aux familles qui vivaient dans des endroits reculés et n’avaient pas accès à ce type de biens. Ces personnes, la plupart du temps des femmes, étaient d’un dévouement extraordinaire et se faisaient une fierté de ramener un peu du monde extérieur aux familles les plus pauvres.



Pour la critique complète, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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L'amie

Un très bel album sur le quotidien de la petite Belle qui passe ses journées avec Béa la gouvernante car ses parents sont trop occupées. La vie est douce jusqu'au jour où Belle décide qu'elle est assez grande pour descendre jouer au bord de la mer toute seule... Une histoire touchante servie par de magnifiques illustrations de David Small.
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La dame des livres

Tout le monde semble s’accorder à dire que La dame des livres est un très bel hommage aux bibliothécaires itinérants. Et à ça je ne peux m’opposer, puisque Cal, le héros de cet album destiné aux jeunes, finit par prendre goût à la lecture, alors qu’au départ cela ne l’intéresse pas, pas plus que les études, tout ça grâce à l’arrivée de la dames des livres dans sa vie.



Ce qui m’a par contre agacée est la langue utilisée, calquée sur un anglais parlé, laquelle ne ressemble à rien et encore moins à une langue française qui s’entend, ce qui donne au livre quelque chose qui sonne si faux que nul enfant ne pourra se reconnaître dans cette façon de dire les choses. Du moins, nul enfant de chez nous.



Fallait-il vraiment pour rendre ce livre accessible le traduire d’une langue qui ressemble à du slang à cause de certaines contractions de mots en une langue aussi caricaturale? Je ne le crois pas. Je ne peux donc pas, en toute logique, vous encourager à lire La dame des livres. Vous risquez d’être victime d’un agacement semblable au mien.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La dame des livres

Format paysage pour cet album qui privilégie les grandes images pour les paysages mais aussi dépeindre les personnages.



Le trait est fébrile et les expressions d'agacement de Cal bien rendues ce qui met en valeur son sourire final quand il lit à la dame des livres.

L'illustrateur prend le parti de ne pas montrer le visage de la bibliothécaire, simple silhouette frêle sur son cheval. Elle apparaît pourtant comme une personne forte, courageuse, déterminée quand elle met pied à terre, droite dans ses bottes et son pantalon, investie d'une mission tels les pionniers de l'aéropostale. Elle est mythique, intouchable et donc "anonymée" pour garder son aura de super-héroïne du quotidien.

Merveilleuse histoire inspirée de la vie des Pack Horse Librarians , souvent des femmes, bibliothécaires itinérantes qui amenaient dans les coins reculés des livres au moment de la Grande Dépression aux États-Unis.

Dans cet album, les auteurs abordent le point de vue de Cal, analphabète, qui ne comprend pas à quoi peut bien servir de lire dans une ferme quand tant de travail est à accomplir. Il voit ça comme une perte de temps. Mais cette femme habillée en homme qui vient tous les quinze jours apporter gratuitement des livres jusque chez eux et par tous les temps, l'intrigue.

La persévérance paye au bout du compte. La bibliothécaire ne reçoit comme plus beaux cadeaux que la recette écrite par une maman ou la lecture à voix haute d'un enfant et c'est là son meilleur salaire.



Un album sur la lutte contre l'illettrisme, sur le courage silencieux des dames des livres tant pour la lecture que pour l'évolution de la condition féminine, deux valeurs intimement liées d'ailleurs.


Lien : http://chrisbookine.blogspot..
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Un ami très cool



: Un album sympa et fantaisiste pour les rêveurs mais aussi les amateurs d'animaux exotiques et de longs voyages.



Lorsque le papa d'Eliott lui donnera 20 euro pour s'offrir un petit souvenir de sa sortie à l'aquarium, il ne se doutera pas de ce qu'il se sera vraiment offert pour marquer le coup: un vrai manchot.



Tandis que père et fils dialogueront sur un quiproquo, le père ayant dans l'esprit un attachemerent de son fils pour une peluche qu'il transportera avec lui partout dans la maison, Eliott, jusqu'alors enfant un peu guindé et coincé, se lâchera enfin, redoublant d'enthousiasme pour s'amuser avec son nouvel animal " domestique".

Le décalage sera bien entendu drôle pour le lecteur, Eliott s'évertuant à offrir le plus grand confort à son manchot: froid et glace dans les étages.

