Cette autobiographie dessinée fout les jetons.
David Small, célèbre auteur et illustrateur pour enfants américain, se livre en quelques trois cents pages noir et blanc, et ça fait peur.
Déjà, la couverture dérange. Notre regard ne retient que ces personnages inquiétants et fantomatiques penchés vers nous, le reste est insaisissable. Il faudra lire l'ouvrage pour comprendre cette image.
Né en 1945, David est un enfant rêveur, très tôt attiré par le dessin. Il est terrifié par une grand-mère maternelle, qui finira folle, et qui le tyrannise, et surtout, par les traitements médicaux expérimentaux que lui fait subir son père, radiologue (des cures de rayons X pour traiter des problèmes de sinus) et par sa mère, personnage le plus terrible de la famille.
Elle est froide et sèche comme une trique, capable de s'emporter dans des colères froides, grandes comme la vague d'Hokusaï.
Tout simplement, elle n'aime pas David.
C'est une personne extérieure à la famille qui lui fait remarquer un jour que son fils a une boule au niveau du cou. C'est dire si elle fait attention à lui... David a alors 11 ans et le médecin auquel il est présenté diagnostique un simple kyste.
Qu'il faudrait tout de même enlever.
David entre à l'hôpital trois ans et demi après...
Il y restera quelques jours de plus car finalement, ce n'était pas un simple kyste.
Quand il rentre chez lui, il ne peut plus parler suite à l'ablation. Il découvre quelques temps après, tout seul, que sa tumeur était cancéreuse. Jamais ses parents ne lui en ont parlé.
Glups.
Cet ouvrage a été réalisé après la mort de ses deux parents.
Le message est sans appel pour eux.
Au niveau de la forme, les dessins font peur. N'ont pas qu'ils représentent des horreurs, mais David Small donne des airs effrayants aux membres de sa famille. Ils sont certainement à l'image des souvenirs qu'il a gardés de cette époque.
suite de la critique sur mon blog + des images, merci
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