Comment faire?

Et bien lisez.



Un petit Eliott en smoking?

N'est-ce pas trop habillé pour aller se sâlir avec les autres enfants?

Ce papa n'est-il pas un peu trop rêveur,  l'aura t-il même remarqué, son nez toujours plongé dans les livres?

La chute nous réservera une surprise drôle qui illustrera qu'Eliott aura de qui tenir.

Est-ce Eliott qui sera aussi curieux qu'un adulte ou bien son père qui aura gardé son âme d'enfant avec leur passion commune?

Les illustrations de David Small, proche d'un style animé américain, avec des personnages en noir et blanc sur une seule teinte colorée, rappeleront celui d'une autre artiste jeunesse que l'on aime bien, Leuyen Pham ( "Petite soeur, grande soeur", chez Albin Michel jeunesse).

C'est léger, frais, c'est à découvrir.
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La dame des livres

voilà une histoire pleine de tendresse dans un livre aux graphismes léger, pour une histoire d'album pour enfant qui l'est un peu moins. Je ne veux vous dévoile pas l'intrigue sinon que durant la "grande dépréssion" 1930. Le gouvernement roosvelt crée "les dames des livres" des bibliothécaire itinérants dans les monts Appalaches à cheval par tous les temps. ILs prêtent des livres aux adultes et enfants qui peu à peu deviennent lecteur...
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Sutures

C'est une bande dessinée dont on m'avait beaucoup parlé, et qui est très forte. Les parents du héros, si mal-aimants, si peu-présents, ne sont pas sans rappeler des morts-vivants, ce qui, je pense, est volontaire de la part de l'auteur. Cette famille tout de non-dits, de manque d'intérêt pour les autres, est effrayante; et le récit de David Small transmet bien ce mal-être permanent.

Rien à redire sur cette BD, bien qu'elle m'ait parue un peu froide (ce qui est probablement lié au sujet évoqué).

Niveau lycée.
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Sutures

Cette autobiographie dessinée fout les jetons.

David Small, célèbre auteur et illustrateur pour enfants américain, se livre en quelques trois cents pages noir et blanc, et ça fait peur.

Déjà, la couverture dérange. Notre regard ne retient que ces personnages inquiétants et fantomatiques penchés vers nous, le reste est insaisissable. Il faudra lire l'ouvrage pour comprendre cette image.



Né en 1945, David est un enfant rêveur, très tôt attiré par le dessin. Il est terrifié par une grand-mère maternelle, qui finira folle, et qui le tyrannise, et surtout, par les traitements médicaux expérimentaux que lui fait subir son père, radiologue (des cures de rayons X pour traiter des problèmes de sinus) et par sa mère, personnage le plus terrible de la famille.

Elle est froide et sèche comme une trique, capable de s'emporter dans des colères froides, grandes comme la vague d'Hokusaï.



Tout simplement, elle n'aime pas David.



C'est une personne extérieure à la famille qui lui fait remarquer un jour que son fils a une boule au niveau du cou. C'est dire si elle fait attention à lui... David a alors 11 ans et le médecin auquel il est présenté diagnostique un simple kyste.

Qu'il faudrait tout de même enlever.

David entre à l'hôpital trois ans et demi après...

Il y restera quelques jours de plus car finalement, ce n'était pas un simple kyste.

Quand il rentre chez lui, il ne peut plus parler suite à l'ablation. Il découvre quelques temps après, tout seul, que sa tumeur était cancéreuse. Jamais ses parents ne lui en ont parlé.

Glups.



Cet ouvrage a été réalisé après la mort de ses deux parents.

Le message est sans appel pour eux.



Au niveau de la forme, les dessins font peur. N'ont pas qu'ils représentent des horreurs, mais David Small donne des airs effrayants aux membres de sa famille. Ils sont certainement à l'image des souvenirs qu'il a gardés de cette époque.



suite de la critique sur mon blog + des images, merci
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Sutures

Un roman graphique autobiographique porteur d'une grande sensibilité et qui restitue avec tout le talent de son auteur la lésion infligée par l'indifférence de parents névrosés et toxiques. Que les personnes qui pensent encore que la BD est un art mineur puissent découvrir la puissance de cette œuvre dramatique et habitée!
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